Parfois, l'originalité du gameplay de certains combats les rend plus remarquables que d'autres. Un bon exemple se situe dans Resident Evil 4, lors du premier combat contre Krauser. C'est sous la forme d'une scène cinématique interactive ponctuée de QTE que vous devrez l'affronter lors d'un terrible duel au couteau. Une seule erreur et c'est la mort immédiate. Bien que le combat ne soit pas des plus compliqués au final, la scène reste particulièrement immersive. Néanmoins, Resident Evil 4 est tout sauf un pionnier vu que le premier Shenmue présentait des scènes similaires, notamment un combat dans un bar entièrement en QTE.

Dans un autre style, Super Probotector propose un combat assez impressionnant, le boss du 3ème niveau. Alors que vous venez de détruire deux grands robots dans une pièce plutôt étroite, une musique inquiétante semble vous annoncer le danger imminent. Soudain, deux mains passent à travers le décor pour écarter le mur du fond et laisser apparaître un robot squelette gigantesque. Ce dernier essaye de vous brûler au lance-flammes, vous envoie des rayons téléguidés, ou des bombes à retardement. Non seulement ce boss est impressionnant, mais il est en plus particulièrement ardu surtout en mode difficile où toutes ses attaques sont bien plus rapides et très dures à éviter.

Enfin, il ne serait pas trop de dire que les seize boss de Shadow Of The Colossus méritent d'être dans ce dossier. S'il fallait faire un choix, beaucoup de gens passeraient des heures à hésiter. Certains choix semblent plus évidents que d'autres. Le premier colosse en aura forcément bluffé plus d'un car il nous initie à ces formidables rencontres. Ce gigantesque minotaure, muni d'une énorme massue, semble être hors d'atteinte du petit Wanda. Les premières escalades, pleines d'héroïsme et de bravoure aveugle, paraissent vouées à l'échec tant le héros est ballotté comme un pantin désarticulé. Heureusement, c'est avec son courage et éventuellement à grands coups d'épées que Wanda réussira à mettre à terre son Goliath.

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Le dernier boss est l'autre choix plus qu'évident. Malus (c'est son nom) dispose sans doute d'une des mises en scène les plus parfaites qui soient. Tout d'abord, il est précédé d'une des scènes les plus émouvantes du jeu vidéo, de celles qui peuvent tirer des larmes aux plus sans-cœur d'entre nous. Pendant que l'on finit notre escalade jusqu'à l'infâme colosse, le temps s'assombrit peu à peu et une pluie torrentielle s'abat finalement sur nous. Une fois arrivé au sommet, on se retrouve devant notre dernier ennemi, magistral et menaçant, à la fois si proche et si loin car une bonne centaine de mètres nous sépare de lui. Ce dernier, aussi silencieux que ses quinze prédécesseurs, se contente juste de tendre la main vers nous pour envoyer des boules d'énergie extrêmement rapides qui nous envoient valdinguer à plusieurs mètres. Encore ému de la scène précédant ce combat, on lutte comme un forcené ne serait-ce que pour arriver à ses pieds, slalomant entre ses tirs et se protégeant derrière des stèles. C'est seulement arrivé à lui que le vrai combat final peut commencer, car il vous faudra gravir cette immense montagne pour toucher ses points faibles et enfin l'occire à tout jamais.

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