Parmi les autres nouveautés apportées par le titre, on trouve de nouveaux agents. En plus des hommes de foi précédemment cités, on note l'apparition de princesses chrétiennes qui peuvent épouser un général (pour augmenter sa loyauté) ou le chef d'une autre faction (pour établir une alliance) ou des inquisiteurs (très utiles pour envoyer au bûcher les agents et généraux chrétiens). Au niveau des unités proprement dites, soulignons que MTW est le premier titre de la série à offrir au joueur la possibilité d'utiliser de l'artillerie. Au début, il faudra vous contenter de vulgaires balistes et catapultes, mais ces dernières seront éventuellement remplacées par des canons bien plus efficaces. Et vous en aurez bien besoin pour prendre les forteresses qui pullulent en Europe à cette époque. Enfin, sachez que la guerre va aussi se dérouler sur les flots puisque Medieval introduit la possibilité de construire des navires. Et non seulement ces derniers peuvent combattre (les combats sont auto-calculés par l'ordinateur : il n'y a pas de batailles navales à proprement parler), mais ils servent aussi à transporter des unités ou à commercer.
Le commerce, parlons-en. Contrairement à STW où chaque port vous rapporte un revenu commercial fixe, dans Medieval, chaque province produit un certain nombre de ressources (étain, grain, tissu, etc.). Les provinces situées à l'intérieur des terres commercent automatiquement avec toutes les provinces voisines appartenant à une faction neutre ou alliée. Dans le cas des provinces disposant d'un port, le système est plus compliqué, puisqu'il faudra établir une chaîne de navires, reliant votre port à ceux avec lesquels vous voulez vendre des ressources. Pour chaque port relié au vôtre, le revenu commercial de votre province augmente, jusqu'à atteindre parfois des sommes astronomiques. Mais si vous dirigez une faction dont la flotte n'est pas vraiment importante, ne vous en faites pas, puisque cet épisode vous permet de modifier le taux d'imposition d'une province. Cela peut aller de Très bas à Très élevé. Sachant évidemment que plus les impôts sont importants, plus la population est encline à se rebeller.
Enfin, la dernière addition notable de cet épisode est l'introduction du système de vices et vertus. Non content de vous obliger à gérer armées, villes et flottes, Medieval vous demande également de gérer vos personnages, puisque ces derniers gagnent des traits de caractère en fonction de leurs actions. Un général qui passe sa vie dans une ville disposant d'une taverne peut recevoir le trait Ivrogne, qui réduit ses capacités au combat. Un général qui exécute systématiquement ses prisonniers peut obtenir le trait Sans pitié, qui réduit le moral de ses ennemis mais aussi de ses troupes. Et le même système s'applique également aux agents.
Avec sa gestion des provinces plus poussée, l'apparition de navires et l'introduction d'un système de gestion des personnages, Medieval a – plus encore que Shogun – définitivement établi le gameplay de la série Total War.
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