L’histoire se déroule sur le continent de Jadame où, après la défaite des Kreegans, les elfes noirs font appel à un aventurier afin de stopper un cataclysme. Quelqu’un a ouvert les quatre portes des plans élémentaires. Ces derniers convergent vers le cristal et menacent de détruire le monde.
Day of the Destroyer sort à peine un an après Pour le Sang et l’Honneur, et seulement quelques mois après Armagueddon’s blade. Difficile de renouveler le genre, et pourtant c'était le souhait de 3DO qui voulait prouver que la saga n'était pas sur la pente déclinante. Le jeu en soi n'est pas mauvais, mais il n'est pas à la hauteur des autres titres comme Icewind Dale, Diablo II ou Deus Ex sortis à la même époque.
![Might & Magic 8](https://image.jeuxvideo.com/images-sm/imd/d/dossier_might_and_magic52.jpg)
Alors que tout le système fonctionnait avec une équipe de quatre (ou six selon les jeux) personnages définis dès le départ, ici il faut recruter des héros en cours de route. Le problème c’est qu’on a pas le temps de faire évoluer les nouvelles recrues, dès qu’on entre dans une taverne de nouveaux candidats sont présents et leur niveau est calé juste au-dessus de votre niveau actuel. Résultat, on passe son temps à changer d’équipe jusqu’à avoir les personnages les plus forts. Pire, le loot amassé n'est pas toujours utilisable pour les nouvelles recrues, ce qui vous oblige à vous en débarrasser. Enfin, la spécialisation est très difficile puisqu’on ne garde jamais le même héros bien longtemps.
Pour le scénario, comme pour le reste d'ailleurs, on a l'impression qu'il fallait sortir le titre de toute urgence, avec une trame fadasse et bourrée d'incohérences, 3DO est en perte de vitesse et il faut à tout prix rester sur le marché, alors on tente de faire du neuf avec du vieux pour renouveler le genre mais ça ne prend pas. Ce qui est plutôt sympa en revanche, c'est le nombre de races différentes que l'on peut incarner, y compris des nécromanciens ou des dragons volants cracheurs de feu. Autant vous dire que pas grand-chose ne résiste à un dragon qui vole et qui crache du feu en plus de pouvoir se servir de sorts et d’armes de poing...
Le jeu est plat, sans saveur, on enchaîne les quêtes comme un mercenaire. Fini les grandes intrigues passionnées qui faisaient oublier les défauts de ses prédécesseurs. Cet opus offrira encore quelques heures de plaisir aux passionnés mais sonne le glas de la saga.