Au final, quel bilan tirer de ce contact avec la Dingoo ? Sa ludothèque préinstallée laisse une impression très mitigée. La plupart des titres montrent des graphismes et des sons loin de faire honneur aux capacités théoriques de la bête (sans même parler du gameplay, souvent très sommaire). Difficile de dire s'il s'agit d'un problème inhérent à la machine ou plutôt au "talent" des programmeurs qui ont créé ces premiers jeux sans forcément en maîtriser les entrailles. Il faudra surveiller de près les futures sorties pour trancher. En attendant, ces lacunes sont bien rattrapées par les excellentes capacités d'émulation. Côté multimédia, tout n'est pas rose non plus. Si la lecture de musique est correcte, les problèmes rencontrés par les autres fonctions peuvent se révéler gênants (les saccades dans les vidéos en particulier). Comme souvent avec ce genre de machines, il faut se rabattre sur des programmes alternatifs développés par la communauté. Des programmes qu'il faut impérativement télécharger sur un PC, vu l'absence de connectivité au net...
Nintendo et Sony peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles, ce n'est pas la Dingoo A320 qui va venir leur piquer des parts du juteux marché des consoles portables. Néanmoins, la machine n'est pas ridicule pour autant et possède tout de même un certain potentiel, en dépit de défauts de conception bien compréhensibles vu la jeunesse de son constructeur. Si l'entreprise chinoise poursuit dans cette voie et apprend de ses erreurs, elle pourrait bien devenir un concurrent sérieux dans les 5 ans à venir. Pour l'instant, la Dingoo représente juste une curiosité pour bidouilleurs et collectionneurs, sans doute plus intéressante que la Wiz grâce à une meilleure ergonomie et un prix plus adapté.