Comment pourrait-on aborder ce thème sans commencer par rendre hommage à l'illustre Osamu Tezuka, consacré à juste titre comme le père du manga et l'instigateur de l'animation au Japon ? Si vous n'avez pas ou peu lu les oeuvres du maître, peut-être êtes-vous en train de vous dire que l'homme au béret ne mérite sans doute pas tant d'éloges et que ses créations sont probablement aujourd'hui dépassées par celles d'auteurs au génie plus actuel ? Hérésie ! Il suffit en effet de parcourir l'intégrale de Phénix, Bouddha ou Blackjack pour comprendre que l'homme est un visionnaire capable de vous bouleverser par l'incroyable pertinence de chacune de ses oeuvres caractérisées par un humanisme poignant. On aura beau citer son nom à chaque fois que le thème sera abordé, on n'insistera jamais assez sur l'importance des oeuvres de Tezuka sur la production actuelle dans le domaine du manga. Fort heureusement pour nous, son génie prolifique nous aura laissé un nombre incalculable de séries immortalisées sur papier, l'homme ayant consacré sa vie entière à partager sa passion sans connaître le moindre passage à vide.
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Le but ici n'étant pas de dresser le portrait complet d'Osamu Tezuka, mieux vaut pour cela vous référer à la biographie en quatre volumes publiée sous la forme d'un manga parfaitement documenté sur la vie du maître. L'homme qui aurait vu Bambi plus de 80 fois ne cache pas l'influence des premières oeuvres de Walt Disney sur sa vision du manga et surtout du dessin animé, le conduisant à créer son propre studio d'animation Mushi Production pour transposer à l'écran ses propres récits. Son talent ne transparaît pas seulement dans ses adaptations de séries les plus connues, comme Tetsuwan Atom (Astro Boy), Ribbon no Kishi (Princesse Saphir) ou Jungle Taitei (Le Roi Leo), mais aussi dans ses courts-métrages à l'instar de Mori no Densetsu (La Légende de la Forêt) qui traduit entre autres le passage du noir et blanc vers la couleur, ou de Aru Machi Kado no Monogatari (Histoires du Coin de la Rue) qui n'est pas sans rappeler Fantasia pour son approche entièrement musicale.
Après s'être lui-même intéressé aux longs-métrages d'animation avec Saiyuki (le Voyage en Occident) ou encore le très ambitieux Hi no Tori 2772 (Phénix), l'influence de Tezuka a poussé ensuite d'éminents réalisateurs à transposer ses mangas sur grand écran, à commencer par le Métropolis de Rintaro ou plus récemment le film live de Dororo. Etonnamment, les oeuvres de Tezuka n'ont été que très rarement portées en jeux vidéo, comme nous allons le voir tout de suite. A noter qu'un jeu Gameboy Color intitulé Columns Tezuka Osamu's Characters est sorti en catimini en 1999, et qu'il proposait une sorte de cross-over entre les principaux personnages de ses oeuvres au travers d'une variante du célèbre Columns de Sega.
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