Si la série a toujours mis l'accent sur le réalisme, Commandos 2 force l'admiration. Les graphismes ont été revus et nettement améliorés. Il est désormais possible de tourner l'écran sur 360°, afin de vérifier qu'un soldat ne se cache pas dans un angle mort. Les divers bâtiments sont aussi accessibles. Finis les sempiternels environnements extérieurs sans interaction à l'intérieur. Les combats et autres infiltrations se déroulent donc sur les deux plans. Il en va de même pour l'eau : maintenant, les Commandos peuvent plonger pour s'infiltrer au nez et à la barbe des gardes, désarmer des mines marines, éliminer des plongeurs ennemis ou encore récupérer du matériel. Ajoutons également le fait que certains Commandos peuvent grimper le long de poteaux. Cela leur permet de se soustraire à la vue des ennemis ou de se suspendre aux câbles électriques et traverser ainsi tout un camp rempli de soldats. Diverses jauges font aussi leur apparition. Celle de la résistance indique combien de temps un Commando peut justement se suspendre à un câble ou un mur avant de lâcher prise ; une autre montre après combien de secondes un homme succombe au froid extrême. Enfin, la dernière représente un compteur d'oxygène. Les Commandos qui restent sous l'eau trop longtemps succombent - hormis le nageur de combat équipé de bouteilles d'oxygène.
Les ennemis que l'on peut croiser sont nettement plus nombreux et ils disposent de grades et de fonctions plus cohérentes. Aux gardes traditionnels s'ajoutent désormais des caporaux, des SS, des artificiers munis de grenades, des secrétaires, des tireurs d'élite ainsi que des mécanos. Et ils ne se contentent pas tous de surveiller un point précis ni d'effectuer des rondes. Il n'est donc pas rare de croiser un général qui fume, assis à son bureau, un mécano qui répare un véhicule, un gradé qui lit un journal ou encore une ligne de soldats en plein entraînement.
Certaines missions s'achèvent aussi sur des événements particuliers, comme une (contre-)attaque nazie, l'arrivée d'un haut dignitaire ennemi ou encore le passage d'un train sur un pont saboté. Parfois, des résistants ou des soldats alliés viennent prêter main forte à vos hommes. Le soft s'offre donc quelques scènes où l'action prédomine sur l'infiltration. Mais elles sont marginales et se déroulent généralement alors que tout le boulot est déjà fait. Le bruit est à présent un élément à prendre en considération. Si vous courez ou employez certains objets, les gardes proches peuvent vous entendre. Il faut donc redoubler de prudence. Bref, le monde dépeint dans Commandos 2 est plus vivant et gagne en crédibilité.
L'élite reprend du service