Chose très curieuse, le film La Belle et la Bête a été adapté deux fois sur Megadrive. Les deux versions sont même sorties la même année (exclusivement aux Etats-Unis), ont été développées par le même studio (à savoir Software Creations) et ont été éditées par Sunsoft.
Beauty and the Beast : Belle's Quest
Le premier jeu s'appelle Beauty and the Beast : Belle's Quest, et propose, comme le titre le laisse supposer, de prendre le contrôle de la Belle. Vous voilà donc parti dans quatre niveaux pour tenter de rejoindre la Bête dans son château. Le jeu est à mi-chemin entre la plate-forme et la réflexion. Les passages où il faut éviter les obstacles (on ne peut rien faire d'autre de toute façon, car Belle n'a pas d'attaque) alternent avec des pseudos énigmes (se repérer dans une forêt, chercher des clés jusqu'à trouver la sortie dans le château...) censés mettre les réflexes à rude épreuve. Mais ce sont surtout les nerfs du joueur qui vont être mis à rude épreuve, tant le jeu est mauvais. Doté d'une réalisation médiocre (le sprite de la Belle est même inadmissible pour une 16 bits) et d'une bande son qui ferait hurler de rire une Master System, le jeu est surtout d'une mollesse incroyable et tout individu normalement constitué n'aura pas la patience d'y jouer plus d'une demi-heure puisque la quasi-totalité des niveaux sont ennuyeux à jouer. Seul le dernier monde, où la Belle chevauche un cheval et doit éviter les précipices, présente un tout petit peu d'intérêt. Mais ce n'est pas suffisant pour redorer le blason d'un titre qui, vous l'aurez compris, est à fuir comme la peste.
Beauty and the Beast : Roar of the Beast
Venons-en maintenant à la seconde version, baptisée Beauty and the Beast : Roar of the Beast. Cette fois, il s'agit d'un jeu de plates-formes où la Bête tient la vedette et dans lequel le monstre doit protéger son château de tout ceux (animaux d'abord, villageois ensuite) qui veulent s'y introduire pour semer la pagaille. Pour se défendre, la bête peut soit sauter sur ses ennemis, soit rugir (ce qui figera les adversaires à l'écran). Ne tournons pas autour du pot : Roar of the Beast ne vaut guère mieux que Belle's Quest. Le titre est peut-être un peu mieux réalisé (ce qui n'est pas difficile), mais il souffre d'une jouabilité désastreuse. Il est en effet très compliqué de tuer les ennemis tant la Bête saute et se manie de manière imprécise. La difficulté est de plus extrêmement mal dosée, et certains passages, comme celui où il faut monter en haut du château, sont à se taper la tête contre les murs. Pour couronner le tout, le soft est extrêmement court et on en fait le tour très rapidement. En définitive, ce Roar of the Beast est lui-aussi un titre raté, que l'histoire s'est d'ailleurs chargée d'oublier.
La version Super NES
La Super Nintendo n'a quant à elle eu droit qu'à une seule adaptation (la veinarde...), sobrement baptisée The Beauty and the Beast. Le joueur y incarne la bête et le but du titre est de parcourir les stages pour retrouver Belle, rapidement si possible car il y a un chronomètre. Ce n'est peut-être pas le meilleur jeu de plates-formes de tous les temps, mais il est pas mal réalisé, et il est surtout maniable (tout le contraire des versions Megadrive en somme). Le jeu a été développé par Hudson Soft et a bénéficié d'une sortie mondiale.
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