A la BlizzCon, il n'y avait pas que World of Warcraft et Burning Crusade, son add-on tout beau, tout neuf. Tout au fond de l'immence salle où se tenait cette convention, Blizzard permettait aux fans de découvrir de visu Starcraft Ghost, son jeu d'action et de furtivité directement inspiré par le jeu de stratégie Starcraft. Deux modes, deux manières différentes de faire connaissance : une démo sur écran avec explications d'un des développeurs pour le mode solo et des Xbox mises en ligne pour goûter, la manette à la main, à une partie du mode multi.

En ce qui concerne le solo, le jeu suivra les pas de la blonde Nova, agent spécial doté d'une armure capable de la rendre invisible. Face à elle se dresseront toutes sortes d'ennemis : des factions de Marines rebelles à l'autorité ou des Zergs dégoulinants qui feront ce que leur instinct les pousse à faire depuis que l'oeuf existe : hacher menu tous les bipèdes qu'ils croisent. Seule en plein territoire ennemi, Nova comptera avant tout sur sa discrétion pour éviter l'affrontement direct. On pourrait s'imaginer que c'est facile pour quelqu'un qui peut se soustraire au regard en appuyant sur un simple bouton. Mais vous vous doutez bien que ce genre de dispositif consomme de l'énergie et que les réserves dont elle dispose ne sont pas inépuisables. Il faut donc les utiliser avec parcimonie. Autre difficulté : ces satanés Zergs n'ont pas besoin de la voir pour sentir que quelque chose ne va pas. Leurs sens leur permettent, quand elle est à une certaine distance d'eux, de la déceler confusément et de se lancer dans une patrouille où, en tâtonnant, ils pourraient finir par la découvrir. En plus de son armure spéciale, Nova disposera d'une arme qui sera à la fois un fusil de sniper et un fusil d'assaut. Elle pourra même, en le pointant vers des sources d'énergie présentes dans le décor, recharger les batteries qui alimentent son armure d'invisibilité. Grenades, leurres et mines à déclenchement par laser complèteront la panoplie. Des véhicules seront également mis à sa disposition comme le Vulture, sorte de moto sur coussin d'air apperçue dans Starcraft ou le Grizzly, un vaisseau de débarquement qui, lui, fait son apparition dans Ghost - le vol de ses plans constitue d'ailleurs l'objet d'une des missions confiées à Nova. Sur le plan physique, la demoiselle pourra éviter les patrouilles en se dissimulant et en progressant notamment dans les infrastructures des plafonds. A la voir grimper le long d'une poutre pour ensuite s'agripper à une charpente métallique et se rétablir pour marcher dessus en équilibre, on a un peu l'impression d'assister à une démonstration d'une version S.F. de Splinter Cell. Les combats, même s'il vaut mieux les éviter, bénéficieront d'une particularité très en vogue en ce moment : le ralenti à la Max Payne. On ne se plaindra pas car c'est plutôt pratique quand il s'agit de placer correctement ses tirs alors qu'on est entouré d'ennemis lourdement armés. Et justement sachez que, de loin en loin, Nova devra affronter des boss qui exigeront un rien de stratégie pour pouvoir les vaincre. Face à un Marine, cette frèle jeune femme devra sortir l'artillerie lourde mais aussi et surtout éviter les tirs de son adversaire.

Du multijoueur, nous avons pu expérimenter deux modes de combats différents mais tous les deux en équipe : la défense d'une base et la conquête d'une série de points d'énergie sur une carte, le vainqueur étant l'équipe qui parvient à tout prendre à son adversaire pour, au final, détruire sa base principale. Ayant tour à tour joué des humains et des Zergs, un certain déséquilibre entre les deux races s'est vite fait ressentir. Pour dire les choses simplement, les Zergs sont beaucoup trop rapides pour les humains. La caméra n'arrange rien à l'affaire et permet même aux Zergs d'arriver dans le dos d'un Marine pour le mettre en pièces avant qu'il n'ait eu le temps de réagir. Espérons que ce point sera corrigé avant la sortie. Par contre, même si ce n'est pas très original, on a apprécié le système de points distribués en fonction du nombre d'ennemis tués et qui permet de passer d'une unité à une autre. Pour les Zergs, on trouve les zergling, les hydralisks, les Marines infestés et les mutalisks. Du côté des humains, ce sont des soldats légers, les Marines, les Firebats et les Ghosts qui constituent le contingent. Plus une unité est puissante, plus elle coûte en points, bien entendu. Ce n'est pas la première fois que nous croisons Starcraft Ghost sur un salon. En revanche, c'est bien la première fois qu'il nous laisse une impression convaincante. Il s'agit donc d'un jeu qu'on peut recommencer à attendre, qu'on soit d'ailleurs un fan du Starcraft original ou pas.