Il aura donc fallu 6 jours à Sony pour déclarer publiquement l'ampleur du problème. Une partie en tout cas, puisque la firme mettra encore une semaine à prévenir les clients de Sony Online. Durant toute cette période, aucun dirigeant de Sony n'a pris la parole jusqu'à ce qu'une conférence de presse soit tenue à Tokyo. Destinée à présenter les nouvelles tablettes de Sony, la conférence s'achève par le départ précipité de Kaz Hirai (photo), PDG de la branche Computer Entertainment de Sony, qui quitte les lieux sans prendre part à la séance de questions/réponses qui était prévue. Et donc sans aborder la question en public. Quelques heures plus tard, un communiqué est publié. La société commence alors à prévenir les détenteurs des 77 millions de comptes, incitant à la prudence. Les critiques fusent sur les délais et des comptes sont demandés à Sony qui est prié d'expliquer son silence.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
Dans les jours qui suivent, on apprend que le FBI enquête aux côtés de Sony pour retrouver les auteurs du hack. Mais Sony lui aussi est sur la sellette. Un peu partout dans le monde, des organismes divers déclarent qu'ils comptent prendre contact avec les dirigeants de la firme pour en savoir plus sur les conditions de l'attaque, les mesures de protection de Sony et surtout apprendre précisément pourquoi le constructeur a tardé à prévenir ses clients. Il faut dire que la justification du géant ne suffit à personne, ce dernier se cantonnant à expliquer qu'il avait besoin d'en savoir plus et de mener une enquête interne. Or, une alerte aurait dû être publiée au moment de la coupure du réseau. En outre, Sony admet lui-même que les cabinets d'expertise ont confirmé le vol de données, déjà fortement soupçonné, le 23 avril, soit 3 jours avant que le constructeur communique sur le sujet.