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Le personnage
Carl "C.J." Jonhson appartient à une catégorie sociale jusqu'alors ignorée ou tout du moins inexploitée par les précédents GTA. Issu d'un milieu largement défavorisé et quasi acculé dans un coin de banlieue au début de l'aventure, le héros ne va cette fois pas agir en solo. Oubliées les promesses de faire une croix sur ce passé peu glorieux, CJ va réintégrer le "Grove Street Families". Pour la première fois, les joueurs de GTA vont pouvoir s'appuyer sur une IA alliée tout au long du jeu, avec la possibilité de demander à n'importe quel afro-américain ornant les couleurs de son quartier de l'aider le temps d'une fusillade. CJ est donc un meneur d'hommes plus que ses prédécesseurs. L'utilisateur va même pouvoir utiliser et développer sa personnalité en choisissant précisément le look de son avatar, jusqu'à développer sa masse musculaire ou opter pour différentes coiffures et même de tatouer un motif sur le corps de CJ. Il n'a donc que l'apparence qu'on souhaite bien lui donner. Une vraie évolution qui demeurera d'ailleurs propre à cet opus, pour ce qui est des possibilités de transformations et modifications physiologiques tout du moins. Mais CJ n'est pas qu'un baraqué qui donne des baffes, c'est aussi un personnage qui va entretenir des relations amoureuses plus ou moins durables qui iront au-delà de missions basiques. Plus qu'un simulateur de banditisme, GTA est devenu par San Andreas un simulateur de vie à travers son héros.
Le contexte urbain
Autre époque, autre contexte, autre orientation. Après la froideur d'un New York contemporain, la luxure d'un Miami des années 80, GTA s'attaque à trois métropoles américaines d'un coup. Los Angeles, San Francisco et Las Vegas ont chacune inspiré les développeurs de San Andreas qui propose une map d'une taille gargantuesque et une vraie variété sociale et ethnique. Le tout prend place dans les années 90 et tourne autour d'un gang, apparenté à une famille, composé d'afro-américains aux personnalités attachantes. Cette fois, il n'est pas question de sortie de prison mais d'un retour aux sources conduit par l'enterrement de la mère de CJ. L'étendue du terrain de jeu (parcourir la carte du nord-est au sud-ouest peut prendre de très longues minutes) permet cette fois de sévir non seulement en ville mais aussi dans des environnements plus ruraux, carrément parfois très campagnards et caricaturaux, avec ce qu'il faut de tracteurs et de champs de blé. De manière générale, San Andreas réussit à lui seul à vous faire voyager entre ces trois cités reliées par des ponts et les deux villages qui complètent la map. Du coup, plus que jamais, le joueur ressent la montée en puissance du personnage qu'il contrôle, parti de rien pour arriver au sommet.
L'évolution de la série
La particularité de San Andreas est d'inclure pour la première fois la possibilité de faire évoluer le physique du héros. Des salles de sport, des enseignes de restauration et différents commerces rapides permettent alors de muscler ou de faire grossir CJ à sa guise, de le coiffer comme bon nous semble et de lui tatouer n'importe quelle partie du corps. Le gameplay connaît lui aussi une évolution, notamment au niveau du système de combat, largement développé pour offrir des affrontements moins répétitifs. Les relations humaines sont elles aussi développées. Ainsi, CJ entretient des relations amoureuses et doit même satisfaire certains caprices de ses amies pendant des missions prévues à cet effet. Une nouveauté sous forme de gadget qui pouvait plaire à certains, moins à d'autres. Mais San Andreas rime aussi avec arsenal de munitions plus fourni que jamais. Armes de mêlée, armes de poing et guns et fusils en tout genre sont au programme, jusqu'à des armes carrément fantaisistes pour un truand du niveau de CJ, du lance-flammes au lance-roquettes en passant par le bazooka...
