Si les fans de Dragon Ball ont eu la chance de voir leur série favorite transposée avec succès en jeux vidéo, il n'en est pas de même pour les nombreux adorateurs de Saint Seiya. Le manga de Masami Kurumada a pourtant su enflammer toute une génération de lecteurs au travers du manga, et que dire de l'anime pour lequel bon nombre de fans vouent un véritable culte. En dépit des lacunes inhérentes à la version française (censure, doublage), la diffusion des Chevaliers du Zodiaque a su fasciner des milliers de spectateurs devenus aujourd'hui des inconditionnels de l'oeuvre originale. Le manga compte pourtant seulement 28 volumes mais il couvre la totalité de la saga des chevaliers d'Athena, tandis que la série animée se déroule sur près de 114 épisodes, auxquels sont venus s'ajouter plus récemment les nouvelles OAV dédiées à la partie Hadès qui viennent clore l'histoire de manière assez grandiose.

L'anime retrace le périple des chevaliers de bronze depuis le tournoi organisé par Saori Kido, réincarnation de la déesse Athéna, jusqu'au combat contre Poséidon, en passant par la grande bataille du sanctuaire face aux chevaliers d'or, sans oublier le chapitre des guerriers divins d'Asgard créé spécialement pour la série TV. En plus de proposer une réalisation supérieure à celle du manga, l'anime possède un souffle épique parfaitement soutenu par les compositions envoûtantes de Seiji Yokoyama, reconnaissables par leur style mélodramatique et l'intervention régulière d'émouvantes mélopées.

Pas moins de quatre longs métrages d'animation ont été produits autour de la série entre 1987 et 1989 : Eris : La Légende de la Pomme d'Or, La Guerre des Dieux, Les Guerriers d'Abel et Lucifer : Le Dieu des Enfers. Un cinquième film est sorti au Japon en 2004 (Tenkai-hen Joso : Overture) et reste encore inédit en France. Aujourd'hui, l'actualité Saint Seiya est loin d'être éteinte, puisque plusieurs projets sont en cours. Outre le manga Saint Seiya Episode G, confié à Megumu Okada, Masami Kurumada lui-même se lance dans la création d'un spin-off intitulé Saint Seiya Next Dimension, alors que la mangaka Shiori Teshirogi travaille sur un projet nommé Saint Seiya The Lost Canvas. Autant dire que les chevaliers ont encore de beaux jours devant eux, même si quelques écueils, dont nous allons parler tout de suite, sont venus entacher le lange immaculé du bébé de Kurumada.

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Malheureusement pour nous, la honte réside dans la production vidéoludique qu'a engendré le succès de la série. Et pourtant, les développeurs sont longtemps restés frileux devant l'ampleur de la tâche que représente l'adaptation de Saint Seiya en jeu vidéo. Déjà relativement mauvais, les deux épisodes sortis sur Famicom (Saint Seiya : La Légende d'Or, disponible en français sur NES, et Saint Seiya 2 : Kanketsu Hen), sans oublier l'opus Gameboy (Seitôshi Saint Paradise), n'ont pas vraiment su rendre justice à la qualité de l'oeuvre de Kurumada. Pendant plus de dix ans, on a cru que jamais plus personne n'aurait le courage de s'attaquer au mythe des chevaliers de bronze, jusqu'à ce que Bandaï sorte un remake des épisodes Famicom sur WonderSwan Color, et que Dimps annonce le développement d'un jeu de baston sur PS2. Inutile de revenir sur le fiasco que représente cet épisode, ni sur sa suite Saint Seiya : Hadès, guère plus glorieuse. En espérant tout de même que les adaptations ne s'arrêtent pas là, combien de temps et d'essais faudra-t-il avant qu'un jeu ne parvienne à rendre justice à l'oeuvre de Kurumada ?

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