Si la série Gyakuten Saiban a remporté l'adhésion des joueurs dès sa sortie sur GBA, il convient de préciser que ce succès était limité à l'archipel japonais. Ce n'est que quelques années plus tard que la série s'ouvre enfin aux joueurs européens et américains lorsque Capcom choisit de porter sa licence sur DS. En 2006, la saga entame en effet sa migration et s'adapte aux nouvelles fonctionnalités de la portable aux deux écrans. Pour l'anecdote, la série opte pour un changement de patronyme. Gyakuten Saiban que l'on pourrait traduire par « Volte-face au tribunal » devient Yomigaeru Gyakuten ou « La résurrection du tribunal ». Certes, cela en jette, mais la série s'appellera finalement Phoenix Wright : Ace Attorney pour les joueurs occidentaux.
Le changement de support n'entraîne pas de grosses modifications mais offre quelques ajustements au niveau de l'interface. DS oblige, le texte défile désormais d'un coup de stylet, tandis que l'écran tactile fait office de dossier. Il est même possible de crier dans le micro pour lancer ses objections de vive voix et clouer le bec aux témoins ! Intelligente et bien plus intuitive, cette jouabilité s'adapte à merveille à l'ergonomie de la portable de Nintendo. En contrepartie, les jeux ne proposent aucune refonte graphique ou sonore. Et si les sprites restent excellents et les musiques entraînantes, on garde cette désagréable sensation que la forme aurait mérité d'être bonifiée, afin de faire honneur au fond.
Le premier volet de Phoenix Wright réserve cela dit une surprise aux fans de la première heure. Après avoir bien potassé son dossier, l'avocat avait gardé dans sa manche une cinquième affaire désormais accessible sur DS. Telle une preuve inattendue, le chapitre exploite pleinement toutes les fonctionnalités de la console tactile. On répand la poudre avec le stylet, on souffle dans le micro. Et comme par magie, l'empreinte du suspect apparaît sous nos yeux. Mais ces quelques techniques d'investigations ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Car c'est dans l'analyse des preuves que réside la principale nouveauté. Ce cinquième cas permet ainsi d'examiner en 3D l'arme du crime, ou encore de la passer au luminol, afin d'y faire apparaître des résidus d'hémoglobin. Maître Wright ne lésine pas sur les moyens, lorsqu'il s'agit de défendre son client ! Il léguera d'ailleurs ses nouvelles méthodes d'investigation à ses collègues, notamment à Apollo, dont nous allons expressément étudier le cas.
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