L'illustre Dragon Ball d'Akira Toriyama est ce qu'on pourrait appeler un cas d'école concernant la question des mangas convertis en jeux vidéo. Compte tenu de la popularité incomparable de la série à travers le monde, les développeurs se sont attaqués très tôt à l'adaptation de Dragon Ball, et surtout de la partie Dragon Ball Z, sous forme vidéoludique. Ce qui nous intéresse ici, c'est le fait que les enjeux purement commerciaux au départ ont conduit au développement de titres de plus en plus solides en matière de gameplay, pour atteindre aujourd'hui le niveau d'excellence que l'on connaît. Alors même si l'oeuvre de Toriyama n'échappe pas à son lot de conversions ratées, elle est aussi la preuve qu'un jeu destiné aux fans ne peut être réussi que si l'équipe responsable de sa réalisation est tout aussi passionnée que le public auquel elle s'adresse.
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Dragon Ball
Mais commençons par le commencement avec Dragon Ball, la genèse, l'endroit d'où tout est parti, à savoir cette histoire pas très sérieuse d'un gamin échoué sur la Terre et livré à lui-même dans un monde où il a tout à apprendre. Calqué sur le modèle du Roi des Singes de la légende du Voyage en Occident, Songoku reflète la vision personnelle d'Akira Toriyama vis-à-vis de ce personnage connu de tous les Asiatiques. Dans Dragon Ball, cet enfant à queue de singe nous arrive tout droit d'un autre monde et apprendra qu'il est l'héritier des Saiyens, des guerriers venus de l'espace possédant une queue de singe et capables de se transformer en gorilles géants sous l'effet de la pleine lune. La première partie de la saga nous raconte l'enfance de ce personnage naïf et généreux, sa rencontre avec Bulma, Tortue Géniale, et bien sûr sa quête des boules de cristal, nécessaires pour invoquer un dragon capable d'exaucer n'importe quel souhait. Les combats n'ayant pas la même envergure que dans la partie DBZ, on ne compte que quelques adaptations sorties sur NES dans les années 80 et une autre plus récente sur GBA intitulée Dragon Ball : Advanced Adventure. En tout cas les plus nostalgiques n'auront certainement pas oublié le sympathique Dragon Ball : Le Secret du Dragon sorti sur NES en 1986.
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Dragon Ball Z
Très vite, tous les regards se sont tournés vers la partie la plus populaire de toute la saga. Dragon Ball Z nous présente un Songoku devenu adulte et beaucoup plus sage que par le passé, mais complètement obnubilé par le désir de se battre. Une idée fixe qui semble occuper l'esprit de tous les personnages de la série, à commencer par Vegeta, l'éternel rival convaincu d'être le meilleur. Le ton n'a plus rien à voir avec celui de Dragon Ball, l'humour s'efface au profit des affrontements surréalistes entre des personnages démesurément forts qui ne cessent de dépasser leurs limites pour se transformer en créatures toujours plus puissantes. Difficile pourtant de ne pas se laisser emporter par cette spirale belliqueuse où les rebondissements ne manquent pas et où les cycles s'enchaînent sur pas moins de 291 épisodes, sans compter les films et les OAV.
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Pas étonnant, dans ces conditions, de constater l'engouement des développeurs pour cet univers propice aux jeux de combat et jouissant d'une popularité sans égal. Impossible de compter le nombre de titres Dragon Ball Z sortis à ce jour, et ce dès les années 90 sur SNES où les premières tentatives en la matière étaient déjà dignes d'intérêt. Aujourd'hui, on retiendra surtout la série des Budokai et celle des Tenkaichi, considérées avec respect même par les spécialistes des jeux de baston. Mais ne nous leurrons pas pour autant et n'oublions pas que le succès commercial et qualitatif de Dragon Ball Z est un cas isolé, toutes les licences ne bénéficiant ni du même soin ni du même budget que ceux accordés pour l'oeuvre de Toriyama.
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