Fallout, c'est avant tout un univers crépusculaire qui s'enracine fermement dans la science-fiction post-apocalyptique. De l'est à l'ouest des États-Unis, des plaines asséchées de la Capitale des Terres Désolées (Washington D.C.) jusqu'aux escarpements de la Sierra Nevada qui bordent la République de Nouvelle Californie, ce grand et prestigieux pays n'est plus qu'un amoncellement de ruines. Ceux qui ont survécu à l'apocalypse nucléaire tentent désespérément de survivre, que ce soit au détriment des autres ou en tentant de rebâtir un semblant de civilisation. Sauvages, rudes, cruels et désespérés, les univers post-apo témoignent généralement de l'échec de l'humanité, surtout quand la catastrophe originelle est issue d'une guerre nucléaire provoquée par les penchants destructeurs de l'homme, combinés à sa maîtrise trop confiante d'une technologie atomique qui le dépasse. "War. War never changes". Quelle que soit la forme qu'elle prend, quel que soit celui qui l'a déclenchée, la guerre a toujours le même visage : celui de la folie des hommes.
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Dans les années 1970 et 1980, la peur de la catastrophe nucléaire liée à la guerre froide et à une hypothétique Troisième Guerre mondiale crée un terreau prolifique pour la démocratisation du genre. Elle est source d'inspiration pour de nombreux artistes et de nombreux auteurs : Philip K. Dick et Roger Zelazny co-écrivent Deus Irae (1976), George Miller réalise Mad Max 2 (1981), Testuo Hara et Buronson imaginent le manga Hokuto No Ken (1983) et Croc nous livre Bitume (1986), son premier jeu de rôle papier. Ce ne sont là que quelques exemples de la profusion d'œuvres post-apocalyptiques de l'époque. A la fin des années 80, on peut même considérer que la science-fiction optimiste et confiante a vécu : le choc pétrolier et la catastrophe de Tchernobyl sont passés par là. C'est le moment que choisit Interplay pour apporter sa pierre à l'édifice dans le domaine vidéoludique avec Wasteland.
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