La sortie de GoW étant prévue au mois de juin, ce titre risque bien de faire grand bruit. La réussite de ce projet tient en effet en une alchimie de plusieurs genres, d'une maîtrise totale des possibilités de la console, d'une touche graphique impeccable et d'un souffle épique qui ne cesse, tout au long du jeu, de raviver les braises du plaisir. SCEA signe ainsi un des plus beaux jeux d'action de la PS2 et prouve bien après The Mark Of Kri qu'elle cache en son sein une tripotée d'artistes et de petits génies de la programmation. God Of War nous conte l'histoire d'un personnage imposant qui trouve une satisfaction malsaine dans le combat, la barbarie et le sexe et qui n'a pour autre ambition que de se détacher des chaînes qui l'entravent à Arès, le dieu de la guerre. Disposant de cinématiques fulgurantes qui doivent autant à la peinture qu'à l'infographie dernier cri, la réalisation du titre met en exergue une action survoltée et des passages purement contemplatifs. Nerveux, violent, bluffant, équilibré, God Of War marque la rencontre d'un univers mythologique et de développeurs ayant tout compris à ce que doit être un jeu vidéo. Un enchantement de chaque instant qui, comme ses influences, devrait rentrer de lui-même dans la légende.