Merci.

Par contre si vous pouviez arrêter avec les Asari.

Problem ?

C'est chiant à force.

Ah

Je te demande pardon

Ça y est le combat à débuté (précédé par un petit moment de stress) ...

Et quel combat : court mais d'une grande intensité ...

Heureusement, l'armée de Tessa à bien profité de l'effet de surprise, avant de devoir se replier car l'armée ennemi à commencer à se réorganiser ...

Très bon travail haru' : continu comme ça, j'attend la suite avec impatience ...

Wetson Il y a pas de problème. Franchement, j'ai rien contre les blagues. Mais comme on dit les plus courte sont les meilleurs.

Mass Merci. J'ai eu beaucoup de mal à décrire la scène de combat. j'ai du mal à décrire les scènes d'action.

Chapitre 6.

La nuit est tombée depuis plusieurs heures. Elle termine la première journée de combat entre les soldats d'Armali et ceux de Serris. Des dizaines d'affrontements éclairs dont le plus long n'a duré qu'une demi-heure au grand maximum, ont marqué cette longue et sanglante journée. Les soldats d'Armali ont réussi à infliger de sérieuses pertes à l'ennemi. La tactique de guérilla de la Générale Tissia consistant à faire des frappes éclairs ciblées sur les points les plus faibles des troupes ennemies a porté ses fruits. La victoire est assurée si les affrontements se poursuivent ainsi jusqu'à l'arrivée des renforts.

Tissia examine des cartes topographiques de la forêt à la lueur des torches plantées de chaque coté de la petite table en bois. Les traits de son visage sont marqués par la fatigue. Cela fait plus de vingt-quatre heures que l'officier n'a pas dormi. Elle lutte de plus en plus pour rester concentrée sur les documents qu'elle a en face d'elle.

-Générale !

Tissia se retourne et aperçois la capitaine Milana qui tient deux coupes en fer remplies de thé issu des plantations du nord d'Armali. Le liquide brûlant laisse échapper une légère fumée qui s’élève et se dissipe dans l'air frais de la nuit. La Générale prend l'une des coupes que lui tend son officier de Compagnie et la remercie. Elle boit une gorgée du divin nectar fruité et pose la coupe sur le bord de la table.

Milana, vint s'asseoir à coté du Générale sur un rondin de bois poser verticalement et qui fait office de chaise de fortune. Elle tient fermement sa coupe rempli de thé entre ses mains lui apportant une douce chaleur. Milana observer la Générale, sans dire un mot, qui était retourner à ses plans.

Certaines Asari ont du mal à trouver le sommeil. C'est leur première campagne militaire et elles sont anxieuses pour l'avenir. Elles observent les étoiles qui éclairent le ciel nocturne d'Armali. Ces étoiles sont comme des milliers de bougies allumées par les Déesses pour apaiser le cœur de ces jeunes guerrières. Par contre, d'autres Asari, vétérans de plusieurs guerres, dorment paisiblement, bercées par l'eau de la rivière qui s’écoule tranquillement dans une mélodie aquatique dont seule la nature avait le secret.

Une Asari, sortant de la pénombre, se dirige vers la table ou se trouvent les deux officiers. Son visage, ses jambes et ses bras nus, sont recouverts de poussière et laissent à peine apparaître le bleu de sa peau. Sa tunique également n'est pas en bon état. Elle est recouverte de saletés, mélange de sueur et de poussières. Des accrocs, à différents endroits, sont visibles également. Si son vêtement continue à subir un tel traitement, la soldate devra rapidement le changer sous peine de devoir transmettre les messages à moitié nue. Une fois devant la petite table, l'agent de liaison pose son point droit contre sa poitrine et salut la Générale ainsi que la capitaine.

-Quelle est la situation ? Demande la Générale.
-L’armée de Serris vient de reprendre la route après avoir réorganisé ses troupes. Elle ne semble pas vouloir faire de pause pour la nuit.
-Logique! Intervient Milana. Elle a compris qu'elle n'aura pas l'avantage dans les bois. Elle cherche à en sortir le plus rapidement possible.
-Oui, c'est évident qu'elle veuille continuer sa route. Dit la générale.
-En tout cas, Tessa et les autres compagnies ont fait du super travail en réussissant à stopper sa progression toute la journée. C'est vraiment très fort. Dit Milana.
-Oui, je sais que je peux compter sur elles. (Tissia se tourne vers la messagère) Les troupes de Serris avancent vite ?
-Non, Générale ! Au contraire, ils peinent énormément.

Tissia reste songeuse devant les nouvelles qu'elle vient de recevoir. Son plan de bataille reposait sur le fait qu'après avoir ralenti l'armée de Serris en l'attaquant sans cesse durant la journée, l'ennemie ferait une halte la nuit pour se reposer. Armali aurait ainsi gagné énormément de temps pour permettre aux renforts d'arriver. Malheureusement, c'est le contraire qui se produit. L'armée ennemie a repris sa route malgré l’épuisement de ses soldates. «Les généraux de la garde de Serris ont sûrement ordonné cette manœuvre aussi extrême», pense la Générale.

-On va en profiter ! Dit la Générale.
-Comment ça ? Répond Milana.
-On va les attaquer maintenant.
-Mais nos guerrières sont fatiguées.
-Je sais. Seules deux compagnies vont y aller. On les attaquera à distance. Elles ne verront même pas d’où vient la mort. On sera comme des fantômes.
-Je vois ou tu veux en venir. Dit en souriant Milana. Guerre psychologique.
-Exactement. (La Générale s'adresse à l'officier de liaison). Fait savoir à la capitaine Lenaria d'engager l'ennemie à distance. Dit leur d'attaquer sans un bruit.

Aussitôt les paroles de l'officier terminée, la messagère se met en route et sa silhouette s’évanouit dans l'obscurité de la forêt.

-Quelle est l'autre compagnie que tu envoies ? Demande Milana.
-Nous ! Répond la Générale. Chaque lancière emporte deux lances. Une fois près de l'ennemie, on lui jette nos lances et on se replie aussitôt. Le temps qu'elle cherche à contre attaquer, nous serons reparties. Dit aux soldates de se préparer et qu'elles ne mettent pas leur armure.
-Avec plaisir.

Milana, se lève de son rondin de bois pour transmettre les ordres aux chefs des sections. Tout le campement, jusque là endormi, s’éveille. Il est temps pour la seule compagnie encore restée en dehors des combats, de faire son entrée en scène. Conformément aux ordres de la Générale, les soldates ne portent pas d'armure. Elles emportent seulement avec elles deux lances d'une longueur d'un mètre soixante dix, conçues uniquement pour le lancer. Envoyés avec suffisamment de force, ces javelots peuvent transpercer, sans difficulté, les armures des soldates de Serris. Seules les cuirasses des officiers et de la garde de Serris peuvent résister.

La troupe de lancières se met en marche dans le silence le plus absolu. Seul, de temps en temps, le bruit des oiseaux nocturnes se fait entendre.

• suite chapitre 6*

La Générale et ses soldates mettent un peu plus de deux heures pour être en vue de l'armée de Serris qui se déplace, en rangs serrés, à la lueur des torches. Une légère agitation chez l'ennemie stoppe la progression des lancières. Elles s'accroupissent au sol. Après quelques instants d'observation, Tissia comprend ce qui se passe en entendant les voix de deux officiers ennemis . La compagnie de Lenaria a lancé son attaque. La formation de l'armée de Serris est tellement étendue que les bruits de combat ne s'entendent pas depuis la position de Tissia.

Tissia ordonne à ses cent guerrières de se mettre en ligne. Elles se rapprochent, tout doucement du sentier, en silence. Arrivée à une distance suffisante pour lancer efficacement son projectile, chaque soldate s’arrête à proximité d'un arbre contre lequel elle pose une des deux lances. Elles n’attendent plus que le signal de la Générale. Celle-ci lancera son javelot et les hostilités débuteront.

Tissia observe attentivement les soldates ennemies. Ses yeux, couleur argent, reflètent les flammes des torches ennemies. Cela lui donne un air divin. Les Asari qui sont à ses cotés sont comme subjuguées par son aura de guerrière. La Générale arme son bras portant un javelot juste au dessus de son épaule droite. Les soldates les plus proches font de même ce qui provoque une réaction en chaîne. Toutes les lancières sont désormais prêtes à jeter leur javelot.

Tissia envoie de toutes ses forces son projectile meurtrier qui transperce l'armure d'une Asari. Elle s’écroule au sol sans un cri car elle est déjà morte. Les autres javelots qui partent en légers décalages, s’abattent sur les rangs ennemis. La forêt qui jusque là était paisible, se couvre des hurlements des soldates meurtries par les pointes acérées des lances qui viennent de les faucher. Sans attendre Tissia empoigne sa seconde lance. Elle repère rapidement une officier ennemie et lui envoie sa lance dans la gorge. L'Asari tomba à genoux tenant le javelot de ses deux mains. Le sang qui s’échappe de la plaie, coule en abondance sur son armure en acier et la recouvre d'une couleur bleuâtre. La Générale ne peut s’empêcher de fixer le regard vitreux de l'Asari qui se perd dans le lointain. Après quelques secondes d'agonie, l'ennemie tombe sur le coté dans un dernier souffle. Tissia remarque le jeune âge de l’officier qu'elle vient de tuer. La culpabilité l’envahit. Elle se mord la lèvre inférieure et laisse échapper dans un murmure inaudible « désolée ».

Les derniers javelots lancés, les troupes de Tissia se retirent en silence et s'enfoncent dans la forêt. L'aube, qui commence à se lever, va éclairer trop intensément les lieux et peut les faire repérer.

Les lancières regagnent rapidement leur campement. Chacune, à sa manière, s'occupe pour décompresser de cette nuit mouvementée. Certaines s’affalent au sol avec un sourire aux lèvres. Elles sont soulagées d'être rentrées vivantes. D'autres prient la déesse Athamée d'avoir permis la victoire et de les avoir épargnées. Il y en a même qui se plongent dans la lecture d'un livre à la lueur des torches et de l'aube naissante comme pour oublier ce qu'elles viennent de vivre. Certaines encore, discutent sur la façon dont elles ont tué leur ennemie comme autant d'histoires macabres qu'on se raconte au coin d'un feu pour se faire peur. Mais ces dernières Asari, qui plaisantent si ouvertement de choses si graves ne peuvent être blâmées. C'est leur façon à elles de surmonter ses combats sanglants.

Tissia s’assoie sur un rondin de bois, celui-là même ou était assise Milana quelques heures auparavant. La Générale est satisfaite du résultat de l'attaque. Aucune de ses soldates n'a été tuée et toutes les lances, aussi incroyable que cela puisse paraître, ont atteint leur cible. C'est donc une écrasante victoire. Malgré tout, la Générale garde un arrière goût amer. Elle a encore en mémoire le visage de cette jeune Asari à qui, elle a hôté la vie. Ce n'est pourtant pas la première fois que l'officier tue une ennemie sur un champ de bataille. Et jusqu'à maintenant, jamais cela l'avait autant marqué. Elle se dit juste qu'elle fait son travail en défendant la république d'Armali, qu'elle n'a pas le choix, que c'est elle ou eux. Mais cette fois-ci, pour une raison qui lui est encore inconnue, elle culpabilise. Peut être a-t-elle vu trop d'horreurs au cours de sa carrière militaire ? Peut être qu'il est temps pour elle de faire autre chose de sa vie ?

First

Hoho, ça commence à chauffer

J'ai hâte de connaitre le dénouement de cette histoire, même si d'un autre côté j'ai en ie que ça dure

J'ai pas encore lu le chapitre 6, mais quelque chose m'interpelle dans le 5ème : on ne laisse pas un ennemi défait s'enfuir. Jamais. Ou il pourra retrouver une formation alliée, se joindre à elle et reprendre le combat, avec l'avantage de l'expérience qu'ont les vétérans.

Pas de prisonnier signifie d'abattre l'ennemi désarmé. Chose impensable à notre époque où les conflits sont soumis à la convention de Genève, mais une pratique bien courante avant le XXème siècle.

Je sais pas si tu as vu Il faut sauver le soldat Ryan, mais l'erreur que fait l'escouade en relâchant le soldat allemand qui défendait la station radar se paye très cher

Tu m'as spoilé là

Kev Je sais. Mais je peux pas me résoudre à abattre un soldat désarmer. Par exemple, dans le jeu, je laisse toujours partir Elnora.

Pour la convention de Genève, il y a pas de rapport puisque l'histoire se passe sur Thessia pendant l'antiquité (en plus que cette convention est humaine). Néanmoins, je comprends la pertinence de ta remarque.

Ça ne m'a pas choqué, même si je les aurais abattu

Pour aujourd'hui, il n'y aura pas de chapitre. Je poste le chapitre 7 demain.

Quelle heure ?

Pas la moindre idée.

Entre minuit et minuit demain.

harushige Voir le profil de harushige
Posté le 25 juillet 2013 à 23:42:30 Avertir un administrateur
Pas la moindre idée.

Entre minuit et minuit demain.

Chapitre 7.

L'aube inonde de sa lumière les appartements de l’Impératrice. La jeune Asari, endormie dans des draps en soie d'une qualité exceptionnelle, se réveille peu à peu sous les douces caresses du soleil qui parcourt son visage. Timidement, elle ouvre les yeux. Depuis son grand lit à baldaquin, elle peut voir le ciel bleu dépourvu du moindre nuage à travers une grande fenêtre ouverte qui mène à un balcon en pierre. Les rideaux blancs, suspendus au dessus de la fenêtre, fins et transparents, se laissent porter par la brise matinale qui pénètre dans la chambre. L’Impératrice se retourne en sursaut au bruit d'un pas feutré provenant de la porte de la chambre. Elle aperçoit alors une Asari, vêtue d'une robe en voile bleu, qui s'approche sur la pointe des pieds. Surprise, l'intruse affiche un large sourire. L’Impératrice laisse échapper un soupir de soulagement en découvrant la visiteuse.

-Évite de me faire de telles frayeurs, Satya ! Dit l’Impératrice.
-C'est plus fort que moi! Dit l'Asari en rigolant.

L'Asari se jette sur le lit de l’Impératrice puis elle se blottit contre elle.

Satya T'Saty est une roturière. Elle vit dans le palais impérial. Sa mère, une gouvernante, a servi l'Impératrice quand elle était petite. De ce fait, les deux Asari sont devenues les meilleures amies du monde. Elles ne se quittent, pour ainsi dire, pratiquement jamais. L’Impératrice ne se confiait qu'à elle seule, il y a encore peu de temps. Satya connaît tous les secrets, mêmes les plus intimes, de la monarque.

-Tu sembles absente Milena ! Dit Satya.

Seule Satya appelle l’Impératrice par son prénom « Milena Tessya ». En temps normal, la bienséance veut que Satya ne soit pas familière à l'égard de la monarque. Mais l’Impératrice tient à ce que son amie l’appelle par son prénom même en publique. Elle ne veut pas d'obstacles liés à la préséance entre elles. A vrai dire toutes les règle de respect et de politesse qui s'imposent aux autres sujets du royaume quand ils sont au contact de l’Impératrice, ne s'appliquent pas à Satya. Depuis leur enfance, il n'y a, entre elles, ni révérence, ni vouvoiement, ni protocole. Tout le monde à la cour s'est habitué à cette situation particulière. Au début, Cette familiarité entre la roturière et la jeune princesse Milena, fut mal acceptée car elle bousculait les codes établis. Mais la jeune Milena insista pour que son amie se comporte naturellement avec elle. D'une certaine façon Milena, du haut de son jeune age, commençait à reformer le système des castes. Elle s’efforce maintenant qu'elle est Impératrice de poursuivre cette réforme malgré les réticences de certains nobles de la cour.

-Je suis inquiète à cause de la guerre. Dit l’Impératrice.
-Seulement de cela ? Demande son amie.

Satya fait allusion à la Générale aux yeux d'argent. Elle sait qu'elle mène le combat en ce moment sur le front. Elle sent bien que cette situation angoisse, au plus haut point, son amie d'enfance. Meilleure amie de l'Impératrice, elle connaît évidemment le lien d'amour invisible qui unit ces deux Asari séparées pourtant depuis longtemps. Elle se souvient encore du jour où la mère de Milena, alors Impératrice d'Armali, a chassé Tissia hors du palais pour l'affecter aux postes les plus avancés et difficiles du royaume. Tous les jours, pendant des mois, sans jamais la quitter une seconde, elle est restée auprès de Milena accablée par la tristesse. Du mieux qu'elle a pu, elle l'a réconfortée et lui a fait reprendre goût à la vie. Si Satya n'avait pas été là durant cette période sombre de la vie de l’Impératrice, cette dernière aurait laissé ses idées noires l'envahir et serait morte de chagrin.

Milena, prend dans la main droite son pendentif autour du cou. Elle le caresse tendrement avec son pouce. Ses lèvres esquissent un léger sourire.

-Tu te souviens ? Demande Milena.

Satya tourne la tête vers son amie. Elle voit qu'elle tient son pendentif dans la main. Elle comprend aussitôt de quoi elle veut parler. A son tour, un sourire s'affiche sur ses lèvres. De vieux souvenirs lui reviennent en mémoire.

-Tu m'étonnes! Dit Satya. Je suis entrée comme une voleuse dans les appartements de ta mère pour lui prendre ce pendentif.
-Oui, c'était un cadeau de Tissia et ma mère me l'avait confisqué. Je pensais qu'elle l'avait détruit mais un beau jour, tu me l'as montré, avec un sourire jusqu'aux oreilles.
-Ton visage s'était illuminé. Depuis plusieurs mois, tu ne souriais plus. J'ai compris alors, que tous les risques encourus valaient le coup. Une chance que ta mère n'ai jamais rien su. Rigole Satya.
-Tu as toujours été là pour moi dans les moments difficile j'ai vraiment de la chance de t'avoir. Dit Milena en serrant son amie dans ses bras.

Satya regarde dans les yeux l'Impératrice et prend la parole.

-Nous savons où se trouve Tissia. Quand cette guerre sera finie, tu pourras enfin la retrouver.
-Et......Et si elle ne partage plus mes sentiments. Dit, hésitante, Milena.
-Tu rigoles, votre amour était fusionnel à l'époque. Je suis sûr que rien à changé pour elle non plus. Et si c'était le cas, elle serait une belle idiote.
-Merci. Dit Milena avec un sourire.

Quelqu'un frappe à la porte. A l'invitation de l’Impératrice, Asteria, la chambellan de la jeune monarque entre. Elle porte une tenue sobre dépourvue du moindre apparat. Asteria déteste porter des habits ou bijoux ostentatoires. On la confond presque avec l'une des nombreuses servantes du palais. Seule, une chevalière en or avec le sceau de sa fonction, indique son titre. Son visage comme toujours reste neutre ; Elle ne montre aucune émotion. Malgré son air austère, elle est chaleureuse et défend les intérêts de l’Impératrice et du royaume. Elle a accédé à ce poste à la mort de l'ancienne Impératrice, la mère de Milena, il y a de cela un an.

La chambellan jette un bref regard vers Satya toujours allongée dans le lit. Cette dernière comprend aussitôt le message et quitte l’Impératrice. En ces temps troublés, la monarque a beaucoup de travail. Satya, elle, ne pense qu'à s'amuser ce qui risque de dissiper l'attention de Milena.

-J'y vais, sinon l'autre va me gronder. Dit Satya en rigolant.

Milena lève les yeux au ciel. Elle sait que son amie aime bien taquiner la chambellan. Cette dernière le lui rend bien en la reprenant régulièrement sur son comportement désinvolte. Car si le protocole ne s'applique pas à Satya pour tout ce qui concerne la monarque, pour le reste elle doit se montrer des plus respectueuses et observer à la lettre les règles de bienséance à l'égard des nobles. Règle qu'elle respecte toutefois uniquement avec les nobles qu'elle apprécie. En ce qui concerne la chambellan par contre, c'est différent. Même si Satya l'apprécie sincèrement, elle ne peut s’empêcher de l’embêter régulièrement. A croire que cela est devenu une règle de vie pour elle.

Satya quitte la pièce laissant l’Impératrice seule avec Asteria.

-On a des nouvelles du front ? Demande Milena.
-C'est justement pour ça que je suis venue vous voir de si bon matin. La Générale Tarina a reçu des informations et souhaite vous rencontrer.
-Dites lui que j'arrive. Qu'elle m'attende dans mon bureau.
-Bien Impératrice.

A son tour Asteria quitte les appartements de l’Impératrice. Milena sort de son lit vêtue seulement d'une nuisette blanche transparente qui laisse entrevoir ses jolies formes. Elle enfile rapidement une robe et quitte sa chambre. Le bain peut attendre la fin de l'entrevue. Tarina ramènerait-elle des nouvelles de la Générale aux yeux d'argent ? Elle ne veut pas perdre une minute. Elle trottine jusqu'à son bureau qu'elle atteint rapidement et retrouve la Générale qui se lève de son siège en apercevant l’Impératrice. Milena lui épargne les salutations d'usage d'un signe de la main et lui demande d'aller à l'essentiel.

-Les derniers rapport indique que la 8éme armée avance rapidement. Elle n'est plus très loin de la forêt de Tarrya. Dit la générale.
-Autre chose ? Demande Milena.
-La 2éme Armée est en route également. Elle n'arrivera pas avant cinq jours. D'ici là, je pense que les hostilités seront terminées. Mais je pense qu'il faut la laisser en ordre de marche pour ne prendre aucun risque.
-Oui, je suis d'accord. Je préfère l'envoyer pour rien plutôt que la rappeler et permettre à Serris .... (elle marque une pose comme si les mots qui vont suivre lui sont insupportables à prononcer) de battre Tissia et la 8éme Armée.
-Ne vous inquiétez pas Impératrice. Tissia tiendra bon.

Sur ces dernières paroles réconfortantes, la Générale Tarina quitte le bureau. L’Impératrice marche jusqu'à la fenêtre de la pièce. Elle l'ouvre et sort dehors. Depuis le balcon du troisième étage, l'Impératrice peut voir le jardin qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres carrés. Les allées recouvertes d'un gravier blanc sont bordées de petits arbustes impeccablement taillés. Des parterres de fleurs aux milles couleurs chatoyantes sont dispersés au milieu des pelouses bien entretenues. Un peu plus loin, on peut voir une magnifique fontaine surmontée d'une statue de la Déesse Athamée. Milena ne prête pas la moindre attention à ce paysage majestueux qui s'offre à elle. Toutes ses pensées vont à Tissia. Elle espère de tout son être que la personne qu'elle aime le plus se porte bien.