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Sujet : [Fan fic] Tekken 7 : Die and Reborn

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pressbeatR pressbeatR
MP
Niveau 8
07 juillet 2014 à 14:02:14

Pareil

Pseudo supprimé
Niveau 10
07 juillet 2014 à 14:15:05

Et bien cher rykoho, tu continues à te faire attendre... combien de temps depuis le dernier chapitre ? Pfff!!! je ne compte même plus ^^

néanmoins, là j'admets que ça commence à faire long, j'espère que bientôt nous auront droit à ce chapitre, la coupe du monde c'est cool, mais ta fic c'est mieux ! ahah

Bon courage à toi

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:21:20

Tekken 7 : DIE AND REBORN.

Chapitre 4 : The Seventh King Of Iron Fist Tournament.

Episode 34 : Saikō no saikō! Partie 2. Double Memories.

  • Quoi de plus seul qu'un héros? * (B. Vian)

Kazama Jun...

Comment l'oublier?

C'est le nom de celle que je suis venu chercher. Le nom de ma mère.

Je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais vu.

Elle est en vie, prisonnière de ce lieu d'infortune.

Je n'ai désormais que le temps comme obstacle et nous serons bientôt réunis. Je la sauverais quel qu'en soit le prix.

J'en ai fait le serment, ma raison de vivre. Et toi, je dois tout faire pour t'arrêter. C'est ce qu'elle voudrait.

Quant à moi, j'aurai enfin ma vengeance.

Les pensées de Jin au croisement d'un détour, elles se penchaient sur la dépouille d'un prétendu père. Elles ne s'attardèrent pas plus longtemps. Cet homme infâme méritait son sort.

Jin délaissa Kazuya sans une once d'émotion et n'attendit rien d'autre que sa volonté pour rejoindre l'endroit de celui qui le préoccupait.

Malgré l'annonce, il avait du temps avant son prochain combat.

Du temps, c'est tout ce qu'il y avait entre lui et son destin.

Il poursuivit sa route. Ne prêtant guère d'attention à la chamaillerie puérile qui s'éternisait entre les abords du balcon et ceux du couloir.

" Tu ne vas pas rester là, Steve?" l'enguirlanda Lili. " Allez viens, on va retrouver les autres."

" Lili, je ne peux pas." contesta son prétendant." J'ai promis à Paul d'être là et de lui raconter tout le match."

" Promis?" se surprit-elle d'entendre tout en le tirant par la main." Ne dis pas de bêtises. Tu n'as rien promis du tout à ce que je sache? Allez, t'es mignon quand tu fais ta forte tête, mais on n'a pas que ça à faire."

" Je t'ai dit, non." persista le britannique qui dû forcer pour récupérer l'extrémité de son bras.

Qu' importe comment la française réagirait à cette négation. A l'évidence, si le jeune Fox voulait savoir à qui il avait réellement à faire. Il devait tôt ou tard l'apprendre à ses dépens.

" Qu'est-ce que tu fais? " insista t-elle de nouveau." Tu vas pas me dire que tu préfères rester ici tout seul plutôt qu'avec moi là-bas?"

" C'est pas ça et tu le sais. Mais Paul m'a demandé de lui rapporter ce qui se passerait durant le combat. Je dois rester là, tu comprends? Je peux pas lui refuser ça."

" Très bien, fais ce que tu veux. Je m'en contre-fiche. Si tu es trop bête pour changer d'avis, c'est ton droit."

Offusquée, la belle Française l'oublia au profit de sa rancoeur.

Quel crétin, il ne comprend rien. Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec un idiot pareil.

Revenue là ou le groupe avait choisi de se placer. Elle fut accueillie par l'avant-dernière personne du groupe qui l'avait devancé d'un rancard.

" Des soucis avec Steve?" s'immisça Anna." Je vous ai vu vous disputer. Si c'est le cas, je peux aller lui parler?"

" Et bien, il..." stoppa net Emilie.

La main préventive de Zafina sur son épaule la rappela tout de suite à l'ordre.

La jeune fille déroutée par ce geste complaisant fixa la prophétesse qui ne lui donna qu'un non de la tête en retour. Curieusement, Lili s'abstenue de développer l'anicroche à la tante de son flirt.

La vipère rouge prise à son propre jeu ne s'attarda pas sur cette intervention et n'esquissa qu'un sourire de comploteuse pour ensuite reposer son intérêt sur l'arène.

Faire confiance à Anna Williams et croire que l'on ne serait pas trahi. C'était à titre de comparaison réussir à ne pas s'exploser la cervelle à la roulette Russe avec le barillet plein.

On pouvait toujours y prêter sa chance. Mais tandis que l'on demeurait silencieux en attendant le début de la prochaine rencontre. A l'intérieur d'une des chambres, un homme essayait de se repentir.

" Le sang est passé à travers mes gants, ça ne part pas." grommela un Lars torse nu qui tentait depuis la fin de son combat d'effacer le rouge incrusté dans ses ongles.

Les paumes perpétuellement sous l'eau du robinet, il frottait pourtant avec une telle frénésie au sein de cette petite pièce qu'il n'y aurait eu aucune objection de la part des médecins à lui mettre la camisole.

" Lars..." lui enjoint soudain Jin qui venait d'arriver sur le seuil de son refuge.

" C'est toi... " fit l'oncle sans prendre la peine de se retourner.

" Comment va ton bras?" s'enquit son neveu vers l'hématome qu'affichait l'épaule gauche du dernier vainqueur.

" Ça va." l' informa l'ex-capitaine afin d'évincer toute inquiétude futile." Ce n'est qu'une entorse."

Lars ne lui prêta davantage de connivence et continua avec la même énergie d'enlever le vermeille qui recouvrait durablement ses métacarpiens.

" Cesse." quémanda promptement Jin. " Je sais que ton bras te fait mal, n'insiste pas. Toi et moi, nous avons à parler."

" Parler de quoi?" s'étonna le combattant pris de remords et contraint par cette directive.

Le regard perçant de Jin qui lui criblait le dos le fit néanmoins arrêter. Il se prit une seconde pour tout remettre en ordre dans son esprit. Puis la voix embrumée de regrets, il prononça face à celui qui incarnait toutes les attentes du monde.

" Jin... aujourd'hui, je viens d'affronter et de torturer un homme qui avait plus de bonté d'âme que je n'en aurai jamais. Et finalement, je me dis qu'il faudrait bien plus de type comme lui sur cette terre plutôt que des gens comme nous."

" Ne te méprends pas, Lars." avança le sombre neveu. " Ces hommes là. Ce ne sont que des utopies. Ce sont bien des hommes comme toi et moi qu'il faut à ce monde, n'en doute pas. La compassion n'a pas sa place ici. Tout les deux nous savons pourquoi nous nous battons."

" Alors dis-moi pourquoi?!" s'emporta le renégat." Dis-moi pourquoi mes mains sont tachées du sang d'un innocent?! Pourquoi il y a de ça plus d'un an, Tougou et tout mes hommes ont sacrifié leurs vies en vain?!

" Pas en vain. Mais pour mettre fin à cette lignée maudite une bonne fois pour toute." lui rappela le fils du démon." Si Heihachi ou Kazuya venaient à récupérer la Mishima Corporation, nous ne pourrions plus les arrêter."

" Si c'est cela ta seule crainte, tu n'as pas à t'en faire. J'ai déjà fait le nécessaire de ce coté là."

" Que veux-tu dire?" requit sceptique l'ancien responsable.

" Ce que je veux dire. C'est que peu importe qui gagnera. La récompense est un cadeau empoisonné."

" Ne tourne pas autour du pot avec tes métaphores, explique-moi ton plan."

" Mon plan est simple et il ne fera plus verser aucune goutte de sang. Je t'annonce dans le plus grand secret que la Mishima Zaibastu est en dépôt de bilan. Après le tournoi, lorsqu'elle fusionnera totalement avec la G-corporation, celle-ci croulera sous les dettes et sera ruinée."

" Ingénieux... comme toujours." soupira le jeune Kazama." Mais qu'as-tu fait avec les fonds du conglomérat?"

" Je me suis employé à réparer tes erreurs. A panser l'hémorragie que tu as laissé couler. J'ai mis tout mon temps et ma patience pour guérir ce monde, cela même au détriment de mon entrainement. Je suis devenu un bureaucrate, un gras de papier s'efforçant à contribuer au soin de la planète et à protéger tout les gens que je pouvais."

" De l'énergie et de l'argent gaspillées inutilement." reprocha l'ex-patron." Moi qui pensais être un mauvais gestionnaire, je constate qu'il y a pire. Ce que tu peux être naif."

" Naif?! Naif, tu dis?!" objecta sévèrement l'oncle insulté." Dis-moi ce qu'il y a de naif à consoler les pleurs des mères qui réclament leurs enfants?! Dis-moi ce qu'il y a de naif à essayer de rebâtir toute une ville réduite en cendre?!"

" Lars, je ne critiquais pas tes choix." apaisa l'offenseur." Mais ta vision de ce monde. Tout ce que tu feras pour eux, ils l'oublieront. C'est dans la nature humaine d'accepter tout le bien qu'on lui procure, mais de très rarement le rendre en retour."

" Tu te fais une piètre opinion de l'humanité, Jin. Et je n'ai jamais dis que j'attendais quelque chose en retour."

" Tu ne comprends pas. Ce que je veux te dire, c'est qu'au lieu de perdre ton temps à sauver quelques familles. Tu aurais mieux fait de rassembler ton armée et d'en finir avec Kazuya. Si tu l'avais fait, nous n'en serions pas là. C'est principalement pour ça que je t'ai laissé le commandement de la Zaibastu."

" Et recommencer une guerre qui aurait couté la vie à des milliers de civils. Jamais, Jin." imposa le nouveau dirigeant.

" Je comprends ta position. Elle est très différente de la mienne. " exposa sereinement le neveu qui reprit aussitôt sur un ton identique.

" Lars, cela nous aura pris du temps, mais nous avons réussi. Heihachi éliminera mon père puis ce sera à moi d'en finir avec lui."

" Une quête de vengeance qui s'achève." en déduisit le bâtard Mishima." J'aurai fini par croire que cela était devenu une obsession chez toi."

" Pas une obsession." répliqua le combattant sûr de lui prêt à sortir.

" Une nécessité."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:22:41

" Du calme Asuka, je plaisante." ricana le jeune homme pendant qu'il se séchait." Au fait, pourquoi t'es venue me voir? C'est pas pour te rincer l'oeil quand même?"

" Me rincer l'oeil?!" protesta t-elle révoltée." Tu me prends pour qui?!"

" Ça, je ne sais pas." répliqua d'une voix langoureuse le bel homme torse nu. "C'est à toi de me le dire, ma beauté."

" Co... comment tu m'as appelée?" lui requit-elle déstabilisée par ce fervent qualificatif.

A peine eut-il fini son essorage qu'il s'avança d'un pas sûr vers elle.

Pour la toute première fois de sa vie, Asuka dût reculer devant un homme. Cela ne serait pas arrivé si il était venu en découdre. Seulement, l'éphèbe qui la mena jusqu'à un coin de la chambre lui portait un tout autre intérêt.

Il la bloqua volontairement puis posa ses mains contre la paroi métallique afin que ses bras sculptés vinrent faire barrage autour d'elle.

Ce n'est pas ça qui vraiment la dérangea. Ce fut surtout la posture intimidante qu'employa le corps athlétique du coréen et le fait que son beau visage soit juste à portée d'un baiser.

Timorée, la japonaise se retrancha dans ce qu'il y avait de plus aberrant.

Je... je voulais lui dire de faire régime, mais il n'en a pas besoin. J'ai eu un mal de chien à le mettre sur le lit avant-hier. Peut-être que tout les garçons pèsent une tonne quand ils dorment?

" Donc, ma beauté?" réclama Hwoarang avec affection." Tu es venue pour me dire quoi?"

Durant ses interminables secondes ou il la contemplait. Elle crût que son coeur allait bondir hors de sa poitrine.

Pourquoi... pourquoi, je ne le repousse pas? n'admit-elle sans défense. Pourquoi je n'arrive pas à soutenir son regard?

Tout aussi semblable que pouvaient être leurs sentiments. Hwoarang qui briguait les douceurs de la demoiselle, perçu dans ses yeux fuyants qu'il se faisait trop insistant. Sa technique de drague était malhabile et la rendait nerveuse.

Cela marchait peut-être avec des filles plus faciles qui ne s'attachaient qu'au physique ou à la taille du compte en banque. Néanmoins, ce n'est pas ce qu' Asuka était venue chercher.

" Relax, Asuka. Je te charrie." énonça le maladroit dragueur qui la libéra très vite de son oppressante convoitise." Bon, c'est pas tout ça. Mais il faut que je m'habille."

Il s'écarta du coin puis se dirigea vers la table ou ses affaires étaient entreposées. Ceci permit à son amie de souffler et de revenir sur terre.

" Grrr... T'es vraiment trop con! Tu sais ça?!" lui cria t-elle enragée." Me fait plus ce numéro là! T'as compris?!"

" Allons, c'était pour rire. Tu vas pas m'en faire une histoire?" dût-il renchérir pour atténuer la fureur de sa belle amie. " Hum... j'espère qu'il n'est pas froissé... fit Hwoarang pour lui en fouillant son paquetage.

Contrairement aux idées reçues, l'expert en Taekwondo n'endossa pas sa combinaison de motard. Dans son sac de voyage, il sortit le vêtement qui avait pour lui le plus de valeur.

Au constat de ce qu'il extirpait du bagage. Asuka qui s'était remise de ses chaleurs demanda machinalement.

" Tu te changes?"

" Oui, c'est l'un dobok de mon maître." dit-il d'un air peiné." J'en ai gardé un pour cette occasion."

" C'est... c'est pour ça que tu as pris une douche..." devina t-elle à voix basse en ayant saisie le sens.

Il s'était purifié. Au fond, Hwoarang était venu ici pour s'adonner à un rituel ancestral que les antiques guerriers accomplissaient pour revêtir leur tenue de combat avant de se rendre sur le champs de bataille.

" Asuka..." la nomma t-il soudain de façon sentencieuse.

" Euh... oui, qu'est-ce qu'il y a?"

" Tu te rappelles comment tout ça a débuté avec le groupe?"

" Euh... je me souviens que tu m'as dit salut et je t'ai dit salut. Et qu'après tout le monde nous a rejoint à part cette tête de mule de Wulong qui a préféré rester dans son coin."

" Non, je te parle de l'aéroport quand nous nous sommes tous rencontrés."

" Ah, ça?" se remémora t-elle. " Oui, c'est vrai que c'était pas banal. Mais pourquoi tu reviens là-dessus?"

" Je sais pas trop. Appel ça comme tu veux, le karma ou le destin. Mais je crois... que... pour nous..." évoqua le combattant sur un ton empreint de nostalgique. " Que c'est là-bas que tout a vraiment commencé."

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2 jours auparavant, 6h13 du matin, aéroport de Iakoutsk, Sibérie.

температура - 27°C климат снежная / сек

C'est ce qu'il lisait sur l'afficheur météo de l'immense aérogare vitrée presque désert. Des lettres, qui à première vue semblaient être dans le désordre.

" Me voilà dans de beaux draps." déplora Hwoarang. " Et maintenant je fais quoi? Il n'y a pas un vol pour m'amener au tournoi."

Sac sur l'épaule, il vogua à la dérive pendant près d'un quart d'heure. Le stress d'être en retard, voir absent de la compétition lui procura l'envie de cogner sur la première chose qui passerait. Une poubelle en métal en l'occurrence.

" Putain de merde!" hurla t-il de rage lorsqu'il dégomma d'un coup de pied le récipient à déchets.

L'objet déformé sous le choc vola sur plusieurs mètres et finit sa course en bas de l'escalator. L'endroit était tellement vide que l'écho métallique des rebonds lui parvint aussi couramment qu'un appel du bureau d'embarquement.

Il allait s'asseoir et étancher sa colère sur un banc quand une voix lui redonna espoir.

" What the fuck?! It's raining garbage!"

" Welcome to Russia comrade!" clama une autre plus grave.

" Arrête avec ça." reprocha une troisième à la seconde. " Ça fait depuis qu'on est arrivé dans ce pays que tu le sors."

Perché en haut du terminal, Hwoarang assistait à la venue de trois individus. Par chance, il connaissait bien l'un d'entre eux.

" Je reconnaîtrai cette tronche entre mille!" scanda l'expert en Taekwondo de son perchoir.

Six yeux se levèrent et l'un de leurs possesseurs fut très agréablement surpris de retrouver un ancien compagnon.

" J'y crois pas?!" s"exclama Steve Fox." T'es là, mon pote?!"

Le temps de ride la rampe de l'escalator, Hwoarang s'avança ensuite vers lui. Ce dernier le reçu d'une bonne accolade amicale.

" Ça fait super plaisir de te revoir." s'égaya son ami boxeur. " Toi aussi, t'es là pour le tournoi?"

" A ton avis, Steve? Pourquoi je viendrai dans un trou pareil? Et puis t'es pas venu tout seul à ce que je vois." remarqua le coréen qui bloqua sur l'un des deux autres. " Wouah, j'avais pas vu mec. T'as vraiment une sale tête."

" Ouais, j'ai dégusté il y a longtemps." renseigna d'humeur terne le type au faciès recomposé." Steve, tu le connais? C'est quoi son blaze à celui-là?"

" Paul, Forest, je vous présente Hwoarang. C'est un ami et un excellent partenaire de combat."

" Un ami de Steve?" se réjouit Forest en lui tendant sa main pour la serrer." C'est rare. Enchanté, Hwoarang. Moi, c'est Forest Law."

Le coréen accepta cette chaleureuse poignée tandis que le vieux briscard se permis de faire du zèle.

" Woharingue?" n'arriva à prononcer correctement Paul. " C'est quoi ce nom à coucher dehors?"

" Tss... et t'es qui toi pour me parler comme ça?" bazarda le mal prénommé.

" Il s'appelle P..." voulut apporter Steve avant qu'on ne lui fauche la parole.

" Eh, je peux me présenter tout seul." appuya d'un ton commandeur le vétéran. "Moi c'est Paul Phoenix. Souviens t-en, petit."

" Paul Phoenix? Ça me rappelle quelque chose..." réfléchit le taekwondoïste." Ça y est, ça me revient. T'es le type qui venait pleurer il y a quelques années sur tout les plateaux télé en disant qu'il avait remporté le troisième Iron Fist. Quel mytho, tu faisais pitié.

" Je venais pas pleurer et je mentais pas!" recadra fort l'américain. " Je venais réclamer ce qu'on me devait! Mais personne ne m'a cru!"

" Mouais, je m'en fous en fait. C'est pas mes oignons et puis on sait tous qui a officiellement gagné ce tournoi. C'est ce gros enfoiré de Jin Kazama."

" Là dessus, je te rejoins pour gros enfoiré." renforça le motard." Il me doit des explications celui-là."

" Vous êtes au courant?" s'intercala le britannique. " Des rumeurs disent qu'il va participer au tournoi."

" Crois-moi, Steve. C'est pas des rumeurs." soutint Hwoarang." Il viendra, c'est sûr. Il y a même intérêt à ce qu'il se pointe..."

Pendant que le coréen s'exprimait sur son rival, Paul le dévisagea des cheveux aux pieds. De là, il en sortit un surnom et une question vaseuse.

" Dis donc le rouquin, tu fais de la moto pour être sapé comme ça ou c'est juste pour te farcir des minettes et te donner un genre?"

" C'est pas un genre." confirma Hwoarang d'un ton mordant. " J'suis un vrai motard."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:23:46

Le pris pour cible n'eut juste le temps de lever la tête avant que ne s'abatte à l'identique l'attaque sur son épaule droite. Par expérience, il parvint à anticiper et contracta les muscles de la région bombardée.

Le coup porté pourtant avec plus de force avec la même précision au même endroit ne fit rien trembler de la charpente d'acier de cet homme.

C'est une blague? hallucina Hwoarang quand il atterrit. Il n'a pas bougé. Sur qui je suis encore tombé, moi?

" Qu'est-ce que je disais!" persifla le type d'apparence indestructible. " Rien dans les godasses! Je vais te montrer comment on cogne par chez moi!"

C'était maintenant à Paul d'embrayer la machine. A bout portant, il s'apprêtait à décocher son tir.

Une droite? cauchemarda le coréen. Il se fout de moi?!

C'était bien le bras droit qui allait entrer en action. Deux puissantes attaques avaient correctement atteint leur but dessus. Les articulations de l'épaule auraient du au minimum être endoloris voir inutilisable suite à cela.

Il n'en fut rien. L'allonge faite d'alliage d'os et de muscles démarra sur les chapeaux de roues. La mécanique décrassées dont l'embout n'était rien d'autre qu'une masse de chair surpuissante et compactée partie à plein régime en direction du plexus de son adversaire.

Par d'in extremis réflexes, le jeune combattant en face avec des yeux ronds comme des pastèques capta à fleur de son thorax ce poing entre ses deux mains.

Il eut juste le temps de remettre sa jambe à terre pour ressaisir ses appuis. Ce fut maigre pour contenir ce qui lui arrivait dessus.

" C'est... GWAAAAH!" hurla Hwoarang repoussé.

La puissance de l'impact fut si irréelle qu'elle le catapulta plusieurs mètres en arrière. Ses talons comme unique point d'encrage creusèrent pour tenter de le retenir deux tranchées symétriques dans le sol carrelé du vaste aéroport.

Quinze mètres plus loin, sa course se stoppa. Les paumes en surchauffes, il s'écroula un genoux à terre. Les dents serrées, il releva de suite sa tête vers un homme ou il fallait réfléchir plus qu'à deux fois pour l'affronter.

C'est pas un coup de poing qui m'a envoyé ce mec, se dit-il avisé. C'est carrément un missile. Il cache bien son jeu l'handicapé et il sait encaisser. Très bien, si il veut qu'on s'y mette, on va s'y mettre finit-il en se redressant.

" Alors qu'est-ce que tu dis de ça?" brailla Paul tout en affichant son poing. " C'est autre chose que de faire des claquettes, hein? Et j'étais même pas à fond."

" Vantard, t'es plus costaud que t'en à l'air en fait. Allez viens par ici qu'on en termine." menaça Hwoarang la garde remontée. " Ça en fera un de moins pour le tournoi."

" Toi, viens! C'est pas aux vieux à se déplacer et en plus j'ai une jambe à la traine! C'est pas ça qui te fait peur quand même?!"

" Peur? Tu rêves. Ça ne me dérange pas de tabasser des infirmes dans ton genre."

" Bonne mentalité! Je t'aime bien, le rouquin! Mais si il faut que je t'éclate la gueule pour que tu piges! Bah... faudra t'éclater la gueule, c'est tout!"

Tout proche, le reste des amis pensaient à les arrêter avant que cela ne dégénère.

" Ils sont en train de foutre un sacré bordel." s'inquiéta Steve. " On a de la chance qu'il n'y a personne. Tu ne comptes pas intervenir, Forest? Ça va mal finir si ça continue."

" Non Steve, regarde-les." lui suggéra Forest d'un timbre enclin de neutralité. " Ils sourient. Il n'y a pas de rancune entre eux."

Aussi dénué de sens que cela l'était, il avait raison. Les visages de Paul et de Hwoarang semblaient heureux. Le jeune dragon était certes, le moins expérimenté de cette future compétition. Cependant, il s'avérait être parmi eux celui qui possédait le plus de sagesse.

" Regarde les yeux de Paul." lui fit constater le fils de Marshall Law. " Depuis la mort de mon père, je ne les ai vu que trop rarement reprendre goût à la vie. Il n'y a que lorsqu'il se bat qu'il oublie ce qui s'est passé. Quel ami serai-je si je l'empêchais d'oublier cette tristesse?"

" Tu le connais mieux que moi pour voir ça." reconnu son ami anglophone. " Bien, alors laissons-les s'amuser."

Le combat, ils avaient tous ça dans le sang. Peut-être encore plus pour certains.

" T'es prêt l'éclopé?! J'arrive!" avertit Hwoarang d'un ton féroce.

" Je t'attends! Viens chercher ta branlée!" lui répliqua Paul d'un cri à ciseler les murs.

Parés pour le prochain round, les deux combattants allaient à nouveau en découdre quand une voix bien connue sépara leurs ardeurs.

" Tout doux vous deux, ça suffit!"

" C'est pas vrai!" vociféra le motard excédé." C'est qui le trouduc qui vient nous emmerder?!"

" Ouais, on a pas fini lui et moi!" amplifia le second sur la même fréquence.

" Et moi, je dis que c'est fini!" reclassa l'homme de loi.

Qu'elle ne fut pas leur surprise d'entendre et de voir débarquer l'incorruptible flic de Hong-kong dans cet aéroport fantôme.

" Lei, c'est bien toi?" se précipita Steve vers lui.

" Content de te revoir, Steve." le reçut Lei Wulong d'une bonne accolade." Ça faisait longtemps."

Forest curieux de cette arrivée ne tarda pas à les rejoindre.

" Lei, voici Forest Law." désigna le britannique en le voyant venir à leur rencontre.

" Vous êtes aussi un ami de Steve?" fut-il joyeux d'en rencontrer un autre. " C'est la journée aujourd'hui."

" Forest Law?" pista l'inspecteur expert en boxe de l'homme ivre et maître des cinq styles." Tu es le fils de Marshall n'est-ce pas?"

L'interrogé n'eut de gaieté à répondre. La douleur de cette perte était encore trop vive dans son coeur. Lei qui reconnut avoir commis une bourde lui offrit son témoignage de sympathie.

" Mes condoléances pour ton père, c'est tragique ce qu'il lui est arrivé." émit le flic d'une voix compatissante.

Un peu plus éloignés et placés à l'écart, les fauteurs de troubles rangèrent leurs armes. Ils auraient pu continuer. Toutefois Paul en figure paternel de substitution n'appréciait pas trop qu'on remâche des souvenirs sur son ami disparu.

C'était jour de fête, ou plutôt jour de vengeance dans son cas. Et la vengeance quel qu'en soit le motif, elle ne se partageait pas.

" Regardez qui va là!" s'exclama à coeur joie l'américain. " Ce bon vieux, Lei Wulong!"

" Hey! Et notre combat?!" revendiqua Hwoarang qui n'en avait pas fini.

" Fais pas chier." le recadra Paul qui n'en avait strictement rien à carrer. " On été même pas sérieux."

Il faut dire qu'ils n'avaient seulement cassé qu'une trentaine de dalles sur cette fâcherie. Ça n'avait clairement pour si peu rien de personnel. Quoi qu'il en soit, le policier fut choqué lorsque le vieux Paul boiteux s'avança pour le saluer.

" Paul... Paul Phoenix?" ne confondit Lei. " Je ne t'avais pas reconnu de loin. Bon sang, qu'est-ce qui t'es arrivé?"

" Rien, je me suis pris une porte en me levant ce matin." détourna t-il." Et toi qu'est-ce que tu deviens?"

" Comme toi, je vieillis. Mais mieux que toi on dirait."

" C'est sûr, à croire que le temps n'affecte pas tout le monde. Dis donc, t'as sorti le costume des grands jours."

" Non, pas plus que d'habitude quand je participe à l'Iron Fist."

" Alors, t'es aussi là pour le tournoi." fut ravi d'apprendre le vétéran.

La conversation allait bon train et parmi ses retrouvailles le sud-coréen fit sa propre enquête. Les indices rassemblaient, tout lui revint en un éclair.

" Eh, je te reconnais!" s'inséra Hwoarang de façon discourtoise." T'es le flic qui m'a mis un PV pour rien, il y a deux ans!"

" Ah ouais, lui il est nouveau." informa Paul." C'est... jus d'orange."

" Hwoarang! Je m'appelle, Hwoarang!" réitéra t-il avec insistance.

" Hum... Hwoarang?" s'évertua de retrouver Lei. " Dis-donc, tu as une sacrée bonne mémoire. Oui, je me souviens de toi. Excés de vitesse, non port du casque, conduite dangereuse et refus premier d'obtempérer."

" Excés de vitesse mes fesses!" objecta l'ex-chauffard. " J'étais pas tout seul à faire la course! Et en plus, toi aussi tu portais pas de casque! Bel exemple pour un policier!"

" Ecoute, si tu as eu une amende." exposa l'expert en procès-verbaux. " C'est que tu l'as mérité. La discussion s'arrête là."

" Bah, laisse tomber." s'introduisit Paul avec ses explications toutes faites. " C'est toujours pareil avec les flics. Ils sont bon qu'à mettre des prunes aux honnêtes gens. Mais par contre quand il faut arrêter les criminels. Là, il n'y a plus personne."

" Bravo Paul, très beau cliché des forces de l'ordre." jeta déconfit l'agent de police.

" Puisque t'en viens aux clichés." réajusta l'amoureux des Harley." Je me suis fais flasher avec ma bécane, il y a pas longtemps. Tu pourrais m'arranger le truc?"

" Je n'en sais rien, il faudrait que je puisse voir de quelle amende tu parles?"

" Bouge pas, j'ai ça dans mon portefeuille."

" Tu te balades avec tes contraventions sur toi, Paul?" requit un Forest bien étonné par cette méthode peu orthodoxe.

" Qu'est-ce que tu crois?" lui mentionna son vieil ami avant de toutes les sortir de l'étui et de les transmettre à Lei. " Tiens regarde, je les ai toutes agrafées pour pas les perdre. Il y en a une en particulier... si tu pouvais..."

" Tu... tu te fiches de moi?" s'éberlua le policier en dépliant le long ruban de papier. " Il y en a une centaine!"

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:24:14

" Bof, j'ai pas compter. Alors vieux frère, tu peux me faire sauter tout ça?"

Je me demandais bien pourquoi j'avais arrêté de le fréquenter, se sonda l'inspecteur. Si je dois les accompagner, je crains que ce voyage ne soit de tout repos.

Un voyage, une aventure que d'autres participants avaient également entrepris. Xiaoyu et Asuka, les lycéennes de la Mishima High School étaient elles aussi de la partie depuis leur départ du Japon. D'ailleurs, elles furent vite répérées à leur arrivée avec cet accoutrement très court ainsi que leurs voix qui portaient.

" Brrr... il caille! C'est insupportable ce froid!" se plaignit Asuka en se frottant les bras.

Il faut dire que ses vêtements n'étaient pas très adapter au climat. Bras nus, mini short et nombril à l'air, la panoplie de costumes avait été mal sélectionnée dans l'option garde-robe. Et c'était pas mieux pour Xiaoyu avec sa tunique de combat orange.

" Je n'en peux plus, Asuka. Vite, il faut que j'aille aux toilettes." lui expliqua la chinoise qui se dandinait sur place.

" Je ne comprends pas pourquoi tu t'es retenue comme ça? Tu pouvais le faire dans l'avion?"

" Non, ça aurait pu tomber sur des gens."

" Hein? T'as déjà pris l'avion avant ou quoi? Il y a un compartiment fait exprès pour ça. Tu le savais pas?"

" Je prends le train ou le bateau le plus souvent... Haaa j'en peux plus, ça devient urgent. Viens avec moi Asuka, ça presse."

" Ah non, tu te débrouilles. J'en ai déjà par dessus la tête de Lili, j'ai pas envie de t'avoir aussi sur le dos. T'as vu de quoi elle m'a traité quand j'ai repris un deuxième paquet de chips? Cette pimbêche, je lui aurai défoncé sa tête si..."

Elle s'interrompit, Xiaoyu l'avait laissé en plan pour se précipiter au petit coin.

" Désolé, je ne t'entends plus..." l'alerta toute courante la fille à la vessie remplie.

" Aaarh... Xiaoyu." s'accabla Asuka les bras tombant. " Parfois je me demande ce que tu peux bien avoir dans la tête?"

Leur entrée remarquée n'avait échappé à personne. Impossible de les louper au vu du bruit qu'elles faisaient et surtout de leurs allures.

C'est pas croyable qu'elle soit là, pensa Hwoarang de loin. Il y avait une chance sur combien?

Le disciple de maître Doo San n'en croyait pas ses yeux. Il savait comme à chaque tournoi qu'il pouvait croiser la chinoise. Néanmoins, cela était très matinal et le lieu pas vraiment assorti à sa convenance habituelle. Il partit donc à sa rencontre, laissant dans son dos ses nouveaux amis et notamment le vieux Paul qui se la joua racontar sur la japonaise.

" Regarde Forest, une fille." lui indiqua t-il d'un ton coquin.

" Je sais ce que c'est, Paul." exprima désintéressé son jeune ami. " Je ne t'ai pas attendu pour avoir des relations intimes avec des filles."

" Alors là, tu m'en bouches un coin petit cachotier. Je croyais que t'avais toujours ton frein, moi?

" Et bien, tu croyais mal. Et non, je ne te raconterais pas les détails."

" Allons, tu sais bien que c'est pas mon genre. Allez dit, c'était comment?" insista t-il malicieux.

" Bon dieu, Paul. Je t'ai dit non."

" Allez Forest, t'es devenu un homme maintenant. Tu peux tout me dire. Elle était comment? C'était une blonde? Une brune, je parie? Ou alors tu me baratines?"

" Fous-moi la paix!" s'éloigna le jeune homme insupporter par ces paroles licencieuses.

" Forest attends! "désira approfondir l'indiscret pour continuer ses facéties. " Fais pas la gueule! T'en vas pas comme ça..."

Le fils de son défunt ami préféra s'écarter et le planter là. Steve le suivit afin qu'à distance, il puisse faire retomber la tension. Pendant ce temps, la nouvelle venue s'approcha d'un distributeur de boisson. Les produits salés qu'elle avait ingurgité lui avait donné soif.

" Il prend mes pièces ce truc, c'est déjà ça." émit la jeune Kazama.

Asuka récupéra sa cannette et n'eut le temps de la décapsuler que ses yeux d'ambres se frottèrent à ceux d'un garçon.

Hwoarang attiré par la curiosité naturelle qui s'opère chez tout les hommes devant le sexe opposé, ne rata aucun descriptif d'elle. Il aurait passé son chemin et dans sa tête lui aurait probablement octroyé une note moyenne sur dix. Seulement ses nerfs optiques furent mystérieusement happée par ses iris.

Cette fille... ce regard... se dit-il captivé... j'ai une curieuse impression... non, je dois me tromper.

Il continua son tracé et avec la façon impolie dont il l'avait mirée, il ne fallait pas s'attendre à un sourire de cette dernière.

Il veut ma photo celui-là? rumina la jeune fille grogneuse. Ils sont étranges les gens dans ce pays... et mais... là-bas... c'est..? aperçut Asuka.

" Lei!" cria t-elle tout en accourant vers lui.

" C'est pas possible?! Asuka?" fut-il assommé de la revoir.

Et pour cause, il y a quelques années, elle et le policier avaient enquêté sur un criminel écumeur de dojo qui terrorisait toutes les écoles d'art martiaux de l'archipel Nippon. Asuka y était personnellement impliquée car hélas ce dangereux combattant s'en était pris à son père et l'avait grièvement blessé lors d'un combat singulier.

" Et si c'est bien moi." rendit sa complice d'autrefois. " Tu ne rêves pas."

" Comment vas-tu depuis la dernière fois et comment es-tu arrivée jusqu'ici?"

" Je vais bien, t'en fais pas. On est venue par jet privé. On devait s'arrêter, c'était prévu apparemment. Et toi, qu'est-ce qu'il t'amène?"

Un mot de cet entretien ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Ce détail pouvait peut-être trouver l'issue à cette malencontreuse impasse.

" Par jet privé..?" marmonna un Paul conspirationniste qui avait tout entendu. " Cette nana, il faut en profiter. C'est notre chance de se barrer. Va falloir sortir le grand jeu... Bon dieu ou sont Steve et Forest? Jamais là quand on a besoin d'eux."

Si d'un côté l'hypocrisie allait être utiliser à bon escient. Il serait inutile de l'employer de l'autre.

" Aaaahh, ça fait du bien." respira une Xiaoyu tonifiée après avoir quittée les cabinets.

" Que le monde est petit." s'adressa à elle la voix d'un chaud souvenir. " Ling Xiaoyu en personne."

Adossé contre le mur des toilettes, un ami lui offrait à sa manière ses salutations.

" Hwo... Hwoarang?! Tu es là!" s'enchanta Xiaoyu de joie. " Ça me fait tellement plaisir de te voir."

" Moi aussi après tout ce temps, alors qu'est-ce tu fais ici? Et ou est ta grosse peluche?"

" Panda n'est pas venue et je présume que tu es là pour la même chose que moi?"

" Ah désolé, mais je n'ai pas envie de pisser, moi." plaisanta t-il.

" Ce que tu es bête. Je te parle du tournoi." renvoya t-elle très sérieusement.

" J'avais compris, c'était pour te chambrer."

" Pfff..." expira t-elle chiffonnée." On ne s'est pas vu depuis longtemps et il faut tout de suite que tu t'amuses avec moi."

" J'aurai pu être moins taquin si tu avais acceptée mes avances en ce temps là."

Gênée sur ce qu'il venait de relater, Xiaoyu baissa immédiatement ses yeux et ses pommettes se mirent à rougir contre son gré.

" Hwoarang, tu sais très bien que... toi et moi..." s'hasarda t-elle à lui faire comprendre.

" Xiao, tu tombes encore dans ce panneau?" s'indigna t-il devant autant de naïveté " C'est du passé, voyons. Ça fait un moment que j'ai abandonné l'idée de te conquérir."

" Qu'est-ce que t'es chiant!" rouspéta la chinoise envers lui. " On sait jamais avec toi!"

" C'est justement pour ça que tu aimes bien ma compagnie." essaya son ami de l'entrainer dans ses filets.

" Ça, c'est toi qui le dit." se braqua t-elle avec un air boudeuse sur-joué.

" Et je le redis." persista le dragueur qui n'entrait pas dans son jeu. " Tu aimes ma compagnie."

Il aurait souhaité poursuivre ses agaceries. Toutefois les échos se faisaient violent dans cet aéroport. Plus éloigné, un groupe et notamment une fille parlait aussi fort qu'un homme.

" Raah... Xiaoyu, on s'entend plus discuter. C'est qui la grande gueule là-bas?" désira t-il connaître." On l'entend d'ici et j'ai vu que vous êtes entrées ensemble tout à l'heure. Tu la connais?"

" Pourquoi tu veux savoir? T'as déjà des vues sur elle?"

" Hein?! Mais ou tu vas chercher ça, toi? Je demande c'est tout. Et puis, c'est pas du tout mon genre. Ça se voit que c'est un vrai garçon manqué cette nana et je trouve pas malin de sa part de se balader les cuisses à l'air par une température en-dessous de zéro."

" T'es pas mieux habillé toi aussi et tu te fais de fausses idées sur elle. Mais si tu veux tout savoir, elle s'appelle Asuka. Asuka Kazama, c'est une amie."

" Ka... Kazama?" préjugea Hwoarang songeur." Comme..?"

" Non, pas du tout." l'arrêta Xiaoyu." Elle n'a rien à voir avec Jin si c'est à ça que tu penses."

" Bizarre, j'aurai cru à un lien de parenté vu qu'il y a une ressemblance. M'enfin, si tu le dis."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:25:00

" Je vois pas de ressemblance moi... à moins que... Niiihiih." poussa la chinoise dans la continuité son raisonnement. " C'est parce que t'es obsédé par Jin! C'est ça que tu le vois partout!"

" Aaarraagg! Mais qu'est-ce que tu racontes?!" fulmina son ami face à ce raccourci loufoque. " Ça va pas de dire ça! T'es folle ou quoi?!"

Il ne l'aurait pas cru, mais cette supposition lui donna de drôle de suées. Xiaoyu aimait bien se moquer de lui à ce sujet.

" Hihi..." accentua t-elle de petits rires. " Ça marche toujours. Dés qu'on parle de Jin, tu montes sur tes grands chevaux."

C'est ce qui les rapprochait. L'ardent désir de revoir Jin Kazama pour l'une et de l'affronter pour l'autre.

A une période, Hworang aurait suivi les taquineries de son ancien amour secret. Seulement, le temps n'était plus aux enfantillages.

Ils avaient grandi et les distances, leurs passés ainsi que leurs objectifs durant la guerre les avaient diamétralement fait changer.

" Ok, Xiaoyu." relança Hwoarang tout en retrouvant sérieux et calme." Quand tu auras fini de rire. Tu pourrais peut-être me présenter à ta copine."

" D'accord, excuse-moi. Mais si marrant quand tu tires cette tête à propos de Jin."

Marchant côte à côte, ils rejoignirent le groupe en plein commérage. Sur place, il fut bien difficile à Xiaoyu de correctement annoncer son ami à la japonaise et de dire bonjour à Lei.

" Ling Xiaoyu?" ne crût encore le super flic lorsqu'il l'entrevit. " C'est dingue cet endroit, tout ceux que je connais sont là."

" Lei, tu es ici aussi? Je suis si contente." s'égaya la jeune fille aux couettes d'être si bien entourée." Asuka, je voudrais te présenter..."

" Minute, Xiaoyu." révoqua t-elle d'un signe de main. " Je négocie là."

Relégué à la même utilité qu'une roue de secours, Hwoarang se décala pour se positionner derrière ses nouveaux compagnons.

" Qu'est-ce qui se passe?" questionna à voix basse le coréen au groupe. "

" Lei connait cette fille." le briefa Paul à l'oreille. " Et d'après ce qu'elle dit, elle et ses copines vont aussi tournoi."

" Ah? Et c'est quoi le rapport?"

" Elles ont un jet-privé." n'eut le vétéran à argumenter.

" Tu... tu te fous encore de moi?" manqua le Taekwondoiste de le traiter de menteur.

" A ton avis? Pourquoi je lui souris comme un con depuis tout à l'heure? T'inquiète, Lei est sur le coup."

La négociation n'avait pas l'air fructueuse. Asuka avait la réputation d'avoir un sale caractère et d'être plus têtue qu'une mule quand il s'agissait de ne pas aller dans son sens.

" Pourquoi j'accepterais, Lei?" établit-elle intransigeante. " Je ne les connais pas et qui dit qu'on peut leur faire confiance?"

" Asuka, ce sont des amis. Je m'en porte garant et puis réfléchis. Tu sais très bien qui sera là-bas."

" Grrr... oui, je le sais!" argua t-elle de son poing armé broyant la canette." Ce salaud de Feng Wei! Je ne lui pardonnerai jamais ce qu'il a fait!"

" Donc, tu comprends que c'est mon devoir en tant que policier de le mettre aux arrêts. J'aurai besoin de toute l'aide possible et surtout de ton aide, Asuka."

L'astucieux inspecteur était un spécialiste du métier. Des interrogatoires, il en avait fait subir. C'était parfaitement dans ses cordes d'emmener la jeune fille énervée là ou il le voulait.

" Ça me va." approuva la teigne. " Mais c'est pas moi qu'il faudra convaincre, Lei. C'est la propriétaire de l'avion. Et tu peux me croire, c'est pas gagné."

La propriétaire de l'avion en question. Emilie Rochefort était confortablement assise au chaud dans l'un des sièges en cuir synthétique de son jet privé. En toute VIP chic et snobe qu'elle était. La Française résidante de la principauté se délectait par le biais des enceintes des quatre saisons composées par Antonio Lucio Vivaldi. Par ce temps, il fallait bien user d'astuces pour s'évader.

Celle que l'on surnomme amicalement Lili, mis à contre-coeur le somptueux morceau en sourdine puis quitta le XVIIème siècle pour rejoindre le 21ème en pressant l'écran tactile de son smartphone. Elle fit défiler avec son index divers menus et applications jusqu'à tomber sur son répertoire. Elle choisit parmi tant le nom de son futur interlocuteur puis enfin contacta la personne d'un simple effleurement de son doigt sur un symbole de l'écran.

Quelques courtes tonalités plus tard, le progrès fit son office.

" Allô, Sébastian?"

" Oh, mademoiselle Emilie? Quel plaisir de vous entendre. Comment se passe votre voyage?"

" Laborieux, dommage que vous ne soyez pas là. Je dois tout faire toute seule. Quelle corvée, c'est un comble, vous ne trouvez pas?"

" Je suis navré mademoiselle. Votre père a insisté pour que je reste attitré à son service le temps de la délibération du conseil avec les actionnaires. C'est de ma faute."

" En effet, c'est ça que j'ai toujours apprécié chez vous, Sébastian. Vous savez toujours reconnaître vos torts."

" Ou êtes-vous en ce moment?"

" Nous avons fait escale à Iakoutsk. D'après les pilotes, c'était nécessaire pour faire le plein de carburant. Question de sécurité paraît-il. Bref, ça faisait bien quatre heures que nous volions depuis notre départ de Tokyo. Une petite halte s'imposait. Quelle idée d'organiser un tournoi au milieu de nulle part. Enfin, cela me permettra de me dégourdir les jambes."

" Je suis content pour vous. Et vos amies?"

" Pas mieux, Xiaoyu n'a de cesse de parler de son Panda et si c'est pas de ça, c'est de Jin Kazama. Quant à Asuka, elle n'a que des noms d'oiseaux à mon égard et elle a mangé la moitié des apéritifs. Elle m'agace. J'ai hâte que nous nous affrontions. Vous trouvez ça normal ces insultes alors que c'est grâce à moi si ces deux paysannes sont arrivées jusqu'ici?"

" Vous avez raison et je suis toujours de votre avis... Vous le savez bien." encensa l'âgé domestique

" Aaah, c'est ça qui me manque vraiment le plus de la France et de Monaco. Des gens pas contraignants."

" Quand rentrez-vous, mademoiselle?"

" Probablement dans une petite semaine, le temps de préparer la campagne publicitaire au Japon après ma victoire. Il est certain que mon nom...

" Euh... mademoiselle..." chuchota le majordome dans l'appareil." Veuillez m'excuser de vous interrompre, mais votre père vient d'arriver... je dois... oui, il souhaite vous...

" Quoi?! Sébastian, vous m'entendez? Je ne veux pas lui parler." refusa t-elle." Je ne veux pas..."

" Emilie Rochefort!" gronda soudainement son père par le haut-parleur du téléphone.

" Ah... euh... bonjour, père." salua sa fille pudiquement.

" Ou es-tu?! Et qui t'as permis de prendre le Falcon 5X?! A cause de toi, je suis obligé de me déplacer avec le vieux Falcon 2000 pour mes voyages d'affaires! "

" Mais mon papounet chéri, je..." tenta la bourgeoise d'amadouer.

" Il n'y a pas de papounet qui tienne! Quel âge as-tu pour employer ce vocabulaire?!

Zut, ça marchait encore il n'y a pas si longtemps, se dit-elle entre deux haussements de voix.

" J'en ai assez de tes caprices! Tu n'as pas été apprise comme ça! Ne me dis pas que c'est pour aller une fois de plus te battre à ce tournoi?!"

" Euh... eh bien... en fait... si." hésita t-elle à lui dire.

" Comment?! Nous en avions discuté! C'est hors de question! Tu vas rentrer tout de suite!"

" Il n'y a pas de quoi s'énerver et c'est mauvais pour votre santé, vous le savez. Qui plus est, souvenez-vous que c'est grâce à ma participation au dernier tournoi que nous avons pu récupérer nos exploitations pétrolières."

" Ne prends pas cette excuse, Emilie! Il ne s'agit pas que de ça! Tu sais très bien qu'il faut que tu sois présente à la prochaine réception du prince! Tu dois tenir ton rang et tes obligations. Tu n'as pas oublié?! Son neveu et toi devaient vous..."

" Père, je vous entends très mal." mentit Lili pour s'esquiver de cette conversation. " Je ne sais pas ce qui se passe? Il y a des interférences... Je vais devoir vous laisser." informa t-elle en visionnant au travers du hublot. " Des garçons viennent par ici."

" Des... des garçons?!" faillit s'étouffer son père au bout du fil." Quels garçons? Allô, Emilie, allô?!"

Elle raccrocha, satisfaite de s'être échappée grâce à cet imprévu.

" Pfiuuu, quel rabat-joie." souffla t-elle lassée. " Bon, qui viens par ici?"

Avide d'en savoir un peu plus sur ceux qui s'avançaient sans rendez-vous. La demeurante du rocher les espionna par le biais d'une fenêtre.

" Qu'est-ce que c'est que cet attroupement? Asuka et Xiaoyu sont avec eux? Qu'est-ce qu'ils font?"

" Moi, d'abord! C'est moi le plus ancien!" entendit-elle de l'extérieur.

La minute suivante, elle se retrouva en face d'un vieux punk balafré. Hagard, la bourgeoise lui demanda.

" Eh, mais qui es-tu au juste?"

" Eh, les mecs!" leur cria Paul." J'crois que j'ai trouvé la proprio! Vous devinerez jamais! C'est le sosie de Lady Gaga!"

" Co... comment?!" se scandalisa la comparée en oubliant son sens de l'éducation." Qu'est-ce que tu fous dans mon jet privé, toi?! Dehors, casse-toi!"

" Hein? C'est quoi ton problème?" ne déchiffra Paul qui pensait que tout était arrangé d'avance.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:25:32

" Je ne vous permets pas! Vous avez compris?!" lui jeta importunée la détentrice de l'avion." Dehors, sortez immédiatement!"

" Eh, oh, faudrait savoir!" rendit l'intrus en faisant demi-tour.

Entassé sur la piste d'atterrissage, le groupe fut bien dépaysé de revoir leur ami sortir de l'appareil. C'est Asuka qui dut reprendre les devants contre sa rivale de toujours.

" Lili, qu'est-ce que tu fais?"

" Ça serait plutôt à moi de te le demander, Asuka Kazama." ébruita une Lili hautaine en haut du marche-pied

" C'est des amis, ils n'ont pas de moyen de transport pour aller au tournoi. Je leur ai proposé de venir avec nous."

" Et tu décides ça comme ça sans avoir recourt à mon avis? Dois-je te rappeler que c'est mon avion, Asuka?"

" Oui, je le sais! Tu me l'as déjà assez répétée durant tout le trajet!"

" Donc, tu seras à l'avenir que prendre des décisions sans m'en parler, reviens à un non de ma part."

" S'il te plaît, Lili. Dis oui." tenta de flagorner Xiaoyu. " On s'ennuie toutes seules dans cet avion et puis ce sont des amis. Comme ça, on parlera et le temps passera plus vite."

" Hum... tu n'as pas tout à fait tort. Il faut reconnaître qu'Asuka et toi vous êtes d'une piètre compagnie. Ma foi..." réfléchit la fortunée demoiselle.

" Bordel!" sécha Paul excédé en mode esquimau." Mettez-vous vite d'accord parce que là, on se pèle le fion!"

" Inutile de s'énerver. De toute façon, je suis au regret de vous le dire." s'excusa par avance Emilie." Mais cet appareil ne comporte que huit places passagers et nous sommes au total... nous sommes... " compta t-elle."...huit... comme par hasard...

" Alors, il n'y a plus de problème!" annonça le motard." Allez, on y va!"

Ils n'avaient pas posé pieds sur l'escalier que deux personnes en costume les devancèrent.

" Dépêchez-vous, nous allons décoller." avertit sèchement la pilote.

Pourtant assez physionomiste envers son personnel, Lili ne reconnut pas les aviateurs qui l'avaient précédemment conduit. Probablement un échange qui devait être prévu. Bizarrement, ils dissimulaient leur visage et leurs vêtements n'avaient pas l'air à leurs mesures.

Sous sa casquette, la femme blonde fit tout pour éviter les regards. Quant à l'autre, avec son teint métissé, sa coupe rasta et ses lunettes noires. Il ne passait, en tant que co-pilote russe, clairement pas inaperçu.

" Pardon? Déjà?" soumit mademoiselle Rochefort soucieuse." Mais, il me semble que le plein de l'avion n'a pas été fait?"

Ils ne lui rendirent qu'un souffle glacé Sibérien avant de s'engouffrer à l'intérieur.

Hum... j'ai déjà vu ces têtes là quelque part, flaira l'inspecteur Wulong.

" Allez, c'est notre tour!" cria le vieux Américain motivé à la troupe." Suivez-moi! Tous abord!"

" Mais... mais non..." voulut freiner la richissime demoiselle sans être entendue par la cohue qui ne faisait plus attention à elle.

Un par un, ils montèrent tous se mettre au chaud. Tous sauf un. Sur le tarmac nappé de neige, l'un des futurs passagers réfléchissait sur la femme pilote qu'il venait de croiser.

" Cette femme?" avait identifié Steve à voix basse." Que fait-elle ici?"

Pas le temps de se poser des questions, le champion de boxe fut vite intercepté.

" Tu vas rester là, toi?" lui enjoint la monégasque.

" Euh... en fait, j'attendais ton invitation. C'est ton avion et il est normal que c'est toi qui décide qui peut y prendre place."

" Enfin quelqu'un qui a un tant soit peu de savoir-vivre." s'émerveilla pacifiquement Lili." Monte, nous serons deux dans ce cas."

Pendant que ce petit comité cherchait à s'installer, Emilie agrippa sa rivale afin d'obtenir plus d'amples explications sur ce débarquement impromptu.

" Asuka, je peux te parler?"

" Qu'est-ce qu'il y a encore?" envoya la farouche guerrière.

" Ça te prend souvent d'inviter de parfaits inconnus chez toi?"

" D'une c'est pas chez moi ici et de deux, c'est surtout pour mon ami Lei que je le fais. Les autres je m'en fous royalement et si t'es pas contente, c'est pareil."

" Si je comprends bien, je n'ai rien le droit de dire?"

" Tu fais comme tu veux, Lili. Mets-les dehors si ça te chante. Comme ça ils pourront voir l'espèce de garce que tu es."

" Je vois." sourcilla avec déconvenue la bourgeoise." Tu ne me laisse pas le choix, Asuka Kazama."

Sans plus attendre, Lili prit ses dispositions.

" Votre attention." les interpella la ravissante française. " Puisque nous allons faire un bout de chemin ensemble, il est normal que chacun se présente."

" Je commence donc. Je suis Emilie Rochefort, mais vous pouvez m'appeler Lili. Cet avion m'appartient. Si vous avez des bagages vous pouvez les mettre à l'entrée."

" C'est quoi c'te carlingue?" balança le vieux Paul pas convaincu.

" Le Falcon 5X." leur informa soigneusement l'hôtesse Emilie par intérim." Le tout dernier jet privé de chez Dassault. C'est Français."

" Français?" reprit le vétéran d'un ton dédaigneux. " Ils savent faire des avions là-bas?"

" Je reconnais bien là, l'arrogance Américaine." supposa comme il faut la jeune fille. " Je ne dois pas me tromper et vous êtes?"

" Tu peux me tutoyer ma jolie. Et t'as mis dans le mille. J'suis américain et je m'appelle Paul Phoenix pour ta gouverne."

" J'essayerai de retenir. Et sans être indiscrète, que t'est-il arrivé pour que tu sois ainsi défiguré?"

La question sortait de l'ordinaire, mais elle intriguait. Lili avait son franc parlé aussi soutenu soit-il. Ça avait le mérite de servir.

" J'osais pas lui demander." lui susurra Asuka.

" Moi, non plus." renchérit Xiaoyu.

" Je me suis coupé en me rasant." renvoya d'un ton mesquin le boiteux à ces jeunes curieuses.

" Quel humour." accorda la bourgeoise à ce personnage." Et les autres?"

" Inspecteur Lei Wulong, police de Hong-kong. " se présenta le flic en premier.

" Un policier, tiens donc?" émit Lili désireuse d'en savoir un peu plus." Vous êtes l'ami d'Asuka, n'est-ce pas? Pourquoi a t-elle un ami inspecteur dans ses relations? Aurait-elle eu des démêlées avec la justice?"

" Lili, mais occupe-toi de tes fesses!" barra Asuka face à ses questions qui ne la regardaient pas.

" Ah, pas du tout." rectifia l'homme de loi. " Asuka m'a aidé sur une enquête, c'est tout. Elle n'a rien fait d'illégale."

" Lei, tu n'as pas à te justifier devant elle!" appuya sa collaboratrice d'une affaire.

" Ce n'est rien, Asuka." modéra t-il." Il faut le dire quand les gens sont honnêtes."

" Honnête?" claqua Emilie afin de tourmenter davantage sa rivale. " On est tous un peu coupable de quelque chose un jour ou l'autre, vous ne pensez pas?"

" Mouais, c'est pas comme si on avait tous des secrets planqués à la cave." amena Asuka sur cette idée.

La réplique de la japonaise était une phrase banale. Seulement sur ça, la française se mit à agir contre ses habitudes .

" Huhuhu, que tu es drôle, Asuka." loua Lili d'un rire commun à son amie.

Abord, on fut grandement soupçonneux lorsque la jeune fille entoura par derrière sa rivale.

" Elle est drôle, n'est-ce pas?" accentua t-elle de son geste collant." Je l'adore."

" Lili me serre pas comme ça."désapprouva la teigne gênée par cette enlacement trop intime." Ils vont penser quoi?"

A les voir si proche, on aurait pu mettre en doute leurs sexualités. Mais le ton venimeux que prit Lili à son oreille ainsi que sa question laissaient présager d'autres interrogations.

" Qu'est-ce que tu sais de ma cave, toi?"

" Hein? J'en sais rien." ne déchiffra la Kazama." Je disais ça comme ça."

" Tant mieux, Asuka." finit-elle en la libérant." Je n'aimerai avoir à m'expliquer sur des choses qui ne concernent que moi."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:26:39

" Bien sûr, Asuka. On se demande même si tu as déjà eu un type. Et toi Xiaoyu, tu ne dis rien?"

" Hein? Oh pardon Lili, je n'écoutais pas." émit à l'ouest une Xiaoyu pensive.

" Je disais." relança son amie sur un ton déplacé." Le garçon brun à côté du blond, il te plait?"

" Tu poses de ces questions, Lili." s'opposa sa rivale face à son culot.

" C'est certain, mais cela nous permet d'avoir d'autres sujets de conversation et de nous distraire. C'est bien ce que vous vouliez? Alors, Xiaoyu? Il te plait?"

" Euh... " ne sût-elle quoi répondre. " Il pourrait peut-être plaire à Miharu, mais moi..."

" Mais toi, on le sait. C'est Jin Kazama qui te plait." affirma une Lili sans-gêne.

" Ou Panda." intensifia moqueuse Asuka.

Pour une fois que les rivales s'entendaient sur un point, elles ne se privèrent pas ensemble de rire aux éclats devant une Xiaoyu désarçonnait qui leur répliqua vexée.

" Ouh, arrêtez. Vous n'êtes pas marrante. C'est pas du jeu, vous êtes deux contre moi."

Sur les banquettes, mis à part Paul. Le clan des garçons ne savait plus ou se mettre.

Elles pourraient faire moins de bruit quand elles parlent de nous, pensa Hwoarang agacé d'écouter leurs sarcasmes. On a tout entendu.

Les deux filles continuèrent à rire de la troisième durant plus d'une minute quand elles furent interpellées par le seul homme courtois abord.

" Vous vous amusez bien toutes les trois." constata Lei qui les avait rejoint. " Je peux m'asseoir?"

A sa demande, Asuka lui fit une place puis il se tourna vers celle qu'il n'avait pu saluer.

" Dis-moi, Xiaoyu? On a pas eu le temps de parler à l'aéroport. Comment ça va depuis Kyoto? Je me suis inquiété pour toi. Je n'ai pas eu de nouvelles après ça. L'affaire que tu suivais sur Heihachi Mishima. Elle semblait grave, non?

" Kyoto? Heihachi?" fut sonnée d'apprendre la chinoise. " Qu'est-ce que tu me racontes?"

" Tu ne te souviens pas? Tu m'avais demandé d'enquêter sur la mort de Mishima, il y a deux ans."

" Tu dois confondre, Lei. Je n'ai aucun souvenir de ça." rapporta t-elle grandement interrogative.

" Non Xiaoyu, je ne fais pas d'erreur." insista le flic. " Tu avais trouvée quelque chose et tu avais raison. C'est même grâce à toi qu'Heihachi a dû réapparaître en public juste avant le tournoi."

" Lei, je te le redis." soutint-elle fortement. " Je n'ai jamais fait ça."

" Bon sang, Xiao." persista l'incorruptible policier. " Tu ne peux pas avoir oubliée? Ou alors, tu me mens?"

Quand l'inspecteur Wulong désirait connaître la vérité. On ne pouvait nier qu'au fil de son interrogatoire que cela ressemblait davantage à du harcèlement. Il n'était pas au commissariat et un homme dût le lui rappeler.

" Eh, super police!" se glissa Hwoarang à la rescousse de son amie." Si elle te dit qu'elle n'a rien à voir avec ça. Pourquoi tu ne la crois pas?"

" Ouais, laisse-la Lei." vint défendre également Asuka." Tu la perturbes avec tes histoires."

La petite fille de Wang Jinrei ne rehaussa aucun des propos de Lei. Elle tombait des nus sur ces allégations. Le policier tenta habilement de déceler un mensonge dans ses yeux. Toutefois, ceux-ci étaient totalement vierges du moindre scepticisme. Il dût se rendre à l'évidence, elle ne savait rien.

" D'accord Xiaoyu, je ne t'ennuierai plus avec ça." mit-il de côté. " Je suis désolé. J'ai du confondre avec une autre affaire."

" De toute façon, cela ne me semblait pas crédible du tout." ajouta Lili." J'ai un peu de mal à imaginer Xiaoyu en enquêtrice."

Si tous apprenaient à faire plus ample connaissance ou à retracer des moments du passé inexistants. Ce n'était plus le cas pour ceux présent dans le cockpit.

" Dans combien de temps on y sera Nina?" s'impatienta Eddy.

" D'après les coordonnées de ta carte et la vitesse de cet engin, je dirais une heure."

" Une heure..." réajusta le brésilien perdu dans ses pensées. " Je me demande ce que fait Christie en ce moment?"

" Christie Monteiro... ta femme?" présuma à juste titre l'assassin. " Elle ne participe pas? C'est toi qui l'a empêché?"

" Ma femme? Tu t'avances beaucoup, Nina. Mais c'est vrai. C'est moi qui l'en ai dissuadé. Je ne pouvais pas la laisser participer."

" Tu veux en parler?" amena sa partenaire afin qu'il soulage sa conscience.

" Tu connais cette histoire." n'eut-il à exposer." Tu y étais."

" Oui, et nous ne pouvions rien faire pour ton maître." anticipa t-elle sur le report du sujet à venir." C'était trop tard."

" Te fous pas de moi!" s'insurgea l'ancien membre de la Zaibastu d'une voix saturée par la haine." Jin m'avait promis un remède si j'entrais à son service! Et au final, mon maître, le grand-père de Christie est mort!"

" Je te l'accorde." lui donna raison la tueuse. " C'est arrivé et nous n'y pouvons plus rien."

" Ouais, c'est ça. Toi tu sais pas ce que c'est. T'as personne dans ta vie. Christie m'en a doublement voulue pour ça. Je lui disais que ça allait. Que je rentrerai bientôt avec de bonnes nouvelles. Tu parles..."

" Nous avons été trompé, Eddy." émit simplement sa supérieure d'antan.

" Trompé?! C'est tout ce que tu trouves à dire?!" rejeta t-il insatisfait par cette facile conclusion." J'ai combattu, obéit et tué des gens pour ce fils de chien! J'aurai fait n'importe quoi pour sauver mon maître! Et ce mec avec ses délires de guerre, il s'est foutu de moi!"

" Quand je la regarde aujourd'hui. Il m'arrive de me demander comment elle fait pour rester à mes côtés. Je peux même pas à me pardonner. Et elle, elle a réussi à le faire et..."

L'ex-haut gradé de la Mishima Zaibastu se prit un instant pour dissimuler sa douleur. Eddy Gordo était devenu un homme austère avec le temps. Cependant, ni les sévices de la prison, ni la perte de ses proches n'avaient influé sur ses valeurs. Il avait un bon fond et s'employait à ne jamais le montrer. Sauf quand il parlait de son amour.

"... après tout ça..." avoua affligé le pantin du tyran." A garder notre enfant dans son ventre."

" Christie..." conclut-il la voix pleine de sincérité. " Elle est tout ce qu'il me reste."

" Focalise-toi là-dessus." lui suggéra Nina. " Cela pourrait être une source de motivation."

" Je te parle de la femme que j'aime et toi de motivation? Nina, c'est fini tout ça. La Tekken force, la Mishima Zaibastu. C'est terminé, on ne travaille plus pour Kazama."

Le brésilien était loin du compte. Nina Williams ne participait pas au tournoi juste pour le plaisir de retrouver des sensations perdues ou pour quelconque vengeance. Ceux qui la connaissaient le savait bien. Elle ne laissait rien au hasard et ceci l'amena à clarifier une ambiguïté.

" Eddy, j'ai une question à te poser. Etais-tu au courant du dernier projet?"

" Le dernier projet?" reprit-il sur un ton interrogateur.

" Celui que Jin avait l'intention de mettre en oeuvre si sa mission échouait au temple." formula l'ancien bras droit du dictateur.

" Non, je n'étais pas au courant. Et si ça avait été le cas, Nina?"

" Si ça avait été le cas..." décréta t-elle tout autant affirmative que le diable. " J'aurai dû t'éliminer, Eddy."

" Hmm, plus d'un an que je ne t'ai pas vu. Et tu n'as pas changé."

" Si tu le dis. Mais crois-moi. Cela m'aurait un peu ennuyé de devoir exécuter un ancien associé et priver un enfant de son père."

" Ennuyé?" fut surpris qu'à moitié le capoeiriste d'entendre. " Ce pourrait-il que tu ne sois pas le monstre qu'on décrit, Nina?"

" Ça se pourrait." émit-elle accompagnée d'un faible sourire.

Ruse perfide, des gens comme elle ne changerait pas et à l'arrière on ne changeait pas non plus. Paul faisait toujours des siennes.

" Arg... oh là là..." se plaignit le motard. " Qu'est-ce que j'ai mal au bide, moi."

" Ça va, Paul?" s'enquit Forest." T'as pas l'air bien. T'es tout pâle."

" Je crois que c'est ce qu'on a mangé hier." dit-il grimaçant une main posée sur son estomac.

" T'as raison, c'était pas terrible." confirma son jeune ami.

" Arg... Ça me réussit pas trop la nourriture pour coco." trouva le vétéran pour excuse.

Les gargouillis de ses intestins s'entendaient fort. Et ce qui devait arriver quand on est malade à cet endroit arriva.

" Snif... snif..." renifla accidentellement Steve juste avant de s'écrier. " What's that smell?!"

" Pouah! Ça schlingue un max!" le rejoignit Hwoarang une main sur son nez.

Une odeur infecte venait furtivement et rapidement d'envelopper tout le compartiment passager. Un vesse silencieux s'était répandu par mégarde. On ne tarda pas à vite dénoncer son auteur.

" Non Paul, là t'abuses!" fut bien écoeuré Forest de sentir à son tour.

" Bah allez, tout de suite c'est moi qu'on accuse!" se défendit-il.

" Ah! Qu'est-ce que c'est?!" rattrapa Lili les narines effleurées par cette pestilence. " C'est immonde!"

" Beurk! Ça pue! C'est qui le gros dégueulasse qui en a lâché une?!" réclama Asuka.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:29:03

Le retour du vétéran remit tout le monde d'accord et calma les précédentes animosités. A croire qu'il avait le don par sa présence d'écarter tout grabuge ou tout simplement d'en faire à leur place.

Emilie de son côté pensait s'en être sortie avec cette histoire de sitcom. Malheureusement pour elle, Asuka avec sa bouche en poulpe et son regard de vautour traqueur n'avait pas lâché sa cible.

Elle dut vite trouver une issue pour changer de thème. Elle se dirigea donc vers le mini-bar ou elle prit une bouteille et des verres. Puis, elle déclara.

" Ecoutez, nous n'allons plus tarder à arriver. Que diriez-vous d'une petite coupe de champagne pour célébrer tout ça?"

" Bonne idée, ça sera pas de refus!" se languit déjà Paul sur ce qu'il allait boire. " Comme ça, je pourrais mieux digérer."

" Dom Pérignon cuvée 2003." présenta Lili une fois la bouteille débouchée." C'est français, je précise."

" Vas-y, ramène." ne tergiversa le futur dégustateur. " Sur ça, je vous fais confiance les mangeurs de grenouilles."

Après hôtesse, ce fut sommelière qu' Emilie emprunta comme déguisement. Elle fit d'abord le tour des convives de son âge qui refusèrent tous. Evidemment, Paul ne fut guère contenté d'être servi le dernier. Juste avant lui, elle en proposa au policier.

" Non merci." déclina l'inspecteur Wulong.

" Allez Lei, une petite coupe." le poussa l'américain au vice." Ça ne te fera pas de mal et j'ai pas envie de boire tout seul. Je t'ai connu plus gaillard que ça."

" Je ralentis avec l'alcool, Paul." informa le flic réputé pour avoir un bon levé de coude." Tu devrais en faire autant. A nos âges, ce n'est plus très recommandé pour notre santé."

" Mouais, tu me feras pas gober ça. Ok tout le monde, je boirai seul." alerta le vétéran. " Ça ne me dérange pas, moi."

Lili lui remit ensuite un verre puis servie le grand cru en faisant très attention avec ses deux mains de ne pas en renverser à côté.

" Ça se... déguste..." n'eut-elle le temps d'exprimer que le breuvage fut englouti cul-sec.

" Un autre." réclama t-il sa coupe vide mise en avant.

Sur sa seconde commande Paul abaissa délibérément son verre au plus bas afin que celle qui le servait s'incline au mieux pour verser.

Le vieux vicelard décala alors son visage par-dessus l'épaule de sa servante et fit un clin d'oeil à ses jeunes complices. Il était surtout destiné à Steve qui de malchance pensait toujours la tête relevée à la femme pilote. Hwoarang qui avait tout capté du stratagème le bouscula et lui fit signe de regarder droit devant.

Les yeux bleus du boxeur se posèrent dés lors sur ce qu'on lui avait soumis de voir et s'ouvrirent pleins feux quand ils eurent à admirer le panorama.

La vue était hypnotique. La jupe courte, trop courte que portait la française laissait entrevoir le long de ses jambes interminables les magnifiques angles arrondis de son fessier et la blancheur de ses dessous brodés. Dans cette délicieuse position penchée, trop penchée. Le corps de cette fille était un véritable appel au sexe.

Oh shit... this girl... se dissimula Steve embarrassé d'avoir de telles pensés. Her body's so hot.

Cette dérive, c'était aussi un moyen de faire connaissance. Elle plaisait dans un sens, mais certainement pas dans l'autre.

Son deuxième verre, Paul le fit curieusement miroiter. Pour la seule fois depuis le début du voyage, il s'adressa aux filles on ne peut plus sérieusement.

" Dites les fillettes, j'ai quelque chose à vous demander. Pourquoi vous participez au tournoi alors qu'aucune d'entre vous ne passera le premier tour?"

" Pardon?" lui remit une Lili non dégrisée pour autant.

" Qu'est-ce qu'il dit lui?" repassa Asuka par dessus sa rivale.

" Bah ouais, vous le savez bien." définit l'américain." Vous n'avez pas une chance de gagner."

" Parce que tu crois que t'as une chance, l'handicapé?!" mugit en rogne la Kazama." Tu boites, on l'a tous vu!"

" Paul, tu y vas un peu fort." réfréna Forest. " Elles ont été bien sympa de nous accepter à bord de leur avion, on n'a..."

" Arrête de jouer les bons samaritains, Forest." tailla son vieil ami dans sa complaisance toute écrite. " Des gamines comme elles, même sans mes jambes, j'arriverai à m'en débarrasser facilement."

Paul ne s'en rendait pas compte, mais les combattantes étaient en train de bouillir et de le fusiller du regard. Que cela soit Lei ou les trois garçons, ils ne le suivirent pas dans sa démarche dévalorisante.

" A votre place, je déclarerais forfait." continua l'emmerdeur qui siffla direct sa coupe de champagne." Et si j'étais vous, j'enfilerais tout de suite une tenue de cheerleader pour m'encourager."

" Fous-là toi ou je pense ta tenue de cheer pas quoi!" lui fourgua Asuka qui se sentit rabaissée." Tu nous prends pour qui?! Tu sais pas à qui t'as à faire, on dirait?!"

" Je le sais plus que toi, tête de nem." dénigra t-il d'un ton provoquant." Et quand on y sera. Ce qui est sûr, c'est que vous allez vous faire massacrer."

C'en était trop. La tirade suivante fut donnée par la dernière occupante qu'on ne pensait pas si expressive. Ils furent tous surpris et Hwoarang le premier lorsque Ling Xiaoyu se dressa d'un bloc puis cogna de son poing sur la table pour prendre la parole.

" Tu peux dire ce que tu veux! Mais tu n'as pas à nous insulter!" s'écria t-elle d'une voix ferme qu'on ne lui connaissait pas." Je m'en fiche de ce que tu penses de nous! Asuka, Lili et moi on s'est bien entrainées pour ce tournoi! Tu verras, on ira plus loin que toi et même que l'une d'entre nous remportera le titre!"

Jusque là, elle avait gardé son calme et son tempérament enjoué. Mais ce sinistre bonhomme avait franchi une limite.

" Mouahahahaha!" s'esclaffa le vétéran devant cette candide franchise.

" Qu'est-ce qui te fait rire?!" réprimanda une Xiaoyu les yeux noirs de colère.

Pour réussir à mettre Ling Xiaoyu dans un tel état de transe, ce type grincheux avait dépassé les bornes avec son insulte raciste. L'écart de puissance vocale avait beau être important, la jeune fille montra autant de force que lui par la détermination de ses convictions. Cela prit Paul au dépourvu. Néanmoins, il repartit tout aussi fort qu'elle et ce fut une surprise quand il la félicita pour son audace.

" Bravo, petite! C'est ça que je veux entendre! Vous tous, prenez-en d'la graine! Ça, c'est une fille motivée qui a pas froid aux yeux!"

Il n'était pas simple de deviner ce qu'il voulait dire. Sous sa carapace démolie, Paul Phoenix utilisait des méthodes démodées.

Tsaah allez... appréhenda Hwoarang. Il se prend pour le chef lui maintenant. T'inquiète mec, je sais très bien ce qu'il va en être.

J'ai cru un instant que c'était devenu un vieux con, pensa hasardeusement Steve. Mais tout compte fait, il a raison. Ami ou ennemi, ça sera pareil dans le ring.

Tu veux nous motiver. Parce que tu sais ce qui nous attend, en conclut le jeune Forest. Si papa était encore là, il t'en aurait mis une. J'ai failli le faire après ce que t'as dit sur cette fille. Mais je crois... je crois qu'il serait content de toi... Content que tu ne nous laisses pas seul. J'ai compris, Paul. Je ferai de mon mieux et je n'ai pas oublié pourquoi on est là.

Il n'a pas changé, admit Lei d'un discret sourire. Paul est toujours aussi provocateur. Mais ça marche, ils sont tous remontés. Avec lui ici, j'aurai pas besoin de rester auprès d'eux pendant le tournoi.

Le vétéran n'avait préparé aucun speech. Ça se faisait au feeling. De la motivation, il en avait à revendre. Le combat, l'amitié, l'argent, foutre une trempe à un ours, casser de l'extra-terrestre et une vengeance qu'il se gardait pour lui. Chacune d'entre elles en étaient une source.

Si cette génération désirait survivre dans ce monde. Il fallait leur en procurer.

En apparence, cela pouvait paraître dérisoire. Ils avaient tous survécu à une guerre. Seulement en ces temps de fou, la paix n'était là que pour en préméditer de plus désastreuses.

" C'est bien d'avoir du répondant!" complimenta l'américain à la chinoise." Mais tu te trompes, jolie frimousse! C'est moi qui vais gagner!"

" On te laissera pas faire!" marqua aussitôt Asuka de toute sa volonté.

" Tu m'ôtes les mots de la bouche, Asuka." lui rendit volontiers Emilie.

Asuka et Lili ont l'air si motivé et moi aussi maintenant, s'aperçut étonnamment Xiaoyu. Je ne comprends pas. Il fait semblant d'être comme ça ou il est vraiment bête celui-là?

" Et vous, les gars?! soumit le vieux Paul qui trouvait qu'ils étaient trop silencieux à son gout." Vous ne dîtes rien?!"

Ils auraient bien voulu apporter une contribution à cette surenchère qu'une brutale embardée de l'avion provoqua un incident.

Etant la seule à ne pouvoir s'accrocher. Lili chavira vers l'arrière et ne fut retenue que par le siège humain qu'était Steve Fox. Si le jeune boxeur eut le bonheur d'avoir le séant de cette exquise jeune fille sur ses genoux. Forest qu'en à lui était malheureux de recevoir tout le contenu de la bouteille de champagne dans ses cheveux.

" Haaa! Attention!" objecta t-il tandis qu'une cascade de mousseux s'écoulait sur lui.

" Oh, navré! Je suis si maladroite." s'excusa la demoiselle.

" Lili!" la sermonna Asuka." Tu ne tiens pas sur tes jambes ou quoi?"

" C'est pas sa faute." intervint Steve en sa faveur. " C'est l'avion. Il doit y avoir des turbulences."

" Ça va aller. Ce n'est rien. C'est pas grave." allégea le garçon enduit d'alcool pour ne pas envenimer les choses." J'ai des habits de rechange dans mon sac."

A leur côté, Hwoarang était à deux doigts de craquer. Cette rencontre, il aurait préféré s'en passer.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:31:31

De retour dans le présent, il n'y eut qu'une question suite à toute cette histoire.

" J'avais pas fait gaffe. Tu connaissais Xiaoyu?" lui requit Asuka en n'ayant étrangement retenue que ce détail du récit.

" Ouaip, je l'ai même dragué, il y a plusieurs années." se vanta Hwoarang." On s'est connu lors du troisième tournoi. Elle était au lycée. C'est dommage si ça avait marché, aujourd'hui on serait peut-être ensemble elle et moi."

Grrr...Xiaoyu... elle ne m'a rien dit sur ça, pesta en interne la colérique Japonaise. Je le savais. Elle fait mine de rien à faire sa sainte nitouche, mais ça m'a tout l'air d'être une vraie allumeuse.

" Et... sans indiscrétion..." voulut connaître sa curieuse amie. " Qu'est-ce qui n'a pas marché entre elle et toi?"

" Hum? Pourquoi tu demandes ça? Tu serais pas jalouse par hasard?" soupçonna Hwoarang.

" Jalouse?! répudia t-elle." Pfeuh, jalouse de quoi franchement? Je voulais savoir c'est tout."

" Bah... j'en sais trop rien. Disons que je m'y suis mal pris avec elle. Et puis Xiaoyu, on le sait tous. Elle n'a d'yeux que pour l'autre con."

" Ah ça, tu l'as dit." lui accorda volontiers la Kazama." En parlant de ça, tu sais ton combat contre Jin... je le sens mal. Tu devrais peut-être pas..."

" Pas question!" bondit hors de lui le prochain participant. " Ne viens pas à te mêler de ça! Ce type m'appartient! Et il va en prendre plein le cul!"

" Néééé? T'es drôlement motivé, toi? T'es sûr que... tu serais pas un peu..." n'osa t-elle finir pour éviter de le froisser.

" Euh...Ouais... bon c'est vrai..." s'aperçut-il en y repensant." Dis comme ça... Enfin bref, tu m'as compris. Je vais le démolir."

" Et puis c'est marrant que tu penses ça." bifurqua Hwoarang tout en s'habillant. " Je me disais la même chose au début entre Lili et toi."

" De quoi?!" éructa t-elle d'incompréhension.

" Ouais, vous êtes très proche toutes les deux pour des amies, donc je me disais..."

" Mais t'as bu ou quoi?! C'est elle qui me court après!"

" Hum... qui te court après?" dit-il faussement perplexe.

" Exactement! Elle fait tout pour..." se coupa t-elle en ayant devinée." Mouais... Tu me fais marcher, pas vrai?"

" Courir, je dirai." lui révéla le farceur.

" Ah ok, bien joué." reconnut la piégée." C'est de bonne guerre."

Ils avaient encore un peu de temps à tuer. Sur ce, Asuka en profita pour comprendre une chose qui pouvait s'avérer essentielle durant un combat. Ou tout du moins selon comment on désirait s'y présenter dans un autre cas de figure.

" Dis? C'est pas trop embêtant pour combattre que ça soit aussi long?"

" Je mets un bandeau la plus part du temps et ça va." lui indiqua t-il tout en serrant la ceinture de son pantalon.

" Un bandeau?" s'étonna t-elle. " Ah, je savais pas qu'on pouvait faire comme ça?"

" Vous le faites bien aussi les filles." renvoya spontanément Hwoarang.

" Non, pas du tout. Nous, on a pas de truc comme vous."

" Euh... attends Asuka, je ne comprends pas." répondit le jeune homme légèrement dubitatif. " On parle bien de mes cheveux, là?"

Rouge comme une pivoine, elle détourna très vite la conversation sur cette méprise.

" Haha... c'est ça oui, de tes cheveux..." rit-elle pour feindre tout d'abord. " Donc... euh... qu'est-ce que tu penses de l'organisation du tournoi? Les combats sont moins espacés qu'avant et la récompense pour le gagnant est vraiment énorme, tu ne trouves pas?"

" T'es quand même pas venu me voir pour me parler de ça?" présuma le coréen." Alors qu'est-ce qui t'amène vraiment, la miss?"

" Bah en fait, j'aurais voulu que c'est toi qui me parle. Tu sais bien... ce qui se passe... toi... moi..."

" Ah bon? Et qu'est-ce qui se passe entre toi et moi?" fit-il mine de serpenter pour lui tirer les vers du nez.

" Ça, c'est à toi de me le dire." tenta t-elle d'imposer.

" Te dire quoi?" contourna encore Hwoarang.

" J'en sais rien, moi. Commence peut-être par dire..."

" Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise?" trancha t-il agacé. " Que ta beauté éclipse la lune et les étoiles? Que tu es si belle que les fleurs fanent de honte dés qu'elles te voient? C'est ça que tu veux entendre?"

" Non, pas ça..." déclina t-elle même si ça lui faisait plaisir." Et puis... c'est... un peu ringard, mais avoue que ça sonne bien à l'oreille."

" Ouais, peut-être. Mais ce n'est pas la vérité."

" Merci, c'est sympa." émit-elle d'un ton vexée.

" C'est pas ce que je veux dire."

" Dans ce cas, qu'est-ce que tu veux dire?" persista l'inquisitrice qui était parvenue à inverser les rôles.

" Ce que je veux dire... c'est que... Asuka, j'aurai dû... j'aurai pu..." chancela le guerrier serti de regrets.

" J'aurai pu te sauver."

" Tu l'as déjà fait, il me semble? " supposa la jeune fille qui ne savait clairement pas ou il voulait en venir." C'était avec Kazuya. Lili et Xiaoyu m'ont tout expliqué et..."

" Non, pas contre Kazuya, je te parle d'Heihachi." précisa t-il penaud." J'aurai pu l'arrêter. J'aurai pu te secourir sans l'intervention de l'autre connard."

" Ecoute, ce qui est fait est fait." le replaça t-elle agacée par ce hors-sujet." Je ne comprends pas pourquoi tu reviens là-dessus?"

" Parce que tout à l'heure pendant que tu étais inconsciente. Je t'ai fait la promesse qu'il ne t'arriverait rien tant que je serai là."

" T'es sérieux, là? Tu crois que je sais pas me défendre? se braqua la japonaise devant cet engagement qu'elle trouvait stupide." Tu pars dans des délires, toi."

" Peut-être, mais je voudrais que tu me pardonnes."

" Te pardonner de quoi? De m'avoir sauver la vie?" énuméra hostile la rescapée. " De m'avoir veillée quand j'étais blessée? T'es tombé sur la tête ou quoi?"

" Rah, t'as pas tort sur ce coup." s'enlisa son sauveur." C'est peut-être ce que je ressens qui me fait dire des conneries."

Asuka avait réussie. Son coeur était parvenu à entrebâiller celui de cet homme. De ce fait, elle voulut tout savoir.

" Ce que tu ressens? Dis-le moi." réclama t-elle en scrutant son regard." Hwoarang, dis-moi ce que tu ressens."

" Et bah... je..." ne réussit-il qu'à sortir face à autant d'insistance.

Hwoarang n'aimait pas beaucoup qu'on le pousse. Des nanas possessives, il en avait rembarrées plus d'une. Cette Asuka, elle s'y croyait de trop. Il allait lui dire d'aller se faire foutre lorsque qu'il vit quelque chose qui modifia son jugement.

Les yeux de cette fille, discerna subitement le combattant. C'est seulement maintenant que je le vois. Ils brillent d'un éclat que je n'ai jamais vu chez aucune autre. Je ne sais pas pourquoi. J'ai... j'ai le sentiment au fond de moi qu'il faut que je lui dise ce que je suis.

" Ce que je ressens..." confia le coréen morose à celle qu'il ne voulait perdre. " Asuka, tu es la première à qui je vais raconter ça."

" La première à qui..? Hwoarang ne te force pas..." ne voulut-elle qu'il se blesse par le réveil de douloureux souvenirs.

" Je dois te le dire." aborda abattu le jeune homme.

" Le jour ou tout s'est terminé. Le jour de l'armistice quand tout le monde faisait la fête... mon maître... ce jour là. Mon maître est parti rejoindre les étoiles."

" Il est mort le jour ou l'humanité retrouvait espoir. J'étais à son chevet quand il m'a quitté et j'ai encore en tête le bruit des feux d'artifices qui couvrent ma voix pendant que j'appelle les infirmières qui sabraient le champagne.

" C'est pour ça que... toute à l'heure... tu..." élucida t-elle attristée pour lui." Hwoarang, je suis désolée."

" Ce n'est pas ta faute." évinça t-il pour éviter toutes lamentations." Tu sais, je n'ai pas eu la chance de connaître mes parents."

" Alors... tu... tu es orphelin?" en déduisit péniblement Asuka.

Il hocha subrepticement la tête puis reprit.

" On m'envoyait de foyer en foyer, d'orphelinat en orphelinat. Je détestais ça et je m'évadais souvent. Je dois dire que j'étais plutôt un enfant turbulent."

" Faut que tu saches. J'ai fait parti d'un gang à une époque et j'ai même fait de la tôle pour avoir déserté l'armée." ajouta l'ancien voyou enrolé par obligation avec peu de fierté.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:32:08

Moi qui m'occupe de les remettre à leur place ces types là, pensa Asuka. Le bad boy de l'histoire, c'est pour ma pomme. Je me rends compte qu'on a pas grand chose en commun, mais pourtant il... n'acheva t-elle.

Son précieux ami venait de se réfugier vers une réminiscence qui changea par le passé sa vision de l'innocence.

" Je m'en rappelle comme si c'était hier." émit-il les paupières fermées après avoir inspiré.

" Quoi donc?" demanda sa confidente au plus proche de lui.

" La première fois que j'ai rencontré mon maître."

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15 ans plus tôt, quelque part dans une métropole en république de Corée.

Au bout d'une impasse grillagée sous une pluie battante et froide, un enfant tentait seul de survivre à la misère que lui imposait le monde.

" Ah merde, il n'y a rien non plus dans celle-là. Je crève la dalle. Si j'avais su, j'aurai emporté plus de provisions avant de m'enfuir."

Ça devait être le centième couvercles de poubelles qu'il remettait en place. Hélas, il n'y avait toujours rien de potable à se mettre sous la dent. Comme si le sort s'acharnait. La pluie redoublait d'intensité depuis plusieurs minutes.

" Atchoum... brrr... quel temps de chien." se plaignit le jeune garçon frigorifié et enrhumé.

Vêtu du strict minimum, il arpentait les quartier insalubres et les ruelles nauséabondes à la recherche d'un truc qui pouvait caler son estomac.

C'était devenu difficile. Pour cause, il avait arrêté de faire la manche. Les honnêtes passants autour de lui faisaient comme si il n'existait pas et en temps de crise un sous était un sous. Quant aux autres, il arrivait très souvent qu'ils le dépouillent de ses piécettes après une belle rouste.

Il ne portait pas d'armes et ne transportait aucune chose apparente. Il avait parfaitement assimilé le fait d'être discret. Il savait qu'à la moindre incartade public, c'était le retour au foyer ou en prison pour mineur.

C'était son quotidien. Sa vie et son fardeau.

" Une boulangerie..." distingua le vagabond devant lui." Il doit y avoir plein de bouffes derrière."

Ni une, ni deux n'écoutant que les torsions de ses intestins. Il se faufila à l'arrière du magasin pour y trouver le trésor d'une journée. Dans la cour à l'abri des regards, il fouilla un par un les récipients cylindriques puants.

Il y dénicha enfin son repas. Du pain qui devait être là depuis quelques jours et que les rats avaient à peine pris gout à entamer.

" Et v'là enfin le petit déj!" fit-il à haute voix pour accentuer sa joie.

Son enthousiasme fut de courte durée. Avec tout le raffut qu'il faisait, le gérant ne tarda pas à sortir de sa boutique.

" Eh, toi! Lâche-ça tout de suite et dégage d'ici!" beugla fâcher l'obèse boulanger." Tu fais fuir ma clientèle!"

" Vu ta tronche." renvoya la canaille." C'est pas moi qui dois la faire fuir ta clientèle."

" Sale petit... Tu vas voir, si je t'attrape!"

Sous les menaces, le garnement pigea qu'il était grand temps de décamper. Les provisions sous le bras, il prit tout de suite ses jambes à son cou.

" Tu m'auras pas, gros tas! T'es trop lent!" ricana le petit voleur les mains encombrées de son bien.

A vive allure, il regarda par dessus son épaule pour vérifier si ce gros bide le pourchassait toujours.

" C'est bon, je crois que je l'ai sem... Outch!" s'exclama t-il en croyant avoir percuter un mur.

Déséquilibré, il chavira sur ses fesses. Il secoua la tête et constata avec malchance que tout ce qu'il avait emprunté s'étaient répandus sur le trottoir recouvert d'eau.

" Mon pain!" s'alarma le gamin.

Retrouvant peu à peu lucidité, il lui apparut une grande silhouette au parapluie continuer sa route.

L'homme apparemment d'âge mûre portait un complet marron, des gants noirs ainsi qu'un chapeau Cleveland qui lui ombrageait le visage.

Le maladroit en déduisit qu'il ne pouvait s'agir que du responsable de cette catastrophe.

" Eh! Vous pouvez pas faire attention?!" reprocha illico la fripouille qui s'était remise sur ses pieds.

Le temps de ramasser ses victuailles, il attendait des explications. Toutefois, pas un son ne lui vint. Pire, le gars raide comme un piquet ne s'était même pas arrêté.

" Putain... eh, oh, je vous parle!" aboya le gredin.

Le ton irrespectueux qu'il employa, fit stopper la marche pressée de son interlocuteur.

" C'est toi qui ne regarde pas ou tu vas." témoigna rudement l'individu.

Cette simple phrase synonyme de sermon avait tout synthétisé de la vie du petit être. Hargneux, celui-ci ne démordit pas.

" Vous pourriez au moins vous excuser."

" Des excuses?" reprit l'adulte d'une voix presque méprisable." Pourquoi mériterais-tu des excuses? C'est toi qui n'a pas fait attention."

" Arrêtez de me prendre de haut!" répliqua le morveux furieux." Vous faîtes le beau avec votre costume et vous vous croyez tout permis! Mais en vrai, vous ne valez pas mieux que moi!"

" Tu dois avoir bien peu d'estime de ce que tu es pour me comparer à toi et tu me fais perdre mon temps. Dis-moi vraiment ce que tu veux." s'exaspéra le type sous son parapluie.

" Qu'est-ce que je veux?" répéta le pauvre garçon hésitant. " Je veux... ce que je veux... c'est... c'est que des gens comme vous arrêtent de se moquer de moi et de m'ignorer parce que je vis dans la rue et que je n'ai pas de famille!"

" Il y a des temples pour tes prières, petit." cingla la personne sans indulgence." Adieu."

L'homme ne garda aucun attrait de cette courte altercation. Il tourna les talons puis reprit la flèche de son itinéraire.

" Des prières, je t'en foutrai moi des prières... il me prend pour qui celui-là." ronchonna à voix basse le sauvageon.

" Attendez!" rugit le gosse trempé des pieds à la tête. " Vous m'avez demandé ce que je voulais! Alors, regardez-moi et écoutez-moi jusqu'au bout!"

A l'encontre de cette rageuse opiniâtreté, l'interpellé oscilla un moment puis lui accorda encore quelques secondes. A nouveau face à face, le plus âgé fixa avec sévérité le plus jeune.

" Ce que je veux! Ce que je veux vraiment!" dicta l'enfant de sa misérable vie." Ce que je veux, c'est... c'est un jour devenir fort! Oui, je veux devenir le plus fort pour qu'enfin on me reconnaisse à ma juste valeur!"

Les trois-quart du temps, on lui riait au nez ou on le tabassait après ça. C'était un bagarreur et il avait appris à se défendre des railleries. En tout cas, il avait surtout appris à vite courir dans l'autre sens si ses poings ne suffisaient pas.

La pluie tombait toujours. Et l'un en face de l'autre pendant ce court flottement glacial que la nature et l'enfant avaient imposé. Ce dernier s'attendait à toutes les réponses. Sauf à celle-ci.

" Quel âge as-tu?" questionna d'une voix tranchante l'homme droit dans les yeux du garnement.

" Euh... neuf, euh... non dix ans, je crois. Mais qu'est-ce que ça peut faire?"

" Si c'est ça que tu veux vraiment?" fit-il en tendant son parapluie au gamin. " Alors, prends ceci."

Le vaurien décontenancé accepta par instinct le cadeau qu'on lui offrait. Sous la toile recourbée qui le maintenait temporairement au sec, il campa cependant sur son manque d'éducation.

" Sérieux, vous auriez pas de l'argent plutôt?" rejeta non redevable le brigand. " Qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec votre parapluie?"

" C'est à toi de voir." conduisit le grand homme au chapeau." Je dois partir maintenant. Tu peux le garder ou me le rendre ce soir au plus tard."

" Hein? Mais je sais même pas qui vous êtes et ou vous habitez?!"

Il n'y eut plus de paroles, ni d'échanges. L'étrange personnage s'éloigna puis disparu comme il était venu parmi les murmures de la ville.

" Qu'est-ce que je vais faire avec ça?" réfléchit pour rien l'orphelin." Tsah... au moins ça me protégera de la pluie. Bon sang, il pleut des cordes aujourd'hui. Allez, il faut que je trouve un coin pour m'abriter le temps que ça s'arrête."

Quelques pâtés de maisons plus loin, il alla se reposer et squatter sous un pont. Il était déjà venu ici et avait aménagé le lieu le cas échéant. Des cartons en remplacement des meubles et la crasse naturelle pour faire office de revêtement remplissaient le dépotoir.

Il s'assit sur ce qu'il y avait de moins crade, replia le parapluie puis prêt à manger se permis une déduction.

" Un parapluie? Pfeuh... Il est marrant lui. Bah... il a l'air en bon état. Je pourrais peut-être en tirer un bon prix? Je suis con, j'aurai dû lui faire les poches. Il était bien habillé, je suis certain que c'était un riche."

Sans plus attendre, il croqua dans le pain. Ses dents auraient mordu une brique que cela aurait été pareil.

" Arg... putain, c'est du béton..." constata t-il en vérifiant avec sa langue si ses canines n'avaient pas cassé.

Il s'appretait à reprendre une bouchée quand un bruit attira son attention.

" Qu'est-ce qui se passe, là-bas?" se demanda le chenapan.

Curieux, il leva la tête afin de trouver la provenance du son. Très vite, il identifia sous la construction ce qui était une vulgaire bagarre de chats.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:32:36

Il s'approcha du pugilat et ce qu'il y découvrit, lui fit étrangement bouillir son sang.

Caché sous un carton, un petit chaton recroquevillé miaulait faiblement pour se défendre contre trois autres chats adultes qui le harcelaient de leurs crachas.

Il était certainement sur leur territoire et le minuscule animal qui n'était pas de taille n'avait nullement l'intention de se battre.

Ne voyant qu'une injustice, le pré-adolescent saisit une pierre qui trainait puis cria.

" Eh, vous trois, laissez-le tranquille! Trois gros matous contre un chaton, vous n'avez pas honte! Allez ouste, du balais!"

Pour les effrayer, il lança son projectile à ras des pattes d'un des chats. Cela eut l'effet de les distraire de leur cible. Il courut ensuite sur eux en gesticulant et en hurlant pour les faire partir.

Les trois comparses velus se mirent direct en position défensives. Le dos rond, les poils hérissés et les crocs sortis, les bêtes étaient tout autant méchantes que les hommes.

" Attendez, vous allez voir!" grogna le justicier improvisé.

Il reprit un plus gros cailloux et le balança sur l'un des chats. Celui touché au ventre s'enfuit sans réclamer son reste. Quant aux deux autres, ils firent de même et suivirent leur acolyte.

" C'est ça, vous faites moins les malins quand vous êtes face à plus fort que vous!" leur rugit la racaille." La prochaine fois, ça sera mon pied au cul si je vous revois!"

Débarrassé de ces gêneurs, il repartit s'asseoir pour enfin savourer son repas. Malheureusement sa tranquillité fut écourtée.

Les miaulements de la victime qui s'approchaient de lui vinrent le déranger durant son solide casse-croûte.

" Qu'est-ce tu veux, toi?" lâcha mauvais le garçon à l'animal.

Il ne reçut qu'un petit cri en réponse.

" Ah ouais, t'as senti la bouffe, c'est ça?" argua t-il avec un morceau de pain au bec." T'auras rien, alors barre-toi."

De nouveau, il eut au droit au même récital.

" Fait pas chier. Allez, fiche le camp. J'en ai juste assez pour moi."

Les mots hostiles ne découragèrent pas pour autant le chaton. Bien au contraire, celui-ci vint se frotter contre l'une des jambes du gamin pour marquer son appartenance.

Les animaux et les humains n'avaient pas de rapports sociaux. Mais la symbiose naturelle qui existait entre eux permettait parfois qu'ils se comprennent.

Peut-être que la bête voulait vraiment manger? Ou peut-être avait-elle simplement perçue toute la gentillesse qui émanait du coeur de cet enfant?

Quoi que cela puisse être, le gamin changea d'avis quand ses yeux se posèrent plus longuement sur la chose qui lui procurait de l'affection.

" Bon d'accord, tiens." renonça t-il en arrachant un bout de son aliment sec.

Il le mit ensuite sur le sol pour que comme lui l'animal puisse se nourrir. Ce dernier le sentit, mais n'y goûta pas.

" Attends, il est rassis." intervint le donateur." Je vais un peu le mouiller, ça passera mieux.

Tout de suite plus appétissant qu'un rocher, les deux marginaux se délectèrent du peu qu'ils avaient.

" Eh!" s'écria t-il brusquement." Ne mange pas tout, gros glouton! Il faut en garder pour demain."

Il voulut reprendre le morceau de la gueule du chaton, mais il se souvint qu'il détestait qu'on lui pique son assiette avant qu'il ne la finisse.

Cette scène lui rappela brièvement les surveillants des centres d'hébergements d'ou il s'était dernièrement échappé.

Il s'était enfui parce qu'il trouvait injuste la façon dont il était éduqué. Traité comme de la merde parce qu'il n'avait aucune attache. Il était devenu rebelle et moins malléables que les pleurnicheurs.

Rêveur, il avait soif d'une liberté que seul les plus forts pouvaient obtenir. Il n'avait pas de guide. Pas de père pour lui dire comment se tenir. Et si cette chienne de vie ne s'en occupait pas assez, les autres en dernier recours savaient correctement le punir.

Il se réconfortait avec ce qu'il avait. Et à l'heure actuelle, c'était les va-et-vient du doux animal entre ses mollets qui lui procuraient cette consolation.

" Ha, mais me colle pas comme ça." reprocha t-il incommodé." T'es tout mouillé et tu pues en plus."

" Enfin, tu me diras. Moi, c'est pas mieux." dit-il en sentant sous ses aisselles.

Il était si seul qu'il parlait à un chat. Au seul ami qu'il avait.

" Tu ronronnes?" constata le lardon surpris." Ça veut dire que t'es content? T'es content d'être avec moi?"

Joyeux, il prit le chaton entre ses mains et le souleva comme un parent contemplant son nouveau né.

" Eh eh, tu sais que t'es roux comme moi?" sourit-il de cette comparaison." Toi aussi t'as pas de famille? Finalement, tu me plais bien. Ça te dirait de venir avec moi?"

Le chaton ne miaula que par instinct.

" Tu veux?" comprit le jeune gosse." Ah oui, je le savais. Bon, si tu veux m'accompagner, il faut que je te trouve un nom."

" Hum... t'es petit et poilu. Je vais t'appeler boule de poils. Tu aimes?"

Il parlait à un chat. Si triste et esseulé qu'il était.

Afin de se soustraire au malheur psychologique qui l'oppressait, il accorda davantage de proximité à la bête.

" Je vais te mettre sous le parapluie et t'installer un... Ah?" constata t-il sur le manche lorsqu'il eut l'objet en main déplié." J'avais pas vu. Il y a quelque chose d'écrit. C'est peut-être un nom ou une adresse?"

" Merde, j'arrive pas à lire... Ba... Doo... Qu'est-ce qu'il y a?" reprocha t-il au chat qui miaulait en pensant qu'il se moquait de lui." Oui, je sais pas très bien lire et alors?"

Il se tritura les méninges dans tout les sens, plissa des yeux pour mieux voir les écritures cependant il avait beau être débrouillard ses lacunes littéraires lui faisaient défaut.

Au bout d'un moment, il abandonna et prit une initiative.

" Bon allez, on va lui rendre son parapluie à ce bonhomme. De toute façon, j'ai rien d'autre à faire. Et puis comme ça, on visitera un peu la ville. Qui sait, on trouvera aussi de quoi bien manger et peut-être un meilleur coin pour dormir cette nuit?"

De ce pas, il plaça le chaton entre son pull et son torse pour le maintenir au chaud. La tête sortit au niveau de son col, il le tenait d'une main afin qu'il ne tombe pas.

" Haha... a... arrête de bouger, boule de poils." rit l'enfant." Tu... tu.. haha... me chatouilles avec ta queue."

Les derniers détails arrangés et boule de poils moins remuant, ils se mirent en chemin.

La solution qu'il trouva, fut de demander poliment aux passants s'ils pouvaient l'aider.

Il utilisa donc les formules les plus basiques. Bonjour, pardon, excusez-moi. Cela dit, on l'ignora. Après tout, on n'allait pas discuter avec un mendiant dont les vêtements étaient plus dégueulasses qu'une serpillère.

Il ne compta plus le nombre de fois ou on le rabroua. Cent ou peut-être deux cent fois. Au fil des heures, sa voix devenait de plus en plus résignée. D'ailleurs, il en était venu qu'à ne regarder les souliers quand il s'adressait aux gens.

" Bonjour m'dame, je cherche une adresse. Vous pouvez m'aider?"

Il n'y mit davantage de conviction et n'attendit que l'énième refus de la journée.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:33:54

Ma tête... mes bras... mes jambes... se plaignit-il le nez et la bouche en sang... j'ai mal partout...

Il va tomber, pensa l'homme du coin de l'oeil. Le coup contre le mur l'a quasi-assommé.

A une des quatre extrémités de la salle, le gamin grimaçant s'efforçait de ne pas dépérir

Arg... guh.. putain... il faut pas... il faut pas que je... que je tombe... arg... mon dieu, je... je sens plus mes bras... mon dos... je... je peux pas... a... allez... j'ai... j'ai pro... promis à... à boule de poils de... grr...

Avec ses ongles, il se cramponnait tant bien que mal contre le mur afin de ne pas chuter. Agrippé, il se débattait tel un chat essayant désespérément de ses griffes d'éviter la dégringolade sur du verre. Une vaillance bien accessoire.

" Je me suis trompé sur toi." proféra contre tout attente celui qui lui imposait cette souffrance.

Le gosse en état de choc crût alors à un soupçon d'espoir. Seulement, il dût encaisser un autre horion orale qui aurait même fait vaciller des adultes expérimentés.

" Tu me fais vraiment perdre mon temps." imposa t-il avec froideur. " Quand tu auras récupéré, pars. Quitte cette maison et ne reviens jamais."

Pu... putain, s'enragea le mioche au fond de ses tripes. Il... il se fout de moi... tu crois... tu crois qu... quoi?

Le garçon meurtri et humilié lui jeta dés lors en mesure de retorsion ses propres mots.

" Vous... vous m'avez dit que... je pourrais a... avoir un... un avenir si... si je restais debout."

" Tu ne l'es pas et cela ne te concerne plus." adjugea l'homme sans dévotion. " Je vais te laisser. Quand je reviendrai, tu ne seras plus là."

Guh... guh... tout ça... pour... pour ça... songea pour lui le marmot au visage ensanglanté.

Il aurait dû renoncer. Repartir d'ou il venait. Dans tout ça, il n'avait rien à gagner, ni rien à prouver à qui que ce soit. Toutefois, au fond de ce qu'il était quelque chose le poussait à continuer de lutter.

" Ha... Regardez... ha... re.. regardez-moi... regardez-moi je... je vous dis..." insuffla le môme rempli de rage à cet individu dédaigneux.

Ce dernier aux préjugés fondés y prêta étrangement une dernière oreille et concéda à écourter son chemin une nouvelle fois en direction de celui qui n'avait plus d'importance.

A cet instant, l'enfant puni par la vie serra ses poings et ses molaires à tel point qu'il fit resaigner ses gencives. Juste avant de rendre son ultime raison à ce monde pourri qui l'avait vu naître. Il rassembla tout ce qui lui resta de vivant et de courage à l'intérieur de ses iris transformées à jamais en brasier.

" AAAYAAAAAAHHHHH!" s'époumona le jeune garçon contre son triste destin.

Au-delà de toute espérance, le long hurlement qui canalisait force et chagrin jaillit en réponse au grondement du tonnerre qui s'étendait loin de tout présage.

Impossible... Il est... il est debout... fût grave de constater l'assaillant muet face à l'improbable.

Déchiqueté par la fatalité, le corps de l'enfant se tenait bel et bien droit, plus enraciné que la plus imposante des montagnes.

Non loin de lui, l'homme sage et flegmatique qui l'avait précédemment attaqué puis insulté dû raviser son jugement au-devant d'une telle ténacité.

Son regard montre une détermination inébranlable. Et son cri en dépit qu'il soit affaibli. Il résonne encore sous mon dojo comme le chant guerrier du faucon.

" Respire." conseilla t-il au malheureux." Tu dois retrouver ton souffle."

A l'autre bout, le gosse rescapé de cette turpitude écouta le précieux conseil et reprit peu à peu des couleurs.

A ce jour et cela même au travers de cette folle épreuve, ils venaient tout deux de tisser un lien que nul autre qu'eux ne pouvaient définir.

" Hé, hé,... ha... vous ... haa... vous avez vu... je suis... je suis pas tombé." haleta t-il satisfait à l'homme qui enfin daignait s'attarder sur lui.

C'est incroyable. La plus part de mes élèves plus âgés sont encore incapables de réussir ce test. Et lui... lui, ce garçon sans aucune pratique et à moitié mort de faim, il y est arrivé du premier coup.

Le voir ainsi. J'ai pourtant évincé toutes issues. Serait-ce de la chance? Non, ce n'est pas de la chance, en déduisit malgré lui l'expert en art martiaux. C'est autre chose.

" Approche." ordonna l'énigmatique détenteur du lieu d'un ton serein.

Un pas difficile après l'autre, l'enfant martyrisé obéit et marcha au plus prés ou ses forces étaient chargées de l'emmener. Lorsqu'il fût à distance de trois pas de son tortionnaire. Le gosse fière de son exploit s'arrêta et ironisa face à lui.

" A... alors? Vous allez encore devoir me laisser?"

" Non." répondit impassible l'inconnu qui s'apprêtait à lui offrir son avenir.

" A compter de ce jour, tu te nommeras Hwarang."

Hwa... Hwarang... Hwarang se répéta le pauvre gamin pour ne pas croire à un rêve. Je... j'ai... j'ai un nom...

Sur le coup de l'émotion, les jambes du nommé Hwarang devinrent fébriles et ne lui permirent davantage de tenir ce qu'il était devenu. Emu par ce miraculeux présent, il se laissa choir sur ses genoux puis ce furent ses larmes qui accompagnèrent son dévouement.

Le front contre le parquet en signe de respect ainsi que ses mains tremblantes à plats sur le sol. Il n'attendait que de cet homme le fait de pouvoir réellement exister.

" Je suis le maître de Tae Kwon Do, Beak Doo San." soumit celui-ci d'une voix forte et solennelle.

" Sa... sabomnim..." pleura l'enfant si heureux qui en oublia toutes ses douleurs. " Je... je m'appelle Hwarang et je souhaiterais être votre disciple pour devenir le plus fort."

" Jeune Hwarang." accepta le sévère mais impartial maître à son nouvel élève. " C'est aujourd'hui que commence ton apprentissage."

" Maintenant debout et va chercher ton chat." le pria son tuteur. " Le pauvre, il doit être trempé et je suppose que comme toi, il doit être affamé."

" Ou... oui, maître." remercia Hwoarang du fond de son coeur.

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" C'est comme ça que je l'ai rencontré. Chez nous en Corée, hwarang signifie disciple pour les pratiquants du Taekwondo. C'est drôle, tu ne trouves pas? M'appeler disciple alors que j'étais complétement indiscipliné."

" Hwarang?" s'étonna Asuka." Mais, ce n'est pas comme ça que tu t'appelles?"

" Désolé, quand j'étais petit. J'étais pas très doué pour écrire mes Jamos. Mais en réalité, ça peut aussi signifier chevalier à la fleur. Tu comprends qu'avec un prénom comme ça..."

" Ah bah oui... tout s'explique." rendit-elle dépitée devant cet argument navrant.

" Cet homme est le seul qui m'ait tendu la main, Asuka. Il m'a tout donné, tout appris. Il m'a offert un toit et il a partagé ses repas avec moi."

" Comme je n'avais pas de parents, je le considérais comme un père. Il a toujours été là quand je me mettais dans le pétrin. C'était quelqu'un... un homme qui croyait profondément en la jeunesse... et pourtant j'en ai fait des conneries."

" Hwoarang... tu...?" tenta d'endiguer Asuka en l'observant sombrer dans le remords.

" Mais parce que je l'ai supplié. Mon maître s'est juré de faire de moi le plus grand combattant qui puisse exister."

" Sur son lit de mort, la dernière chose qu'il m'ait conseillé, s'est d'être fort et de persévérer dans la voie que je choisirai."

" Oui..." acquiesça désolée son amie pour lui tête baissée. " Oui, ce sont bien là les dignes paroles d'un maître à son disciple."

" Si tu savais. Il m'a tant laissé et... il... il a aussi murmurer un mot avant de partir."

A cette révélation intrigante, Asuka rejoignit son visage aux traits tirés par la peine.

" Keoteo." poursuivit-il la gorge nouée

" Ke... Keoteo? Qu'est-ce que ça veux dire?" demanda la jeune fille.

" J'ai longtemps cherché. Au début, j'avais cru mal entendre. Mais, je connaissais bien mon maître. Même avant de rendre son dernier souffle, il avait encore tout ses esprits. C'est la dernière chose qu'il m'ait transmis avec son testament."

Le combattant fouilla alors en lui et se remémora tout ce qu'il avait vécu depuis ce tragique événement. La réponse ne fut pas clair.

" Pour ça, je suis retourné à ce qu'il y avait de plus vrai en moi." mentionna t-il mystérieusement." Et après tout ces efforts, toutes ces humiliations, après tout ces sacrifices. J'ai enfin compris."

" De quoi tu parles?" sollicita sa précieuse amie." Explique-toi, je ne comprends pas."

" Asuka, j'ai compris qu'on ne pouvait trouver les réponses seul."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:34:29

A quelques mètres de là, dans la salle de contrôle on en venait au vue de l'attente à devoir éclaircir un détail. Raven jugea qu'il était temps d'en connaître les causes.

" Docteur, puisque nous y sommes. Vous ne m'avez toujours pas dit pourquoi je devais tester Hwoarang?"

" En effet." allait préciser le scientifique." Mon cher Raven, cela est bien simple. Vous intéressez-vous aux faits divers coréens?"

" Je ne vois pas le rapport. Je lis rarement la presse, docteur. Alors les faits divers, qui plus est coréens..."

" Oui, c'est fort dommage. Car voyez-vous, il y a de ça quelques mois, je suis tombé sur un article très intéressant en bas de page d'un petit quotidien venant d'une bourgade rurale."

" Et donc, c'est ça qui vous a fait prendre cette décision? C'est d'un ridicule." se ficha son bras droit.

" Ridicule, dites-vous? Vous aurez à loisir d'émettre votre point de vue après que je vous aurai raconter ce qu'il était écrit."

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" Seul?" ne parvint la Japonaise à en déduire.

" Asuka, je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça! Mais je voudrais que tu te rendes compte à quel point ça a été difficile!" révéla t-il brutalement.

" Ça a été difficile pour moi aussi!" pourchassa t-elle sur un ton adjacent avant de répliquer plus mélancolique.

" Tu ne sais pas combien ça été dur pour nous. Pour ma famille, durant la guerre et même après. Tout les jours, subir les injures, les crachas parce qu'on s'appelle Kazama. Tu sais, j'habite à Osaka. Ma famille tient un petit dojo et... et je... et je fais un peu office de médiatrice là-bas... mais..."

Elle dût marquer une pause tant les événements lancinants qu'elle se ressassait de cette période l'avaient marqué et bouleversé.

" Je... tout nos aspirants nous ont laissé tomber pour aller ailleurs. On s'est presque retrouvé sans un sous et dans la honte. Heureusement, nous avons été pris en charge par une association, sinon nous étions à la rue."

" Asuka... je... je ne savais pas." compatit-il alors que l'étreinte de la colère lui remontait l'échine.

" Hwoarang, le pire c'est que... on... on a dû mentir. Oui, mentir et dire que nous n'étions pas de sa famille pour éviter les représailles. On venait la nuit casser nos fenêtres. Je ne sais plus le nombre de fois ou on nous a menacé de mort. J'ai pété la tête à plein de mecs et de nanas pour qu'ils arrêtent, mais ça ne servait à rien. J'ai... il... il m'est parfois arrivée de pleurer parce que..."

" Ne dis plus rien, s'il te plait." la coupa t-il en lisant la détresse s'écrire sur son visage.

" Alors toi aussi... toi aussi... " grinça le valeureux combattant pris d'une aversion incontrôlable envers son rival."... tsah le fils de... j'avais pas réalisé."

Suite à cette vérité, il n'y eut que l'égarement parmi leurs regards.

Cette fille... Asuka, se dit-il. Elle a enduré tant de chose. Juste parce qu'elle porte le même nom que lui. Quand j'y repense. Jusqu'à présent, elle ne s'était jamais plaint. Malgré tout, elle a su rester forte et elle a gardé tout ça pour elle. Dire que j'ai douté de tout ce qu'elle me disait.

" Je ne lui en veux pas tant que ça, tu sais." tenta t-elle de lui exposer. " J'essaie de croire... de me dire après tout ce qui s'est passé... qu'il... qu'il avait des raisons de faire ça..."

" Les raisons, je m'en branle!" s'emporta l'homme à la chevelure flamboyante." Moi, je ne lui pardonne pas. Il n'y a peut-être plus que toi et Xiaoyu ici pour l'excuser. Mais pas moi. On a assez souffert à cause de lui et on va régler ça."

" Régler quoi?! Tu peux me le dire?" objecta t-elle contrainte par ses émotions. " Je ne dis pas ça parce que c'est mon cousin. Mais regarde-le. Tu le vois bien comme moi, il est invincible!"

" Personne n'est invincible, Asuka!" appuya t-il convaincu de ses mots." Personne!"

" Je sais que je peux le battre. Je le sais." marqua l'intrépide coréen de son poing droit contracté." Je vois... je peux voir ses coups. Mais..."

" Mais j'ai besoin de toi, Asuka." confessa Hwoarang en lui empoignant les deux bras.

" Be... besoin de moi?" demanda t-elle hébété par sa brusque requête.

Au fil des années, Hwoarang était devenu un homme fier qui ne se rabaissait devant quiconque et cela peu importe la force ou l'influence de celui qu'il avait en face de lui.

Il n'aurait cru un jour devoir se ployer sous le regard d'une fille. Ses conquêtes, il ne les comptait plus et jamais il n'avait montré autant d'humilité à aucune d'entre elles. Ça pour une raison.

Elles ne le méritaient pas.

Lorsqu'il l'eut relâché, il se mit sur ses genoux de la même façon qu'il l'eut fait il y a plus de quinze ans. Le front et les mains contre les dalles, ce n'est pas seulement son honneur qu'il s'apprêtait à offrir à cette femme. Mais aussi et surtout une partie égarée de son âme.

" Eh, mais qu'est-ce que tu fais?" requit la jeune fille qui ne comprenait plus rien. " Relève-toi, voyons?"

Qu'est-ce qu'il lui prend de faire ça? Il dit qu'il a besoin de moi... je veux bien mais... Oh non, se rétracta t-elle. J'ai lu un truc une fois là-dessus. Quand un homme se met à genoux devant une femme, c'est... c'est pour lui faire sa déclaration.

Il est fou. C'est trop tôt, on... on se connait à peine et je... je ne suis pas prête.

Je dois lui dire non. Oui, mais si je lui dis non, ça risque de le perturber pour son combat et ce sera de ma faute s'il perd. Je sais. Je vais dire oui et après je lui dirai non. Ah oui mais non, il va penser que je me moque de lui... mon dieu, je ne sais plus quoi faire.

" Kazama Asuka, je t'implore!" clama fort son chevalier.

Oh merde, c'est ça. Non, c'est ça... qu'est-ce que je fais?

" Veux-tu m'e..."

Elle ne le laissa pas finir. Emportée par un tourbillon de sentiments incoercibles, ses neuronnes avaient complétement disjoncté.

" OUIIIIII!" cria t-elle à s'en vider tout le corps.

"... m'expliquer... comment contrer... le... Kazamaru..?" remit longuement bout à bout un Hwoarang abasourdi à l'entente de ce oui si ponctué de volontariat.

Suite à sa réponse, il la fixa d'un air grandement interrogatif. Il faut dire que la demoiselle s'était si avancée à l'exaucer qu'il se demanda si effectivement tout tournait encore rond là-haut.

Mon dieu, c'te honte... se cacha Asuka dans sa tête. Comment j'ai crié, c'était pas ça...

" Euh..." s'empêtra surpris le jeune homme devant cette énergique réaction. " Je ne pensais pas que ça te rendrait si enthousiaste de le faire?"

" Hé, hé... bien sûr que si... hé, hé, hé" gloussa t-elle bêtement pour se hisser loin de ce malentendu.

" Alors, tu es d'accord?" sortit-il comme confirmation une fois remis sur ses pieds.

" Je... je ne sais pas." dit-elle confuse." Qu'est-ce que tu veux savoir au juste? Et puis t'étais obliger de le demander comme ça? "

" Je t'avoue que sur le moment ça me paraissait un peu osé." rendit Howarang gêné tout en se grattant l'arrière du crâne."

" Un peu?" se désola d'entendre l'acariâtre jeune fille.

" Ecoute, tout ce que je veux c'est que tu m'enseignes comment contrer la technique qu'il a utilisé pour battre la folle."

" Tu veux parler du..?" pressentit la cadette du clan Kazama." Du Uzu... Uzu Tensei, c'est ça?"

" Ouais, enfin je crois. Je connais pas le nom du machin, moi."

" Hwoarang, si... si c'est ça?" lui confia Asuka l'air désemparée." Tu... tu ne sais pas ce que tu demandes."

Finalement, j'aurai préféré qu'il me fasse sa déclaration... réfléchit-elle entre deux alternatives.

" Non, je ne m'en rend pas bien compte." la reprit-il en pleine hésitation. " Et pour tout te dire, si j'étais à ta place peut-être que je ne le ferais pas."

Ugh... Est-ce qu'il est sincère? pensa l'héritière avec une foi vacillante. Est-ce qu'il ne fait pas ça pour avoir ce qu'il veut comme disait Jin? Peut-être qu'il se sert de moi après tout?

" Je n'insisterais pas, Asuka. Je ne veux pas t'imposer un choix qui te mettrait dans l'embarras."

" C'est pourtant ce que tu fais." soupira la légitime successeur des Kazama.

Je... je n'ai jamais été confrontée à ça. Mes parents m'avaient prévenu... Je... je le savais... mais... mais je croyais que j'avais le temps... je... je ne...

" Hwoa... Hwoarang, pardon... je...je ne... je ne peux..." tenta d'exprimer la japonaise avec scrupule.

Elle baissa sa nuque sur la gauche ne pouvant supporter davantage son regard qui désirait tant partager d'espérance.

" Asuka, regarde-moi." insista t-il d'une voix loyale sans la laisser finir.

Il la saisit une nouvelle fois et plongea instantanément ses iris de feu au fond des siennes caressées par les larmes. Elle le retrouva aussitôt et ce qu'il prononça allait changer pour toujours le fruit de leur idylle.

" Je ne sais pas ce que cela te coûte, mais fais-moi confiance. Je ne te trahirais pas."

Ses... ses yeux, s'accorda t-elle à croire pleine d'attentes. Ses yeux ne mentent pas. Est-ce lui? Père, mère est-ce que c'est lui?

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:35:09

Toutes les questions qu'elle se posait ne reflétaient que la perdition dans ses pupilles. Hwoarang en conclut vivement par principe que cela devait être au-dessus de ses forces.

" Je comprends, c'est ton choix. Je n'irais pas contre." accepta t-il humblement.

Lentement, il desserra d'elle sa persistante étreinte et finit par se diriger en direction de la sortie.

" Ecoute, je vais y aller." annonça t-il l'air déçu." Retrouve-moi là-bas, ok?"

De dos, sous la porte prêt à la quitter. C'est comme si il lui avait dit adieu. Le ton assombri qu'il venait d'employer n'avait rien à voir avec celui de tout à l'heure.

Il va perdre, devina tristement la jeune fille. Si je ne l'aide pas, il va perdre...

Alors qu'elle pensait à tout ce que les siens avaient suggéré au cours de son éducation. C'est le raisonnement de Lili qui fit tout basculer.

Plus jamais... après ce combat... Y as-tu pensée? C'est possible que tu ne le revois plus jamais.

Dés lors, Asuka ressentit en elle le même devoir qu'une autre avait fait pour un autre, il y a de ça bien des années.

" A... attaque-moi..." requit-elle soudain d'une voix encore indécise derrière lui.

" Que... A... Asuka?" balbutia égaré le combattant à nouveau vers elle. " Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il te prend?"

" Attaque-moi, je t'ai dit!" lui ordonna formellement la jeune femme qui s'était mise en garde. " Attaque-moi avant que je ne change d'avis!"

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Tandis que les arcanes d'un art allaient être confiés à un homme par son héritière. D'autres secrets avaient fini par éclore.

" C'est impossible, docteur. Moi-même, je n'y arriverais pas." s'insurgea Raven à l'encontre des propos du savant." Personne, aucun maître, même les Mishima en seraient incapables. Ce que vous avez lu a été fort accentué pour vendre du papier."

" Je vous répète ce que j'ai lu. Vous n'êtes pas obligé de me croire. Moi, je n'y connais rien."

" Alors restez derrière vos notes et vos écrans!" sécha l'espion au trouble passé." Comment avez-vous pu croire en de telles sornettes? Je vais vous expliquer pourquoi tout cela est faux. Déjà, la première chose qui soit invraisemblable dans votre histoire, c'est cette réunion. Un tel rassemblement n'aurait jamais pu se faire à notre insu."

" Très bien, très bien, mon cher. Ne vous énervez pas. Si vous ne me croyez pas, l'article est là et traduit. Vous pouvez le lire si vous le voulez."

" Je n'ai pas besoin de lire ça. Si cela s'était vraiment produit, le monde des arts martiaux en aurait été le premier averti et mon organisation bien avant."

" Bon et bien, disons que je vous ai fait tester Hwoarang par erreur." reconnut le vieux savant.

" Oui, il fallait y penser. C'était une erreur et une perte de temps. De plus avec vos appareils biométriques, vous avez pu mesurer et comparer son énergie avec celle de Jin. Il se fait écraser à plat de couture."

" Dois-je vous rappeler que c'est vous qui avait demandé que je vous explique cet ordre? D'ailleurs, c'est étrange. Vous étiez pourtant le premier à m'affirmer que les chiffres n'avaient pas de réels importances. Soyez honnête, Raven. De quoi avez-vous donc si peur?"

Le shinobi avait une mission très particulière à accomplir. Orchestrée d'une main de maître par le chef de l'organisation, elle se devait d'être précise, imprévisible et efficace. Sur place, l'agent Raven avait carte blanche pour établir sa stratégie. Or, le paramètre d'une défaite de Jin Kazama n'entrait pas en ligne de compte.

En recourir à l'improvisation, cela pourrait nuire gravement à l'issue décisif de ses ordres.

Peur était exagéré, de la crainte aurait été de meilleur emploi.

" Je n'ai aucune raison d'avoir peur." s'empressa d'informer le ninja imperméable derrière ses lunettes teintées." Et cette conversation est terminée, docteur Bosconovitch."

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Là ou tout s'était également terminé, c'est dans l'une des nombreuses chambres ou un homme et une femme venaient à jamais de se lier par un irréversible sacrement.

" Tu sais tout, maintenant." déclara Asuka d'une voix endeuillée.

" Asuka, je... je ne sais pas quoi te dire." renvoya Hwoarang reconnaissant.

" Ne dis rien, alors." lui répondit-elle chagrinée afin de vite se soustraire à ce qu'elle avait fait.

Qu'est-ce qui lui arrive? constata le coréen impuissant face à elle. Elle semble si triste. Je... je n'aurais peut-être pas...

Il dût abrégé son introspection. Celle qu'il plaignait, venait de changer de facette. Sûrement pour ne pas moisir entre ses actes et ses principes.

" J'ai moi aussi quelque chose à te demander." émit-elle d'un timbre plus jovial.

" Euh... oui, je t'écoute." dit-il en finalisant ses préparatifs.

" Tu vois quand je frappe, j'ai parfois une sensation désagréable." lui soumit-elle. " C'est assez gênant car ça me lance dans le dos et ça me remonte vers le cou. Tu pourrais m'expliquer pourquoi? J'ai essayé de comprendre mais je n'ai pas trouvé."

" Hum... ouais, montre-moi." accepta son observateur.

Comme un accord, elle se mit en position de combat puis effectua un direct du droit. Il y avait en effet quelque chose de rebondissant dans sa manière d'attaquer.

" Je vois..." examina minutieuse Hwoarang sur ce qui n'allait pas. " A mon avis cela est dû à ton importante protubérance mammaire."

" Ma quoi?!" s'offusqua t-elle en ayant cru mal entendre.

" A cause de tes gros seins, Asuka." balança non aimable le conseilleur tout en lorgnant dessus." C'est eux qui te donnent mal au dos. Et je me demande si tu ne perds pas l'équilibre avec?"

" Perdre l'équilibre?! A cause de mes gros seins?! Espèce d'imbécile obsédé!" s'exclama colérique la teigne prête à expédier son poing à la figure de ce malotru." C'est la dernière fois que je te demande un conseil! Tu vas voir si je perds l'équilibre!"

Bien convaincue à châtier ce goujat aux allusions déplacés. Elle s'avança le poing brandi afin de le lui fourrer en pleine poire. Elle avait peut-être de nobles sentiments à son égard, mais il ne fallait pas non plus qu'il en abuse en étant grossier.

Lancée telle une furie, Hwoarang la narguait et l'attendait avec un rictus charmeur. Elle n'anticipa rien de ce qui se passa par la suite.

D'un vif décalage, son vis-à-vis masculin esquiva son coup et pénétra rapidement l'intérieur de sa garde. Droit devant lui, elle allait le percuter quand elle perdit inexplicablement ses appuis. Apparemment touchée à la cheville par une chiquenaude sa jambe droite fut balayée vers l'arrière.

Elle geignit dans sa chute et se retrouva immanquablement scotchée contre le torse musclé du jeune homme.

Co... comment? Comment je me suis retrouvée contre lui? ne conçut-elle désorientée. Ça a été tellement vite. J'ai senti un léger coup sur ma cheville et maintenant, il me tient dans ses bras.

" Tu vois, c'est ce que je te disais. Tu... ugh?" ne continua Hwoarang interloqué.

Blottie contre lui et sans dire un mot, Asuka venait de l'étreindre d'une façon qu'aucun homme ne nie en ces circonstances. Devant le fait accompli, il expira tout l'air de ses poumons afin qu'à la prochaine bouffée d'oxygène son coeur se remplisse du même sentiment que celle qui lui témoignait son affection.

Combien de temps? Depuis combien de temps suis-je resté seul? tenta t-il de se rappeler. Je ne m'en souviens pas. Je ne me souviens même plus de la dernière fois ou j'ai serré une femme dans mes bras.

L'un contre l'autre, ils s'adonnèrent conjointement à leurs désirs et à leurs peines. A leurs pensées et à leurs émotions.

Je peux les entendre, rêva Asuka. Les battements de son coeur, je peux les entendre. Ils sont si fort, si calme.

Je... je ne sais pas ce que j'ai. J'ai mal dans ma poitrine, mais je suis heureuse. Je suis triste aussi, mais je souris. Je ne veux pas partir, je suis bien avec lui. Son coeur... je veux... je veux encore l'écouter. Encore...

Juste encore un peu.

Entrelacés, ils profitèrent de ce dernier moment d'intimité que les astres leur avaient consacré.

De ses doigts, Hwoarang vint ensuite relever affectueusement le menton de sa belle jusqu'à ce que chacun d'eux explorent les yeux de l'autre. Pour l'ultime fois de leur rencontre, il la soumise à un commandement qui lui était devenu cher.

" Tu devrais sourire plus souvent. Ça te va plutôt bien."

Elle lui obéit et offrit à cet homme son plus jolie sourire. Celui qui ne s'ébauche que lorsque l'amour se presse.

" Asuka, je ne voudrais pas encore m'imposer." osa t-il lui demander.

" Euh... t'imposer de..?"

Hwoarang emprunta alors sa voix la plus enjôleuse puis lui souffla son désir.

" Je souhaiterais t'embrasser."

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:35:46

Guh... gah... m'em... m'embrasser? paniqua t-elle en son sanctuaire. Il... mon... premier... mon premier baiser... avec... avec lui?

" Tu es d'accord?" quémanda t-il avec cette fois un peu plus de pudeur. " Je ne t'oblige à rien, tu sais."

M'obliger? Mais vas-y, s'excita t-elle précieusement dans sa tête. Qu'est-ce que t'attends? Impose-toi.

La jeune fille courtisée lui donna sa permission d'un bref hochement de ses cervicales. Elle en profita pour humidifier ses lèvres en préventif puis s'avança vers lui les yeux clos avec l'entre de sa passion en guise de réceptacle.

Elle était prête.

Prête à privilégier l' instant et à le savourer en faisant abstraction de tout ce qui les entourent. Oublier ce qui a été, ce qui est et ce qui sera.

Vivre cet instant, le prendre et l'affectionner le plus longtemps que l'on peut.

Elle ne pouvait plus l'attendre. Ses paupières éteintes, sa bouche entre-ouverte désirait ardemment la sienne. Aveugle et conquise, elle le sentit se pencher, la serrer plus fort et enfin Hwoarang l'embrassa.

Sur le front.

Non... mais... mais qu'est-ce qu'il fait? C'est quoi cette imposition là? rechigna nerveusement la japonaise sous l'emprise de ses hormones.

Lorsque son amoureux eut fini son élan de tendresse, il s'écarta d'elle et lui dit en passant délicatement la main dans ses cheveux.

" Je vais te prendre ça."

" Mon bandeau? Pourquoi tu le veux?" l'interrogea la demoiselle frustrée." Il est sale. J'ai transpirée et il y a un peu de mon sang dessus en plus. C'est pas très hygiénique."

" Il faut bien que je m'attache les cheveux." la renseigna t-il banalement." Et puis qui sait? Il me portera peut-être chance?"

" Je vois pas en quoi, mais bon..." laissa couler la teigneuse Asuka.

Le coréen serra la bande d'étoffe autour de son front puis il avisa fin prêt.

" Je vais devoir y aller maintenant. Tiens, c'est pour toi. En échange."

Il prit sur la table ce qui pouvait au mieux convenir et lui tendit.

" Tes lunettes de moto?" le sonda t-elle sceptique." T'es sûr?"

" Oui." fit-il tout en couronnant le haut du crâne de la jeune fille avec.

" Oulah, qu'est-ce qu'elles sont lourdes?" s'aperçut-elle une fois posée.

" C'est parce que tu as une petite tête." blagua Hwoarang.

" Très drôle..." balança une Asuka sarcastique.

Tout deux apaisés, ils se contemplèrent comme des adolescents qui découvraient pour la première fois l'amour. C'était si vrai pour elle. Quant à lui, les années à se perfectionner dans son art avaient presque tout effacé de cette initiation purement humaine.

Ils auraient dû se le dire. Admettre ce qu'ils y avaient entre eux. C'était pourtant si facile. Ils étaient capables de fracasser toutes sortes de matières avec leurs poings. Courir et faire des bonds qui feraient pâlir n'importe quels champions olympiques.

Malgré tout, ils ne parvenaient pas à exprimer ce qu'il restait de plus beau et de plus fort sur cette terre.

" Rah... faut que j'arrête de jouer les sentimentals moi." se détourna t-il d'elle péniblement." C'est franchement pas le moment."

Ne me... ne pars pas...non... Hwoarang... supplia une Asuka muette et peinée qu'il s'en aille si vite.

" Allez, cette fois on y va." n'atermoya davantage le jeune guerrier.

Non, je... je sais pas ce que j'ai, s'échoua en elle-même sa vulnérable bien-aimée. Mais je... mais je veux pas qu'il part.

" S'il te plait, dis-moi une chose avant." le pria Asuka toute émotionnée. " Pour toi... pour toi c'est quoi ce combat? Qu'est-ce que tu veux prouver? "

Sur ce voeu, cela ne prit au combattant qu'une seconde pour bien choisir ses mots.

" Il n'y a rien à prouver, Asuka." révéla Hwoarang plus que décidé. " Ce combat... mon maître m'a entrainé et formé pour que ce jour arrive. Ce combat..." conclut-il de son âme.

" C'est l'aboutissement de ce que je suis. L'histoire de ma vie."

" Hwoarang, je..." ne parvint-elle à contredire.

" Ne t'inquiète pas, je ne perdrai pas contre lui."

" Non, attends." lui réclama t-elle une nouvelle fois sur son départ. " Je ne veux pas... je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose."

" Ma parole, tu es une vraie girouette, miss Kazama." lui rétorqua aimablement le coréen.

" Hein? Pou... pourquoi tu dis ça?"

" Parce que tout à l'heure, t'étais prête à me jeter dans l'arène et là on dirait que ça ne te fait plus plaisir."

" Non, c'est pas ça. " ne sût-elle avouer. " Tu comprends pas... j'ai... je ne veux pas..."

Sous ses airs indifférents, Hwoarang avait parfaitement tout compris.

" Il ne m'arrivera rien." la rassura t-il ses yeux dans les siens. " Crois en moi, Asuka. Ouais, crois en moi et il ne m'arrivera rien."

Aussi prévenant qu'il l'eut pu. Il finit enfin par la laisser là ou elle était venue le chercher. Juste avant qu'il ne la quitte si fragilisée par ce qui se devait d'advenir. La jeune femme ne sût saisir pourquoi, ni comment cet homme était parvenu à adoucir son inquiétude.

Etait-ce sa voix si pleine d'assurance? Son regard débordant de confiance? Ou bien était-ce simplement lui?

Lui, ce mauvais garçon qu'elle avait choisi.

Au plus profond de son émoi, pendant qu'elle le voyait marcher vers un horizon incertain. Hwoarang ne se pencha que sur l'essentiel qui lui était présent.

Asuka, tu le sais aussi bien que moi. Je dois d'abord le battre. Quand ça sera fait. Alors peut-être qu'après toi et moi, on...

" Eh... kof... Eh, le rouquin!" interpella une voix caverneuse et cassée qui le sortit de sa belle tourmente.

Ce fut Paul Phoenix qui vint l'intercepter face à l'entrée de sa chambre.

" Tiens, t'es encore là, toi?" fut surpris de constater le jeune combattant devant le plus ancien bon pour la morgue.

" Ou... ouais...kof..."

" Ah là là, t'as vraiment une sale mine. En plus avec toutes tes conneries, tu nous fais mauvaise réput, mec."

" Ouais, je sais..." reconnut coupable le momifié.

" Bon, dépêche-toi. J'suis un peu pressé. Qu'est-ce que tu veux?"

Je voulais... kof... te dire un truc... pou... pour ton combat..."

C'était le dernier conseil d'un mourant. Il n'y en aurait plus d'autre.

" Karf... hé, hé... kof... Mets-lui..." toussa le vieux loup de son terrier.

" Mets-lui la branlée de sa vie." encouragea enfin Paul avec son pouce droit levé.

" Tsah... juste pour me dire ça?" brocarda le coréen qui ne s'éternisa pas plus. " T'es vraiment pas drôle, tu sais." claqua t-il finalement en partance vers les escaliers.

L'échange verbal fini et séparé physiquement. Paul savait qu'ils ne se reverraient plus.

" A... allez, gamin." appuya l'américain pour lui-même." T'es...kof... t'es le seul parmi nous qui soit capable de..."

" Ça ne sert à rien de l'encourager." intervint Nina pour couper court à son monologue." Jin remportera ce combat."

" Tu veux pa... parier?" provoqua le convalescent à son infirmière.

rykoho rykoho
MP
Niveau 10
07 juillet 2014 à 18:55:02

Nota de l'auteur :

La suite enfin arrivée! Pfiuu, presque un an après. j'espère à tout ceux qui me lisent que vous en aurez pour votre longue attente. Merci encore à vous. J'attendrai vos retours sur ce chapitre ou plutôt "suite d'un épisode".

Encore merci et bonne lecture.

Pseudo supprimé
Niveau 10
07 juillet 2014 à 21:34:21

Et bien et bien ! Nous y sommes. L'affrontement final (tout du moins, en théorie..). En passant, sympa le clin d'oeil à Kickboxer dans le générique !

Alors, pour ce qui est du chapitre : ma foi très bon, comme à l'accoutumée, même si j'admets m'être parfois perdu dans la longueur, néanmoins, ces passages étaient obligés et cela à redonné de l'importance à deux personnages qui en manquaient cruellement depuis, Forest et surtout Beak.

Tes personnages toujours aussi bien respectés, une trame qui s'éclaircie de plus en plus avec un Hwoarang version Songoku (bien qu'avec moitié moins de poids sur le dos, la tapette !) moi je dis oui. Pas le meilleur, car essentiellement du flashback, mais quels flashbacks ! Et puis bon, l'apparition de Jun était tellement bien mise en scène que je mets un pouce vert (ou plutôt bleu) à cette seconde partie.

Kazuya semble bien mort, mais qui est allé vérifié.. hum.. Lars qui admet encore une fois avoir régressé du fait de son poste de PDG ce qui explique qu'il ai galéré au cours de ses différents combats (surtout le dernier contre King) et un "Hwoarang begins" qui se pose là ! Paul fait toujours marrer et le coup du sosie de Lady Gaga était juste excellent :ok:

Reste donc un dernier mystère : l'article de Bosco. Quel est son contenu ?... Quel autre secret nous cache Hwoarang, peut-être sans le savoir ?

Affaire à suivre,au prochaine épisode !

Vivement la suite ! L'as tu déjà mise sur le rails d'ailleurs ? lol Bon courage pour la suite, et merci !

Kazuya-Ocelot Kazuya-Ocelot
MP
Niveau 9
08 juillet 2014 à 11:53:44

Hé ben, quel chapitre! J’avoue ne pas être fan d'utilisation fréquente de flashback mais là c'est bien utilisé, bien que j'ai eu du mal à sortir de celui qui m'eut le plus plut c'est à dire dans le dirigeable qui fut quand même assez drôle entre un Paul fougueux et un Eddy qui ne sait pas voler et qui ne se prends pas pour un steward!

L'enfance de Hwoarang est très profond et nous immerge dans la naissance d'un tigre voulant absolument gagner le combat de toute sa vie: celui contre Jin!

Enfin des sentiments embourbés entre Asuka et Hwoarang qui ne veulent rien avouer l'un et l'autre mais qui n'en pense pas moins, avec un petit jeu du chat et de la souris!

Non moi je dis que c'est du bon boulot! Bien que je ne sois pas fan de l'utilisation répété de flashback, tu m'as convaincu!

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