Avec l'arrivée prochaine de la PlayStation 3, Naughty Dog commence à bosser dès 2004 autour de multiples idées. L'objectif est de créer une nouvelle franchise permettant d'exploiter la puissance du hardware de Sony. Pendant un temps, le studio envisage de créer un jeu se déroulant en partie sous l'eau. Les itérations sont nombreuses. Au final, le travail de Christophe Balestra, Evan Wells et leurs équipes finit par payer. Uncharted : Drake's Fortune est né. Pour concevoir cette production digne d'Hollywood, mettant en scène un chasseur de trésors, Naughty Dog a puisé son inspiration dans de multiples œuvres de diverses natures. Indiana Jones, La Momie, Die Hard ou Le Fugitif du côté des films, Lost pour les séries ou encore Gears of War pour ce qui est de certaines mécaniques de gameplay. Concernant le personnage de Nathan Drake, ce sont Harrison Ford ou Bruce Willis qui ont servi de modèles.

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A sa sortie fin 2007, la critique souligne dans sa grande majorité le côté divertissant d'Uncharted : Drake's Fortune. Il faut dire que le jeu s'apparente réellement à une sorte d'Indiana Jones interactif. Jungle hostile, temples maudits, trésor mystérieux, tous les ingrédients sont ici réunis. Côté gameplay, les joueurs alternent entre les très nombreux gunfights, les séquences de plates-formes au cours desquelles Drake joue les acrobates et les phases d'exploration. Le tout, via une vue à la troisième personne. La narration est plus que jamais fluide et on se laisse donc facilement entraîner par cette formidable aventure malgré une certaine répétitivité dans l'action. Techniquement, cet Uncharted premier du nom a également fière allure. A ce moment-là, la PS3 n'a guère vu mieux. Et pourtant, cela ne semblait pas gagné d'avance si l'on en croit Christophe Balestra. Le coprésident de Naughty Dog a admis à plusieurs reprises que le développement du jeu s'était montré particulièrement difficile. On savait que la PS3 ne s’apprivoisait généralement pas en un claquement de doigts mais là, on a visiblement frôlé la catastrophe. Déjà, il faut savoir que le studio bossait simultanément sur un prototype pour la PSP et sur l'aventure de Drake. Le problème, c'est que le développement d'Uncharted ne se passe pas du tout comme prévu. Les problèmes sont nombreux et épineux. Beaucoup d'employés ne comprennent pas le chemin emprunté par la société et la quittent. Finalement, les coprésidents – et en particulier Christophe Balestra, qui décide spontanément de réécrire certains outils de production – parviennent in extremis à reprendre en main la situation en choisissant, notamment, d'annuler le projet PSP. Pour le résultat que l'on connaît.

Des galères et puis la récompense. Fin 2009 sort Uncharted 2 : Among Thieves. Le carton est immédiat, à tous les niveaux. En soi, la formule n'a pas vraiment changé depuis le premier épisode. Des gunfights, des cabrioles, des puzzles et de l'exploration à petites doses, tel est le programme proposé par Naughty Dog. Seulement voilà, le jeu est infiniment mieux maîtrisé que son aîné. Le rythme de l'aventure, qui ne laisse que très peu de temps morts, est quasiment parfait, tout comme la mise en scène. Les situations n'ont jamais été aussi variées et spectaculaires. Et surtout, Uncharted 2 se montre techniquement impressionnant. Mention spéciale aux merveilleuses animations de Nathan Drake. Les joueurs découvrent ce qui reste certainement comme l'une des plus grosses claques de cette génération de consoles. A tout cela vient se rajouter du multi compétitif et coopératif à travers six modes différents permettant de se confronter à d'autres joueurs. Cette merveille de jeu d'action – aventure truste cette année là les récompenses. Naughty Dog atteint un seuil de popularité encore inédit. Le studio est désormais connu bien au-delà de la simple sphère vidéoludique.

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Après avoir atteint le sommet des charts grâce au deuxième épisode, il faut retrouver la motivation, l'envie d'aller plus loin. Pour autant, Naughty Dog n'a aucune raison de bouleverser sa formule. Uncharted 3 : L'Illusion de Drake s'avère donc être le prolongement naturel d'Among Thieves. Le jeu recèle de scènes épiques, de moments mémorables. Plus intense encore que son aîné, ce troisième volet n'accuse aucun réel temps faible. A tel point que l'on frôle parfois l'overdose de catastrophes s'abattant sur le coin de la tête de notre héros. Level design toujours plus soigné, combats au corps-à-corps améliorés, narration plus que jamais fondue dans les phases de gameplay, multijoueur plus complet, Uncharted 3 se montre impeccable. L'histoire permet en prime de redécouvrir Nathan Drake – qui marche sur les traces de son ancêtre, Sir Francis Drake – sous un jour nouveau, plus humain. Rien d'incroyable mais le scénario réserve tout de même quelques moments forts. Seule la communication autour du jeu, qui aura révélé nombre des scènes fortes de l'aventure (séquence dans l'avion, passage dans le désert et ainsi de suite) mérite finalement d'être remise en question. Pour le reste, Naughty Dog frappe encore un grand coup.

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