Si Project Zero surpassait ses compères survival, ce fut pour sûr au niveau de la réalisation. Replaçons-nous en 2002 et il nous sera évident d'affirmer que les animations de l'héroïne sont en avance sur leur temps ! Même traitement pour la gestion des lumières qui, entre les bougies et les mouvements indépendants de la torche (que l'on peut bouger avec le stick), est parfaitement maîtrisée. Les cinématiques, flash-back en noir et blanc compris, sont tout autant bluffantes et témoignent de très jolies modélisations des corps et des visages. Avec Tecmo, on a l'habitude, mais il est bon de le signaler. Une démo technique pour la Playstation 2, Project Zero l'est clairement, mais le jeu pousse aussi l'excellence de l'immersion au chapitre de la bande son. Exceptés les doublages des ectoplasmes qui ont assez mal vieilli, les chuchotements et la voix susurrante de Miku sont à tomber en version japonaise. Car là est toute la force du jeu et l'essence de son ambiance : le silence ambiant. Dans Project Zero, tout est calme, Miku avance à petits pas et ouvre les portes lentement mais sûrement. La fameuse rengaine « c'est trop calme » n'aura jamais été aussi pertinente qu'ici… Mais pas de place pour la méditation ou la sérénité, les sonorités vous tiendront en haleine et sur le qui-vive, soyez-en sûr. Et à l'instant où vous distinguerez quelques grincements de porte, bruits de pas ou sanglots glauques, un script bien senti vous surprendra. Le comble, c'est que le manoir Himuro est un huit clos, et que dans chaque salle, il se passera quelque chose, tôt ou tard…
https://www.youtube.com/watch?v=aXCXoEzOUiI