Le dimanche 1er mai, Sony organise ce qu'il est difficile d'appeler une "conférence d'urgence" à Tokyo. Kar Hirai la dirige. La société y présente ses excuses et explique en détail comment l'intrusion s'est produite. On vous épargne les considérations techniques avec schémas compliqués pour se concentrer sur un second nuage qui va assombrir le ciel de Sony. Le constructeur va en effet reconnaître au cours de cette conférence qu'il avait connaissance des failles exploitées par les pirates et qu'il a manqué de vigilance pour les combler.
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Ultérieurement, un comité du congrès américain demande des comptes à Sony. Au cours de cette audience, le constructeur accuse le groupe Anonymous, exhibant ce qu'il considère comme une preuve, un fichier texte nommé Anonymous et contenant la phrase "nous sommes légion", le slogan du groupe. Anonymous démentira aussitôt, il est vrai que le groupe s'est toujours posé comme un défenseur des consommateurs et que ce genre de vol n'est pas vraiment dans leur ADN. Voici d'ailleurs leur démenti :
La personne responsable du vol de cartes de crédit est allée à l'encontre du modus operandi et des intentions d'Anonymous. Le support du public ne se gagne pas en volant des cartes bancaires et des informations personnelles. Nous essayons de combattre les activités criminelles menées par certaines sociétés ou gouvernements, pas de voler des numéros de cartes. Si une enquête honnête et légitime est menée sur l'affaire des cartes bancaires, Anonymous sera innocenté. Bien que notre groupe soit éparpillé et décentralisé, nos "responsables" ne pardonnent pas le vol de cartes de crédit.