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Sujet : Aventure dont VOUS êtes le héros.

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-Tady- -Tady-
MP
Niveau 37
23 août 2012 à 00:52:38

Salut !

Comme expliquer dans ce topic : https://www.jeuxvideo.com/forums/1-11810-791579-1-0-1-0-aventure-dont-vous-regles-et-blabla.htm

Je vous propose un jeu sous forme de récit "actif", en gros. Pour plus d'information, le topic cité juste au dessus répondra, vu la taille des pavés, surement à toutes vos questions.

Si non, j'essayerais d'y répondre. :p)

Alors pourquoi deux topic ? Et bien tout simplement parce qu'ici je suis important, vous comprenez, je suis pas n'importe qui, sans dec', je tiens Shin par les balls. :cool:

Enfin ! Celui-ci servira exclusivement pour le récit, si vous voulez parler, crier, exposer, vous immoler pour l'aventure, c'est sur le topic en lien au dessus qu'il faudra le faire.

Merci de respecter ça, et puis, de toute façon, si vous ne le respecter pas, c'est direct suppression du post et kick dans laggle. :pirate:

Et n'oubliez pas, tout le monde peut poser une candidature.

Dans tous les cas, j'vous souhaite une bonne lecture !

-Tady- -Tady-
MP
Niveau 37
23 août 2012 à 00:55:12

« Depuis des siècles et des siècles, l’Homme est confronté à la Nature.
Qu’il soit grand ou petit, faible ou puissant, il ne cesse de la combattre, quelque soit les formes qu’elle adopte.

   Et pourtant, les Hommes pensent depuis toujours la dominer, la maîtriser.
Mais écoutez moi bien, si c’était le cas, vous ne seriez pas ici, vous ne seriez pas agenouillés devant moi, vous ne renonceriez pas à votre ancienne vie pour mener cette lutte, à la place de tous ces prétentieux qui vivent terrés.

   Croyez le ou non, mais tenez vous le pour dit : chaque personne présente devant moi, qu’elle soit homme ou femme, est lavée de tout ses pêchés, de toutes les fautes qu’elle a pu commettre, ainsi que de tous les actes répréhensibles dont elle fut autrefois le foyer.

Et ceci, depuis que votre volonté vous a entraîné devant les portes de ce bâtiment.

   Dans ce centre d’entraînement, nous ne vous apprenons pas à devenir meilleur, nous ne vous apprenons pas à devenir bon et juste, et nous ne vous apprenons pas non plus à sauver les femmes et les enfants, lorsque des catastrophes se déclenchent.

Si vous êtes aujourd’hui devant moi, c’est pour devenir chasseur.

   Regardez autour de vous, chaque homme, chaque femme, fait à présent parti de votre famille, vous n’êtes plus seul, vous formez un tout ; et cela pour les sept prochaines années. »

   C’était toujours la même rengaine lorsque de nouveaux arrivants mettaient les pieds dans le hall d’entrée.

   Le chef du centre les attendait, en parcourant de long en large la petite estrade située au milieu de la grande salle, faisant voltiger derrière lui sa tignasse grisonnante.

   C’était un homme robuste de petite taille, et au regard sévère, toujours affublé de son pourpoint rouge tendant vers le pourpre.

   Lorsque les nouveaux étaient au complet, il débutait son discours d’un voix vibrante, puis, descendait de son estrade pour faire connaissance avec chacun.

   Un jour, Lars avait fait parti de ce groupe, lui aussi avait serré la main du petit homme qui lui souhaitait la bienvenue.

   Mais cela datait à présent de sept ans. Sept longues années à apprendre l’art de la chasse, à maîtriser les rudiments puis des techniques bien plus approfondies. Toujours dans un ensemble de théorie et de pratique savamment dosé, afin d’apprendre des erreurs commises.

   Cependant, jamais il n’avait eu l’occasion de se frotter aux monstres volants, le centre d’entraînement était bien trop loin des montagnes, et les plus gros prédateurs ne s’éloignait jamais trop de leur repère.

   Le jeune homme ressassait ses souvenirs en traversant le long couloir qui le séparait du grand hall de rassemblement. Il décida de ralentir le pas, pour savourer la vague de nostalgie qui l’avait submergée.

   Arrivant devant la porte, il prit une grande inspiration en saisissant la poignée, vibrant de fierté l’espace d’un instant, puis il entra.

   A l’intérieur l’attentait la quasi-totalité des habitants du centre, et en première ligne, le chef de l’établissement sur son estrade. Lui faisant signe d’approcher, le jeune homme parcoura le peu d’espace qui le séparait de la première marche de l’estrade. S’agenouillant alors sur le fin tapis bariolé, le dos bien droit, il posa les mains sur ses genoux et attendit que l’homme en face de lui prennent la parole.

   Le chef du centre leva ses deux bras bien haut dans un mouvement de cérémonie, et alors, tous ceux qui étaient derrière Lars se rangèrent en rangs serrés, puis il prit la parole.

- Lars, si tu est ici devant nous, c’est que ton entraînement s’achève enfin.
- Oui maître.
- Sept ans passé à apprendre l’art de la chasse, sept longues années dans ce centre d’entraînement, à parfaire des techniques transmises depuis des générations.
- Oui maître.
- Aujourd’hui, et après toutes ces années, je ne te poserais qu’une seule question : domine tu cette nature qui nous entoure ?
- Non, répondit Lars d’une voix claire.

-Tady- -Tady-
MP
Niveau 37
24 août 2012 à 14:54:41

  Finalement Lars décida de se rendre au hameau, là-bas, il pourrait sûrement se procurer plus de provisions, et un abris pour la nuit. La journée était déjà bien entamée, et le soleil ne tarderait pas à amorcer sa descente.

   Il continua donc sa route à travers la forêt. Ses pieds foulant le peu d’herbe qui dépassait du chemin balisé par le passage des paysans, pensant à ce qu’il pourrait offrir aux habitants de la ferme, contre un bon repas et le toit pour une nuit.

   Observant pensivement un petit groupe de renards qui gambadaient dans la forêt, l’idée d’offrir des peaux lui vint à l’esprit l’espace d’un instant. Doutant de leur utilité au yeux des paysans, il les laissa s’enfuir entre les hêtres, se persuadant qu’un peu d’aide pour les travaux du quotidien ferait l’affaire.

   Le jeune homme arriva en vue du hameau, alors que le soleil descendait doucement vers l’horizon. Apercevant de loin la fumée qui s’échappait des cuisines, et les enfants qui se courraient après sur la petit place entre les bâtiments.
   Il franchit le portail de la ferme peu avant le crépuscule, cherchant de l’œil l’homme qui dirigeait toutes les personnes s’affairant aux derniers travaux de la journée.

   Il attrapa un gamin qui se dirigeait vers la rivière, un gros sceau vide à la main. Après lui avoir demandé à quelle personne il devait s’adresser pour le gîte, celui-ci lui désigna du doigt une femme qui récurait un chaudron, entre deux bâtiments, à quelques mètres de là.
   Lars se dirigea donc vers cette maigre femme aux cheveux bruns, vêtue d’un robe bleu salie par la boue et la poussière, elle ne prit pas la peine de lever la tête quand elle lui adressa la parole.

- Qu’est ce que vous voulez ? Dit-elle sèchement. A boire ? Il y a la rivière pour ça. A manger ? Ici vous n’êtes pas en ville, si vous ne bossez pas, vous ne mangez pas. C’est comme ça.
- Je viens du centre d’entraînement, au fond de la for…
- Ah ! Encore mieux ! Fit-elle d’un air exaspérée. Un des ces péquenauds qui sort trois fois par an. Alors, de quoi vous avez besoin cette fois, une charrette ? Des bœufs ?
- Rien de cela, je voudrais dormir et manger ici cette nuit.
- T’as mal entendu ? Si tu n’as pas bossé aujourd’hui, tu ne mange pas.

   Voyant qu’il n’obtiendrait rien, le jeune homme décida d’errer dans la ferme, en pestant contre la femme qui l’avait si facilement rabrouer. Faisant le tour de la petite forge au bord de la rivière, il fut surpris de ne pas entendre le forgeron marteler son acier, et le fut encore plus de ne pas le trouver à l’intérieur.
   Ce n’était pourtant pas un métier où l’on pouvait se permettre de flâner aux alentours. Néanmoins, l’absence de l’artisan lui permis de faire une inspection minutieuse de la forge, plus pour s’occuper l’esprit que par réel intérêt.

   Il allait sortir lorsque le propriétaire arriva en furie. Maugréant des insultes, il passa juste à côté de Lars, s’en même lui adresser la parole, ou lui demander ce qu’il faisait dans son atelier. Il prit le marteau qui était posé sur l’enclume au milieu de la forge, et partit de la même façon qu’il était arrivé.

   La curiosité du jeune homme l’obligea à suivre le forgeron, il n’eut pas besoin de marcher beaucoup, car celui-ci se trouvait juste à l’extérieur de la forge, à une dizaine de mètre plus loin, à deux pas de la rivière. Il s’appuya sur le mur du bâtiment, d’ici, il pouvait parfaitement entendre l’homme beugler après un homme brun qui se trouvait sur l’autre berge. Juste derrière lui, se cachait une fille nettement plus jeune, et courtement vêtue.
   D’après les cris, il s’agissait de la fille du forgeron. Déçu que l’histoire n’est rien de plus croustillant, et que la jeune fille ne sois pas plus jolie ou plus dévêtue, Lars se détourna, amusé par la scène à laquelle il venait d’assister.

   Le ciel s’assombrissait de plus en plus, et la dizaine de personne qui travaillait à la ferme se dirigeait maintenant vers un long bâtiment, suivit de près par leurs enfants. Le jeune chasseur emprunta le même chemin, et entra à son tour dans la bâtisse au toit de chaume.
   Au milieu d’une salle richement éclairée par une multitude de lustre, où brûlait de la graisse animal, se dressait une table de trente pieds, assez longue pour accueillir aisément une vingtaine de personne. Sur cette table, des plats entiers garnis de légumes et de céréales.
   Entre chaque, de grandes assiettes de viande complétait cette ensemble, devant lequel salivait Lars.

   Il s’assit entre deux paysans, faisait mine de rien pour passer inaperçu. Voyant que personne ne touchait au plats, le jeune homme décida d’ouvrir le festin en piochant une grosse poignée de céréales et un gros morceau de bœuf saignant. Il commença à manger seul, sous le regard noir des convives.

   La femme acariâtre de tout à l’heure fit son entrée par la porte du fond, elle se plaça en bout de table, et tout le monde se leva, le sourire aux lèvres.

- J’ai préparé tout ça pour récompenser votre dur travail. Dit-elle en montrant les plats, dans un large geste de la main. Régalez vous mes amis !

   Elle allait s'asseoir comme tout les autres, lorsqu’elle remarqua Lars se goinfrant de tout ce qui lui passait sous la main, elle se dirigea vers lui d’un pas rapide.

- Qu’est ce que vous foutez ici ! Lui lança t-elle furieuse. Vous n’avez aucun droit de manger ce qu’il y a sur cette table ! Continua t-elle en s’approchant dangereusement.

   Voyant que quelque chose n’allait pas, toutes les personnes autour de la table se turent en observant la scène. Lars décida de prendre ses jambes à son cou et déguerpit le plus vite possible.
   Mais les paysans n’en restèrent pas là, voyant que quelqu’un s’était joué d’eux et piochait agréablement dans leur nourriture, il se levèrent et poursuivirent le jeune homme, le forgeron en première ligne.

   Un bref coup d’œil derrière lui permis à Lars de voir les paysans à ses trousses. Décidant qu’il fallait mieux trouver une cachette en attendant qu’ils se calment, le jeune homme plongea la tête la première dans une ouverture qui servait de fenêtre à l’une des maisons.
   Il observa les paysans qui continuèrent leur route, le cherchant entre les bâtiments.

- Il a dû se cacher quelque part ! Fit l'un d’eux.
- Cherchez dans les maisons ! Cria un autre.

   Rabattant le volet en bois, Lars chercha à tâtons un objet assez lourd susceptible de bloquer la porte. Une grosse malle fit l’affaire. Pensant être à l’abri, le jeune homme s’adossa au mur sous la fenêtre, pour souffler un peu.

   Le silence le plongea dans une attente oppressante, jusqu’à ce que l’un des hommes dehors tente de tourner la poignée pour entrer.

- Elle est bloqué de l’intérieur ! S’écria l’homme.
- Eh bien, qu’est ce que tu attends ? Défonce là !
- Laissez moi passer, ça ira plus vite avec mon marteaux ! Tonna une voix grave.

   Pris de panique, Lars s’enfonça un peu plus dans la maison. Bloqué par la porte du fond, il chercha une autre issue. Le bruit du marteau à l’entrée s’intensifiait, la porte ne tarderait plus à céder. Pris de court, le jeune homme défonça la porte du fond d’un coup d’épaule, et s’enfonça dans la pièce obscur.

   Il tomba à genoux à l’intérieur. Devant lui, se tenait une jolie blonde à quatre pattes, un homme aux long cheveux noirs derrière, le même qui cachait la jeune fille au bord de la rivière. Le couple copulait sauvagement, dans un concert de gémissements et de cris étouffés.

   La porte d’entrée céda, et le forgeron, ainsi que quelques hommes, entrèrent dans la maison, des torches à la main. L’un d’eux s’assombrit en voyant sa femme nue se faire prendre sur le sol rêche. Il prit le marteau de l’artisan et s’avança vers l’homme qui bourrait joyeusement sa femme.

   L’homme en question devint livide à la vue du furibond qui avançait vers lui. Il rejeta la blonde au sol, pris son paquetage qui traînait dans la chambre, et s’enfuit, nu, par la fenêtre.
   Lars se releva prestement et pris la même direction, de peur que la fureur du paysan s’abatte sur lui.

- Aurec ! Revient ici salaud ! Rugit l’homme en brandissant le marteau.

   Lars n’en entendit pas plus, s’enfonçant déjà dans la forêt, suivant le fameux Aurec. Quelques minutes plus tard, il s’arrêtèrent tous les deux entre deux arbres, vérifiant qu’il n’était pas suivit par les paysans en colère.
   Prenant en compte qu’il n’y avait plus de danger, Aurec en profita pour s’habiller, et les deux hommes firent connaissance.

Lars ( sariel69 ) : https://www.noelshack.com/2012-34-1345812235-lars-sariel69.jpg

Aurec ( shin-itchi ) : https://www.noelshack.com/2012-34-1345812257-aurec-shin-itchi.jpg

-Tady- -Tady-
MP
Niveau 37
29 août 2012 à 15:40:56

   Tout comme Lars, Aurec était un chasseur. Lui aussi avait suivi la formation de sept ans dans un centre d’entraînement spécialisé. Le jeune homme s’en était vaguement douté en le voyant détaler par la fenêtre, mais il faut dire que sur le moment, l’équipement d’Aurec était le cadet de ses soucis.

   La « fuite », comme ils se plaisaient à l’appeler ainsi, datait à présent d’une semaine. Les deux hommes avait pris le temps de faire pleinement connaissance, même si les circonstances de leur rencontre se révélaient des plus inhabituelles.

   D’abord mal à l’aise, Lars s’était vite habitué à la présence de ce chasseur mystérieux. Il faut dire que l’homme était suffisamment sympathique et utile pour lui donner envie de rester avec.
   En effet, Aurec se révéla vite très adroit dans la confection de pièges pour gibier, il savait s’y prendre pour suivre la trace d’un animal sans un bruit. Et si ce dernier ne se faisait pas aplatir le crâne par sa masse, il se jetait à corps perdu dans l’un des nombreux pièges que le chasseur confectionnait.

   Un soir, où les deux hommes prenaient le temps de discuter autour du feu, Lars avait pris soin de détailler chaque traits d’Aurec. Plus grand que la majorité des hommes, il arborait un bouc brun finement taillé sous un nez droit et fin. Ses yeux, aussi noir que sa longue chevelure, dégageaient une confiance presque arrogante. Une cicatrice en demi-cercle ornait sa joue gauche.
   Dans l’ensemble, le chasseur était un homme séduisant, et, comme le pensa Lars, nombre de femmes devaient pouvoir en témoigner.
   Néanmoins, cette homme n’impressionnait guère le jeune chasseur blond comme les blés. Malgré le fait qu’Aurec soit plus âgé que lui, il ne se laissa pas marcher sur les pieds pour autant. Et de ce fait, l’homme brun comme la nuit apprit à le respecter et à l’écouter.

   Ils avaient décidé ensemble de se rendre à Morrigon, une cité un peu plus au nord de leur position. D’après les dires d’Aurec, et de ce que l’avait informé une soi-disant personne, on y trouvait facilement du travail quand on était chasseur.
   Malheureusement, Aurec n’en savait que très peu, et Lars, qui s’attendait à une longue description des différents monuments et bâtiments de la cité, resta sur sa faim.

   Au début de la deuxième semaine, il se mit à pleuvoir. Par averses pour commencer, puis se fut le déluge.

   Marchant sous la pluie, les deux chasseurs peinaient à voir à plus de vingt mètres devant eux, plissant les yeux et s’abritant de la main pour lire les panneaux menant à Morrigon, ils pestaient contre le mauvais temps.
   Les repas se faisaient exclusivement de viande qu’ils avaient fait sécher au cours de la première semaine, et les nuits humides et sans feux pesaient sur le morale des deux hommes.

   En fin de semaine, alors que la pluie se calmait, Aurec se lança dans une longue tirade dont le principal sujet était « le temps de merde » de ces derniers jours. Lars le laissa vider son sac, observant au loin, une caravane qui se dirigeait dans leur direction.

   A l’approche du petit convoi, Aurec se tut pour observer les quatre hommes et leur chariot bâché qui arrivaient à leur distance.
   Ils étaient tous en armure. Fait d’un cuir noir épais, seul le cou et la tête dépassaient de leurs uniformes. Une épée au côté et les cheveux gras, tous portaient la barbe.
   Le chef, à cheval, vint à la rencontre des deux chasseurs, tandis que les trois autres discutaient tranquillement près du chariot.

- Sacré temps pas vrai ! Lança t-il tout sourire.
- Nous en parlions justement, répondit Lars, c’est plutôt rare par ici m’a t’on dit.
- En effet, moi et ma troupe on s’est fait surprendre il y a pas moins de deux jours, alors qu’on sortait tout juste d’un village qui prenait feu. Pas vrai Larry !
- Ca c’est bien vrai, dit un rouquin au cheveux sales qui approchait, les bouseux étaient effondré jusqu’à ce que cette saloperie d’eau tombe du ciel ! C’est pas vrai ce que je dis Josh ?
- Oh si ça l’est ! Reprit un des deux hommes qui gardait le chariot en s’approchant, un sourire malsain flottant sur les lèvres. C’est qu’on a bien failli y rester !
- Où était cette ferme ? Questionna Lars.
- T’as pas besoin de le savoir l’ami ! Affirma l’homme à cheval, en faisant coulisser son épée dans le fourreau pendu à sa ceinture.
- Et ça devrait pas être ton principal soucis pour l’instant. Reprit le rouquin d’un air mauvais.
- Combien vous avez sur vous ? Demanda le dernier arrivé, appuyant sa main avec force sur l’épaule d’Aurec.

   L’échange prit une tournure très significative quant à l’intention des quatre hommes. Alors que le dénommé Josh venait à peine de poser sa main sur l’épaule du chasseur, Lars dégaina son épée et trancha d’un coup vif le cou de l’animal qui supportait le chef des brigands.
   Ce dernier tomba à la renverse alors que le cheval s’échappait en hennissant de désespoir, pour finalement s’écraser un peu plus loin, inerte.

   Au même moment, Aurec saisit le bras sur son épaule, flanqua un direct du gauche dans les flancs de l’homme qui l’agrippait, et décocha un coup de pied magistrale dans sa rotule droite. Josh tomba à genoux en criant, Aurec saisit la masse qui pendait sur son côté, et balaya le scélérat d’un coup circulaire qui l’envoya directement s’étaler sur le sol, le crâne ouvert, le visage en sang.

   Lars, qui s’était jeté sur le chef allongé dans la gadoue, l’égorgea sans difficulté avec son épée, puis fit face au rouquin qui sortait son arme en reculant d’un pas.

- Je doute que mon or soit ton principal soucis pour le moment ! Lui lança le chasseur avec un rictus.

   Le bandit chargea en criant de rage, Lars para sa première attaque et répliqua aussitôt. Les pieds des deux hommes s’enfonçant de plus en plus dans la boue environnante, le combat se déroula au ralentit.
   Reculant après s’être fait ouvert l’épaule, le chasseur bascula en arrière, esquivant de peu, un coup qui lui entailla légèrement le côté gauche du front. Il ne dû son salut qu’au cadavre de l’homme qu’avait abattu Aurec, et qui gisait maintenant sur le sol. Lars, toujours à terre, enfonça son épée jusqu’à la garde dans les parties du rouquin qui se tenait au dessus de lui, la pointe ressortit quelques centimètres plus haut dans son dos, et il vint s’effondrer sur le chasseur, mort.

   Le dernier des brigands qui se tenait à l’écart au début de l’affrontement, plongea dans le chariot, et en ressortit quelques instants plus tard, une arbalète à la main. Voyant le chasseur aux cheveux brun se ruer sur lui, il encocha prestement un carreau dans son arme, et tira au moment où, dans un formidable uppercut, Aurec lui enfonça sa masse dans la mâchoire et lui brisa la nuque sous l’impact.
   Le chasseur faiblit alors, et posa un genoux à terre en inspirant bruyamment, une tige de métal sortait de ses côtes. A bout portant, et malgré la cotte de maille qu’il portait, le projectile avait fait mouche.

   Après s’être débarrassé du corps encore chaud qui reposait sur lui, Lars se releva. Le sang qui maculait son visage se mêlait à la boue qui encrassait son armure. Cherchant Aurec des yeux, il le trouva accoudé au chariot, le visage blême, un carreau figé dans la poitrine.
   Il l’aida à tenir debout un bref instant, mais voyant que les genoux du chasseur s’entrechoquaient dès qu’il le lâchait, il décida de l’allonger à l’arrière du chariot.

   Repoussant la bâche d’une main, il plaça Aurec sur sa couverture, au fond de l’abri de fortune, entre deux tonneaux de bière. Il arracha d’un coup sec le carreau qui était planté dans les côtes de l’homme, et lui retira tant bien que mal sa cotte de maille.
   Il remonta la chemise pleine de sang du chasseur pour inspecter la blessure. Le trou laissé par le projectile n’était pas très profond, car il était directement rentré dans une côte, Lars laissa échapper un soupir de soulagement en entendant Aurec ricaner difficilement.

- J’ai bien failli, y passer, un peu plus, et, c’était bon. Articula t-il le plus possible.
- Tu devrais t’en sortir avec un joli hématome et au pire une côte fêlée, observa Lars en s’asseyant sous la bâche, une chance qu’il ait été long à réagir.
- Tu l’as dis.

Et ils rirent de bon cœur, à l’abri de la pluie qui s’était remise à tomber drue.

Lars ( sariel69 ) : https://www.noelshack.com/2012-35-1346247488-lars-sariel69.jpg

Aurec ( shin-itchi ) : https://www.noelshack.com/2012-35-1346247520-aurec-shin-itchi.jpg

-Tady- -Tady-
MP
Niveau 37
07 novembre 2012 à 09:57:48

- On dirait que la pluie cesse.
- Pas trop tôt si vous voulez mon avis… Doc’, je n’ai pas vraiment eu le temps de vous remercier, et…
- Ne vous en faîte pas Lars, c’est normal pour nous d’aider les chasseurs, et puis… Vous avez eu les salopards qui ont…
- Laissez doc’, ne vous rendez pas la tâche plus difficile, dit Lars en ramassant les lunettes de l’homme, là où elle est, plus rien ne peut l’atteindre.
- Et vous croyez que ce sont de belles paroles comme celles-là qui vont améliorer mon état ? Questionna l’homme dans un demi-sourire en s’essuyant les yeux du revers de la manche. Allons plutôt voir comment se porte votre ami.

   Aurec était allongé sur une banquette dans la salle d’à côté, le souffle régulier, il dormait paisiblement sur un matelas en paille. Le docteur alla s’agenouiller près de son patient pour examiner l’hématome qui couvrait une bonne partie de son flanc gauche.

- La côte se remet doucement, il a de la chance d’avoir les os solides si vous voulez mon avis.

   Après leur affrontement contre les bandits, les chasseurs avaient à peine eu le temps de souffler, la blessure d’Aurec le faisant souffrir de plus en plus, chaque pas devenait plus difficile que le précèdent. D’abord soutenu par son compagnon, il s’était ensuite laissé porter jusqu’au village par quelques hommes du cru. C’est à ce moment que Lars avait fait la connaissance du docteur Gumerg.

   Les braves avaient décidé de pourchasser les hommes qui avaient mis à sac leur village, apprenant que ceux-ci étaient morts, ils avaient décidé d’emmener les deux chasseurs chez le docteur résidant dans le village. C’était un homme qui approchait la cinquantaine, les tempes grisonnantes, le regard vide, il était dévasté par la mort de sa femme.
   Après une brève inspection, il avait enduit une bonne moitié du corps d’Aurec avec un baume qui sentait fort les fleurs sauvages.

   Pendant que le chasseur se remettait de sa côte cassée, Lars en avait appris plus sur les récents évènements : après avoir pillé la moitié du village, les bandits avaient déclenché un incendie dans la réserve de foin. Dans la panique et la peur générale, la femme du docteur avait été égorgé, ainsi qu’une dizaine d’autres villageois.

- Quand pensez vous que l’on puisse repartir ?
- Dans six jours vous pourrez reprendre la route, cinq si vous êtes pressés. Mais il faudrait mieux attendre que votre ami se remette complètement, il y a trois jours de marche jusqu’à Morrigon, et il ne faudrait pas qu’il fasse une autre montée de fièvre d’ici là.
- Alors nous restons, fit Lars en regardant par la fenêtre, je pense qu’un peu de main-d’œuvre ne serait pas de refus, après ce qu’il vient d’arriver au village.

   Le soleil perça les nuages dans les jours qui suivirent, d’une façon assez ironique, la cérémonie d’hommage aux morts se déroula sous la chaleur d’un soleil éclatant. Le village se remit ensuite à fonctionner normalement, les hommes les plus costauds aidaient pour les travaux, Lars s’était joint à eux et était parti avec un groupe dans la forêt, afin de couper de gros troncs pour les fondations de nouvelles maisons.
   Le village avait souffert lors de l’incendie, trois maisons avaient fini carbonisé en plus de la réserve de foin, malgré cela, les villageois n’avaient pas le temps de se morfondre, il fallait réparer tous les dégâts le plus vite possible. Le deuil viendrait plus tard.

   Comme convenu, six jours plus tard Aurec était de nouveau sur pied, mais les deux chasseurs restèrent finalement deux jours de plus avant de partir pour Morrigon, histoire d’aider les villageois dans les travaux de restauration.
   Et enfin, la construction des nouvelles maisons achevée, et Aurec en pleine possession de ses moyens, les deux compagnons décidèrent qu’il était temps de reprendre la route.

   Le docteur les attendait devant sa porte, les bras croisés sur un torse encore trop musclé pour sa profession, une enveloppe dans la main.

- Alors, comme ça vous nous quittez ? On a bien cru que vous vouliez habiter ici avec nous !
- Non, désolé, dit Lars en se fendant d’un sourire, le village est bien sympathique mais nous devons nous rendre à Morrigon. Aurec va mieux, les constructions sont terminées, nous pouvons partir l’esprit tranquille.
- Les villageois vous sont reconnaissants pour ce que vous avez fait, certains commençaient même à vous apprécier, c’est dire ! Le docteur rigola doucement et continua. Si vous vous rendez à Morrigon, est ce que je peux vous demander de transmettre une lettre à ma fille ? Elle doit être au courant de ce qui est arrivé à sa mère…

Lars posa sa main sur l’épaule de l’homme.

- Ne vous en faîte pas je lui donnerais en mains propres.
- Merci.
- A qui dois-je m’adresser une fois là-bas ? Mademoiselle Gumerg ?
- Essayer toujours, mais ça m’étonnerais beaucoup qu’elle ait gardé mon nom, nous sommes en froid depuis un bon moment… Il poussa un soupir. Essayer plutôt Windslash, le nom de sa mère.
- Entendu, vous connaissez sa profession ? Ou du moins dans quelle domaine elle exerce ?
- Aucune idée malheureusement, on ne s’est plus parlé depuis des années.
- Ne vous en faîtes pas, nous finirons bien par la trouver… Au revoir doc’, et merci pour tout.
-C’est à nous de vous remercier.

Le docteur souris et serra l’avant-bras des deux hommes.

- Le salut chasseur, vous êtes bien informé pour un docteur de campagne. Dit Aurec méfiant.
- Nous avons tous nos secrets, chasseur.

Il les gratifia d’un clin d’œil et partit vers la place du village.

- Mouais… M’inspire pas ce type.
- Il connaît le salut des chasseurs, et alors ? Il t’a soigné, c’est le principal.
- C’est sur… Tu vas vraiment jouer au messager ?
- Je ne sais pas encore, disons que si ça peut servir un intérêt commun…

Ils échangèrent un sourire de conspirateur et prirent la route.

   Le docteur avait dit la vérité, trois jours plus tard les chasseurs étaient devant les immenses portes de la cité. Une muraille en grosse pierre partait de chaque côté des deux battants, deux arc de cercle dont on ne voyait pas les bouts.
   Un homme sur la muraille cria un ordre et la porte s’ouvrit lentement en raclant le sol, envoyant un nuage de poussière et de gravier à l’intérieur d’une immense cour.

   Les chasseurs entrèrent, et Lars, qui n’avait jamais mis les pieds autre part que dans diverses villages, fut estomaqué par la grandeur de cette cité : des bâtiments en pierre aussi haut les uns que les autres, des rues et des ruelles pavées montant et descendant entre chaque, des cheminées fumantes à perte de vue, une multitude de visage, de professions différentes, chaque recoins de Morrigon étaient exploités.

- Ferme la bouche, tu as l’air du premier cul-terreux qui fout les pattes en ville.

Vexé par la remarque, Lars lui jeta un regard assassin mais ferma tout de même la bouche. Aurec le remercia avec sarcasme.

- Où nous emmène tu ?
- A la Guilde, tu voulais du boulot non ?

   Ils continuèrent à déambuler dans les rues pendant une dizaines de minutes, durant lesquelles Lars observa avec attention tout ce qui se passait autour de lui, il parvint cependant à se contrôler pour ne pas avoir l’air d’un ahuri, et cela parut suffire car Aurec ne le gratifia pas d’une autre de ses remarques fort explicites.
   Arrivé à hauteur de la Guilde, Lars eu le plus grand mal à se contenir, il laissa donc échapper un sifflement admiratif devant la beauté du bâtiment.

- Là, je te l’accorde, c’est du sacré bon boulot !

   Un bâtiment couleur sable était planté devant eux, sur sept étages, large comme huit granges et tout aussi profond, il se dressait avec un air de défi au bout d’une grande place de la même couleur. De longs drapeaux blancs arborant l’emblème noir de la Guilde venaient orner la façade de l’imposant bâtiment.
   Sur la place, un nombre incroyable de personne allait et venait, se dirigeant tantôt vers les forges, tantôt vers les différentes tavernes qui entourait la place. Lars n’avait jamais vu autant de chasseurs réunis au même endroit.

- Tout compte fait, j’irais bien prendre un verre…
- Le choix est là, une bonne taverne où m’inviter ?
- Là-bas.

Aurec pointa son doigt à droite de la place, vers l’enseigne de la plus imposante taverne.

- « L’ivresse du Chasseur » !
- Eh bien qu’attendons nous ! Lança Lars.

Lars ( sariel69 ) : https://www.noelshack.com/2012-35-1346247488-lars-sariel69.jpg

Aurec ( shin-itchi ) : https://www.noelshack.com/2012-45-1352218625-aurec-shin-itchi.jpg

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