Les personnages sont des corps en macération dans un macérateur, ils se questionnent sur leur venue subite dans ce réceptacle et ont peu à peu leurs parties solubles (allégorie de leurs traits de caractère) qui s'extraient de manière visible puis déteignent sur les autres personnages, cela sera remarqué visuellement (par des ballons de mousses coupés en deux et à accrocher par la surface de la base puis à décrocher pour être raccroché sur un autre, ou par de la peinture qui se foutrait sur l'autre, cette option à l'avantage d'être risible et concrètement très efficace, ne tient qu'à nous de trouver la bonne peinture) et cela sera remarqué aussi dans le jeu des acteurs, le ton, le vocabulaire et la gestuelle évoluant par la présence de l'autre.

Les personnages assurément présents sont deux :

Le poulpe (lent et désespéré, quoique plus inconscient encore que tout ça, il subit sans réagir)
La carotte (schizophrène, candide, passe d'un sursaut de peur à un émerveillement de son nouvel environnement)

Puis certaines hypothèses ; une tomate, UN pétale, une grenouille, une tête de serpent, un glaçon (paroxysme du "que fous-je donc là ?" il serait d'un passage très bref et fonderait en apparaissant d'abord debout, puis rapetissant peu à peu)

Les personnages sont liés à leurs acteurs, les idées peuvent fuser en liaison des choses aux autres, on peut s'inspirer d'un acteur pour imaginer un personnage, et tu peux choper un fruit et chercher à qui il te fait penser... le cadre du projet défini d'emblée les plus jeunes des Pivots-Galants et des Renforts comme participants.

Les Renforts sont autant que les saisons d'une année, les autres comptent un individu de moins.
Il y a Lia, Laid, Liam, Ouam, Semence, Pauline (Pauline n'a pas de diminutif) et Palmito.

On peut faire le choix des acteurs par niveau d'âge dans chacune des deux familles, en mixant un Renfort et une Pivot-Galant ;
Ouam-Semence, Liam-Pauline, Laid-Palmito

Ou, peut-être plus logique, l'inverse du niveau d'âge ;
Ouam-Palmito, Liam-Pauline, Laid-Semence

(et Lia en auxiliaire, fondamentale, plus présente ou moins que les autres, elle peut faire la main qui met les ingrédients dans le ragoût, puis brasseuse de mixture, ou l'élément humoristique mon glaçon !!!)
Le choix ne dépend pas que d'Ouam... ... ...

Après une interrogation adressée à Lucassovitz, l'idée qu'un personnage plongé dans le macérateur soit un cerveau est venu s'imposer au miens.
Il serait utilisé pour dénoncer l'aspect aliénant de l'identification au mental, l'évolution se ferait grâce à l'autre moitié du couple; il passerait d'un état de noyade sous un mental au rythme trop effréné dans les jugements et la surexploitation d'une sémantique vulgarisée à un état de présence sereine entre-coupée d'utilisation de mots maitrisés. c'est la maîtrise d'un outil !
Le choix de l'autre corps en macération n'est pas à laisser au hasard (qui, d'ailleurs, jusque là, n'a rien proposé, un tord de ma part peut-être...)

Ce corps qui accompagne le cerveau doit être une chose simple et absolue dans son être, naturellement, sans effort et sans même qu'il n'y ait place à quoi que ce soit d'autre. Je pense alors à un animal, le Grand-Équart, Tollé par beaucoup depuis qu'il a arrêté la danse, dit que ses plus grands maîtres spirituels ont été ses chats.

Le cerveau entrerait obnubilé par ses considérations et jugements, jusqu'à l'apparition de cet autre être infirme intellectuellement mais qui vit, lui.

Cette apparition serait telle un silence, telle un hiatus.