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Sujet : [Fic/RPG/HS] Les royaumes de Déra

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:32:52

Chapitre 16 : La première flotte.

La frontière entre Haeli et Graef passé, l'archer Kodor Namel a découvert un royaume tout à fait différent du sien. On lui avait souvent décrit le royaume de l'est comme un endroit proche de la nature et de la magie. On ne lui a pas menti : Kodor est impressionné par ces contrées verdoyantes. Contrôlés par des gardes à la frontière, ils sont ensuite passés par le sud du fleuve, la ville natale de Vakella se situant au sud de Graef. La jeune femme a parlé à son nouvel ami à de nombreuses reprises de la forêt de Zéliak qu'elle a eue l'occasion de visiter plusieurs fois. Rien que d'imaginer ces immenses étendues d’arbres, symbole de la fierté Graefienne, Kodor est excité. Le sud du royaume l'impressionne déjà suffisamment, alors que l'endroit est moins verdoyant et plus aride que le nord, son côté harmonieux avec la nature est comblant pour l'archer. Les chevaux ne cessent de galoper et de gambader à travers ces paysages. De temps en temps, ils font des pauses dans des villages paisibles, mais cette fois-ci, en pleine matinée ensoleillée, après avoir traversé le marécage de Rotruse, célèbre dans la région pour abriter de nombreuses espèces animales, notamment des grenouilles de toute sorte, que Kodor a eu l'occasion de voir pour la première fois, ils font une pause à côté d'une rivière au sud du fleuve pour abreuver leurs chevaux. Descendus de leur animal, à pied, ils tiennent la selle, quasiment côte à côte.

Kodor : Tu avais raison, Graef est un royaume vraiment génial ! J'aurais voulu y naître !

Vakella : Il ne faut pas renier sa patrie, Kodor ! Ce n'était pas mon but.

Kodor : Est-ce vrai qu'Haeli a une réputation de royaume de barbare chez vous ?

Vakella : N'exagérons rien ! C'est Unukor qui a propagé cette rumeur, car il ne faut pas oublier que la défense du royaume de l'ouest repose sur les armes, sauf que là l'honneur est de mise, à Haeli c'est la force.

Kodor : Ce sont des stéréotypes.

Vakella : Je sais ! Les trois fils de Thaob ont fondé leur royaume à leur image et il est normal qu'une part de leur culture soit présent plus de deux siècles après leur mort.

Kodor : Quand j'étais petit, quand on me racontait l'histoire de chaque royaume et quand j'écoutais, je me souviens d'avoir retenu Graef comme un royaume en harmonie avec la nature, ça s'est avéré vrai, mais aussi, il est surnommé "Le royaume de la magie."

Vakella : C'est surtout vrai dans la partie au nord et à l'ouest de la forêt de Zéliak. J'ai toujours eu cette impression que le fleuve nous séparait du reste du royaume et qu'une part de leur culture ne passait pas chez nous. Alors oui, je peux quand même le dire, les défenseurs de notre royaume sont des mages, l'association de Graef est essentiellement constitué de mages, mais il ne faut pas considérer la magie que comme bénéfique. Dans tous les domaines, il y a une part d'ombre.

Kodor : La magie oubliée...

Vakella : Exact. Elle s'est surtout manifestée pendant la guerre, mais a-t-elle disparu ? Je ne sais pas, je ne m'y connais pas bien. Toi, tu y étais ?

Kodor : Je me battais hier. Je suis remonté à Keinnor juste après la guerre et j'ai appris la mort de ma cousine.

Vakella : Oh, je suis désolée.

Kodor : Tu n'as pas à l'être, une cousine, c'est une branche secondaire de la famille, ça a parfois peu d'importance, du moins pour moi. Mes sœurs étaient tristes, sûrement parce que la plupart d'entre elles avaient assisté à son sacrifice, mais moi, je ne la connaissais pas. C'est cette mort qui a donné envie à ma grande sœur Erica de rejoindre l'association d'Haeli. En l’occurrence, elle s'est trouvée un objectif dans sa vie.

Vakella : Et toi, tu t'es trouvé un objectif ?

Kodor : Je ne sais pas. Je veux juste sauver tout le monde. Combattre la magie oubliée, combattre l'envahisseur...

Vakella : Tu ne peux pas tout combattre tout seul. Peut-être que tu dois d'abord te trouver une place.

Kodor : Je vais devenir quelqu'un, tu penses ?

Vakella : C'est même sûr et certain.

Dès que les chevaux ont étanché leur soif, Kodor et Vakella accomplissent un bond et remontent en selle. Les chevaux quittent la rivière et galopent de nouveau. Leur voyage se poursuit jusque tout au sud de Graef, jusqu'aux côtes et plus précisément la ville natale de Vakella, nommée Nires.

Vakella : Regarde, c'est ma ville natale, la ville de Nires !

Kodor : Ca m'a l'air d'être une ville nouvelle.

Vakella : Nouvelle ? N'exagérons rien ! Elle a été fondé en l'an 203 par Zame Nires, qui s'est vu conféré des terres par les seigneurs de l'époque.

Kodor : Ah, je vois...en fait, tout me paraît neuf, ici !

Au fur et à mesure qu'il se rapproche, l’archer distingue des fortifications. Il suit Vakella dont le cheval pose ses sabots sur le chemin tracé. Des fortifications assez hautes et hérissée de pics pour empêcher des intrus d'escalader sont dressées et il y a un pont-levis fermé. Ces fortifications sont entourées par une rivière, qui selon l'avis de Kodor, se jette dans la mer et vient donc du fleuve. Lorsqu'ils parviennent en face du pont-levis, deux gardes les interpellent.

Un garde : Identité ?

Vakella : C'est moi, Vakella, la fille d'Hepina !

Un garde : Où est ta mère ? Tu étais partie avec elle à Haeli...

Vakella : Elle est morte pendant le voyage, tuée par des bandits.

Les gardes se regardent.

Un garde : Un cruel deuil que nous devons porter. Entrez, nous vous ouvrons.

En s'abaissant, le pont-levis grince et les chevaux passent sans difficulté.

Kodor : De l'intérieur, cette ville est encore plus impressionnante !

Vakella : Tu comprends pourquoi il faut la protéger !

Formes, couleurs, hauteur, grandeur, tout cela forme une belle harmonie. Bâtie il y a plus d'un siècle, la ville est construite selon l'architecture de la région, à savoir que les bâtiments sont de différentes couleurs dans le domaine du raisonnable, les bâtiments sont en pierre et en brique, mais d'un style tel que Kodor est époustouflé. Ce n'est pas symétrique, mais harmonieux. Ils sont tous les deux bien accueillis par les habitants de la ville. La première chose qu'ils font est de déposer leurs chevaux à l'écurie qui ont accompli un sacré trajet et qui ont besoin de repos avant tout. Après cela, ils retournent dans la rue principale.

Kodor : Que faisons-nous, à présent ?

Vakella : Nous devons aller dans le port, tu te souviens ?

Kodor : Où se trouve-t-il ?

Vakella : La ville a été construite de telle sorte que la rue par laquelle on entre s'étale jusqu'au port, c'est simple.

Kodor : Et pratique ! Je préfère quand même te suivre, mène-moi.

La rue principale de Nires est la plus soignée : pavé sec carré et ordonné, il permet de marcher tranquillement en humant l'air frais et marin de la ville. Les bâtiments s'alignent et se superposent dans une certaine élégance. Pendant cette marche, Kodor prête assez attention aux passants. La pauvreté ne semble pas un problème, en revanche, il n'y a pratiquement de diversité. Les cheveux noirs prédominent et le teint légèrement bronzé semble dominer. Des marchands ont des étalages le long de la rue, il y a aussi d'autres types de vendeurs et des forgerons mais surtout des marins. Si les habitants ne semblent pas aussi heureux que Vakella les décrit, au moins, ils semblent vivre paisiblement, ce que Kodor va s'efforcer de conserver. Leur périple s'arrête lorsque la rue prend deux directions différentes, s'élargit donc. Le port est parfaitement visible devant les yeux de l'archer.

Kodor : C'est tout de même différent des ports d'Haeli, ça !

Le seul élément du décor qui dérange Kodor, c'est le faible nombre de bateaux. Pour le reste, la mer bleue est un spectacle fascinant, les plateformes où les bateaux sont amarrés sont bien construits et le bruit des vagues lui plaît.

Kodor : Il y a...

Vakella : Peu de bateaux, oui, ça m'étonne aussi. Défendre la ville va être délicat. Il faudrait prévenir l'ami de ma mère, le nouveau capitaine de la flotte.

Kodor : Sais-tu où il se trouve ?

Vakella : Le bâtiment-là ! C'est là que les marins et les soldats de la flotte se regroupent, là où on leur donne des ordres. Suis-moi !

Le bâtiment en question, au coin de la rue à gauche, a été construite en pierre taillée, sûrement pour symboliser la dureté des soldats marins. Par ailleurs, l'enseigne est le symbole de la ville croisé au symbole du royaume de Graef, similaire aux voiles des bateaux amarrées. Vakella pousse la porte d'entrée et reconnaît l'endroit : un intérieur dont les murs s’effritent, l'un des bâtiments les plus vieux de la ville, pratiquement jamais rénové depuis un siècle. Divers matériaux de bateaux sont accrochées comme des encres et il y a également des armes, en particulier des lances et des arbalètes, sûrement placées là pour les soldats et les marins. Pour éviter le vol, l'entrée est interdite aux personnes non autorisées mais pour cette fois-ci, Vakella espère que l'on fera une exception. Une femme, surgissant de derrière un mur, portant du cuir bouilli et une dague se rapproche.

La femme : Eh ! Vous êtes ni marins ni soldats ! Que venez-vous faire ici ?

Vakella : C'est moi, Vakella, la fille de Hepina ! Tu ne me reconnais pas ?

La femme : Je ne me souviens pas t'avoir croisé.

Vakella : Moi, je suis sûre de t'avoir déjà vu !

La femme : En revanche, je connais ta mère ! Elle t'envoie ?

Vakella : Elle est morte. En quelque sorte, je viens de sa part...

La femme : Oh, c'était notre meneuse, dommage. Le capitaine Arlan Landor est sympa, mais je préférais votre mère.

Vakella : Je suis venu le voir ! Où est-il ?

La femme : Il est dans la salle à côté, en réunion avec ses soldats. Je veux bien vous mener à lui, mais lui, c'est qui ?

Vakella : Un ami. Le nouveau capitaine l'aimerai bien.

La femme : D'accord...suivez-moi.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:34:14

Vakella reconnaît bien cet endroit qu'elle côtoie régulièrement, en revanche, Kodor découvre tout. Le capitaine nommé se trouve dans la pièce à côté. Ils traversent tous les trois un couloir dont les murs sont composés de pierres et la femme qui les guide ouvre une lourde porte qui mène à la salle rectangulaire. Dans cette pièce également, des armes sont entreposées et il y a des tables en pierre ainsi que des bancs en pierre où des soldats bâtis, en tenue de marin, portant des vestes, principalement en cuir sont assis. Deux d'entre eux participent à un bras de fer où ils testent leurs forces, coudes appuyés contre la pierre et le capitaine les regarde. Un fier homme d'une cinquantaine d'années, grand et maigre, équipé d'une armure en cuir et d'une longue épée en fer, barbe et cheveux gris au vent et bottes imperméables. Il cesse de regarder le bras de fer lorsque la porte s'ouvre derrière lui.

Arlan : Vakella, quel bonheur de te revoir !

La femme n'a pas le temps de la montrer que le capitaine se lève et prend la jeune femme dans ses bras. Il recule et prête enfin attention à Kodor.

Arlan : Tu as amené quelqu'un avec toi ! Est-il pour remplacer ta mère ?

Vakella : Ma mère est morte.

Arlan : C'est ce que je craignais. Elle te prenait tout le temps avec toi, tu n'aurais pas pu rentrer chez elle. Sache que malgré le fait que tu es née d'une union hors mariage et que ton père biologique ait disparu lors d'un naufrage peu après, elle portait tout l'amour du monde pour toi. Raconte-moi comment ça s'est passé.

Vakella : Ce n'est pas compliqué. Pour faire bref, nous étions partis au du et nous enquêtions quand des bandits nous sont tombés dessus pour nous éliminer. Par surprise, ils ont réussi à tuer ma mère et j'aurais pu y passer moi aussi si cet homme ne m'avait pas sauvé.

Arlan : Comment t'appelles-tu ?

Kodor : Kodor Namel.

Arlan : Ton prénom ne me dit de rien, mais ton nom si. La famille Namel n'est-elle pas une célèbre famille d'archer d'Haeli.

Kodor : Tout à fait ! Mon père est un héros de la rébellion, ma sœur un lieutenant de l'association d'Haeli et mon frère un combattant hors pair. Et puis...

Arlan : Tu n'as pas choisi n'importe qui pour te suivre, Vakella !

Kodor : Ne vous méprenez pas, capitaine. Je ne suis pas le plus illustre membre de ma famille, capitaine.

Arlan : Tu vas le devenir, crois-moi. Dis-moi, qu'est-ce qui t'as amené ici, si loin de ton royaume ?

Kodor : Quand j'ai vu les yeux de Vakella attaquée par les bandits, je me suis dit que j'aurais été un monstre de ne rien faire. Je l'ai sauvée et elle m'a convaincu que si je sauvais cet endroit, je sauverais tout le pays. Nous avons donc voyagé jusqu'ici et nous venons d'arriver.

Vakella : Malheureusement, le cadavre de ma mère pourrit au pied des montagnes des Sitrick...

Arlan : Une grande personne nous a quittés. Néanmoins, je suis sûr qu'elle n'est pas morte en vain. Kodor, tu l'as appris assez tôt, notre ville est en danger. Je ne sais pas si la nouvelle dame de Graef le sait, mais des envahisseurs viendront bientôt. Graef est le royaume le plus à l'est de Déra et pour ainsi dire, le plus proche du vieux continent. Ce port est très prisé et comme Vakella a déjà dû te le signaler, ils risquent d'arriver bientôt.

Kodor : Je suis venu ici pour ça.

Arlan : Es-tu un enfant de la mer, Kodor ?

Kodor : Non...

Arlan : Tu vas le devenir ! Ces derniers jours seront décisifs, mais crois-moi, dès qu'ils approcheront, nous ferons couler ensembles leurs bateaux ! Prépare-toi !

Sur ce, Kodor a l'occasion de plus s'entraîner. Avec le soutien du nouveau capitaine et de son amie Vakella, peut-être réussira-t-il à combattre la flotte ennemi dont l'arrivée semble imminente.
Envoyer un membre de l'association de Graef parler avec les seigneurs lors d'une audience, c'est toujours délicat, selon le lieutenant Amroth. Pourtant, Pilan s'est concerté avec ses plus proches conseillers et ils ont conclu qu'attaquer les membres de la secte dans leur propre territoire, ce serait suicidaire, de plus, des indices ne trompent pas : les mages de la secte vont bientôt attaquer la base de l'association et ils doivent préparer impérativement une défense. Le fait est qu'ils ne peuvent se protéger seuls et que Amroth a insisté pour qu'un élément neutre, un homme réputé, amical et charismatique demande une audience avec les seigneurs, apportant suffisamment de preuves de l'attaque imminente afin de les convaincre d'envoyer l'armée en renfort et cet homme porte le nom de Pithot Brude, il s'agit d'un patrouilleur âgé de 43 ans équipé d'une large armure de cuir parsemé d'acier de la tête au pied, ne portant pas de heaume, il est de grande taille et se bat avec une épée et une hache de fer, chacun a une main, mais l'important est que cet homme a d'importantes relations : il est dans l'association de Graef depuis 22 ans, depuis l'an 287 donc, il était à la base, l'un de seuls non-mages de la guilde entièrement respecté par Ibytrem. Il a très vite noué une solide amitié avec le patrouilleur Hermod Gunnof qu'il n'a pas pu suivre pendant la guerre pour des raisons personnelles, ce qu'il a toujours regretté par la suite. Une femme et un fils qu'il n'a pas vus depuis des années car ils se situent à des lieues de la capitale pour d'autres raisons personnelles, c'est dans ses amitiés que Pithot a eu de fortes relations. Ami avec Pilan, Amroth, mais aussi avec Havor qui lui confiait beaucoup de choses, il a pu concilié tous les partis et a accepté avec plaisir de rencontrer les seigneurs. Le patrouilleur ne prête guère au château qu'il a déjà eu l'occasion de visiter et pénètre dans la grande salle des trônes par l'immense porte. Avant cela, il écoute, sans intervenir, un noble chauve se plaindre :

Le noble : Abolir la peine de mort ? Mais pour qui se prend notre nouvelle dame ? Pense-t-elle vraiment que dans le royaume de Graef tout le monde est gentil ? Cette jeune femme se trompe ! Les condamnations à perpétuité ne font qu'épuiser des ressources ! La peine de mort règle nos problèmes, même si elle ne veut pas l'admettre ! Je suis le magistrat et je ne laisserai pas la justice se ramollir !

Pithot préfère ne pas répondre à cet homme qui est en réalité un nouveau magistrat qu'il n'apprécie déjà guère puisque selon ses principes, il est contre la mort. A peine entré, il est arrêté par la capitaine de la garde de la dame de Graef.

La capitaine : Identité ?

Pithot : Pithot Brude, patrouilleur de l'association de Graef, envoyé par le lieutenant Amroth Melwasùl et le maître Pilan Cale. Reconnaissez-vous ce symbole ?

Pithot fixe droit dans les yeux la capitaine qui porte une tenue dorée et une cape bleue, armée d'une hallebarde.

Talia : C'est bon, Priscilla ! Il peut venir !

Priscilla : Bien, ma dame.

Le patrouilleur parcourt la longue salle qui est assez peu remplie, Talia s'est surtout entourée d'ami proches ainsi que de gardes censés la protéger. Depuis l'assassinat de son père, elle craint pour sa vie, ainsi, Pithot doit se placer à une distance raisonnable de cinq mètres devant elle, ils sont notamment séparés par les marches menant au trône. La dame est certes seule mais elle a de le prestance : des cheveux blonds lisses coiffés parfaitement, une longue robe blanche qui lui donne un air brillant, parsemée de boucles d'oreilles, de bijoux et de bagues composées de nombreuses pierres précieuses comme le saphir, l'émeraude, le rubis et même le diamant, creusés dans les profondeurs du nord du royaume. Impressionné, le patrouilleur s'agenouille devant elle.

Pithot : Ma dame.

Talia : Pithot Brune. Relevez-vous.

Le patrouilleur exécute l'ordre de sa dame et celle-ci poursuit :

Talia : Parlez, patrouilleur. Quelle est la raison de votre venue ?

Pithot : Je vais être direct. Vous n'ignorez pas, je suppose, qu'il y a deux mois déjà, le lieutenant et mage Havor Vaman a été assassiné.

Talia : Oui, je suis venue à l'enterrement de ce grand homme. Il avait juré de protéger mon père, ainsi que le reste de notre famille et il a péri en même temps que lui. Qu'il repose en paix.

Pithot : Malheureusement, je pense pas qu'il pourra de si tôt reposer en paix.

Talia : Pourquoi ? Que se passe-t-il ?

Pithot : La rumeur était vraie : le jour de l'enterrement de cet homme, le lieutenant Oella Turban a disparu, emportant avec elle sa fille Ysille.

Talia : Quel est le fin mot de cette histoire ?

Pithot : Ysille est revenue la semaine dernière, seule, et avec de terribles nouvelles.

Talia : Je...je suis prête à les écouter.

Pithot : Sa mère l'a emmenée dans son repère secret. La jeune fille a avoué qu'Oella Turban était en réalité l'infiltrée d'une secte d'adorateurs de la magie oubliée, pire encore, la maîtresse de la secte. Elle s'était infiltrée dans l'association pour former les jeunes mages à la magie oubliée et prendre le pouvoir avec eux.

Talia : Je ne l'aurais jamais cru ! Enfin, je n'aurais jamais cru qu'Oella serait derrière tout ça...c'est un mage de la secte, le propre mage de la cour, Gial Jelabus, qui a tué mon père, mais je me doutais qu'il n'était pas le seul infiltré.

Pithot : Je m'en doutais un peu, vu comme elle entraînait les mages les quelques fois où je l'ai vue, mais je ne pouvais pas tirer de conclusion. Maintenant, si.

Talia : Cette secte, elle a bien un repère quelque part ? Ysille l'a-t-elle révélée ?

Pithot : Elle est tapie dans la forêt de Zéliak. Et je peux en venir justement à ma demande, ma dame, mais, votre mari n'est pas là ?

Talia : Mon mari est occupé ailleurs. Parlez.

Pithot : C'est que...j'avais comme devoir d'en parler aux deux seigneurs. C'est très important, comprenez.

Talia : Je peux prévenir mon mari toute seule. J'ai beau être jeune, je suis l'héritière de la famille Valien et je prédomine dans les décisions du royaume sur mon mari. Alors, parlez.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:35:20

Pithot : Tels sont vos désirs, ma dame. Nous demandons le soutien de l'armée de Graef.

Talia : Je devine un peu, mais pour quel motif ?

Pithot : Au début, nous pensions vous demander les armées pour lancer une attaque massive sur la secte, mais nous nous sommes résignés quant à l'idée qu'ils étaient sur le terrain. Et puis, nous nous sommes rendus compte d'une chose : Ysille s'est enfuie bien entendu sans l'accord de sa mère et je pense que celle-ci va essayer de la récupérer, ainsi que son autre enfant Girlac. Les mages de la secte vont d'ici peu attaquer l'association de Graef et nous pensons que nous ne pourrons pas nous défendre seuls. Alors je sais que nous vous demandons beaucoup et que les soldats risqueraient leur vie, mais je vous supplie à genoux de nous envoyer du renfort pour protéger la base !

Après avoir réfléchi quelques instants, Talia répond :

Talia : Priscilla, va au siège de l'armée et préviens le commandant en chef d'envoyer un groupe de deux cents soldats protéger la base de l'association de Graef pour demain, s'il te plaît.

Priscilla : Aucun souci, j'y vais.

Talia : Reviens-moi vite !

La capitaine des gardes s'en va et ferme la porte derrière elle. Pithot est étonné d'avoir reçu une réponse aussi satisfaisante aussi vite.

Pithot : Vous acceptez vraiment ?

Talia : La dame de Graef ne fait pas de fausses promesses.

Pithot : Je ne sais pas si tout le monde sera de votre avis...

Talia : Je suis à la tête du royaume et c'est moi seule qui décide que l'armée a pour rôle de protéger l'association. Je ne vais pas faire la même erreur que les anciens seigneurs d'Haeli.

Pithot : L'armée pour protéger la justice ?

Talia : Oui, car sans justice, les mages de la secte s'empareront du royaume. Si vous dites vrai, cela me paraît logique qu'ils éliminent les défenses du royaume avant de s'en emparer.

Pithot : Vous comprenez notre combat. Merci beaucoup, vous avez exaucé notre souhait.

Talia : Protégez-nous, patrouilleur. Débarrassez Graef de la magie oubliée qui n'a cessé de le nuire ces dernières années.

Pithot : Devons-nous éliminer tous les mages ennemis ?

Talia : Défendez-vous et défendez-nous, c'est tout ce que je vous demande. Si vous pouvez éviter de sacrifier trop de vies tout en garantissant la sécurité le royaume, ce serait parfait.

Pithot : Encore merci. Je vais prévenir les miens. Ca a été un plaisir de m'entretenir avec vous.

Talia : Egalement. Je vous soutiens moralement, je ne peux rien faire d'autre. Combattez en l'honneur de votre ancien seigneur !

Pithot salue la dame de Graef et, content que la proposition ait été acceptée, quitte le château, traverse toute la capitale et rentre à la base de l'association de Graef. L'espoir renaît pour le royaume de l'est et le patrouilleur estime que les chances qu'ils puissent vaincre cette menace intérieure et résister s'est considérablement accru avec le soutien de l'armée.
Pour se réconcilier, Ithon et Erica ont eu l'excellente idée de s'affronter en duel. Leurs retrouvailles se sont bien déroulées mais il faut plus que des retrouvailles pour devenir ami, selon eux. La cour de la base de l'association d'Haeli constitue l'endroit idéal selon eux, bien qu'ils ne soient pas à l'abri des regards : divers soldats de l'armée y trouvent refuge et pour eux, c'est parfaitement normal : de la verdure, des bancs, des arbres ainsi qu'une fontaine installée par Shanarie il y a deux années, ce qui constitue un chouette ajout. Même si ils n'étaient pas là la première fois que les soldats de l'armée s'installent à la base, c'est la première fois qu'Ithon et Erica se retrouvent dans une situation de ce type. Ils ne lésinent cependant pas sur leur entraînement tant voulu car ils savent que l'on va avoir besoin d'eux. Erica pivote avec ses pieds, fait tournoyer son épée et assène plusieurs à Ithon qui les pare tous. Il exécute quelque pas sur le côté puis riposte. Haut, bas, gauche, droite, ils attaquent de tous les côtés dans leur duel de mouvement. Maudine est leur principal observateur : elle guette Erica et étudie ses mouvements pour devenir aussi bonne qu'elle au combat. Erica est contente d'utiliser de nouveau son épée favorite après tant de temps. Les membres de l'expéditions l'avaient emporté lors de leur retour et conservé au cas où, en parlant aussi, bien entendu, de son arc. En fouilllant sa chambre, l'archère a également retrouvé des vêtements similaires aux anciens, quoiqu'un peu plus doré et sa nouvelle cape est indigo. Le duel s'interrompt lorsque les lames s'entrechoquent pour une dernière fois et qu'après avoir exercé une ultime pression, ils reculent, essoufflés.

Ithon : Tu as encore progressé, Erica !

Erica : Tu trouves ? Pas moi.

Ithon : Ne te sous-estime pas. Tu as toujours été aussi bonne à l'arc qu'à l'épée. C'est pour cela que tu me surpasses.

Erica : Je ne t'ai pas encore battue à l'épée. Ah...nous devons nous préparer au pire.

Ithon : Garulf est revenu, je pense que l'on va avoir besoin de nous.

Maudine décide de rejoindre les deux lieutenants. Pendant ce temps, les soldats, obnubilés par ce duel de mouvement attractif, ne regardent plus qu'eux, du moins ceux qui étaient autour de la petite place circulaire pavée dont la fontaine occupe le centre. A côté de violettes plantées sur de la terre bien fertile, un sergent dit :

Le sergent : Vous voyez, soldats ? Vous devez devenir aussi bons qu'eux !

Un soldat : Mais sergent, comment voulez-vous que nous surpassions Erica Namel et Ithon Beorce ?

Le sergent : Ce sont des exemples, essayez d'atteindre leur niveau. Un jour, ils auront peut-être besoin de nous.

Un soldat : Nous devons venger les nôtres !

Parvenue à la fontaine, Maudine pose genoux à terre, trempe sa main claire dans l'eau fraîche et limpide de la fontaine et s'éclabousse le visage pour se rafraîchir. Lorsqu'elle se retourne, quelques gouttes ruissellent.

Maudine : Vous êtes forts !

Ithon : Des années d'entraînement ont été nécessaires pour arriver à ce résultat.

Maudine : Vous êtes des exemples pour tous, vous savez !

Ithon : Peut-être pour ces soldats. Nous combattons nous aussi, mais peut-être pas pour les exactes mêmes raisons.

Maudine : Vous avez une mission bien précise...

Erica : Quelque chose te tracasse, Maudine ?

Maudine : J'étais venue m'assurer que tu allais bien. Une mission qui m'a été confiée, trop courte pour mon propre bien, je présume.

Erica : Ca fait du bien de te revoir, crois-moi ! Sans toi, peut-être que je n'aurais jamais pu m'innocenter !

Maudine : C'est vrai, mais ici, je me sens comme une intruse.

Erica : Parce que tu n'es pas de l'association d'Haeli ? Ces soldats ne le sont pas non plus et ils ne nous dérangent pas !

Maudine : Ils se réfugient ici en attente d'une vengeance. Je ne suis pas ici pour se venger.

Erica : Tu te sens inutile ? Ne te sens pas obligée de rejoindre l'association d'Haeli...Tina et moi représentons assez bien la famille.

Maudine : Je veux reprendre la capitale, le royaume. Est-ce possible ?

Erica : Tu es suffisamment âgée pour te confier toi-même une nouvelle mission.

Maudine : Je m'inquiète aussi pour les autres. J'étais avec tous les autres à Menalia, tu sais...ils me manquent déjà mais je suis sûr qu'ils vont bien, à part peut-être Kodor...

Erica : J'ai toujours cru en Kodor, il a un potentiel immense. A l'heure qu'il est, il doit être en plein triomphe de sa mission.

Maudine : Tu crois ?

Erica : Tu le sais, Maudine, nous formons une famille solide et rien ne peut nous arrêter !

Une jeune responsable s'approche de la fontaine et interrompt leur conversation. Seulement, au moment où elle souhaite parler, elle se met à tousser à répétitions.

Ithon : Vous allez bien ?

La responsable : Oui...kof ! L'air extérieur ne me plaît pas trop...

Ithon : Ils auraient pu envoyer quelqu'un d'autre.

La responsable : Je tenais à vous prévenir ! Lieutenants.

Maudine se relève, comme si elle était concerné par la nouvelle, mais elle regarde la responsable d'un air dubitatif.

La responsable : Comme vous le savez, le lieutenant Garulf Melm est revenu. Les négociations d'alliance ont parfaitement été entamées, cependant, Snekor le sinistre a imposé quelques conditions...

Ithon : Lesquelles ?

La responsable : Si je vous le dis, vous ne me croirez pas, alors je vais vous conduire directement à maîtresse Shanarie, si vous me permettez.

La responsable guide Ithon et Erica vers l'intérieur et cette dernière s'aperçoit après avoir exécuté deux pas que sa petite sœur la suit.

Erica : Que fais-tu, Maudine ?

Maudine : Je veux me rendre utile, j'ai dit. J'ai besoin d'avoir les informations nécessaires pour vous aider.

Erica : Je comprends. Après tout, nous n'allons rien te cacher.

Le chemin tracé jusqu'au bureau de Shanarie se parcourt assez rapidement. Rentrer à l'intérieur, jetter un coup d'oeil à la salle principale, parcourir les escaliers, c'est une ascension brève. Le bureau de la maîtresse est au bout de ce petit parcours.

La responsable : Les voici, maîtresse.

Shanarie : Merci beaucoup. Reste ici, je vais peut-être avoir besoin de toi par la suite.

La responsable : D'accord.

La responsable se place sur le côté et les deux lieutenants et l'archère rejoignent les autres déjà présents qui forment un arc de cercle autour de la table de la maîtresse qui paraît plus large qu'auparavant. A leurs côtés, il y a Thedina, la même que d'habitude, Garulf, équipé habituellement, l'air renfrogné, Daruca et Jald, Itard, Procellan et Lucien.

Shanarie : Vous voilà. Je vous attendais.

Ithon : Désolé, maîtresse, nous vous attendions.

Shanarie : Aucun souci. Je suis prête à tout vous dire. Certains d'entre vous êtes déjà informés des conditions de négociation, puisque vous l'avez vous-mêmes proposés.

Garulf : Ca ne pouvait pas être autrement.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:36:11

Thedina : Garulf, à présent que nous sommes tous là, raconte-nous. Que s'est-il passé ? Quels sont les termes de cette alliance ?

Erica : Personne d'autre ne doit venir ?

Shanarie : J'ai rassemblé toutes les personnes qui selon moi doivent être prévenus en premier, excepté bien sûr ceux qui ont accompagné et qui ne voulaient pas entendre deux fois la même chose.

Prene : Snekor a accepté une paix, une coopération ?

Shanarie : Si on peut appeler ça comme ça. Garulf, à toi l'honneur.

Garulf : Oui, maîtresse.

Le vétéran se place devant le bureau et aperçoit deux autres membres importants de l'association juste derrière la porte, qui ne font qu'écouter. De par sa position, il peut être écouté de tout le monde sans difficulté.

Garulf : Nous avons parlé à Snekor, certains ici peuvent vous le confirmer et il n'a accepté une alliance qu'à une seule condition : nous devons nous plier à leurs règles.

Thedina : Hors de question ! Je suis sûre que ces règles impliquent la mort !

Garulf : Je ne vais pas te mentir, Thedina, c'est le cas. Ces assassins tiennent à leur vie et à leur position, en revanche, ils n'aiment pas qu'on leur donne des ordres. Ils ont donc décidé d'organiser un petit jeu qui permettrait de décider qui dirigerait l'armée pour la résistance.

Daruca : Tout à fait.

Lucien : Un jeu ? Pour qui se prennent-ils ?

Garulf : Snekor le sinistre a pris une initiative que les anciens seigneurs n'auraient jamais fait auparavant. Les vieilles histoires racontent que Rhemas le rouge avait installé une arène où des combattants pouvaient s'affronter jusqu'à la mort. En ce moment même, il doit être en train d'ouvrir l'arène et de le tester sur des citoyens.

Procellan : Il compte nous faire affronter sur des arènes ?

Garulf : Nous devons sélectionner dix champions. Ces dix champions s'affronteront en duel dans les arènes. Celui qui perd sera celui qui aura perdu tous ces champions.

Un membre derrière la porte hurle :

Un membre : C'est abominable ! Ils vont nous détruire de l'intérieur de cette manière !

Shanarie : Ecoutez, je sais que je vous demande beaucoup, mais si je vous ai réunis, c'est pour que j'ai pensé à vous comme champions.

Prene : Devons-nous nous plier à leurs règles ?

Shanarie : Nous n'avons guère le choix. Nous avons besoin de cette alliance, quitte à devoir sacrifier dix personnes.

Prene : Jamais je n'obéirai à ces assassins qui ont le sang de nos seigneurs sur les mains ! Et puis même si j'accepte de les suivre, si vous perdez, qui vous dit qu'ils ne nous trahiront pas ?

Shanarie : L'avenir est incertain, c'est vrai, Prene mais c'est notre seule chance de gagner ! Puis-je me fier à vous ?

Thedina s'avance en première.

Thedina : Je me battrai pour Haeli, maîtresse.

Shanarie : Tu es certaine, Thedina ?

Thedina : Les assassins sont malins et par dessus tout, pour eux, c'est gagner ou mourir. Ils enverront les plus puissants d'entre eux comme champion afin de diriger si ils gagnent et ne pas être à nos ordres si ils perdent. Donc oui, je suis certaine, je protégerai Haeli.

Itard : Je protégerai aussi Haeli ! J'ai déjà eu des démêlés avec ces assassins et si je peux en tuer plusieurs, alors, je me propose !

Procellan : Je me propose aussi.

Prene : De même !

Shanarie : Ne vous pressez pas, nous pouvons attendre encore quelques jours. Préparez-vous au maximum, voilà ce que je vous conseille ! Prévenez aussi les autres, car vous savez, si nous voulons vaincre les assassins, nous devons employer des forces variées.

Garulf : Maîtresse, si j'ai accepté cette alliance, alors il faut que je fasse tout pour qu'elle soit obtenue. Je ne suis peut-être plus tout jeune, mais laissez-moi être un champion !

Shanarie : Etre autant en forme à l'âge de 53 ans, Garulf, c'est rare ! Je ne vais pas refuser !

Erica : Je viens de revenir, maîtresse, je dois encore prouver que je suis totalement dévouée à la cause d'Haeli ! Je dois me battre !

Ithon : Je veux me battre aussi, pour les mêmes raisons qu'Erica !

Shanarie : Hors de question.

Erica : Quoi ? Mais pourquoi ?

Shanarie : Si nous mourrons, il faudra des personnes pour reprendre notre rôle à l'association d'Haeli. Erica, Ithon, j'ai fois en vous. Assurez la sécurité des réfugiés, la défense de notre royaume ainsi que la cohésion du groupe.

Ithon : Vous...vous combattez aussi ?

Shanarie : Que vaudrais-je si j'envoyais mes champions se battre à ma place ?

Ithon : Votre rôle est de diriger l'association !

Shanarie : Ce n'était pas un rôle que l'on m'avait attribué dès le départ. Si je suis devenue maîtresse, Ithon, c'est peut-être parce que le destin l'a voulu, mais je l'ai mis de mon côté. Même si beaucoup de maîtres dans l'histoire n'ont pas respecté cela, le rôle d'un maître est de protéger le royaume. Je sais encore me battre et j'ai eu l'occasion de me débarrasser des assassins autrefois, je dois donc me rattraper.

Itard : Ils vous avaient prise comme otage ! Vous ne pouviez faire que fuir face à eux !

Shanarie : Oui, à l'époque, je n'avais pas le choix. Aujourd'hui, les choses ont changé. Je peux me battre et je vais me battre. Et si je dois mourir face à eux, je ne le regretterais pas. Vous porteriez mon héritage, n'est-ce pas ?

Les membres de l'association présents dans la pièce baissent leur tête en signe d'approbation. Pendant ce temps, Maudine s'approche d'Erica et lui secoue un peu le vêtement de l'épaule droite pour l'interpeller.

Maudine : Si vous me permettez, maîtresse Shanarie, j'aimerais me battre pour l'association d'Haeli, même si je n'en fais pas partie.

Affolée, Erica se retourne.

Erica : Mais tu es folle, Maudine ! Je ne te laisserai jamais faire ça !

Maudine : Erica, tu ne peux pas te battre comme tu l'aurais voulu. Laisse-moi te représenter. Laisse-moi leur montrer qu'avec n'importe quelle circonstance, la famille Namel a toujours protégé le royaume.

Erica : Tu risques ta vie !

Maudine : Chaque seconde de notre vie, nous la risquons.

Erica : Si tu meurs, que dirai-je aux autres ? Nos frères et sœurs ne supporteraient pas de te perdre, et encore moins notre mère.

Maudine : Tu leur diras que je me suis sacrifiée pour eux et que là où je serai, je me serais sacrifié pour eux.

Shanarie : Vous...vous pouvez encore réfléchir, je vous ai dit. Je suis contente, malgré tout, que vous soyez entièrement dévoués à notre cause. Vous pouvez disposer, j'aimerais être seule.

Les membres présents dans la pièce ne la quittent pas pour rien : les champions ne sont pas tous choisis et certains veulent même être encouragés, l'arène étant, à priori, ouverte au public. Le plancher grince sous leurs pas, signalant à la maîtresse qu'il doit être nettoyé et Shanarie porte d'abord plus d'attention à Erica qui souhaite beaucoup parler à sa petite sœur qu'elle a accueillie à bras ouverts puis à Thedina, dernière présente, qui ne veut pas sortir.

Shanarie : Toi aussi, tu sors, Thedina.

Thedina : Tu ne veux pas me voir ?

Shanarie : Je veux juste être seule.

Thedina : Tu n'es pas obligée de te battre.

Shanarie : Snekor se battra lui et moi seule peux le vaincre. Si je ne participe pas à son petit jeu, il vous tuera tous, surtout toi.

Thedina : Il a déjà échoué auparavant.

Shanarie : Ce n'est pas lui qui a échoué, c'est Aero, ne le sous-estime pas. Tu sais, c'est un peu notre combat. Je me suis dis : je ne peux pas te laisser te battre seule, si tu dois mourir, alors je mourrai avec toi.

Thedina : Oui, cela va de soi. Mais Shanarie, dans quel genre d'actions tu n'as pas besoin de moi ?

Shanarie : Choisir une arme. Je le fais sans concertation.

Ces mots suffisent pour que le lieutenant claque doucement la porte derrière elle. Juste après, la maîtresse se lève de sa chaise et exécute quelques pas vers la gauche. Elle déverrouille son coffre et l'ouvre. Toutes ses armes sont stockées là, elle adore les conserver : son arc, ses flèches, une épée rangée dans un fourreau de couleur rouge et dorée, une hache d'armes qu'elle utilise très rarement, sa pique dont elle s'est servie pour tuer Aero Nastaroth, et enfin, l'arbalète d'Aero lui-même qu'elle a conservé comme trophée.

Shanarie : Je sais quel arme prendre.

Shanarie se saisit de l'épée, la prend à portée de mains et la dégaine lentement, le temps de percevoir nettement le frottement de l'acier de l'épée contre son fourreau. Elle prend ensuite l'armée de sa main droite : l'acier est brillant et tranchant.

Shanarie : Cette arme, je ne m'en suis presque jamais servi...

La maîtresse regarde l'épée de tous les côtés possibles.

Shanarie : Cette arme n'a pas vieilli. Pourtant, Erkeo Transko me l'a offert il y a onze ans. Quand j'y pense, ce n'était pas un mauvais bougre, juste le cousin d'un tyran, mais il a lui-même accompli un crime. Cette épée a participé à sa mort, ironie du sort. Non, cela fait déjà quatre ans que je ne l'ai plus utilisée, mais à présent, je vais m'en servir pour une bonne cause.

Et elle accroche le fourreau de son épée, rengainée juste après, à sa ceinture.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:36:55

Snekor s'est déjà assis sur le trône des seigneurs, mais il ne s'était jamais assis dans un endroit où seul Rhemas le rouge s'était assis. Le maître des assassins avait déjà eu l'occasion de venir dans cette arène il y a encore peu de tant abandonnée à l'écart de la ville : c'était il y a plus de 250 ans, lorsque des traîtres, prisonniers et condamnés à mort s'affrontaient dans cette zone de combat en bas des gradins. Snekor se souvient notamment d'un de ses plus proches amis, également ami de Rhemas qui avait tenté de l'assassiner pour empêcher un conflit entre les trois frère et qui a été démembré dans l'arène. Il aurait voulu participer à la mort de celui qu'il pensait être son ami, Snekor, mais à la place ce sont quatre personnes qui s'en sont occupés, il ne les a d'ailleurs pas revus depuis. Rhemas, lorsqu'il avait fait construire cette arène, avait installé un trône rouge et noir pour qu'il puisse s'y asseoir et il paraît quasiment aussi prestigieux que celui de la salle des trônes. A ses côtés se tiennent ses plus proches alliés, assis, qui regardent l'arène : Nost et Tira, pour commencer ainsi que Thele et Haldir. Jercin arrive en dernier, avec une nouvelle supplémentaire.

Jercin : Maître, puis-je vous parler ?

Snekor : J'espère que c'est important, Jercin. Je n'aime pas être interrompu lorsque je regarde un combat. C'est un spectacle si palpitant.

Jercin : Les assassins sont revenus.

Thele : Lesquels ? Le maître ne peut pas savoir à qui tu fais référence.

Jercin : Ceux qui étaient restés dans le repère.

Snekor : Qui a pris la décision ?

Jercin : C'est Hiden. Je suppose qu'il en avait marre de rester dans l'ombre alors que nous avions trouvé un nouveau repère bien mieux.

Snekor : Puis-je lui parler ?

Jercin : Eh bien...il semblerait qu'il ne soit pas revenu avec eux.

Snekor : Explique.

Jercin : Méthodiquement, ils me l'ont raconté, Hiden avait donné l'ordre d'abandonner le repère et de rejoindre la capitale sans se faire repérer, car ils constitueraient ainsi une force non négligeable pour garantir la pérennité des assassins au pouvoir. Ils étaient au pied des montagnes lorsqu'ils ont entendu un bruit hostile. Hiden a dit qu'il s'en occuperait, qu'ils les rejoindraient après et il a quitté le groupe. Ils ne l'ont plus revu.

Tira : Ce ne sera pas une grande perte.

Jercin : Peut-être qu'il n'est pas mort !

Snekor : Si c'était le cas, il serait ici avec nous. Hiden était plus rapide que n'importe qui, je le détestais peut-être, mais il était utile parmi nous. Diker, Luder, Aero et maintenant lui, le destin semble s'acharner à éliminer les assassins qui m'entourent. Maudit soient-ils. C'était tout ?

Jercin : Oui. Ils se sont installés au château.

Snekor : Qu'ils ne prennent pas trop leurs aises, j'aurais sûrement besoin d'eux.

Haldir : Tu peux t'installer et profiter du spectacle, Jercin.

Jercin : Les champions se battent ?

Thele : Non, sinon l'un d'entre nous serait en bas. Ce sont juste des citoyens voulant acheter leur liberté ou au mieux, une récompense. Autant dire que le plupart d'entre eux échouent lamentablement.

Jercin s'assied aux côtés de Thele.

Jercin : Combien ont réussi, jusqu'à présent ?

Nost : Sept ont gagné leur liberté et deux ont demandé une sacré bourse d'or.

Jercin : Ce n'est pas mal du tout.

Thele : Tu trouves ? Une trentaine de citoyens ont été tués hier et une quinzaine aujourd'hui.

Jercin : D'accord...je vais voir comment ils s'en sortent.

Les gradins étagés permettent aux plus curieux de regarder les combats et beaucoup de suivants de Snekor, pour se divertir, regardent ce qu'ils considèrent eux aussi comme un spectacle sanglant. Assis sur des bancs en pierre, ils guettent les bons moments. L'arène a été construire selon les traditions du vieux continent : l'entrée se fait par la rue, en bas, édifice assez large, les combattants viennent par un autre coin, un lieu sombre. Ils se battent dans cette arène circulaire, glissant sur le sol qui s'est usé avec les années mais qui demeure toujours efficace pour pratiquer les combats. Un citoyen roux est égorgé par un blond qui l'a tranché la gorge avec une épée courbe. Il lève les bras en symbole de victoire. Etant donné qu'une dizaine d'assassins ont été blessés ou tués dans ces combats, ils ont décidé de changer la donne, à présent : les citoyens se battent entre eux. Autour d'eux, les assassins surveillent et choisissent les armes avec lesquels ils se battent.

Le blond : J'ai gagné !
Un assassin : Parfait. Tu veux reprendre ta liberté ?

Le blond : Ma liberté ? Je l'avais déjà ! Non, je veux juste prouver aux autres que je suis le plus fort !

L'assassin : Vraiment ? Tu n'es donc pas contre te battre une nouvelle fois ?

Le blond : De jour en jour, le public semble s'agrandir. Ouais, je veux bien affronter quelqu'un d'autre !

L'assassin : Comme tu voudras.

Le citoyen blond continue de faire le fier, jusqu'au moment où un homme bâti équipé d'une armure d’obsidienne, d'un casque à cornes, de lourdes bottes et d'une hache d'armes fasse face à lui. En comparaison, avec sa pauvre armure de cuir, sa petite épée courbée et son absence total d'heaume, il ne fait pas le poids.

Le blond : C'est un citoyen, ça ?

L'assassin : C'est un citoyen de Gner, comté à l'ouest d'Haeli, si tu ne connaissais pas, citadin.

Le blond : Ah bon ?

L'assassin : En fait, c'est plutôt un mercenaire, mais ce n'est qu'un détail. Que le combat commence !

L'assassin recule et le pauvre citoyen fait de même. Il exécute des mouvements inutiles avec son épée, tremblant. Le mercenaire, quant à lui dégaine sa hache et frappe fort sur le sol.

L'assassin : Tu as peur ?

Le citoyen : Peur ? Pas du tout !

Le citoyen fonce sur le mercenaire, ultime erreur s'il en est. Avec toute sa force, il pointe sa lame sur l'armure du mercenaire qui n'est qu'effleurée. Le mercenaire lève alors sa hache : il assène un premier coup vertical que le blond pare, mais le deuxième, asséné exactement de la même façon, provoque un phénomène assez inattendu : la lame courbe provenant de Graef, pourtant réputée pour sa solidité, se brise en mille morceaux. Suite à cela, le mercenaire assène un coup de hache au bassin du citoyen ayant déjà perdu, le saisit par le cou et le lève en direction des assassins les plus haut placés.

Jercin : C'est la tradition aussi, ça ?

Tira : Tout à fait. C'est à notre maître de décider si il doit être épargné ou non.

Snekor se lève et place son bras gauche vers le haut. Le citoyen blond a alors une lueur d'espoir en pensant qu'il sera épargné, mais après une dizaine de secondes, le maître baisse son bras.

Le citoyen : Noooon !!

Le mercenaire jette le citoyen à terre puis lui donne plusieurs coups mortels : en premier lieu, sa hache fend son crâne, ensuite, elle s'abat inutilement sur sa jambe et enfin, elle lui ouvre le ventre, de telle sorte à ce que ses intestins ressortent. Fier de sa victoire, le mercenaire s'apprête à sortir de l'arène.

L'assassin : Tu veux de l'argent ?

Le mercenaire : Ouais.

Mais le mercenaire, pourtant motivé, ne pipe plus un mot et il quitte l'arène. Pendant ce temps, Snekor s'est rassied.

Snekor : Ces duels peuvent durer toute la journée. Quel dommage pour ce pauvre homme. Il aurait pu survivre si il n'avait pas fait le fier.

Nost : On ne compte plus les gens qui sont morts parce qu'ils ont fait les fiers, maître.

Un événement survient à cet endroit même et change la donne : les assassins bleus, surnommés ainsi à cause de leur tenue de couleur bleue pour la plupart, couleur d'Unukor se promènent, à première vue, dans les gradins. De loin, Snekor s'aperçoit qu'ils viennent vers eux et que mieux encore, il y a parmi eux le maître des assassins d'Unukor qu'il reconnaît à ses traits, accompagné d'une dizaine des siens. Dès qu'ils arrivent, Snekor se lève et les autres aussi.

Le maître d'Unukor : C'était vrai, Snekor, la rumeur disait vraie, vous êtes bien ici, vous vous êtes emparés de Keinnor et vous avez ouvert cette arène fermée depuis plusieurs siècles.

Snekor : Mes salutations également.

D'un air cynique, Snekor serre la main du maître, les autres assassins restant au second plan.

Tira : Que venez-vous faire ici ?

Le maître : Je pense que vous avez besoin de moi.

Snekor : Chacun sa mission. J'ai réussi à m'emparer d'Haeli, vous deviez donc vous emparer d'Unukor.

Le maître : Il y a eu des complications.

Snekor : Savez-vous ce qui est arrivé au précédent maître de la confrérie des assassins d'Unukor ?

Le maître : Tué. Et votre précédent maître ? Tué aussi. Snekor, vous avez besoin de mon aide.

Haldir : Vous avez abandonné votre idée de vous emparer d'Unukor, donc ?

Le maître : L'association protège le royaume et il est passé de maître en maître. L'association était vulnérable avec Jicella Drarin à sa tête, mais cette folle s'est laissée prendre le pouvoir par Korus Pretam.

Thele : Tu as peur de l'affronter ?

Le maître : Disons simplement que nous constituons une plus grande force si les assassins d'Haeli et d'Unukor. Rassurez-vous, j'en ai laissé là-bas mais...j'ai entendu certaines rumeurs. Vous savez, votre besoin de vous allier avec eux, le jeu avec vos champions...vous n'avez pas sélectionné tous vos champions, j'espère ?

Snekor : Presque tous. Pourquoi ?

Le maître : Laissez-moi me battre pour votre cause. Après tout, je suis un maître assassin, votre prédécesseur avait foi en moi. Avec moi, vos ennemis périront et vous prendrez le contrôle de l'armée.

Snekor ne sait pas si il doit accepter cet homme qui semble avoir abandonné son objectif pour de meilleures garanties de survie. Il répond donc :

Snekor : Je vous donne ma réponse demain.

Le maître : Réfléchissez bien.

Le maître lance un regard perçant avant de s'éloigner un peu, trouver des places assez confortables avec ses alliés. Ensembles, ils regardent les duels qui se poursuivent.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:38:43

Le temps presse et Garv a assez attendu. Le délai d'une semaine ne le dérange nullement, et il compte bien les mettre à profit. C'est d'ailleurs l'une des tâches dont sa compagne Betea s'occupe. Très attachée à lui, elle lui enseigne les sorts les plus dangereux de la magie oubliée. Ils sont tous les deux dans sa chambre de Betea, mais alors qu'en face d'eux devraient se situer un mur, c'est un grand espace qui se situe devant eux, comme si il avait été manipulé par la magie. Sur une table basse, Betea se saisit de quelques bijoux et les lancent.

Betea : Lance ton sort, à présent.

Le mage exécute l'ordre de sa compagne : il tend sa main droite et écarte ses doigts. Une onde se propage du bout et les bijoux de toute sorte se transforment en pierre, ils font un petit bruit lorsqu'ils s'écrasent sur le sol.

Garv : C'est des bijoux gâchés.

Betea : Je les ai dérobés à des dames qui ne méritaient pas la vie, ce n'est donc pas du gâchis.

Garv : Qu'est-ce que c'était, alors ?

Betea : La preuve que tu es capable de changer la matière. Tu as transformé ces bijoux en pierre, un savoir hérité d'une magie ancestrale de l'est du vieux continent, selon le livre dessus.

Garv : Changer la matière ? Ce n'est pas anodin. Ce n'est pas un perturbation de l'espace-temps, ça ?

Betea : Tu n'as jamais vu de fissure de l'espace-temps, tu ne peux pas dire. Autant dire que l'utilisation toujours plus prolongée de la magie oubliée risque de changer considérablement le monde.

Garv : Ce n'est pas terminé.

Betea : Non, mais je t'ai enseigné tous les sorts les plus destructeurs qui nous permettrons de venir à bout de nos ennemis.

Garv : On peut y aller ?

Betea : Attends une minute. J'ai une dernière chose à te montrer.

La mage se rapproche de sa table d'enchantement et se saisit d'une dague qu'elle donne à Garv.

Garv : C'est une dague enchantée ? De quoi est-elle capable ?

Betea : Je te réserve la surprise. On n'est jamais trop prudent : si un ennemi s'approche trop près de toi, tu te saisis du pommeau et tu lui ouvres la gorge.

Garv : Tu en as un aussi ?

Betea : Oui.

Garv : Où est-il ?

Betea : Je le range toujours dans un endroit que personne ne fouillera. Ah, et une dernière chose.

Betea se rapproche d'une des commodes et ouvre un tiroir. Elle prend en mains un papier qui est roulé et l'étale sur cette commode. Grâce à la lumière artificielle qui éclaire la pièce, Garv s'aperçoit qu'il s'agit d'une carte détaillée montrant Jeoreg et ses alentours, dont la base de l'association de Graef. Le relief est clairement mis en évidence.

Garv : Une carte ?

Betea : Nous n'allons pas improviser notre attaque, Garv.

Garv : L'attaque de l'association ou l'attaque de la capitale ?

Betea : L'attaque de l'association, notre maîtresse s'en écoute. Et puisqu'elle a promis que je serais dame de Graef, elle s'installera à l'association de Graef après l'avoir détruite.

Garv : Qu'en pensera Pilan ?

Betea : Pilan vise plus haut que l'association de Graef, tu dois le savoir.

Garv : Je n'ai jamais vraiment compris ses intentions.

Betea : Aucune importance. Pour l'attaque de l'association, c'est simple : prépare-toi à tuer tes anciens alliés, il ne s'agira pas de tuer un misérable comme Rosendil, mais bien des personnes que tu as côtoyées.

Garv : Ils n'étaient pas mes amis et ils ne l'ont jamais été. Les tuer ne posera aucune difficulté.

Betea : Parfait. Quand l'attaque sera finie, ou avant, cela dépend, nous partirons à la capitale. Il doit bien y avoir une entrée secrète. Nous nous infiltrons tous les deux dans le château et...

Garv : Attends ! Que nous deux ?

Betea : Tout le monde ne souhaite pas que je devienne dame, ou alors ils ne veulent pas m'aider.

Garv : Personne ? Même pas Phyr et Dea ?

Betea : Phyr et Dea sont plutôt indépendants vis à vis de moi depuis mon arrivée.

Garv : Tu leur a sauvés la vie ! Ils te doivent bien ça !

Betea pose sa main sur la joue de Garv et la caresse.

Betea : Garv...nous pouvons arriver à prendre le contrôle de Jeoreg à nous deux, c'est là que je voulais venir.

Garv : Nous sommes livrés à nous-mêmes ?

Betea : C'est peut-être mieux ainsi. Nous ferons nos preuves, nous prouverons que nous sommes meilleurs qu'Oella et les gens nous respecteront pour notre puissance et notre charisme. Le monde entier se prosternera devant nous. Regarde, nous pouvons partir de l'association par l'ouest, trouver un entrée secrète au sud ou à l'ouest de la ville et infiltrer le château, c'est simple ! Nous pouvons le faire à deux.

Garv : Qu'attendons-nous ?

Betea : Les autres commencent à se réunir à l'extérieur, je le sens. Allons détruire à tout jamais l'association de Graef.

L'endroit commence effectivement à se déserter. La chambre de Betea récupère sa taille normale et elle prend tout le nécessaire. Pour le voyage, Garv n'a besoin que de se sentir à l'intérieur de lui. Ils parcourent tous les deux les couloirs, parcourent les couloirs de la secte et partent par la grande porte.

Garv : Etre tapi dans l'obscurité, ça n'a pas que ses avantages.

Betea : C'est vrai. Je suis une être rayonnante, je suis donc faite pour l'extérieur. Allons.

Les mages remontent tous la bute et pénètrent à l'intérieur de la forêt. Entre les arbres, ils forment un groupe. Garv et Betea rejoignent Phyr et Dea et les guérisseurs, dont Vami est la principale, sont avec Oella Turban. La maîtresse de la secte a, par ailleurs, enfilé la tenue avec laquelle elle était lieutenant. Garv se souvient que lorsqu'elle s'est présentée, avec cette robe violette ajustée, elle semblait être la femme la plus honnête. Si quelques larmes coulaient de ses yeux il y a encore quelques jours, cela semble s'être effacé. Elle fronce les sourcils, plus déterminée que jamais.

Oella : Nous remontons au nord-est. Nos objectifs n'ont pas changé : nous attaquons l'association de Graef, n'épargnez que les personnes que je vous demande d'épargner. Des problèmes ?

Vami : Pourquoi nous en aurions ?

Le mage : Est-ce une bonne idée de vous mettre à découvert ?

Oella : Qu'est-ce que ça change ? Tout le monde sait que j'y suis, à présent.

Oella s'avance hors du groupe, lançant un regard aux arbres les plus lointains et les plus hauts dans une direction bien précise.

Oella : Donnez le meilleur de vous-mêmes. Et je ne dis pas ça pour moi, mes enfants, mais pour vous tous. Assurez votre survie, exterminez les forts et ramenez les faibles de notre côté. L'association de Graef est perdue d'avance parce qu'il ne possède pas ce que nous possédons : la vraie magie. Et ils ne nous la voleront, parce qu'elle est en nous. Partons !

C'est avec un rythme assez rapide que les mages de la secte partent dans la forêt de Zéliak, abandonnant leur grotte derrière eux. Pour ces mages, l'ère où ils se cachaient dans l'ombre comme des illégaux est définitivement terminée. D'ici peu de temps, ils seront face à la guilde de la justice. Ce jour-là, ils se battront corps et âme pour que la magie oubliée redevienne ce qu'elle était avant : une autre forme de magie.
Une mobilisation se prépare aussi à Unukor. Dès qu'il a appris la mort des seigneurs de Dagoni, Korus n'a pas pu se contrôler. Des ordres à tout va, un certain usage de son titre, tout cela pour arrêter Tordin. Avec tous ses pouvoirs, il a insisté pour recruter ses deux nouveaux lieutenants et pour obtenir des informations à propos de Jicella. Dès qu'elle est rentrée, Ladia a insisté auprès des siens afin d'accorder la paix à cette femme qui mérite d'être aidée. Pour elle, bien que tout le monde la déteste, elle n'est pas entièrement responsable des événements qui se sont déroulés récemment. Korus a donc pris un peu de repos avant de prendre des décisions plus rationnelles et réfléchies. Tout d'abord, les seigneurs l'ont écouté avec ferveur et attention à propos de la future invasion. Ensuite, il a rameuté les troupes de l'association d'Unukor : seules les missions les plus essentielles doivent être accomplies. Son besoin d'assurer la polyvalence de tout ce groupe amène les membres de l'association à s'entraîner, même ceux qui ne doivent jamais se battre. Ainsi, dans la belle cour derrière la base nouvellement fortifiée, cours pavée, en accord avec la nature, comme les cours des autres bases des autres associations, Rytha s'entraîne maladroitement avec Ladia.

Ladia : Tiens-toi droite, Rytha !

L'espionne vacille régulièrement alors qu'elle s'entraîne face à une femme beaucoup plus mûre. Elle se remet sur ses deux pieds, secoue ses cheveux et croise ses bras pour tenir les deux petites dagues de fer qui lui servent d'arme.

Rytha : Je fais ce que je peux !

La jeune espionne plie les genoux et tente de trouver une approche dans la garde de Ladia. Cette dernière est une fine lame et rien que le fait de tendre son épée terrifie son adversaire. Elle exécute quelques coups indirects pour faire perdre l'équilibre à Rytha. Tout près, Aureg et Lantan regardent cet entraînement, cela va de l'évidence pour eux.

Lantan : Elle n'a pas beaucoup progressé, depuis le temps.

Aureg : Ce n'est pas une femme faite pour le combat.

Lantan : Elle doit le devenir. Je sens qu'on va avoir besoin de tout le monde.

Aureg : Je pourrais l’entraîner, mais...

Lantan : Tu as peur de lui faire mal. Tu sais, ses ennemis n'auront pas peur de la blesser ou de la tuer.

Aureg : Je la protégerai.

Lantan : Jusque quand ? Cette femme a le don de se mettre en danger.

Aureg : Alors, disons que Ladia est la meilleure personne pour entraîner Rytha.

Lantan : Tu as au moins raison sur ce point.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:39:41

Le guerrier et l'archer ont de nouveau leurs yeux rivés sur l'entraînement même si Aureg regarde plus attentivement Rytha qui porte, comme à son habitudes des vêtements légers, mais qui protègent mieux du froid. Quant à Ladia, elle pivote d'un bout à l'autre en évitant les coups de Rytha qui frappe n'importe comment. L'espionne croise de nouveau les bras afin de préparer une attaque. Elle pose son pied droit plié sur un pavé, son pied gauche sur l'autre et fixe Ladia.

Ladia : Vas-y, ce n'est pas si difficile que ça, de se battre ! C'est même plus facile que de voler !

Rytha : Raaah !!

Rytha démarre après cela et fonce sur Ladia. Elle assène deux coups de dague en même temps, parés par la longue épée de la guerrière. Avec un mouvement léger, celle-ci fait voler les dagues de l'espionne et elle se retrouvé désarmée.

Rytha : J'ai encore perdu...

Elle boude. Pendant ce temps, Aureg veut la rejoindre mais Lantan pose sa main sur son épaule pour qu'il reste près de lui et Ladia rengaine son épée.

Ladia : Tu commences à t'améliorer.

Rytha : Ce n'est pas juste une question de technique. Je vais me retrouver impliquée dans cette guerre et je ne suis même pas sûre de savoir tuer des gens.

Ladia : C'est normal. Tuer est inhumain, nous ne devons le faire que quand c'est nécessaire. Tu n'as jamais tué auparavant ?

Rytha : Non !

Ladia : Une voleuse n'emporte pas forcément des vies, c'est vrai...

Rytha : Pourquoi évoquons-nous encore mon passé ?

Ladia : Je ne sais pas, pure réflexe. Beaucoup de criminels retournent leur veste et viennent ici, mais toi, il faut avouer que c'est grâce à une suite de coïncidence.

Rytha : La seule chance de ma vie...

Ladia : Alors, ne la gâche pas. Allez, ramasse tes armes.

Et quand Rytha s'exécute, la guerrière s'éloigne un peu. Un peu plus loin dans la cour, sur l'herbe fraîche sont alignés des archers aux bottes solides. Ils portent même un petit brassard vert pour se reconnaître en eux, pour qu'ils restent entre eux, pour qu'ils se reconnaissent entre eux. Ingmar est devant, arc en main et il y a une grande ligne d'archer trois mètres derrière lui, les yeux fixés sur une cible. Garon, Elrond, Simon et Milena, parmi les plus connus, forment cette ligne.

Garon : Une cible immobile est facile à atteindre.

Elrond : Tout dépend de la distance.

Garon : La distance importe peu pour un archer.

Sur ces mots, Garon encoche une flèche, se décale un peu par rapport à l'arbre et la décoche, le projectile touche le milieu de la cible.

Elrond : N'importe lequel d'entre nous est capable de faire ça.

Milena : Je confirme !

Ingmar : Il vous faut un défi plus grand. Que diriez-vous de toucher le pommier, là-bas ?

Le lieutenant désigne du doigt un arbre fleurissant au loin, à gauche.

Un archer : Mais...il est à au moins une cinquantaine de mètres !

Ingmar : Une flèche peut atteindre n'importe laquelle de ses cibles. Je vais vous montrer : vous voyez, il y a des pommes accrochées, sur cet arbre. Ma flèche va en percer une.

Elrond : Nous vous regardons, lieutenant.

Ingmar exécute la manœuvre habituelle d'un archer : encocher un projectile, viser la cible et détendre la corde. La flèche dont il s'est servi fuse l'air et perce une pomme verte au côté droit de l'arbre, faisant ressortir le jus et le fruit percé d'une flèche s'écrase sur le sol.

Elrond : On peut voir ça de deux manières : soit une réussite totale, puisque vous avez touché un petit objet lointain, ou bien un échec, parce que vous avez gâché un fruit complètement comestible et plutôt bon, qui plus est.

Garon : Il n'y a jamais eu de problèmes de famine à Unukor, Elrond. Et puis, toi aussi, tu aimes tirer sur les pommes, non ?

Elrond : Ah bon ? Qui aimerait tirer sur des pommes, sérieusement ?

Ingmar : Quoi qu'il en soit, c'est à votre tour. Je vais aller rejoindre mon maître, entraînez-vous.

Ingmar range son arc et laisse le champ libre aux archers qui essaient de l'imiter : peu parviennent à percer les pommes vertes de leurs projectiles. Longeant le mur, il croise le responsable Oris qui fait une pause ainsi que Brad et Elyse. Ensuite, l'archer rejoint le côté pavé de la cour : à ce moment-là, la porte reliant la cour à la base s'ouvre et Korus arrive, plus souriant qu'à son habitude, suivi de Felisa.

Felisa : Ils semblent tous s'entraîner, maître.

Korus respire longuement avant de répondre :

Korus : Tout à fait. Beaucoup de personnes dehors, aujourd'hui. Ce n'est pas un mal.

Ingmar : Je m'occupe des archers, maître.

Korus : Sont-ils toujours bons ?

Ingmar : Tirer à l'arc ne s'oublie pas avec le temps, je vous le garantis. Cependant, nous aurons besoin des meilleurs archers possibles. Y'en a-t-il des bons, à l'armée ?

Felisa : Tu n'as jamais croisé des soldats de l'armée, Ingmar ?

Ingmar : Trop civilisé pour moi ? Je ne sais pas...d'ailleurs, qu'en es-t-il ?

Felisa : De la mobilisation de l'armée ? Les seigneurs en ont parlé au commandant en chef et ce commandant en chef approuve totalement. Dès que nous serons prêts, nous essaierons de reprendre Dagoni.

Ingmar : Quel système s'installera si nous parvenons à reprendre Dagoni ? Je veux dire, comme vous le savez, les seigneurs sont morts, il faut donc des remplaçants.

Korus : Nous y penserons après la guerre. Dagoni est central et les envahisseurs se battront pour garder cette position. Nous avons besoin de l'aide d'Haeli et de Graef, il n'y a pas d'autre solution.

Felisa : Mais maître, vous avez reçu hier les nouvelles de ces deux royaumes. Haeli est dirigé par des assassins et Graef se prépare à un conflit interne avec les membres d'une secte étrange.

Korus : Ah ! Nous sommes ceux qui nous en sortons le mieux.

Felisa : Nous avons eu nos propres problèmes, mais c'est du passé.

Korus : Déra doit être libéré ! Il n'y a plus de temps à perdre ! La mobilisation doit être rapide !

Ingmar : Il faut qu'ils se préparent, ne vous emportez pas...

Soudain, Brad et Elyse s'approchent.

Korus : Si vous voulez me parler, c'est pour une bonne raison. Vous avez changé d'avis.

Brad : Elle, non. Moi, oui.

Korus : Tu désires devenir lieutenant, Brad ?

Brad : On me désire lieutenant. Je suis peut-être l'homme de la situation, mais je ne veux pas me battre seul. Je suis prêt à gravir les échelons, à avoir des responsabilités.

Korus : Et toi, Elyse, pourquoi tu ne veux pas ? Tu ne veux pas être avec Brad ?

Elyse : Je resterais toujours avec Brad. Je ne suis juste pas la plus qualifiée.

Korus : Qui serait qualifié, selon toi ?

Elyse réfléchit et regarde autour d'elle.

Elyse : La guerrière Ladia Gass.

Se sentant interpellée, elle se rapproche, d'un air dubitatif et sceptique.

Ladia : Hein ?

Korus : Elyse, si Brad se propose, ça fait déjà un lieutenant. Je pense que le groupe des lieutenants doit être polyvalent.

Brad : Je suis un mage-guerrier et Elyse est une mage. Pour la guerre, nous avons besoin de guerriers.

Korus : Lors de la précédente guerre, tous les lieutenants guerriers ont péri.

Cette remarque frappe Brad.

Brad : Je sais, mais nous n'allons pas revivre le passé.

Ladia : Une minute ! Elyse, quel projet nourris-tu pour moi ?

Elyse : Tu es une guerrière réputée, Ladia, une fine lame, qui a du charisme, du coeur et du talent. De plus, tu as de l'expérience, de l'ancienneté, de la générosité. L'association d'Unukor a besoin de toi comme lieutenant !

Ladia : Euh, je suis un peu prise au dépourvu.

Elyse : Je ne veux pas te forcer.

Ladia : J'y ai déjà réfléchi, mais je n'ai jamais été candidate...

Korus : Ce n'est pas un concours. C'est juste...pour assurer la cohésion de la guilde, j'ai besoin de quatre lieutenants. Brad s'est proposé, Ladia, tu te proposes aussi ?

Ladia : Je peux encore réfléchir ?

Korus : Nous n'avons plus beaucoup de temps. Je vous accorde cinq jours, au bout desquels j'aurai, quoi qu'il en soit, deux nouveaux lieutenants. Parlez aux autres, demandez-leur leur avis, et lorsque vous serez prêts, vous vous montrerez et vous m'aiderez à les guider.

Ladia : Ca me va.

Brad : Je peux les guider, je possède un grand pouvoir.

Sur ce, Korus rentre à l'intérieur avec ses deux lieutenants. Alors que les autres s'entraînent, Brad et Elyse exécutent la même action que leur maître successivement en se tenant la main. Pour réfléchir, Ladia, quant à elle, ne s'entraîne plus, elle lance un regard honnête aux compagnons qu'elle a entraînés, notamment Rytha et rentre à l'intérieur pour faire les quatre cents tours et prendre une décision raisonnable. Et pendant ce temps, l'armée d'Unukor se mobilise, leur confiant l'avantage de leur côté.
A l'association de Graef, Amroth feuillette un livre relui bleu. Ce livre, qu'il tient en mains dans sa chambre qui donne une vue un peu misérable par rapport aux autres chambres, au fond d'un couloir, est un livre qui classe tous les sorts de guérison et d'altération connus. Debout à côté de son lit, il tourne les pages, pointant du doigt les sorts les plus intéressants, ceux qu'il n'a jamais vus par exemple ou qu'il n'a jamais eu l'occasion d'apprendre. Il est interrompu en pleine action lorsque sa femme Angelica rentre dans sa chambre.

Angelica : Me voilà, mon chéri !

Le lieutenant pose son livre sur une table basse, prend son épouse dans ses bras et l'embrasse langoureusement. Cette action se termine lorsque l'archère fixe le livre posé sur cette table en bois dont le bout dépasse.

Angelica : Qu'est-ce ?

Angelica se met à genoux, prend le livre en mains et le lit intelligiblement :

Angelica : "Les sorts de guérison et d'altération" de l'érudit Leober Sisos...

Amroth : C'est un livre que m'a confié mon grand-père peu avant sa mort. J'étais jeune à l'époque et il voyait déjà que je m'intéressais à la magie.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:40:45

Angelica : Il m'a l'air bien intact pour un livre que je n'ai jamais vu !

Amroth : Tu as raison, ça doit faire dix ans que je ne l'ai pas ouvert !

Angelica : Pourquoi l'ouvrir maintenant ? Tu penses que ça t'aidera à vaincre les mages de la secte qui menacent de venir très bientôt ?

Amroth : Ce n'est pas pour vaincre mes ennemis, c'est pour aider mes alliés.

Angelica : Tu n'as jamais vraiment utilisé des sorts de guérison et d'altération, Amroth...

Amroth : Jamais je n'ai dû m'impliquer dans un conflit majeur où j'étais lieutenant auparavant. Je suis responsable de la vie de tous les jeunes mages. Des personnes comme moi ont pour rôle de les protéger.

Angelica : Tu es quelqu'un de formidable, Amroth.

Amroth : J'espère que tu dis vrai. J'espère qu'il y aura le moins de morts possibles.

Angelica : Ce combat est une folie.

Amroth : Impossible de raisonner les membres de la secte et il est hors de question de les pardonner pour ce qu'ils ont fait à Havor Vaman. Si ce n'est que pour honorer la mémoire de mon ami, je me battrai !

Angelica : Je n'ai pas le choix non plus...ne t'inquiète pas, quoi qu'il arrive, je resterai à tes côtés.

Amroth : Tu as choisi un nouvel équipement ?

Angelica : J'ai toujours ma tenue habituelle d'archère : le vert, ça me convient et ça me protège. J'ai choisi un arc un peu plus grand, j'ai toujours mes deux dagues et mes couteaux de lancer et je me suis réapprovisionné en flèches.

Amroth : Espérons que tu parviendras à les vaincre avec des flèches...

Angelica : J'avais réussi contre Elbonur Penehas.

Amroth : Par dessus tout, il était seul.

Angelica : Je n'étais qu'avec toi la première fois et qu'avec Gorvelin la seconde. Cette fois-ci, nous serons plus nombreux.

Amroth : Dans toutes les circonstances, tu demeures optimiste. C'est une des raisons pour lesquelles je t'aime.

Cette petite rencontre qui a lieu dans la base de l'association de Graef, en préparation de la guerre. De son côté, Bronn a été un témoin neutre de l'entrevue dans la salle principale qu'il y a eu entre Pithot Brude, le fier patrouilleur de retour souriant et son maître Pilan Cale, d'apparence ravi que l'honorable dame de Graef apporte tout son soutien et que les armées parviennent déjà le lendemain pour les aider. Ensuite, pour la première fois, le berserkers a prêté attention aux jeunes mages de l'association qui se retrouveront confrontés face à leur ancienne maîtresse très bientôt, en particulier Micam, Soril, Egiella, Jetie et Errek. Puis, Aaron lui a signalé que Girlac souhaitait lui parler et, accompagné de l'espion lui-même, de Carcia et du guerrier trentenaire épéiste Berheis le Fort, a parcouru les couloirs jusqu'à l'endroit exact où se situe Girlac : pour une fois, il ne se situe pas dans sa chambre, mais dans celle de sa sœur. Le chemin traversé, ils entrent dans cette chambre édulcorée peinte en verte, une des couleurs favorites d'Ysille, pour ne pas faire dans l'original, remplis d'armoires remplis de vêtements assortis, d'une grande table, d'une table basse, d'un lit de plumes où Ysille est elle-même couchée, les bras pliés, les jambes tendues, les yeux rivés sur le plafond terne. En face de la porte, il y a une chaise en paille et c'est là que Girlac est assis, regardant sa soeur mais prêtant attention à Bronn et à ses compagnons lorsqu'ils entrent dans la chambre.

Ysille : Que faites-vous ici ?

Girlac : C'est moi qui les ai invités, Ysille. Fermez la porte.

Ils s'exécutent, même si ce n'est pas Bronn qui le fait, il observe plutôt Girlac qui est sérieux mais aussi vivant : le retour de sa sœur révélant la vérité a fait cesser sa déprime et à présent, il se tient auprès d'elle, cette dernière étant toujours traumatisée par les dernières semaines qu'elle a vécus.

Ysille : Es-tu sûr que c'était une bonne idée ?

Girlac : Tu as besoin de compagnie, Ysille.

Ysille : Non ! Je veux rester seule !

Berheis : Ce n'est pas une bonne idée, petite.

Carcia : Nous sommes de tout cœur avec toi et tu le sais bien, Ysille. Tu viens de vivre quelque chose que tu n'aurais jamais voulu vivre.

Ysille : J'avais confiance en ma mère. Pourquoi a-t-elle fait ça ?

Carcia : Parce qu'elle s'est laissée corrompre par la magie des ténèbres.

Ysille : La magie des ténèbres, c'est ainsi que tu l'appelles ? Oh, là-bas, il y avait des sorts capables de tuer, mais ma mère m'a d'abord enseignée des sorts assez utiles. Pourquoi des sorts comme la téléportation sont interdits ?

Aaron : Je crois que tu n'as pas compris, Ysille. Un sort n'est pas interdit parce qu'il représente un danger.

Ysille : Ah bon ? Et pourtant...

Aaron : Officiellement, c'est ça. Officieusement, un sort est interdit si il bouleverse, ne serait-ce que légèrement, l'espace ou le temps. Voilà pourquoi la téléportation est interdite : transporter son corps de deux points en général très éloigné, ce n'est pas naturel.

Bronn : La magie n'est pas naturelle.

Aaron : Pourquoi ne le serait-elle pas ? Les premiers écrits des Hommes, ils datent d'il y a environ six millénaires, évoquaient déjà la magie.

Bronn : Tu sembles bien t'y connaître sur la magie pour un espion, Aaron.

Aaron : Tu es originaire de Dagoni. Bronn, n'oublie pas qu'à Dagoni, ils n'ont pas la même vision de la magie qu'ici.

Bronn : Dagoni est une cité qui bouge sans cesse. Rien que récemment...

Girlac : Eh ! Je ne pense pas que parler des sorts dangereux permettra à ma sœur ne lui permettra pas d'aller mieux !

Aaron : Je ne cherche pas à ce qu'elle aille mieux. Je tiens juste à lui énoncer quelques faits méconnus.

Carcia : Moi, je souhaite qu'elle aille mieux.

Carcia se place à côté du lit, pose un genou à terre et caresse la main droite d'Ysille. Berheis regarde la scène sans sourire.

Berheis : Moi, je ne sais pas. Je suis un guerrier, mais les conflits ne m'ont jamais intéressés plus que ça. Je me bats par nécessité.

Ysille : Est-il nécessaire de tuer ma mère ?

Aaron : Nous n'en sommes pas encore là. Si ça se trouve, c'est elle qui va nous tuer.

Girlac : Ma mère est peut-être du mauvais côté, mais jamais elle ne tuerait ses enfants !

Bronn : Pas de chance, je ne suis pas son enfant.

Ysille : Si nous devons en arriver là ! Que ferons-nous, répondez ?

Carcia : Eh bien, si ça peut te rassurer, Pithot nous a rapporté que la dame de Graef souhaitait abolir la peine de mort.

Ysille : Ma mère, contre nous...je peine encore à y croire. Si je ne l'avais pas suivie...

Girlac : Elle nous aurait pris par surprise. Ysille, ne t'en veux pas, nous devions bien le découvrir tôt ou tard.

Ysille : Nous aurions dû l'empêcher de devenir comme ça...

Girlac : Nous étions impuissants.

Girlac soupire.

Girlac : Se battre contre des mages qui n'ont aucune limite dans la magie, ça me fait froid dans le dos.

Carcia : Pas qu'à toi. Clarisse Mathot s'est réfugiée dans la capitale auprès de sa famille car elle avait peur de se battre.

Girlac : Je ne peux pas lui en vouloir. Nous ne forçons personne à se battre. Nous n'en sortirons pas indemnes de ce ce combat, n'est-ce pas ?

Bronn : Pensez-vous que nous devrons affronter Garv ?

Ysille : Il était dans la secte, en tout cas.

Aaron : Si je le croise, je lui plante ma dague dans sa nuque pour nous avoir tous trahis.

Berheis : C'est un peu brutal.

Aaron : Je pense qu'il n'aura aucune pitié envers nous, lui non plus.

Girlac : Vous tous ici, vous vous battrez tous ?

Bronn : Oh oui, je suis prêt !

Berheis : Comme je l'ai dit, je n'ai pas le choix.

Carcia : J'ai peur, mais j'ai toujours réussi à surpasser mes peurs.

Aaron : J'ai toutes les raisons de me battre.

Girlac : Tu vois, Ysille ? Nous serons tous ensembles. Ca ne sera pas un mal pour nous.

Ysille : Je...je ne fuirai pas, alors. Si vous comptez sur moi, je suis prête à affronter ces mages. Et ma mère...j'espère qu'elle ne mourra pas.

Ysille se sent déjà mieux, bien que la restriction de ses possibilités l'accablent. Pour certains, la discussion est finie et Ysille a pour devoir de méditer seule. Les uns après les autres, ils quittent sa chambre, vacant à d'autres occupations. Mentalement comme physiquement, ils sont près à se battre contre leur ennemi, contre les mages totalement opposés à leurs principes, leurs convictions et leur idéologie. D'ici quelques jours, le plus grand conflit entre la magie élémentaire et la magie oubliée éclatera et nul ne sera épargné.
La nuit à Nires est claire et humide. Kodor s'est reposé, avec Vakella, dans un petit gîte non loin du port mais un compagnon d'Arlan les a interrompus en plein sommeil : apparemment, quelque chose se produit au port. Ni une, ni deux, ils enfilent leurs habits et Kodor n'a jamais porté aussi bien sa tenue d'archer. Pour une fois, le temps de se préparer a été identique à celle de son amie et ensembles, ils courent vers le port. Dès qu'ils sont arrivés au port, leur vue se porte effectivement sur un élément étrange : l'autre jour, il n'y avait déjà pas beaucoup de bateaux, mais en ce moment même, il n'y en a plus qu'un seule, se tenant devant eux. Une grande caravelle dont les voiles blanches symbolisent la ville de Nires et parée pour la défense, certes, mais un seul bateau ne peut faire la différence. Kodor ne peut pas voir la mine du capitaine Arlan qui est dos à lui et se gratte la barbe, en revanche, par delà tous les compagnons de mer du capitaine, il observe la mer qui remue plus que d'habitude, éclairée par la clarté lunaire. Il renferme son poing droit sur son arc, déterminé, et demande :

Kodor : Que se passe-t-il ?

Arlan : Tu le vois par toi-même, non ?

Kodor et Vakella se placent au même niveau que Arlan et ses compagnons.

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Niveau 10
11 mai 2014 à 01:42:05

Kodor : Comment ces bateaux ont disparu ?

Vakella : A tous les coups, leurs propriétaires les ont conduit ailleurs...mais pourquoi ?

Kodor : Il faudrait enquêter sur ça.

Arlan : Penses-tu que nous avons le temps d'enquêter, Kodor ? Regarde le phare.

L'archer observe à sa droite l'immense tour, perché sur les rochers frappés par la vague et censé éclairer les bateaux pour qu'ils puissent accoster. En ce moment même, le phare est éteint, alors qu'au beau milieu de la nuit, il n'est pas censé l'être.

Kodor : Il est éteint.

Un marin : Bien vu !

Kodor : Qu'est-ce que cela signifie ?

Arlan : Il a été éteint volontairement, mais pourquoi ? Je crois que nous n'allons pas tarder de le savoir.

Soudain, à leur droite, apparaît un homme : il s'agit du gardien de phare, un jeune homme habillé comme un pèlerin avec un petit bonnet de cuir, imberbe, mais surtout, percé de quatre carreaux de part en part. Arrivé au niveau des marins, il se met à genoux, chancelant et ne pouvant plus tenir debout et des marins l'empêchent de s'effondrer. Il peine à articuler et les autres marins l'interrogent :

Un marin : Que s'est-il passé ? Pourquoi le phare s'est éteint ?

Le gardien : Des...des bateaux, avec des voiles où une épée est croisée avec un poing...

Vakella : Arlan, c'est le symbole du royaume de Vauvord ! Ce sont les envahisseurs !

Le gardien : J'ai éteint le phare pour les empêcher d'accoster, mais je ne sais pas pourquoi, ils savent où aller...

Arlan : Combien y'a-t-il de bateaux ?

Le gardien : Cinq, j'ai compté...

Arlan : Des espions. Si ils accostent, ils pourront déjà prendre position de cette ville et gagner une position stratégique. Nous devons les arrêter ! Merci pour tout, Adryen !

Le gardien regarde à sa droite en direction de la mer.

Le gardien : Vous n'avez qu'un bateau, vous êtes finis...ils ont des canons...

Le gardien s'écroule, malgré les efforts des marins pour le maintenir en vie et décède. Arlan se frotte le front et espère que le bateau est toujours en état.

Arlan : Vous deux, transportez son corps là où il faut.

Deux marins s'exécutent et quittent le port avec le corps d'Adryen pendant que Arlan et ses compagnons rejoignent le bateau. Le capitaine se décale à droite, pose sa main sur son front, plisse les yeux et aperçoit les bateaux au loin.

Arlan : Il faut les empêcher d'accoster trop près. Il y a des arcs conservés exprès à l'intérieur du bateau et nous avons quelques canons opérationnels ! Grimpez, vite !

Kodor : Mais...nous ne sommes qu'une vingtaine !

Arlan : Nous sommes l'espoir de Nires. Tu en fais partie, Kodor, aide-nous.

Les marins, par le pont, embarque sur l'unique bateau disponible. Ils courent sur la surface du bateau, déplie les voiles, commencent à remonter l'ancre afin de se préparer au départ. Arlan rejoint la proue pour piloter le bateau. Kodor et Vakella s'apprêtent à grimper, lorsque l'archer empêche son amie de passer.

Vakella : Kodor ! Que fais-tu ?

Kodor : C'est trop dangereux !

Vakella : Nous ne sommes qu'une vingtaine sur le port, seul le bruit pourra attirer les autres ! Nous avons besoin de tout le monde !

Kodor : Préviens les autres au possible !

Vakella : Hein ? Pourquoi veux-tu m'empêcher de me battre, Kodor ?

Kodor : Je ne veux pas te perdre ! Comment pourrais-je devenir quelqu'un de bon si je te laissais mourir ?

Vakella : Je suis la fille de l'ancienne capitaine de la flotte ! Mon sang coule en elle ! Je suis une enfant de la mer ! Tu n'as aucune raison de m'empêcher de monter !

Kodor : Tu es sa fille, pas elle. Crois-moi, Vakella, je souhaite juste te mettre en sécurité.

Vakella : Je refuse de rester ici !

Kodor : Désolé, Vakella.

De force, Kodor saisit Vakella par le col et la jette sur la plateforme. Ensuite, il monte sur le pont, bouge le ponton qui relie la plateforme au bateau.

Un marin : Tout le monde est là ! Hissez les voiles !

L'ancre totalement remonté et avec le vent en leur faveur, le bateau affronte les vagues et avance en direction des abysses de la mer. Sans danger pour le moment, Kodor rejoint Arlan.

Arlan : Où est Vakella ?

Kodor : Elle a préféré rester pour prévenir les autres de l'attaque.

Arlan : Quelle bonne idée ! Toujours aussi intentionnée, cette petite.

Kodor : Les bateaux, je les vois.

Arlan : Raison de plus pour te dépêcher.

Kodor : Me dépêcher ? Pourquoi ?

Arlan : Kodor, penses-tu qu'un bateau va pouvoir faire face à cinq ? Pas du tout, c'est juste une diversion.

Kodor : Une diversion ? Je ne comprends pas.

Arlan : Sur le côté gauche du navire, il y a une barque pouvant emporter deux personnes. J'y ai largué une cargaison de flèches inflammables. Si les vagues ne te font pas peur, tu montes sur cette barque, il y a trois rames si tu as peur de chavirer et tu envoies des projectiles enflammées pour brûler leurs bateaux.

Kodor : Dans l'eau ?

Arlan : Ils peuvent brûler de l'intérieur. L'extérieur, c'est la diversion qui s'en occupe.

Kodor : En quoi consiste cette diversion ?

Arlan : Tu n'as pas à le savoir. Un conseil : décale juste ton navire vers la gauche.

Kodor : Vous voulez mourir ?

Arlan : Si ce sacrifice permet de sauver Nires, alors je mourrai heureux. Le destin s'est acharné contre nous aujourd'hui, je l'ai retourné contre nous. Assez discuté, Kodor, le temps presse, les bateaux vont bientôt nous bombarder.

Kodor s'éloigne du partie du bateau et lance un dernier regard à Arlan.

Kodor : Merci pour tout, Arlan.

Arlan : Le destin de Nires est aussi entre tes mains, Kodor.

Kodor trouve la barque sur le lieu désigné. De manière barbare, il la soulève, la jette à l'eau puis se jette dessus. Le choc dû à la différence des hauteurs lui fait un peu mal, mais il se remet vite d'aplomb. Son premier objectif est de s'éloigner du bateau et c'est ce qu'il fait : il se saisit des rames en bois, se met en position et les rames exécutent des mouvements dans l'eau qui font bouger la barque, tantôt chavirer. Dès qu'il est suffisamment éloigné, il rame tout droit et non plus à gauche : pour le moment, les bateaux ennemis ne l'ont pas remarqué. Il arrête de ramer quelques instants pour regarder ses flèches : des flèches de couleur noire, apparemment faite pour s'enflammer au contact de l'air, à cause des frottements. Kodor ignore par quel enchantement les Graefiens ont fabriqué des projectiles, mais il a bien l'intention de les utiliser avec précaution. Les bateaux ennemis sont aussi grands que le bateau allié, ce qui fait peur puisque les bateaux ennemis ne sont que des bateaux espions de seconde zone. La caravelle alliée, justement, avance tout droit, affrontant les vagues. Les hommes d'équipage sont fixés sur leur objectif et ils semblent tous aller vers la mort. Malgré tout, Kodor reconnaît la silhouette d'Arlan au loin, qui doit donner des ordres à ses hommes, tel un meneur charismatique.

Kodor : Allez. De gauche à droite. Je peux le faire.

Kodor se décale encore un peu et approche suffisamment pour apercevoir les têtes de ses ennemis. Globalement, ce sont des hommes comme lui, mais aux intentions belliqueuse. D'abord, il doit tester si les flèches fonctionnent bien et donc il doit viser un droit qui n'est pas totalement à découvert. Fort heureusement, il est assez gauche pour toucher le bateau le plus à gauche sur le côté, assez haut et large pour que sa flèche passe discrètement. Il se saisit d'une flèche, l'encoche et la décoche. Au contact avec l'air, le projectile s'enflamme.

Kodor : C'était donc vrai !

Le bateau ennemi a beau se situer à une cinquantaine de mètres, la coque est touché. Si quelques ennemis ont pu remarque que quelque chose de brillant s'est approché, ils ne peuvent pas voir la barque à moins d'avoir une vue parfaite. De toute manière, leur vue se concentre sur le bateau allié.

Kodor : Arlan...

Se tenant debout sur la barque, Kodor espère qu'elle ne chavira pas. Néanmoins, son attention est captée sur ses alliés : le bateau s'approche de plus en plus. Les ennemis commencent à tirer des boulets de canons : les premiers tombent à l'eau, impacts ayant peu d'effets, mais d'autres, après, percent déjà la coque.

Kodor : Oh non ! Non !

Ses alliés n'ont pas dit leur dernier mot : eux aussi ont quelques canons. Placé juste devant le troisième bateau ennemi, la caravelle alliée s'en approche. Par conséquent, les boulets explosent sur le deuxième et le quatrième bateau. Quelques ennemis sont touchés, brûlés, propulsés, tués, mais ce n'est rien par rapport à ce qui leur arrive. Les projectiles reçus sont cinq fois plus nombreux que ceux qu'ils envoient. Dès lors, la coque se déchire, les voiles chutent, le bois est propulsé, l'avant se disloque. Pourtant, Arlan se tient fermement, mains sur la proue et jusqu'au bout, avance. Dans un ultime élan, le bateau allié rentre en contact avec le troisième bateau et de ce contact résulte un choc monstrueux : les explosions et les flammes produites détruisent les deux bateaux en mille morceaux et ces morceaux flottent ou coulent dans la mer en fonction de leur densité. Si le troisième bateau est détruit, les quatre autres n'ont quasiment rien, même si le premier commence à prendre feu et que ses hommes d'équipages commencent à y prendre attention et même si le deuxième et le quatrième ont eu quelques dommages collatéraux.

Kodor : Vous allez le payer !

Kodor ravale ses larmes et se saisit d'une autre flèche. D'ici, il peut voir l'expression de ses misérables ennemis qui se rient de leur victoire et qui fêtent leur soif de conquête. L'archer envoie un projectile, puis deux, puis trois, cela ne cesse, les tirs s'enchaînent à un rythme surhumain. Il vise d'abord les voiles, puis la coque, puis le pont et seul le bateau le plus à droite lui pose de difficulté.

Kodor : Oui ! Voilà ! Voilà ! Périssez aussi dans les flammes !

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 mai 2014 à 01:42:40

Les hommes d'équipage ennemis cherchent l'eau, tentent d'éteindre leurs incendies, mais des parties indispensables sont détruites et le bateau commence à couler. Ceux qui ne sont pas tués brûlés, écrasés par les morceaux ou empalés par le bois coupant plongent à l'eau. Pour les arrêter, Kodor leur tire dessus, mais pas des flèches de feu, des flèches normales, qui suffisent à ôter la vie d'un homme. Devant les bateaux, l'eau devient rouge et les cadavres eux-mêmes flottent. Si quelques barques viennent à être posés dans l'eau, elles sont percées de flèches aussitôt. Rien n'arrête Kodor qui se débarrasse à lui seul de cette flotte de cinq bateaux qui ne s'est méfié que de son ennemi droit devant et pas de la barque trop minuscule pour être considérée. Et il aurait eu presque pitié pour ces ennemis si il ne s'était pas retourné et avait vu le port désormais remplis de personnes.

Kodor : J'ai...j'ai sauvé Nires ?

Il attend encore quelques minutes que les bateaux disparaissent complètement dans les profondeurs de la mer. Ensuite, il se rassied, prend les rames et navigue jusqu'aux côtes pas trop lointaines. Emporté par les vagues, il arrive assez rapidement au port et plus il se rapproche, plus il est acclamé. Remontant sur la plateforme, il est accueilli par une centaine de personnes, sûrement venus en soutien, Vakella en première. Celle-ci, contente de voir Kodor, le prend dans ses bras.

Vakella : Mon héros !

Kodor : Tu ne m'en veux plus, à présent ?

Vakella : C'était peine perdue et pourtant, tu as réussi.

Kodor : Arlan avait confiance en moi. Il...il est mort, lui et tous ses hommes, sauf moi. Je m'étais lié d'amitié avec quelques-uns...si je n'avais pas été sur cette barque pour les bombarder de flèches enflammés, je serais mort, moi aussi et si tu m'avais accompagné, tu serais morte.

Vakella : Je sais. Tu t'es montré plus courageux que n'importe qui.

Kodor : Ca me va droit au cœur.

Néanmoins, Kodor lâche prise et se rapproche du centre du groupe, en plein sur la digue pour parler.

Kodor : Nous étions une vingtaine à défendre Nires d'une invasion ennemie avec un seul bateau. En moins d'une heure, ça s'est terminé. Arlan et ses hommes, ils se sont tous sacrifiés lors d'une diversion pour que je puisse utiliser ce que vous appelez des flèches de feu pour cramer leurs bateaux.

Un citoyen : Tu nous a tous sauvés !

Kodor : Ce n'étaient que des bateaux espions. C'est déjà une victoire, mais ce n'est pas suffisant. Il faut un meneur charismatique pour remplacer le capitaine de la flotte de Nires et protéger Déra des futurs envahisseurs !

Une citoyenne : Pourquoi pas vous ?

Kodor : Moi ? Je ne peux pas. Je suis Kodor Namel, deuxième fils et sixième enfant de Rokir et Maella Namel, du village de Menalia à Haeli. Je suis comme un étranger, pour vous.

Un citoyen : Tu as combattu pour nous ! Tu es donc un héros ! Loué soit Kodor Namel !

A partir de là, on scande son nom.

Tous : Kodor ! Kodor ! Kodor ! Kodor !

L'archer est très flatté, mais intérieurement, il se dit qu'il a accompli son objectif : il est devenu un héros. Il a combattu et vaincu ses ennemis et sauvé des innocents. Et à présent qu'on le considère comme un héros, il ne compte pas s'arrêter là. Il a fait ses preuves, à lui d'utiliser ses capacités.

Vakella : Kodor, tu peux me suivre, s'il te plaît ?

Kodor : Bien sûr, Vakella !

Vakella prend Kodor par le bras et, d'un pas léger, ils quittent le port. Dans la nuit, ils s'éloignent dans une direction inconnue et finalement, ils se retrouvent au milieu d'une ruelle isolée, silencieuse et totalement vide.

Kodor : Pourquoi être allé si loin ?

Vakella : Pour que nous soyons juste nous deux.

Kodor : Tu tenais absolument à ce que nous soyons ici, nous deux, à une heure très avancée de la nuit ?

Vakella : Pourquoi pas ? Tu es devenu l'homme que tu souhaitais être, Kodor. Nous avons vécu pas mal d'aventures ensembles, tu as sauvé ma ville natale.

Kodor : Je te dois beaucoup.

Vakella : Non ! C'est moi qui ne serai rien sans toi ! Tu n'as pas cessé de me sauver la vie ! Que pourrais-je faire pour toi ?

Kodor : Deviens mon épouse !

Vakella : Qu...quoi ?

Kodor : Vakella, nous nous aimons, c'est sûr et certain. Nous nous ressemblons, nous sommes liés, faits l'un pour l'autre. Epousons-nous et ensembles, combattons l'envahisseur ! Tu deviendrais une Namel, je suis sûr que ma famille accepterait une Graefienne ! J'aurais honoré ma famille jusqu'au bout. Alors, qu'en penses-tu ?

Vakella : J'accepte.

Kodor : Oh, oh...ça fait tellement plaisir !

Kodor et Vakella cessent de parler : ils s'embrassent par la bouche, un baiser qui semble être le plus long, le plus sincère, le plus doux du monde. Quand ils arrêtent de s'embrasser, Kodor dit :

Kodor : Vakella, je t'aime...

Vakella : Pas moi.

Kodor aurait pu être offusqué par cette remarque si une lame ne lui avait pas retourné le ventre. La jeune femme avait caché une dague sous ses vêtements et l'a plongé au niveau du ventre de Kodor. Elle retire la lame après l'avoir retourné plusieurs fois et fait tomber Kodor à terre, sur le dos, puis le regarde d'un air mesquin.

Kodor : Mais pourquoi ? Pourquoi ?

Vakella : Pourquoi ? Toi, dis-moi pourquoi, en honorable archer que tu es, tu es resté naïf tout le long.

Kodor : Que...quoi ? Je ne comprends pas...

Vakella : Je ne suis pas la fille illégitime d'Hepina. Si ça te dit quelque chose, disons que j'étais plutôt la servante d'un certain prince du nom de Tordin Igran et qu'il m'a envoyé infiltrer un port très prisé dans la ville de Nires à Graef, pour préparer l'invasion.

Kodor : Quoi ? Mais pourquoi Arlan...

Vakella : Un mensonge doit se baser sur un peu de vérité. Je ne suis pas la fille illégitime d'Hepina, je suis sa fille légitime, seulement voilà, mon père est mort dans un naufrage il y a dix ans dans lequel ma mère a failli participer et pour faire rapporter de l'argent à la famille, j'ai dû me mettre au service du vénérable Tordin. Heureusement que tu n'as pas connu ma mère, puisqu'elle a assassiné sa prédécesseur et s'est fait passer pour elle pour prendre le contrôle de la flotte. Se faire passer pour quelqu'un, c'est aussi prendre son visage et grâce à ce don, ils n'y ont vu que du feu, surtout ce crétin d'Arlan.

Kodor : Mais...mais...

Vakella : Hélas, il y a des traîtres partout. Tout était minutieusement préparer : venir tardivement vivre auprès de ma mère biologique, l'aider dans tous ses plans, ç'aurait été parfait si des boute-en-train ne nous avaient pas menés au sud d'Haeli. Des envoyés des frères et sœurs de Tordin, misérables princes et princesses pourri gâtés qui refusent l'invasion, qui ont réussi à tuer ma mère et qui m'auraient tué aussi si tu n'étais pas intervenu.

Le sang de la blessure de Kodor se répand : il souffre et peine à écouter.

Kodor : Mais alors...

Vakella : Oui, tout ce plan s'est retourné contre toi. Tu as quand même gâché une partie de mon plan : je comptais te sacrifier sur le bateau avec Arlan et toute sa bande de bras-cassés pour aller sur la barque et permettre aux bateaux espions de prendre le contrôle de la ville. Du coup, ils ont cru que c'était moi et ils n'ont pas essayé de te tuer, et ils ont été tués en pensant que je les considérais tellement comme des incapables. Heureusement, j'ai réglé le problème...

Kodor : Tu es méchante, Vakella...

Vakella : Non, je sers juste des intérêts différents des tiens. Ne t'en fais pas, les membres de ta famille, Graef et tous les autres, la rumeur fera en sorte que tu es mort en héros. En revanche, tu n'as fait que gagner du temps, puisque les envahisseurs viendront quand même

Kodor : Je t'aimais...je t'aimais Vakella...

Vakella : Pas moi. Le seul être que j'ai jamais aimé, c'est Tordin. Je l'ai servi pendant de nombreuses années, il ne peut pas me refuser. Et lorsque l'invasion sera finie, je serai reine de Déra !

Kodor : Tu ne vaincras jamais. Ma famille t'arrêtera.

Le ton de Kodor était sec. Malgré sa blessure qui s'infecte, il demeure fier jusqu'au bout. Vakella se rapproche de lui et s'abaisse.

Vakella : Ta famille te rejoindra bientôt, Kodor Namel. En attendant, je m'en vais pour Dagoni. Repose en paix, c'était quand même bien, nos petites aventures ensembles.

L'archer Kodor Namel exalte un dernier souffle de la vie lorsque la lame de sa tendre et chère amie lacère sa gorge. Elle s'en va immédiatement et laisse Kodor périr à l'âge de 30 ans. Kodor Namel avait un rêve et il l'a réalisé, il est devenu un héros et il est mort juste après. En revanche, il n'est pas mort en paix.

Fin du chapitre 16

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 mai 2014 à 01:45:55

:cd: Récapitulatif du RPG :cd:

Liste des participants : Alexisquin_back, _Arthurvador, Kerotroll, antoinedel10, radical900, Jejedu25000 (OnchOnchPro), Noctoir, Scaraugh (Xiliae), manablanc, [Sweet]4 et MatWakerPast

Carte de Déra : https://image.noelshack.com/fichiers/2013/36/1378654704-carte-de-dera.jpg

:d) Association d'Unukor

Maître de l'association : Korus Pretam

Lieutenants : Ingmar Erwin et Felisa Razir (+2 nouveaux lieutenants à venir)

Guerriers : Brad Priwin, Aureg, Diane Ildamil, Ladia Gass +autres

Patrouilleurs : Athalnir Tarick+autres

Archers : Elrond Camcacil, Lantan, Garon Arkway, Milena, Simon+Autres

Espions : Dothina Sauthis, Rytha Voluntiis, Wulfrich Laudemon +Autres

Berserkers : Regnak "Rek"+Autres

Responsables : Rebecca, Oris+Autres

Mages : Elyse Qurth

Nouveaux : ?

Membres défunts d'Unukor : Bercidan Gesor, Le père d'Helmut et de Brad, la mère de Jerrick, Percedon Ermedes, Thordod, Cireg Jeatrem, Jerrick Jeatrem, Dragar Mitus, Victor, Golador Bledinis, Elena, Helmut Priwin, Podrick, Dorcan Ume, Yûki Tenpoin, Iras Pimben, Hidina

:d) Association d'Haeli

Maître : Shanarie Pnow

Lieutenants : Thedina Zadus, Garulf Melm, Ithon Beorce et Erica Namel

Guerriers : Lucien, Prene+Autres

Patrouilleurs : Loka, Daruca+Autres

Espions : Procellan Anir+Autres

Archers : Claunor, Jeina, Tina Namel+Autres

Berserkers : Itard Roos, Sylvain Oradrir, Toru Kamizu +Autres

Responsables : Ragnarok Asthor, Varnir+Autres

Mages : Aucun

Nouveaux : Aucun

Membres défunts d'Haeli : Osmond Svesson, Thorgeir Svesson, le père d'Itard,Kirgho, Tristan, Lotor, Hugh, Jack, Pascal Corid, Erkeo Transko, Rebin Runtard, Titus, Zaran, Soerid, Sylvia, Galao Transko, Ugur, Bared, Dralos, Udille, Nageth, Hadid.

:d) Association de Graef

Maître : Pilan Cale

Lieutenants : Maria Glewyth, Amroth Melwasùl, Oella Turban.

Mages : Ysille Turban, Carcia, Sollen, Mellissa, Gorvelin, Clarisse Mathot, Micam, Soril, Egiella, Jetie, Errek +Autres

Responsables : Dronur Recas+Autres

Patrouilleurs : ?

Espions : Aaron Lodert+Autres

Guerriers, Archers, Berserkers : Angelica Melwasùl (Archère), Bronn Mormont (Berserker), Girlac Turban (Guerrier), Berheis le Fort (Guerrier) +Autres

Nouveaux : ?

Membres défunts de Graef : Odos, Cabain Woet, Hermod Gunnof, Ibytrem Qurth, Trazis Palvon, Havor Vaman

Personnages hors association (principaux comme secondaire) :

Thane Naraka
Laïra Naraka
Siannah Naraka
Tordin Igran
Ferhon Cavain
Ferhan Cavain
Mernor Garant
Loghain Nagran
Leane Nagran
Le roi Gadan le troisième
Jicella Drarin
Haldir
Nost
Tira
Les autres assassins
Garv
Betea-Béatrice Valien
Phyr
Dea
Julia
Brandos Liolac
Maudine Namel
Revia Namel
Torgran Namel
Rurkia et Lurkia Namel
Maella Namel
Vakella
La maîtresse de la confrérie des assassins de Graef
Le maître de la confrérie des assassins d'Unukor
La maîtresse de la confrérie des assassins de Dagoni

+D'autres prévus

Prologue : Publié le 18/08/2013

Volume 1 : Terminé.

Chapitre 1 : Les associations de défense des royaumes. Paru le 21/08/2013.
Chapitre 2 : Premières missions. Paru le 23/08/2013.
Chapitre 3 : Traques et captures. Paru le 29/08/2013
Chapitre 4 : Des hommes puissants et mystérieux. Paru le 1/09/2013.
Chapitre 5 : Rencontre violente et missions dangereuses.Paru le 3/09/2013.
Chapitre 6 : La voleuse, les imprévus et les affaires étranges. Paru le 5/09/2013.
Chapitre 7 : Des actes impardonnables. Paru le 08/09/2013.
Chapitre 8 : La magie oubliée.Paru le 11/09/2013.
Chapitre 9 : La confrérie des assassins. Paru le 15/09/2013.
Chapitre 10 : La capitale indépendante. Paru le 21/09/2013.
Chapitre 11 : La quête du savoir. Paru le 26/09/2013.
Chapitre 12 : Ennemis et amis. Paru le 29/09/2013.
Chapitre 13 : Des blessures non refermables. Paru le 07/10/2013.
Chapitre 14 : Le pouvoir absolu. Paru le 16/10/2013.
Chapitre 15 : Tensions et catastrophes. Paru le 23/10/2013
Chapitre 16 : Rien ne sera plus comme avant. Paru le 29/10/2013
Chapitre 17 : Père et maître. Paru le 02/11/2013.
Chapitre 18 : Déclaration de guerre. Paru le 09/11/2013.
Chapitre 19 : La nouvelle année. Paru le 16/11/2013.
Chapitre 20 : Le passage de la frontière. Paru le 22/11/2013.
Chapitre 21 : Bataille sur plusieurs fronts. Paru le 27/11/2013.
Chapitre 22 : Impuissances et trahisons. Paru le 02/12/2013.
Chapitre 23 : Les deux sœurs rivales. Paru le 09/12/2013.
Chapitre 24 : Le devoir d'un frère. Paru le 16/12/2013.
Chapitre 25 : La fin de Déra. Paru le 21/12/2013.

Tout le volume 1 se trouve sur ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30346-1369004-35-0-1-0-fic-rpg-hs-les-royaumes-de-dera.htm

Volume 2 : En cours d'écriture (25 chapitres prévus)

Chapitre 1 : Un monde changé. Paru le 08/01/2014.
Chapitre 2 : La justice à tout prix. Paru le 17/01/2014
Chapitre 3 : Des unions pour la paix. Paru le 24/01/2014
Chapitre 4 : La retraite d'un maître. Paru le 31/01/2014
Chapitre 5 : Des contrées inconnues. Paru le 07/02/2014
Chapitre 6 : Des secrets non gardés. Paru le 15/02/2014
Chapitre 7 : Criminels en fuite et véritables criminels. Paru le 22/02/2014.
Chapitre 8 : Le renouveau des associations. Paru le 01/03/2014.
Chapitre 9 : Les infiltrés. Paru le 08/03/2014
Chapitre 10 : Les ennemis dans l'ombre. Paru le 15/03/2014.
Chapitre 11 : Le plus puissant de tous. Paru le 22/03/2014.
Chapitre 12 : Le jugement dernier. Paru le 30/03/2014.
Chapitre 13 : Rédemption. Paru le 19/04/2014.
Chapitre 14 : Prise de pouvoir. Paru le 27/04/2014.
Chapitre 15 : Situation incontrôlable. Paru le 04/05/2014.
Chapitre 16 : La première flotte. Paru le 11/05/2014.
Chapitre 17 : La lutte de la magie. A paraître entre 17 et 20 mai 2014.

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 mai 2014 à 01:51:35

:globe: Les choix de fin de chapitre :globe:

Désolé de sortir un chapitre aussi tard ! Bon en fait vous le découvrirez demain matin sauf Sweet et moi j'aurais pas assez dormi :hap:

Voyons voyons...

:d) Noctoir : Veux-tu que Ladia Gass devienne lieutenant de l'association d'Unukor ?

:d) Membres de l'association d'Haeli : Voulez-vous que votre personnage dans l'association se batte comme champion ?

:d) Membres de l'association de Graef : Tout est dit, préparez éventuellement quelques agissements pour le chapitre suivant.

:d) Membres de l'association d'Unukor : Qui pour vous ferait un bon lieutenant pour l'association d'Unukor ?

Voici un bonus qui prépare le chapitre 17 : des avatars !

Voici d'abord Talia Valien, la noble dame de Graef (née en 282), la seule seigneure à posséder un avatar en fait : https://www.noelshack.com/2014-19-1399404631-talia-valien.jpg

Et enfin, voilà Betea-Béatrice Valien que je cherchais depuis longtemps, merci Noctoir d'avoir trouvé, un personnage récurrent mérite son avatar ! : https://www.noelshack.com/2014-19-1399494137-betea-beatrice-valien.jpg

Pour rappel, les choix d'Unukor et d'Haeli sont un peu plus mineurs car le chapitre 17 est centré sur la bataille, il y aura donc à mon avis une scène à Unukor et une scène à Haeli seulement :o))

Noctoir Noctoir
MP
Niveau 9
11 mai 2014 à 12:09:15

C'était...inattendue et pourtant tellement...logique :hap:

Bon,bah pour Ladia,après multiple réflexion ( :hap: ),c'est ok,car son souhait c'est surtout de pouvoir aider les autres :-)

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
11 mai 2014 à 13:10:42

Mechante Vakella :hap:

Bref, bon chapitre :ok:
Je l'ai lu devant Les Schtroumpfs 3D tellement ce film m'ennuyait :noel:
Bon je me suis endormi après donc je post que maintenant :rouge:

Dans le prochain chapitre les arènes commencent ou c'est dans celui encore après ?

Pseudo supprimé
Niveau 10
11 mai 2014 à 14:51:13

Ca commence un petit peu au chapitre 17 mais ce seront surtout des membres lambdas qui s'affronteront. Les duels les plus importants seront pour le chapitre 18 :ok:

Ok pour Ladia elle deviendra lieutenant avec Brad au prochain chapitre :oui:

[Sweet]4 [Sweet]4
MP
Niveau 13
11 mai 2014 à 15:31:18

D'acc :hap:

Radical900 Radical900
MP
Niveau 10
12 mai 2014 à 05:02:42

J'aimerais que Toru soit un champion, Angelica soit un soutien à distance et Amroth en première ligne au début, en médecin quand l’occasion se présentera et finalement retourner au front.

Pseudo supprimé
Niveau 10
12 mai 2014 à 15:57:20

Aucun souci radical :oui:

Manablanc Manablanc
MP
Niveau 10
13 mai 2014 à 18:52:37

Ladia lieutenant ? Mouai pourquoi pas :-)
J'aimerai bien que Sylvain soit champion si possible :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
13 mai 2014 à 19:05:29

Ok je le rajoute à la liste :noel:

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