En matière de violence, il est arrivé que certains jeux franchissent allègrement les limites du bon goût et de la décence. Volontairement provocateurs, gratuitement gore et assez choquants, les titres suivants ont fait scandale en raison de leur aspect malsain prononcé. Conspués par la critique lors de leur sortie, ils continuent aujourd'hui à faire débat.
Chiller / Arcade (1986)
Dix ans après Death Race, le studio Exidy a refait parler de lui avec Chiller, un shooter réservé à l'arcade jouable avec un pistolet optique. Il consiste à effectuer le plus gros carnage possible dans des environnements particulièrement glauques (une chambre de torture, une morgue...) pour faire grimper sa "jauge de monstruosité" (sic), sachant que parmi les cibles potentielles figurent des êtres humains agonisants dans des instruments de torture. Corps dépecés, écrasés, mutilés : le jeu ne nous épargne aucun détail graphique. Extrêmement dérangeant, il a été refusé par de nombreux gérants de salles d'arcade mais a tout de même bénéficié d'un portage sur NES, à la violence épurée.
Harvester / PC (1996)
Violence outrancière, meurtres en série, suicide, actes sexuels, prostitution, pédophilie, maltraitance d'enfant, cannibalisme, homophobie, racisme... Le poin't click Harvester, réalisé en Full Motion Video, ne fait pas dans la dentelle, bien que ces thèmes soient astucieusement intégrés à une trame intéressante et hautement satirique. Deux ans avant sa parution, le titre fait déjà polémique, si bien que la découverte de scènes très dérangeantes, impliquant notamment des nourrissons, lui vaudront censure (en Angleterre), interdiction (en Allemagne) et refus de vente (en Australie). Il finira par sortir dans l'indifférence générale, mais deviendra l'objet d'un culte pour de nombreux gamers.
Postal / la série (1997 - aujourd'hui)
Ultra-violent, immoral et déviant, Postal a défrayé la chronique en nous mettant dans la peau d'un individu qui, ayant perdu le contrôle de lui-même, se décide à commettre un véritable carnage dans la ville où il réside. Le second volet se montre encore plus provocateur puisqu'il est possible de se servir d'un chat comme d'un silencieux, d'asperger les passants d'essence avant de les brûler vifs, ou encore d'uriner sur des cadavres démembrés. Il a été interdit à la vente dans une douzaine de pays, contraignant les joueurs à se replier sur sa version téléchargeable. A noter que la responsabilité de Postal dans la tragédie de Dawson à Montréal a été invoquée, le tueur étant un grand fan de la série.
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