CONNEXION
  • RetourJeux
    • Tests
    • Soluces
    • Previews
    • Sorties
    • Hit Parade
    • Les + attendus
    • Tous les Jeux
  • RetourActu
    • French Days
    • Culture Geek
    • Astuces
    • Réalité Virtuelle
    • Rétrogaming
    • Toutes les actus
  • French Days
  • RetourHigh-Tech
    • French Days
    • Actus JVTECH
    • Bons plans
    • Tutoriels
    • Tests produits High-Tech
    • Guides d'achat High-Tech
    • JVTECH
  • RetourVidéos
    • A la une
    • Gaming Live
    • Vidéos Tests
    • Vidéos Previews
    • Gameplay
    • Trailers
    • Chroniques
    • Replay Web TV
    • Toutes les vidéos
  • RetourForums
    • Hardware PC
    • PS5
    • Switch
    • Xbox Series
    • Overwatch 2
    • FUT 23
    • League of Legends
    • Genshin Impact
    • Tous les Forums
  • PC
  • PS5
  • Xbox Series
  • PS4
  • One
  • Switch
  • Wii U
  • iOS
  • Android
  • MMO
  • RPG
  • FPS
En ce moment Genshin Impact Valhalla Breath of the wild Animal Crossing GTA 5 Red dead 2
Page Dossier Contestations, Collaboration et Evolutions

Cet état des choses n'est certes pas immuable. Il existe de nombreux groupes de résistance et de contestation face à cette politique pour le moins controversée. Ainsi, le 31 décembre 2003, la justice italienne a estimé que la pose de puces était parfaitement légale et justifiée. Cette décision est intervenue suite à la saisie par les autorités locales, en coordination avec Sony, de consoles Playstation 2 chippées, déclarant ladite saisie illégale. La cour de Bolzano, dans son verdict, a pris la peine de souligner le caractère insensé de l'affaire : «Les puces de modification sont un moyen de lutte contre un monopole de fait […] Les restrictions de Sony sur leurs consoles sont absurdes. En plus d'agir contre la lecture de copies pirates, les protections technologiques empêchent la lecture sur la machine de tout programme non-agréé et non-publié par la firme (NDLR : faisant référence aux développements homebrew). Même dans le cas où les softwares sont agréés par Sony, d'autres restrictions empêchent la lecture d'un titre ou d'un autre selon son origine physique. C'est comme si Volvo vendait des voitures que vous n'auriez le droit de conduire qu'en Suède. »

A l'opposé, dans de nombreux autres pays, les fabricants et éditeurs trouvent des cieux plus cléments. Premièrement, de nombreuses nations comme les Etats-Unis, la Belgique, la Grande-Bretagne ou Hong Kong interdisent à présent les puces par le Digital Milleniu, Copyright Act ou de par une jurisprudence ou l'autre. Ensuite, au Japon, c'est la lutte contre l'import parallèle qui trouve un terrain propice et un climat favorable. Ainsi nombreuses sont les procédures en place pour lutter contre l'export massif de jeux japonais à la source. Ainsi, pour ouvrir un compte-client auprès de chacun des éditeurs, toute société de vente au détail de jeux vidéo (petite, moyenne ou grande) est obligée de signer les conditions générales de vente et de verser une caution de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Le contrat précise que la caution est considérée comme perdue si le détaillant exporte hors de l'archipel. Outre l'effet de dissuasion sur la majorité des professionnels nippons, cela implique aussi la fermeture soudaine de certains canaux de distribution par arrêt de livraison vers ceux qui ont été pris la main dans le sac. Enfin, cela a aussi pour effet de pousser les prix à la hausse en amont, le risque encouru poussant les contrevenants à maximiser les marges bénéficiaires. Vous remarquerez aussi sur toutes les productions NTSC-J un sigle « FOR JAPAN ONLY » ou NO EXPORT – NO RESALE », qui répète encore et toujours la même règle à ceux qui auraient envie de l'oublier. Il n'est pas rare non plus que pour la sortie d'une nouvelle console, les détaillants soient tenus de ne vendre qu'une ou deux unités par particulier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la plupart des boutiques obéissent à la lettre à cette ordonnance de peur d'être privées de consoles ou de jeux le lendemain. La demande intérieure de ce marché est telle que tenir un magasin dans la région revient à être assis sur une mine d'or, si bien que les commandes volumineuses des gaijins ne valent pas tellement la peine de parier le fond de commerce à quitte ou double…

Pour sûr, le débat est loin d'être clos et la polémique risque d'influer de nouveaux changements et contre-changements dans de nombreux pays. La meilleure preuve de l'instabilité régnante et de l'absence de réponse précise à la question est sans nul doute l'Australie. Lors d'un procès opposant Sony à un individu pour vente de copies, le géant japonais a aussi tenté de faire condamner le suspect pour la vente de puces de modification, en vue de créer un précédent juridique sur l'île. Prévoyant des effets secondaires pour des millions de possesseurs de Playstation sur le sol australien, Pr. Alan Fels, à la tête de l'ACCC (Australian Competition and Consumer Commission), décida d'engager l'association dans les délibérés en tant que « Amicus Curiae », pour défendre les droits des consommateurs. Pr. Fels contesta méticuleusement les arguments de Sony pour démonter leur défense pièce par pièce. Sony Computer Entertainment Australia attaquait sous l'angle d'une addition récente au Copyright Act (Section 116A) qui rend illégale la vente d'un appareil permettant de contourner une protection technologique anti-contrefaçon. Seulement voilà, Pr. Fels démontra à la Cour que la régionalisation n'était pas une protection contre la copie mais une protection contre la lecture d'une copie déjà réalisée. L'acte illégal est donc ailleurs : « La Loi australienne n'interdit pas de jouer à des jeux vidéo, mais seulement de les copier sans autorisation » stipulera la Cour dans ses conclusions (verdict du 29 juillet 2002). Il démontra en outre que cette régionalisation était surtout un moyen de limiter la compatibilité des consoles PAL avec les titres NTSC, ce qui privait le consommateur australien de l'accès technique aux jeux japonais et américains, moins chers et plus nombreux, bien que l'import parallèle individuel de ces titres (par Internet ou lors de voyages à l'étranger) soit autorisé sur le sol Australien. Malheureusement pour les gamers des antipodes, le brillant Professeur Fels a pris sa retraite l'année dernière et Sony a sauté sur l'occasion pour immédiatement faire appel de la décision, avec succès (verdict prononcé le 31 juillet 2003). (Pour plus de détails sur cette affaire, visitez les archives de l'ACCC)

Cependant, le plus inquiétant se déroule en ce moment en Allemagne, où les volontés de contrôle complet des flux de produits par les fabricants se précisent plus clairement, à un point tel que l'on en arrive à se demander si l'amalgame entre imports et copies n'est pas volontaire pour mieux rendre impossible les deux d'un coup d'un seul, en jouant la carte de l'hypocrisie. En effet, outre-rhin, pour la première fois ce sont les particuliers qui n'ont plus le droit d'importer des jeux vidéo japonais ou des films DVD américains, même à l'unité, si telle est la volonté du détenteur de licence. Un peu comme si aller au Japon, acheter un (1 !) jeu vidéo, le mettre dans sa valise, et revenir au pays, devait être agrée par le détenteur de licence pour être autorisé et légal. C'est un événement sans précédent qui prive virtuellement une communauté de 300.000 immigrés japonais résidant en Allemagne d'accès à leur culture. Grâce à une loi spécifique à l'Allemagne (§24 MarkenG), il est désormais possible pour le détenteur de droits d'auteur sur un produit, de demander aux douanes du pays que le produit soit saisi s'il fait l'objet d'import parallèle, y compris si le destinataire est une personne privée et y compris si la transaction ne concerne qu'une seule unité. La seule exception à cette loi est la transaction de privé à privé, comme par exemple si votre cousin japonais vous envoie un cadeau, ou si vous recevez un objet acheté à un autre particulier via Ebay ou tout autre service similaire. Par contre, acheter un DVD américain sur Amazon.com ou un jeu japonais via l'Asie peut se terminer, en théorie, par une saisie du colis par les douanes allemandes. En théorie car la saisie n'est pas automatique et doit être spécifiquement ordonnée par le détenteur de licences. Un formulaire vierge doit être rempli avec les informations sur les produits à saisir et leurs descriptions physiques. Ainsi, tant que Warner Bros Germany ne remplit pas ce formulaire volontairement et de leur plein gré, pas de problème pour se procurer leurs derniers films en provenance des Etats-Unis.

Le fameux formulaire, Nintendo et Sony l'ont tous deux remplis et validés l'année dernière pour toute console, tout jeu ou tout accessoire officiel pour Playstation 2, GameCube ou Gameboy Advance. De nombreux cas individuels, relatés sur les différents forums de discussion allemands, mais aussi à travers différents reportages publiés par la presse IT locale, le prouvent. Lorsque des particuliers ou des journalistes ont contacté les douanes, il leur a été confirmé que les deux filiales des géants japonais étaient à l'origine de l'opération et que leurs bureaux d'avocats respectifs, Broehme & Broehme et GVU, étaient les points de contact pour plus d'informations. C'est très étonnant, voire même choquant, du fait que le PD-G de Sony Allemagne, Manfred Gerdes, avait déclaré quelques mois auparavant au magazine spécialisé Maniac, je cite : « Nous n'avons pas de préoccupations, si un particulier acquiert une Playstation-NTSC légalement. » (voir ci-dessous scan de l'interview complète en Allemand, avec les remerciements d'usage au magazine imprimé Maniac, tous droits réservés). Si l'hypocrisie des constructeurs de consoles sur l'import parallèle restait à démontrer, cette déclaration complètement évasive en comparaison avec la réalité du terrain, devrait suffire à boucler la boucle… « Live in Your World, Play in Ours. »*

  • Slogan publicitaire de Sony Computer Entertainment pour la campagne Playstation 2
Contestations, Collaboration et Evolutions
Commentaires
Tous les commentaires (0)
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Sommaire Dossier
  • Histoire et fondements de la régionalisation des consoles
  • Puces, adaptateurs universels et import parallèle
  • Contestations, Collaboration et Evolutions
La vidéo du moment