A deux c'est mieux... ben oui

Fort de sa campagne solo qui rompt avec les schémas classiques de Splinter Cell 1 et 2, Chaos Theory se targue aussi d'apporter le mode coop que tout le monde attendait sur Pandora Tomorrow. Et alors là, attention, ça déchire. Bon, j'évacue un très vilain reproche sur cette partie : le nombre de maps. N'espérez pas jouer la campagne classique à deux car le mode coopératif ne peut se pratiquer que sur des cartes dédiées, au nombre de 4. Argh, oui 4 ça fait vraiment pas lourd. Et si vous vous posez la question, aucun kit de création de map n'est au programme. Trop compliqué à rendre User Friendly nous explique les level designers. On peut espérer voir arriver des niveaux supplémentaires sur PC et Xbox via Xbox Live, mais pour les versions GameCube et PS2, point de salut sans disque dur. Encore un autre hic qui sera un méchant coup bas pour les joueurs PS2 : il n'y aura pas de mode coopératif online sur PS2 pour des raisons techniques, il faudra donc se limiter au jeu en LAN ou en écrans splittés.

Voilà pour les mauvaises nouvelles. Si vous suivez un tant soit peu l'actualité, il est probable que vous ayez déjà aperçu des images de coopération. Ce qui saute aux yeux de prime abord, ce sont les mouvements qui y sont liés, les coop moves comme on dit si on est branchouille. Petit exemple, Dino fait la courte échelle à Dark Vador qui va pouvoir se suspendre à un rebord, permettant alors à Dino de lui grimper sur le dos afin d'atteindre une plate-forme en hauteur. Dans le genre, on trouvera également une projection qui ressemble un peu à une planchette japonaise. Idéal pour envoyer son équipier de l'autre côté d'une tranchée ou au-dessus du laser d'une alarme. Accessoirement, on pourra même utiliser ce mouvement de manière agressive. Pour le coup, on a quand même un peu l'impression de faire du catch.

Mais si cet aspect est le plus spectaculaire, ce n'est pas nécessairement là que réside tout l'intérêt du jeu à deux mais plutôt dans la communication indispensable à l'approche tactique et posée de chaque action. Que l'on joue en LAN ou online avec un headset, il faudra en permanence se mettre d'accord ou s'alerter du danger. La chose devient vraiment jouissive lorsqu'on s'attaque à une zone bien remplie d'ennemis. Chacun fait le décompte du nombre de gardes, prévient l'autre qu'on s'approche dangereusement de lui etc. Si vous décidez de les neutraliser, il faudra se répartir la tâche ou bien décider d'agir de concert, par exemple en faisant diversion pendant que son camarade attaque par derrière. Certains objectifs exigeront également une bonne dose de synchronisation. On aura par exemple à désamorcer des bombes en coupant les câbles de manière simultanée, ce qui obligera les joueurs à se donner un top départ pour chaque section. Encore une illustration ? Et bien, si vous êtes face à une tourelle automatique, votre équipier pourra utiliser son brouilleur pour la désactiver le temps que vous couriez la saboter. Le besoin de coordination du jeu est assez impressionnant et deux joueurs qui se connaissent bien sauront tirer parti d'une certaine complicité. En revanche, on se demande ce que cela donnera dans le cas de joueurs ne se connaissant pas le moins du monde.

Dans le cas du jeu online, il faudra en plus faire attention au volume de sa voix. Tout ce qui transite par le micro-casque sera en effet "entendu" par l'IA. En conséquence, le murmure sera donc le mode de communication idoine et on devra éviter toute esclandre vocale si on ne veut pas attirer bêtement l'attention. De quoi se payer un bon trip niveau immersion