Outre l'idée pour certaines de ces sociétés que tout a commencé par de l'arcade, et que la quitter serait perdre son âme, d'autres raisons plus prosaïques poussent les éditeurs japonais à continuer à dépenser des sommes colossales pour développer des jeux pour les GéSen.
Les GéSen servent de "laboratoire" pour les équipes de développement. Ils leur permettent de voir ce qui marche, de "sentir" les nouvelles tendances ou intérêt du public, voire de les anticiper. Les budgets importants des jeux d'arcade leurs permettent de prendre leur temps pour développer de nouvelles idées de gameplay. De plus, ils peuvent tester dans les salles d'arcade ('Loké') avant la sortie définitive du jeu pour être sûrs que le gameplay va fonctionner.
L'histoire des jeux vidéo est remplie d'exemples d'idées ou de concepts repris de l'arcade pour être adaptés aux consoles. Il n'y a qu'à citer des jeux comme Space Invaders, Zaxxon de Sega (le premier jeu utilisant la 3D isométrique), Virtua Fighter pour les combats en vraie 3D, les bornes dédiées d'arcade pour la télécommande de la Wii, Ridge Racer pour la première utilisation dans un logiciel grand public de techniques d'images de synthèse (Glow Shading, Texture mapping), BeatMania qui lance la mode des jeux basés sur le rythme...etc.
De plus, les GéSen sont la meilleure publicité à laquelle les éditeurs de jeux puissent rêver. Ils sont fréquentés par des passionnés de jeux vidéo qui agissent autour d'eux en "prescripteurs" en conseillant aux amis et connaissances ce qu'il faut acheter en jeux vidéo. Les séduire par le biais de bons jeux d'arcade constitue la meilleure des publicités possibles. Des sorties fréquentes de jeux, des concepts originaux, des GéSen nombreux... donnent ainsi une image de marque positive aux éditeurs de l'arcade. Ce prestige se retrouvera dans la popularité des ventes de leurs jeux pour consoles.