De nos jours, la popularité des valeureux samouraïs n'a d'égal que celle des ninjas, également appelés shinobi et jouant le rôle d'espions durant toute la période du Japon féodal. Aux antipodes du bushidô fondé sur le code de l'honneur absolu, les ninjas oeuvraient dans l'ombre tels des criminels, adoptant les techniques du ninjutsu qui reposaient sur le camouflage et la dissimulation. Dépourvus de scrupules et perçus comme indignes d'appartenir au genre humain, ils procédaient de manière sournoise en se faufilant de nuit dans le camp de leurs ennemis pour les massacrer ou incendier et piller leurs habitations. Comment ces maîtres de l'assassinat, haïs de tous, ont-ils pu devenir aussi populaires aujourd'hui au point de susciter l'admiration ? Sans doute l'imagerie transmise par le cinéma et la littérature a-t-elle suffi à les rendre si fascinants, la laideur de leurs crimes et leur façon d'agir étant compensées par leur habileté hors du commun.
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L'un des animes qui parvient le mieux à restituer cette image sans concession du ninja est certainement Basilisk, qui voit s'entretuer les deux clans rivaux originaires des provinces d'Iga et de Kôga. L'histoire est globalement la même que dans le film Shinobi, les deux étant inspirés du roman éponyme de Futaro Yamada. On citera aussi le fameux Ninja Scroll de Yoshiaki Kawajiri.
Le traitement du thème des ninjas dans le domaine du jeu vidéo et à ce point prolifique qu'il serait sans doute impossible de lister tous les softs qui s'y rattachent de près ou de loin. Dès les années 90, les assassins de l'ombre éveillaient notre imagination dans une multitude de jeux d'action parmi lesquels Ninja Gaiden (Shadow Warriors), Shadow Dancer, Shinobi, Blue Shadow, Wrath of the Black Manta ou de manière carrément parodique avec Goemon Mystical Ninja. Il faut attendre l'arrivée de la série Tenchu pour que le genre dérive vers l'infiltration, où il ne s'agit plus de foncer tête baissée pour se tailler un chemin en envoyant une salve de shurikens, mais au contraire de jouer les espions furtifs capables d'assassiner sans jamais être vu ni éveiller le moindre soupçon. Un concept qui se prête parfaitement à l'image du ninja et qu'on retrouve par exemple dans Shinobido Imashime (Shinobido : Way of the Ninja), mais qui n'empêche pas la production de titres beaucoup moins subtils dans leur approche, à l'instar des Shinobi, Kunoichi (Nightshade) et autres Red Ninja, quand on ne vire pas carrément dans le jeu de tir à la Ninja Assault.
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