J'hésitais à traiter ce paragraphe au début car c'est tout de même l'une des principales particularités de Paper Mario 2. Si l'idée du monde de papier était déjà présente dans le volet N64, elle fonctionne mieux que jamais sur GameCube et donne une particularité esthétique qui contribue à l'efficacité visuelle du titre. Tous les éléments du jeu apparaissent donc en carton pâte, un peu comme dans un livre pour enfants où il faut déplier les éléments pour les animer. Les maisons se déplient ainsi de cette façon et les personnages apparaissent sans épaisseur lorsqu'ils tournent sur-eux-mêmes. L'ambiance est donc plutôt naïve, mais comme chacun sait, l'univers de Mario a de quoi ravir aussi les adultes. Les développeurs ont en tout cas profité de cette dimension graphique pour donner vie à des décors très originaux pour la plupart, comme cette forêt enneigée basée principalement sur des teintes en noir et blanc, avec des ennemis monochromes. Dans le même ordre d'idées, les tons chauds du village maudit au crépuscule offrent un rendu particulièrement réussi, et encore, à l'instant où j'écris ces lignes, je n'ai pas connaissance des derniers environnements du jeu.
Quant à l'ambiance, elle est à l'image de l'épisode GBA. Des protagonistes tirés des multiples épisodes de Mario affichent une apparence et un caractère qui ne manquent pas de surprendre. Ici, un Toad coiffé d'une perruque du 18ème vous houspille parce que vous venez de marcher sur ses lentilles de contact. Là, des familles de Toad se bousculent pour venir vous acclamer. Tous arborent des tenues qui frisent le n'importe quoi, des Goombas en armure, des matelots Bob-Ombs, des personnages de Mario Sunshine adoptant une attitude de bad guy. On trouve même des souris de Mario Bros 2 qui jouent les voleuses et des Maskass (Shyguy) mal lunés. Quant aux Koopas, il y en a de toutes les couleurs et à toutes les sauces. Les développeurs s'en sont visiblement donnés à coeur joie, et il n'y a qu'à voir le look et la personnalité des alliés de Mario pour s'en convaincre.