Une nouvelle année passe et c'est comme à son habitude, au mois de novembre de cette année 2005, que Ratchet : Gladiator débarque sur PS2. Mais ne vous fiez pas à son nom tout droit sorti d'un film de Ridley Scott, puisqu'il s'intitule Ratchet : Deadlocked chez nos compères anglo-saxons, ce qui a définitivement plus la classe ! D'emblée, on remarque que le robot Clank n'apparaît plus dans le titre. Et pour cause : ce nouvel épisode s'éloigne des sentiers battus en proposant un jeu totalement tourné vers l'action. Peu apprécié des fans, ce Ratchet : Gladiator recèle pourtant d'idées intéressantes, à commencer par sa trame narrative.
Un scénario... original !
Cette fois-ci, pas de grand méchant qui veut dominer la galaxie, ou du moins pas comme on pourrait le penser ! C'est sa propre peau que Ratchet doit sauver : il est capturé et forcé à concourir dans une émission télévisée sans pitié du nom de DreadZone. L'objectif de Gleeman Vox, son créateur, est simple : filmer en temps réel des gladiateurs dans des défis tous plus cruels les uns que les autres, en tenant un classement des concurrents en fonction de leurs performances, ou plutôt de leur survie ! C'est donc avec Clank et Al, ingénieur rencontré au cours du premier épisode que Ratchet est emporté dans le Secteur de l'Ombre, une sinistre zone reculée de la galaxie, pour tenter d'échapper à Vox qui va tout faire pour maintenir son audimat !
On fait alors très rapidement le rapprochement entre la situation à laquelle Ratchet doit faire face et le monopole de la télé-réalité dans nos propres postes de télévision. Le scénario se veut alors un peu plus mature et se lance même dans une satire de notre société. Osé mais finalement réussi !
Des changements importants
Gros bouleversement dans la série : Clank n'est pas activement de la partie. Il se contente de planifier les missions du Lombax (et surtout ses évasions) tandis qu'Al s'occupe de fournir des équipements pour les deux robots de combat qui l'accompagnent désormais en permanence. Il faudra donc oublier le Propulsopack et les gadgets : cette fois, ce sont les armes qui priment ! En outre, si Clank n'est plus sur son dos, ce sont désormais deux robots aux répliques hilarantes qui aident Ratchet en combat. En plus de le protéger (en réalité, seulement contre les petites bestioles), ils disposent d'une multitude de gadgets et réalisent les tâches ingrates : ouvrir une porte à l'aide d'un mécanisme à distance, pirater un système... à condition de les réparer de temps en temps ! Ajoutez à ce cocktail des modifications de gameplay (à la manière d'un FPS, Ratchet se déplace désormais naturellement de manière latérale) et l'ajout de nombreux véhicules de combat (visibles dans la vidéo ci-dessous) : vous obtenez un jeu résolument orienté action qui délaisse ses premiers amours, à savoir les phases de plates-formes.
D'autre part, l'humour ne vient plus principalement de Ratchet ; ce sont Dallas et Juanita, les deux commentateurs de la chaîne, qui prennent le relais en lançant de temps en temps des blagues salaces parsemées d'humour noir. De toute évidence, ce sont deux personnages complémentaires dont les répliques savoureuses en ont marqué plus d'un !
Pour les dernières aventures du Lombax sur PS2, Insomniac Games a donc décidé de changer radicalement de voie, avec un gameplay et une narration qui n'ont plus rien à voir avec les précédents épisodes. Un changement auquel les fans ne s'attendaient pas et qui explique leur déception en dépit de la présence d'un mode coopératif convivial – le seul de la série avant All 4 One.