Dans Final Fantasy XII, les invocations sont appelées "Espers", un nom que l'on avait déjà pu découvrir dans FFVI. Elles sont au nombre de 13, et parmi celles-ci, vous en rencontrerez 5 automatiquement en suivant la trame du jeu. Les 8 autres sont totalement optionnelles, et il faudra vous débrouiller pour les localiser afin de les défier pour pouvoir les invoquer par la suite. Si les Espers obligatoires sont plutôt faciles à battre, il en va tout autrement des autres, et notamment des trois derniers qui ne seront, de toute façon, accessibles qu'à la fin du jeu.
Comme on l'a vu tout à l'heure, les Espers s'ajoutent sur le Licence Board une fois battus, et peuvent être acquis par n'importe lequel de vos personnages. Vous êtes donc libre de les distribuer comme vous le souhaitez, sachant qu'un personnage ne peut pas en posséder plus de trois. Cela dit, même si chaque Esper ne peut être invoqué que par un seul de vos héros, ça n'a pas d'incidence particulière dans la mesure où il n'existe pas d'affinités quelconques entre les Espers et les membres de votre équipe.
Comme vous l'avez sans doute constaté en regardant les noms des différents Espers, il ne s'agit pas des invocations habituelles de la série Final Fantasy, mais bien celles d'Ivalice que l'on a pu voir dans Final Fantasy Tactics et Final Fantasy Tactics Advance, du moins pour la plupart. Les anciennes, comme Ifrit, Shiva, Leviathan, Alexander ou Bahamut, ont tout de même été recyclées en noms de vaisseaux, parmi lesquels on a d'ailleurs la surprise de retrouver Garland, le nom du grand méchant de Final Fantasy 1.
Les 5 Espers obligatoires sont donc Belias, Mateus, Hashmurim, Shumihaza et Famfrit. Les 8 autres sont Exdeath (Exodus), Queklain, Zalhera, Adramelech, Zeromus, Chaos, Ultima et Zodiac. Tous ces Espers sont liés chacun à un élément naturel et à un signe zodiacal, sauf le treizième, et si les correspondances vous intéressent, sachez que vous pourrez les trouver dans la partie suivante. Ce lien avec le zodiaque n'est pas très surprenant dans la mesure où le sous-titre de FF Tactics est Zodiac Brave Story, comme me l'a fait remarquer très justement Killy, décidemment incollable dès qu'il est question d'Ivalice, à croire qu'il y a vécu.
Partant de là, on peut s'interroger pour essayer de deviner la provenance de ces mystérieux Espers. On retrouve notamment les invocations relatives aux cinq races de FFTA, à savoir Mateus (Hume), Exdeath/Exodus (Viera), Ultima (Numou), Adramelech (Bangaa) et Famfrit (Moogle). Quant aux autres, on sait que Zeromus n'est autre que le boss final de FFIV, que Chaos est la forme ultime de Vincent Valentine dans FFVII et que Zodiac est l'invocation la plus puissante de Final Fantasy Tactics. Par ailleurs, l'esper Ultima pour aussi être lu Altima et renvoie au boss final de FFT. Il existe sans doute encore bien d'autres liens permettant de comprendre l'origine de ces Espers, n'hésitez donc pas à me les signaler et je les rajouterai.
Pour en revenir à FFXII, l'invocation d'un Esper consomme des MP et se gère un petit peu à la manière des Aeons dans FFX. C'est-à-dire que seul l'invokeur reste sur le terrain en compagnie de son Esper, sachant que vous ne pouvez pas contrôler directement ce dernier mais qu'il vous suivra où que vous alliez sur le terrain. Vous êtes d'ailleurs libre de passer d'une zone à une autre, mais pas de franchir la frontière menant à une autre contrée. De plus, il faut impérativement que votre invokeur survive pour que l'Esper reste sur le terrain, autrement il disparaîtrait en même temps que son maître. Même si ça m'oblige à terminer sur une note négative, je tiens à dire que le degré d'efficacité des Espers est franchement décevant. Certes, ils sont impressionnants à voir en action, mais leur puissance réelle est étonnamment faible. Pour tout dire, ils ont plus de mal à survivre que vos personnages dans les zones délicates et ne tiennent pas du tout la route contre les boss. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'ils meurent avant d'avoir pu exécuter leur "limit break", ce qui fait qu'on finit par les utiliser juste de temps en temps, davantage pour le simple plaisir de les voir que pour compter sur eux. Dans un sens, ce n'est pas plus mal car l'effet inverse aurait pu mettre en péril l'équilibre global du jeu.