Après l'accueil mitigé reçu par le déroutant mais néanmoins respectable Simon's Quest, Konami revient à une formule beaucoup plus conventionnelle dès le troisième épisode en 1992 (1989 au Japon). Castlevania III : Dracula's Curse (Akumajô Densetsu en VO) n'en est pas pour autant décevant puisqu'il se démarque à sa façon en offrant pour la première fois une progression à embranchements qui influe directement sur le déroulement de l'aventure. Si le gameplay se concentre à nouveau sur l'action / plate-forme pure et dure, dans la droite lignée du premier volet, la multiplicité des chemins que l'on peut emprunter a maintenant un impact sur l'histoire et les personnages rencontrés.

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Le jeu remonte le temps en prenant place cent ans avant les événements narrés dans le premier opus. Trévor Belmont, le personnage que l'on incarne au début de l'aventure, est donc l'ancêtre de Simon Belmont et l'un des premiers détenteurs du Vampire Killer. C'est désormais sur ses épaules que repose le salut de l'humanité... mais pas seulement. Car Castlevania III a le bon goût de proposer non pas un mais quatre personnages jouables, à condition toutefois de parvenir à les localiser et à les convaincre de vous accompagner.

Le périple est ainsi fait que l'on ne peut pas jouer avec plus de deux personnages à la fois dans une même partie. Les embranchements choisis débouchent forcément sur l'un des trois alliés potentiels, et encore rien ne vous oblige à les contrôler. On peut très bien faire le jeu uniquement avec Trévor ou bien changer de personnage à tout moment une fois l'un des trois alliés débloqué pour tirer parti de leurs capacités. Car la façon d'aborder les niveaux diffère radicalement de l'un à l'autre, leurs aptitudes étant vraiment propres à chacun d'entre eux.

Honneur aux dames, Sypha Belnades, la magicienne chasseuse de vampires, est spécialisée dans l'usage de sortilèges efficaces en combat à distance. Son clan aura d'ailleurs un rôle important à jouer tout au long de la série.

Diamétralement opposé dans sa manière de se battre, Grant Danasty est petit mais rapide et peut effectuer des bonds de géant pour s'agripper n'importe où, y compris sous les blocs et au plafond. Son agilité étonnante et ses déplacements simiesques n'en font pas moins un personnage tragique puisqu'il a vu toute sa famille se faire décimer par le comte.

Enfin, Alucard, le fils de Dracula qui arbore ici un design bien différent de celui qu'on lui connaîtra après Symphony of the Night, peut projeter des boules de feu et voler sous sa forme de chauve-souris. Ce personnage revêtira, comme on le sait, une importance capitale par la suite.

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Non content d'assurer sur le plan de la durée de vie, avec sa quinzaine de niveaux, ses fins multiples et son aventure qui se renouvelle sensiblement selon les acolytes choisis et les chemins empruntés, Castlevania III s'en sort également très bien sur le plan technique. Visuellement, le jeu tire vraiment bien parti des capacités de la console avec ses environnements hyper détaillés pour de la NES et quasiment pas de ralentissements. Quant aux thèmes musicaux, ils n'ont vraiment pas à rougir par rapport à ceux des deux premiers volets.

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