Riche en influences (The Thing, David Lynch...), ce second épisode de Climax nous présente une Silent Hill gelée et en proie au conflit mental permanent d'un héros bien connu de tous. La relecture de la genèse de la série est des plus appréciables et apporte au jeu une complémentarité supplémentaire à ses aînés. On y découvre un héros plus frêle et moins courageux, mais tout aussi blessé par la disparition de sa fille.

Néanmoins, la trame qui se concentre sur la psychologie de Harry Mason implique hélas la perte de l'omniprésence des monstres. Par conséquent, le sentiment d'oppression est moins efficace et le jeu en oublierait presque de nous effrayer par moment. De même, le fait qu'il s'attarde sans arrêt sur les conséquences que peuvent avoir nos choix moraux, rend l'aventure trop explicative. A fortiori, l'ambiguïté native de la série en est heurtée. Si Silent Hill Origins était un peu trop visuel pour laisser une part de mystère, Shattered Memories est trop explicite pour laisser place aux sens cachés.