Loin des îles tropicales devenues en 3 ans un véritable lieu commun du FPS, c'est en Afrique que l'on se dirige, dans une région qui restera sans nom mais essentiellement inspirée du Kenya. A elle seule, cette destination a déjà de quoi donner une forte identité à Far Cry 2, comme l'avait fait en son temps le choix des îles sur Far Cry. Peu usité, cet environnement offre quantité de spécificités que les développeurs ne manquent pas de mettre en avant. On trouvera donc dans Far Cry 2 un peu de jungle, une grosse part de savane, des plaines désertiques ou encore une région plus ou moins montagneuse, le tout réparti sur un espace de jeu avoisinant les 50 km². Variés, les environnements dépaysants de Far Cry 2 sont le théâtre de la vie africaine reconstituée au plus près par des développeurs partis piocher leur matériel graphique au Kenya. Ce soin, on le voit dans les détails comme la terre rouge qui provoque la levée de nuages de poussière apportant un ton orangé à la lumière alors que les animaux piaillent, crient ou poussent leurs divers bruits chelouds dans les fourrés. Cette nouvelle présentation aura de plus été une seconde occasion d'assister au spectacle d'une tempête qui démarre avec l'arrivée d'une petite brise, l'amoncellement très progressif des nuages, les premières gouttes de pluie, pour finir en véritable déluge au milieu duquel le vent engendre une brume poussiéreuse et emporte les branches des arbres. Car, comme Crysis et à l'image de ce qu'on avait déjà pu voir à Leipzig, Far Cry 2 ne se contente pas d'afficher de jolis décors, il se donne carrément des airs de simulateur de savane. Le moindre brin d'herbe se voit physiquement simulé, les arbres poussent, réagissent au vent, aux impacts, au feu, l'herbe ploie sous notre passage, se tasse sous les roues d'une voiture bref, on est en plein dedans et il ne manque plus que la savante gestion des lumières pour compléter un tableau de carte postale. Et bien sûr, l'Afrique ne serait pas l'Afrique sans animaux. Des bestioles on en entendra souvent mais on en verra également, des troupeaux de gazelles, de zèbres et d'autres aux noms exotiques. Seule restriction : Far Cry 2 ne comptera aucun animal dangereux risquant d'interférer dans le déroulement d'une mission. On devra se contenter de ne pas éveiller l'attention en bousculant un troupeau de gazelles.

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L'Afrique offre par ailleurs la base du scénario de Far Cry 2. Dans un pays fictif, une bande de révolutionnaires parvient à renverser son gouvernement corrompu en faisant appel à des compagnies de mercenaires, comptant sur de soi-disant mines de diamants pour régler ses dettes. Après le Coup d'Etat, la soif du pouvoir divise cette armée rebelle en deux factions opposées dont la lutte intestine prive le pays de dirigeant. Quant aux diamants, ben, y en n'a pas. APR et UFLO commencent alors à se mettre joyeusement sur la tronche pendant que les mercenaires, abandonnés par leurs meneurs, s'installent. Pour que tout ce beau monde puisse s'en donner à coeur joie, il ne manquait plus qu'un marchand d'armes bien achalandé. Cet homme, c'est précisément la raison pour laquelle vous débarquez en Afrique. Engagé par un employeur anonyme, votre objectif est de trouver et d'assassiner le marchand de mort afin de mettre un terme au conflit et éviter qu'il ne dégénère en guerre civile. Pour y parvenir, il faudra d'abord le trouver en entrant en contact avec l'un des deux chefs de guerre locaux. Et ça, on y parviendra notamment en travaillant pour l'APR ou l'UFLO dont on pourra visiter les QG dans l'une des deux petites villes présentes sur la carte générale. Fictif mais crédible, le background du jeu reflète l'orientation générale de Far Cry 2 qui fait une croix sur les déviances génétiques et fantastiques du premier volet. Globalement, l'équipe de développement suit cette ligne directrice en proposant des armes usées par le temps et la rigueur du continent africain et comportant un facteur de fiabilité. Ainsi, certaines armes pourront s'enrailler à l'occasion et d'autres ont même été modélisées d'après leurs contrefaçons chinoises. De même, cet aspect se reflète dans les véhicules utilisables, s'il sera fréquent de tomber sur une Jeep, ne comptez pas piloter un char d'assaut.