Prologue :

2 septembre 1799, Paris, France.

2h48.

http://www.youtube.com/watch?v=JIw2lgPB97Q&feature=related (Musique d’ambiance)

L’Assassin était sur le toit d’un bâtiment, assis en tailleur. Son visage était grave. Il portait un long manteau blanc avec une capuche, qui laissait dépasser des mèches brunes. Il avait également une cape et des collants d’un bleu sombre. Ses bottes en cuir était d’une qualité rare et lui montaient jusqu’aux genoux. Ses sourcils broussailleux et sa barbe de trois jours lui donnaient un air sauvage, et ses yeux étaient d’un vert perçant.

Une plume dans la main, un flacon d’encre noir dans l’autre, il écrivait une lettre précipitamment. Il levait la tête de temps à autre pour s’assurer qu’il n’y avait pas de danger. Après avoir finit la lettre, l’homme s’approcha du pigeonnier. Il ouvrit la cage et prit un pigeon voyageur dans sa main. Il prit soin d’attacher sa lettre au volatile, puis dans un geste brusque il fit décoller l’oiseau. Normalement la lettre devrait arriver au port de Dunkerque, pour prendre le bateau direction l’Angleterre. Il avait également envoyé préalablement un objet allant avec la lettre, mais les pigeons sont incapables de porter des charges trop lourdes. L’homme observa pendant quelques secondes l’animal s’éloigner, se retourna puis sauta de toits en toits.

A sa gauche la lune était pleine, sans aucun nuage pour cacher sa beauté. Sa blancheur éclairait les rues de Paris, et permettait au grimpeur de trouver son chemin sans problème. Bientôt il arriva à l’adresse voulu : la Rue Débrousse. Il sauta avec agilité sur le bâtiment puis s’approcha du bord intérieur. Il y avait une cour, organisé de telle façon que ce c’était un jardin. Très vite l’Assassin repéra deux hommes. Il activa sa Vison d’aigle et fixa les hommes. C’était bien des ennemis, des soldats plus précisément. Ils avaient l’air de se disputer, et l’un des deux commença à agiter les bras sous l’effet de la colère. Le grimpeur se concentra sur son ouïe, et écouta la conversation :

-Tu m’avais dis que les troupes étaient prêtes, brailla l’énervé. Qu’est-ce que je dis au général moi ?

L’Assassin entendait distinctement les deux hommes. N’importe quel homme normalement constitué n’entendrait que des bribes de mots de cette hauteur. Mais lui était un Descendant. Un Descendant est doté de facultés étranges. Le 6ème sens dans le jargon Assassin. Ce 6ème sens permet d’avoir une ouïe hors du commun, une vue perçante qui permet de connaître l’homme qu’on a en face de soi, ainsi que ses intentions, puis éventuellement retrouver la trace de quelqu’un.

-Je n’ai jamais dis que les troupes étaient prêtes, protesta le second. J’ai dis que le roi Prusse était favorable pour cet échange. Seulement ils ont eu un petit problème… Et puis je ne suis qu’un messager, je ne fais que passer les messa…
-Quel genre de problème ? coupa le soldat fermement.
-Je n’ai pas vraiment compris, mais il semble que plusieurs artilleries aient été sabotées, balbutia l’interrogé. C’était la panique, ils ont perdus de nombreux soldats. Il aurait fallut toute une armée pour faire ça, seulement personne n’a rien vu…
-Cela n’était pas prévu. Notre Père risque de ne pas être content.
-Attendez, caporal, répliqua le messager. A cause de cette attaque Frédéric-Guillaume III nous envoie ce que nous recherchions.

Le soldat fut bouche bé.

-Il nous a envoyé 349 pièces d’or ? s’exclama-t-il. Fais-moi voir ça.
-Suivez-moi, je l’ai déjà fais monter. Profitons-en pour prévenir notre Père.

Les deux partirent en direction d’une porte et entrèrent dans le bâtiment. L’Assassin sourit. Le plan avait fonctionné. Les Assassins prusses ont fait le nettoyage. De plus, la semaine dernière on lui avait fournit le nom de code de l’Artefact : « 349 pièces d’or ».

Il descendit silencieusement jusqu’à la cour, puis rentra par la porte. Le couloir était désert. Plusieurs chemins se présentaient devant lui. Il activa sa Vision d’aigle puis vit deux hommes fantomatiques monter les escaliers. Il désactiva sa vision, monta les marches, puis tomba nez à nez avec un garde. L’Assassin sortit sa lame secrète et d’un geste vif il la planta dans le cou de l’ennemi. Le corps tomba dans un bruit sourd et le sang commença à couler. Un autre homme fit irruption dans le couloir, aperçut l’intrus puis cria :

-INTRUS ! INTRUS ! INTRUS !

Il était repéré. En un éclair l’Assassin tira sur l’homme à l’aide de son pistolet caché, qui produisit une détonation. Le corps tomba à terre, et des voix s’élevèrent dans tout le bâtiment. Désormais il fallait faire vite, les chances de reprendre l’Artefact s’amoindrissaient. Et ce fut à ce moment là que l’Assassin le vit. La Cible sortit d’une pièce, au fond à droite du couloir. Aucun doute : il apparaissait doré à travers ses yeux perçant. La Cible tenait un objet dans sa main, l’Assassin comprit aussitôt ce que c’était. La Cible et l’Artefact en même temps : cela paraissait trop beau pour être vrai. L’Assassin prépara ses lames secrètes, puis commença à courir dans sa direction.
Quand l’homme aperçut l’Assassin, il rigola, puis avec un sourire grave il pointa la Pomme vers lui.

Ummm....voici donc ta fic' reptou' !
Je dois t'avouer que tout ceci m'intrigue...A quand la suite ?

Normalement demain matin je posterais le chapitre 1

Moi je dois t'avouer que tu te relis mal. Et un moment tu as mis toute une phrase en majuscule. Il faut éviter cela.

C'est vrai que ça saute aux yeux maintenant que tu le dis. Je go C+T

Jusque là ça va , c'est assez bien dosé et tu commences avec un assassin de la mort .
Bref , en attente d'une suite

Je tiens à dire que l'Assasin présent de le prologue n'est pas le héros principal. Il va falloir attendre le chapitre pour le personnage principale.

• le chapitre 1

Très bien pour un prologue ! Bien écrit je trouve.

Merci

Chapitre 1 :

14 septembre 1799, Manoir Ravenwood, Lincoln (Angleterre).

http://www.youtube.com/watch?v=f7WXb_EddEc&feature=related (Musique d’ambiance)

Il tenait la plume entre ses doigts avec fermeté. Elle laissait derrière elle de l’encre couleur vermillon, qui brillait à la lueur de la bougie bientôt fondue. Comme une preuve du temps passé à écrire cette lettre.

-Alors, Tom, demanda Mr Powell d’une voix grave. Cette lettre ?
-Je pense que celle-ci devrait aller cette fois, Mr Powell, protesta-t-il, la main engourdie. Je n’ai fais aucune faute et je n’ai pas oublié de le remercier.

Tom Lewis écrivais une lettre à son père où il le remerciait du cadeau dont il lui avait fait part : un magnifique couteau d’environ 24 cm venant tout droit d’Italie, avec un manche en or décoré par des gravures d’une finesse rare. http://s4.noelshack.com/o/old/up/img_2410-696bee8a5.jpg

Son père lui envoyait souvent des lettres ou des cadeaux, mais il venait rarement son fils voir à la maison d’accueil à cause de son travail. Il était diplomate, et voyageait beaucoup, ce qui l’excusait de son absence et de l’abandon de Tom. Il lui en voulait beaucoup pour ça. Il ne pense pas que sa mère aurait été d’accord pour laisser son fils en pension. Sa mère est morte à sa naissance, mais il pensait souvent à elle, comme pour combler l’éloignement de son père.

-Parfait, approuva Mr Powell en examinant la lettre. Il est tard maintenant, allez donc vous coucher Mr Lewis.

Tom souhaita une bonne nuit au maître de la maison puis sortit de son bureau. Mr Powell était le propriétaire des lieux. Il avait dans la soixantaine mais avait une énergie étonnante : c’était lui qui se chargeait d’entrainer Tom au combat. Il avait de longs cheveux gris bouclés et il portait une grosse moustache grisonnante. Il était également très calme. Jamais Tom ne l’avait vu s’énerver.

La nuit, la résidence Ravenwood lui faisait frissonner. La demeure était grande et ancienne, de type gothique. Les couloirs paraissaient interminables et sombre. La décoration était plutôt bien assortie : le long des couloirs ont pouvait voir des tableaux avec des hommes ou des femmes peints avec l’air lugubre. C’était les anciens propriétaires de la maison d’accueil.
L’adolescent arriva enfin à sa chambre. Il ouvrit la porte et la referma sans bruit. Walter dormait peut-être déjà.

-Tom, c’est toi ? chuchota une voix dans le noir.

Walter Scott était son petit frère. Adoptif, bien entendu. Pourtant on aurait dit de véritables frères : ils avaient tout les deux les cheveux bruns décoiffés et une attirance particulière pour le combat. La différence était dans leurs yeux, vert pour Tom et marrons pour Walter. Tom avait 16 ans, et son frère 10 ans, et il était le seul compagnon de Tom. Depuis leur tendre enfance ils ont toujours été ensemble. La raison implacable de cette union fraternelle était simple : Tom et Walter étaient les seuls enfants présents dans la maison d’accueil. Uniquement une chambre sur les dix disponibles est occupée. On leur avait dit que Mr Powell désirait interrompre la venue d’orphelins, qui lui avaient « usé jusqu’aux os » disait-il. Le Manoir Ravenwood était situé dans une petite ville nommé Lincoln, en Angleterre. La demeure était grande et imposante, et avait un immense jardin entretenu par les domestiques.

-Tu ne dors toujours pas toi ? marmonna Tom. Si jamais Emma nous entend on va passer un sale quart d’heure.
-Alors, pourquoi Mr Powell t’as convoqué à 10h du soir. Ça va faire bientôt une heure que t’es dans son bureau, insista le petit garçon.
-Moins fort ! siffla Tom. J’ai reçu une nouvelle lettre de mon père, raconta-t-il. Il y avait un couteau avec, mais Mr Powell ne voulait pas que je le garde. C’est dommage parce qu’il était vraiment beau, ajouta l’adolescent.
-Un couteau ? s’exclama Walter. La classe !
- Chut ! Emma va nous… mince, quelqu’un arrive !

Tom éteignis sa bougie et les deux garçons se glissèrent sous leur couverture puis firent mine de dormir. Une femme ouvrit la porte, un chandelier dans la main.

- Vous n’avez pas bientôt finis ? mugit-elle. Ne pensez pas que je ne vous ai pas entendu !

Emma Roberts était la gouvernante de la maison. C’était elle qui s’occupait de l’éducation des deux enfants et ses derniers la considéraient comme leur propre mère. Elle était plutôt ronde, des petits yeux ronds et les cheveux gris. Elle était très stricte et criait beaucoup, mais elle était également très gentille et soucieuse à l’égard des garçons.

-Excuse-nous Emma, dit Walter. On va dormir maintenant, promis.
-J’espère bien ! Sinon ce sera 1h d’algèbre en plus pour demain, menaça-t-elle.
Sur ce elle referma la porte. C’était le noir complet, et Tom était fatigué, il ferma les yeux. Mais Walter coupa le silence :

-Il a écrit quoi ton père dans la lettre ? chuchota-t-il le moins fort possible.
-Le discours habituel, qu’il m’aime, que je lui manque. Mais un truc m’a étonné : il a dit que quoi qu’il arrive il aura toujours été fier de moi, et aussi que je dois avoir confiance en Mr Moore.
-Joseph Moore, le valet ? Pourquoi lui ? On ne lui a presque jamais parlé, rétorqua le jeune frère.
-Toi peut-être, mais tu oublies que c’est lui qui m’apprend le français, corrigea l’adolescent. D’ailleurs je ne comprends toujours pas pourquoi il n’y a que moi qui doive apprendre le français. Je n’ai nullement l’attention de faire mes études en France ou d’y vivre. Et je ne savais pas que mon père et lui se connaissaient. Etrange…

C'est bien écrit , c'est fluide , c'est intérrêssant donc continue

Très bon prologue et un bon premier chapitre.
Tu écrit bien,l'histoire est intérressante.
Continue.

Merci, le chapitre 2 arrivera bientôt

Chapitre 2 :

15 septembre 1799, Manoir Ravenwood, Lincoln (Angleterre).

Le lendemain Emma réveilla les garçons à 8h. Lorsque Tom ouvrit les yeux il vit la gouvernante et son frère dans un teint bleuâtre. Parfois il lui arrivait de percevoir des choses étranges.
Lorsqu’il avait 6 ans il avait vu une femme se pendre dans le sous-sol. Cette scène l’avait traumatisé, d’autant plus qu’on a jamais retrouvé le moindre corps dans tout le manoir. Il lui arrive aussi de tant en tant d’entendre des bruits ou des voix, qu’il n’était pas sensé entendre parce que le bruit à eu lieu à l’autre bout du jardin, alors que lui était cloitré dans sa chambre.

Mais depuis quelques semaines, c’était pour sa vue qu’il s’inquiétait. A pratiquement chaque réveil, Tom distinguait des couleurs étranges s’emparer des personnes qu’il voyait. Cela pouvait durer quelques secondes comme une heure. Il en avait parlé plusieurs fois à Emma, mais elle lui répondait toujours que la cause était la fatigue ou bien son alimentation. « Et puis ne te force pas pendant ton entrainement au combat » conseilla-t-elle, mais le garçon était persuadé que c’était autre chose.

Les deux frères descendirent à la salle à manger. Des œufs brouillés, du bacon, du pain frais et autre nourriture les attendait. A cette heure-ci les garçons étaient seuls à manger, Mr Powell était en train de travailler dans son bureau et les domestiques avaient déjà mangé.
Ils s’installèrent puis Walter commença à se servir.

-Tu ne manges pas Tom ? demanda-t-il.
-Je n’ai pas faim. Et puis je n’ai pas très bien dormis, grommela l’adolescent.

Tom avait fait d’étranges rêves, mais il ne s’en souvenait plus. A cet instant Emma rentra dans la pièce, l’air sévère. Les couleurs étranges disparurent petit à petit de la vue du garçon.

-Une dure journée s’annonce les enfants, déclara-t-elle. Ce matin vous avez cours d’algèbre, et cet après-midi cours de latin pour toi, Walter. Tom, cette fois-ci tu auras cours de français avec Mr Moore.

Encore ! Depuis un mois les cours de français de Tom sont passés d’une fois par semaine à cinq fois par semaine. En revanche c’était l’occasion de parler à Joseph Moore au sujet de son père.

La matinée se déroula normalement. Les garçons étaient assis sur un simple banc dans le jardin, en prenant note de la leçon d’Emma. Elle disait qu’il fallait profiter des derniers jours d’été pour rester un maximum dehors.

http://www.youtube.com/watch?v=ZYIDAtzT_bg&feature=related (Musique d’ambiance)

Soudain un homme fit irruption. Il était grand, musclé et portait un costume qui, d’après Tom, était très chic. Sa joue droite était traversée par une longue balafre. L’homme s’approcha pour parler avec Emma. A cet instant la vue de Tom se brouilla puis les couleurs réapparurent. Mais cette fois ci, contre toute attente, l’homme fut recouvert de rouge. Un rouge sang qui enveloppa l’inconnu comme un halo de lumière. L’adolescent paniqua. « Qu’est-ce qui ce passe encore ? » pensa-t-il. Emma et l’homme s’éloignèrent de quelques mètres pour discuter, mais Tom entendit distinctement le nom de son père : Ethan Lewis. Pourquoi parlaient-ils du père de Tom ? Le garçon remarqua qu’Emma était toujours bleuâtre, ainsi que Walter. Pendant une fraction de seconde, le regard de l’inconnu et celui de Tom se croisèrent. Après quelques minutes de discussion, l’homme s’en alla et Emma revînt.

-Tu vas bien Tom ? Tu es tout pâle, remarqua la femme.
-Que veux cet homme Emma ? questionna l’adolescent.
-Rien d’important, il s’est perdu dans les environs et il demandait le chemin.

Pourquoi donc Emma mentait-elle à Tom ? Cet homme connaissait-il son père ? Pleins de questions envahirent les pensés du garçon. Par surcroit il se sentait trahi par la gouvernante, qui l’avait élevé depuis son plus jeune âge.

(Stoppez la musique)

Plus tard, pendant le déjeuner, Tom demanda à Walter :

- Dis Walter, il ne t’arrive pas des trucs étranges en ce moment ? Comme des visions par exemple.
-La seule vision étrange que j’ai vu est l’homme bien habillé de tout à l’heure. Il était curieux, tu ne trouves pas ?
-En effet. Mais je veux dire encore plus étrange, poursuivit-il, comme des couleurs qui émanent des gens. Ce matin c’était plus intense que les dernières fois.
-Tu es peut-être malade. En tout cas j’espère pouvoir te battre au combat ce soir ! espéra Walter.
-N’en soit pas si sûr, contesta Tom avec un sourire. Je ne suis pas malade, je suis même en pleine forme.

Après avoir mangé, les garçons se séparèrent pour aller étudier. Tom salua Walter et le regarda s’éloigner. Après toutes ces années, Tom s’était habitué à l’absence d’enfants dans le manoir Ravenwood. Mais dorénavant il avait 16 ans et se considérait presque comme un homme. Il avait déjà demandé à Emma la possibilité de sortir de la demeure lorsqu’il le souhaitait, seulement elle lui avait répondu que son père viendrait bientôt le chercher pour qu’ils vivent ensemble. Alors à ce moment là il ferait ce qu’il souhaite. Depuis quelques temps Tom se sentait prisonnier, et il aurait aimé voir des adolescents de son âge. En revanche vivre avec son paternel ne le réjouissait pas non plus : Tom n’avait nullement pardonné son père pour son abandon.

Le jeune homme n’avait pas remarqué qu’il était déjà arrivé devant la chambre de Joseph Moore. Il frappa trois fois à la porte. Mr Moore lui ouvrit presque instantanément, le sourire aux lèvres.

-Bonjours Tom, lança-t-il. Je t’attendais.
-Bonjour Mr Moore, balbutia l’adolescent.

Tom a toujours été intimidé par le valet. Joseph Moore avait un visage qui semblait taillé dans la pierre. Il avait plus une allure de bourreau que de valet. Ses cheveux d’un blond brillant lui arrivait jusqu’aux épaules. Sous ses habits modestes de valet, Tom devina des muscles, et il lui évoquait un loup. Pas seulement par sa physionomie mais aussi par son regard. Tom remarqua que l’homme avait les yeux verts, tout comme lui.

-Entre, je te pris, poursuivit le valet. Assis-toi là, rajouta-t-il en désignant son bureau.
La pièce était sombre, petite et remplie. Le bureau était inondé de lettres en tout genre et Tom n’osa pas toiser les papiers, de peur de se faire prendre. Joseph Moore avait une collection de livre assez conséquente si l’on compare avec la taille de la chambre. Le peu de lumière rendait l’atmosphère lugubre. Tom eut un frisson.

-As-tu apprit la leçon de la dernière fois, Tom ? demanda l’homme d’une voix ferme.

Le garçon lui répondit oui, et sortit son cahier et sa plume. La leçon dura plusieurs heures. Il fallait noter rapidement car Mr Moore s’exprimait vite et dans un français impeccable. Tom était très bon en français, mais on pouvait distinguer un accent anglais lorsqu’il s’exprimait.

-Je pense que ça ira pour aujourd’hui, déclara-t-il. Tu peux t’en aller.
Tom rangea ses affaires puis se souvint de la lettre de son père. Il se tourna vers son professeur puis lui demanda :
-Mr Moore, puis-je vous poser une question ?
-Je t’écoute.
-Connaissez-vous mon père ?

Dix contre un que le méchant mec est à la solde des templiers et qu'il va y avoir un carnage et/ou un incendie

Si tout le monde commence a faire une fic faudrait carement faire un topic qui regroupe toute les fics

Un topic ?
Comment tu veux faire ça, ce serait le bordel

Chapitre 3 :

15 septembre 1799, Manoir Ravenwood, Lincoln (Angleterre).

Joseph Moore scruta Tom un long moment, ses yeux verts fixés sur les siens. Puis il se mit à faire les cent pas sans dire un mot, regardant droit devant lui, le visage dépourvu d’expression. Il s’assit à au côté de l’adolescent et l’interrogea :

-Connaît-tu la réponse ?
-Je pense oui.
-Qui te l’a dit ?
-Mon père. Il m’a envoyé une lettre où il dit de vous faire confiance, quoiqu’il arrive, précisa-t-il.

L’homme fronça les sourcils. Visiblement quelque chose le dérangeait.

-Effectivement, ton père et moi nous nous connaissons.

Le silence fit place. Tom attendais des précisions. Or il n’était pas plus avancé.

-Mais pourquoi mon père connaîtrait un… simple valet dans une simple petite ville ?

Mr Moore eût un sourire. Il se leva puis rétorqua calmement :

-Je pense que tu devrais poser ces questions à ton père la prochaine fois qu’il viendra te rendre visite. Maintenant tu devrais y aller.

Tom le regarda d’un air étonné, mais ne contesta pas. Il avait bien trop peur de Mr Moore pour lui répondre. Le garçon bredouilla un au revoir, puis sortit de la chambre.
Tous ces secrets ne rimaient à rien. Pourquoi Mr Moore connaissait-il sont père ? Et visiblement il n’est pas le seul à le connaître, l’homme de ce matin parlait de son père à Emma. Elle lui mentait, et ça Tom ne l’aimait pas.

Arrivé devant le salon, Il regarda l’horloge et vit avec étonnement qu’il était déjà 18h. Mr Powell et Walter devaient l’attendre dans le jardin pour l’entrainement au combat.
Sur le chemin il croisa Emma et Mr Powell en pleine discussion. Il n’entendit qu’un morceau avant qu’ils le remarquent.

-… ai parlé à Joseph. Ça ne doit pas être très grave, chuchota Mr Powell, juste une connaiss…

Les deux adultes se tournèrent brusquement vers Tom.

-Ah Mr Lewis, s’exclama Mr. Powell, je vous cherchais. Allons rejoindre Mr Scott dans le jardin. Il est temps de s’entrainer. Emma, allez donc préparer le dîner.

Tom suivit le propriétaire de la maison jusque dans le jardin. Walter les attendait sur le terrain de terre battu. Le soleil commençait à se coucher et projetait des rayons orangés sur la ville de Lincoln. Mr Powell prit un bâton puis lança à Tom :

-Prenez un bâton, Mr Lewis, nous allons voir si vous vous êtes amélioré depuis la dernière fois.

L’adolescent ramassa un bâton d’entrainement puis le duel commença.

-Mr Scott, vous serez l’observateur, décréta le vieil homme.
Walter opina de la tête.

Chacun attendait que l’autre attaquât le premier. Le garçon chercha des yeux la faille qui pourrait lui donner l’avantage. Le vieil homme se rua aussitôt sur son adversaire, le bâton levé. Tom fléchit les genoux au moment où le bâton siffla au-dessus de sa tête. Il roula à gauche et porta un coup aux tibias d’Harry Powell. Celui-ci le contra avec son bâton et sauta sur ses pieds. Pivotant pour se redresser, Tom chargea de nouveau. Un bruit se produisit lorsque les bâtons s’entrechoquèrent. Le garçon attaquait sans relâche, le visage tendu par la concentration. Le maître bloqua chaque coup, mais Tom sentait bien que son adversaire faiblissait.
Les bâtons continuèrent de siffler dans l’air. Mis en confiance, l’adolescent dessina une courbe avec son arme qui s’abattit sur l’arme adverse. Le bâton de l’homme tomba par terre. Sans lui laisser le temps, Tom pointa le bâton sur le cou de Mr Powell.

Le silence prit place. Haletant, le vieil homme déclara forfait. Pour la première fois, le garçon avait le dessus.

-Je n’ai plus rien à t’apprendre, annonça-t-il. Je ne suis pas un maître en combats, mais je peux t’assurer que tu manies ton arme avec talent.
-Alors on ne va plus se battre tout les soirs ?
- Oh, ne crois pas t’en sortir comme ça, détrompa Powell en riant. Mais désormais il n’est pas nécessaire d’être présent chaque soir.
-Je le serais, répliqua Tom d’une voix posée.
-Tant mieux, ajouta Walter souriant, les combats sont moins drôles sans toi.
-Mr Scott, dit le maître fermement. Je pense que c’est à votre tour.

La soirée se déroula ainsi, chacun changeant d’adversaire et en conseillant du mieux que possible.

-Je n’arrive pas à croire que tu as battu Mr Powell, dévoila Walter plein d’admiration à la fin de l’entrainement.

-C’est normal, il se fait vieux maintenant, rétorqua Tom en s’essuyant le front. Et puis cela va faire 8 ans qu’il m’entraine. Toi tu n’as que 2 ans d’entrainement derrière toi.

-Les garçons ! cria Emma depuis la fenêtre de la cuisine. Le dîner est prêt !

Les deux frères partirent en direction du manoir Ravenwood, affamés et épuisés.

Suspens : quel sera le menu ?