Mais EA ne va pas vraiment réussir à renouveler ce succès. L'éditeur décide de confier le développement des extensions de MoH à d'autres studios, et de produire en interne des épisodes consoles (Frontline, puis Rising Sun). Dépossédée de son bébé, l'équipe de 2015 décide de partir fonder un autre studio, Infinity Ward, bien aidée par Activision, qui voyait dans ce débauchage l'opportunité d'avoir son propre FPS militaire. On connaît la suite... Nous n'allons pas revenir en détail sur cette histoire, mais si les magouilles entre les différents acteurs vous intéressent, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de Call of Duty : les coulisses d'une usine à succès, de Sébastien Delahaye.
Notez que l'immense succès des Call of Duty n'a pas empêché Electronic Arts de poursuivre la série Medal of Honor, qui a encore connu une dizaine d'épisodes après Débarquement Allié. Mais EA n'a jamais rencontré la même réussite critique ou commerciale. Warfighter, sorti fin 2012, a même fait un bide, poussant l'éditeur à mettre la série sur la touche. D'autant qu'il a d'autres FPS à succès, avec Battlefield et plus récemment Titanfall. Quant à 2015... il semble que la structure existe toujours, même si elle n'a rien produit sous ce nom depuis Men of Valor, FPS militaire sorti en 2004.
Warfighter a sans doute sonné le glas de la saga Medal of Honor.