Comme on le disait, avant l'ouverture officielle du salon se tiennent d'une part les conférences des trois constructeurs, d'autre part celles des éditeurs. Ce sont les trois premières qui sont évidemment les plus intéressantes puisqu'elles sont généralement l'occasion d'annonces plus ou moins fracassantes. Pour y participer, il faut avant tout avoir reçu son invitation afin de figurer sur les listes à l'entrée et avoir la joie de faire la queue pour se trouver une place dans les locaux choisis. Shrine Auditorium, Galen Center, Kodak Theater ou encore Chinese Theater sont des lieux fréquemment retenus par les constructeurs pour y tenir leur grand-messe. Il s'agit de salles de conférences prestigieuses affectionnées notamment par l'industrie du cinéma.

Evidemment, là encore on trouve des constantes. En premier lieu, une conférence de presse ne commence jamais à l'heure et une bonne maîtrise d'un ou plusieurs arts martiaux est nécessaire pour réussir à se trouver une place ailleurs que dans le coin en haut tout à gauche, celui d'où on ne voit rien. Mieux, on peut aussi avoir dans sa manche quelques vils trucs pour gruger et se retrouver là où l'on ne devrait pas être.

Une fois bien installé, ou mal selon les cas, il ne reste qu'à sortir sa plus belle plume et prendre des notes à la vitesse de la lumière sur ce qui se dit, ce qui se passe et ce qu'on en pense. Après 2 bonnes heures passées à en prendre plein les mirettes au cours d'un événement pour lequel les constructeurs mettent parfois le paquet (comme l'intervention de Paul McCartney et Ringo Star chez Microsoft cette année), le rédacteur en goguette se fraie un chemin vers la sortie, comme les centaines d'autres invités, essayant tous de franchir en même temps et comme si leur vie en dépendait les minuscules portes des locaux. Dehors, une horde de caméras commence à s'installer pendant que les notes sont remises au propre. On débat, on tergiverse, qu'est-ce qui nous emballe, qu'est-ce qui nous laisse sceptique, en quelques minutes, un vague plan est établi, le reste sera improvisé face caméra. "On se fait ça en moins de 5 minutes les gars" suggère Frank. 12 minutes plus tard, on décide que finalement 5 minutes c'était trop court.

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