Non content de nous éblouir avec la présence de carrosseries rutilantes et férocement agressives, GT4 Prologue place devant nos pupilles toujours soumises à l'état de rémanence dû à la modélisation des sculpturaux engins d'acier et de carbone, cinq nouvelles pistes prenant place dans des lieux du Monde très différents. Tout d'abord, le "Tsukuba Circuit", situé au Japon, assez sobre et curieusement dépouillé mais affichant un travail de réflexion de la lumière sur le bitume d'un réalisme sincèrement époustouflant. Mises à part quelques courbes ambiguës, ce circuit demeure classique, ne tranchant pas radicalement de ce point de vue avec GT3.

La prochaine destination s'avère être les États-Unis, par le biais de New-York. Un travail remarquable, dépassant celui effectué sur Tokyo dans GT3, a été dispensé concernant les textures métalliques appliquées aux immeubles. De même, ces derniers font les frais de manière heureuse d'une manipulation admirable des contrastes, aboutissant une gestion des ombres impressionnante. Saturée de détails, il ne fait aucun doute que cette localité fait partie des plus jouissives du "titre", avec la suivante, le Grand Canyon.

Paysage récurrent de toutes les vidéos proposées à la boulimie d'informations du public, cette étape touristique plus que visitée d'Amérique du Nord sert de piste type du mode rallye, bien évidemment à l'ordre du jour du prochain volet de la série des Gran Turismo. Véritable régal visuel, il me semble que c'est la première fois qu'un décor atteint un tel degré de réalisme, sublimé par le choix des teintes ocrées retranscrivant parfaitement l'ambiance poussiéreuse et étouffante de cet accumulateur de chaleur naturel. Il s'agit également du porteur d'une innovation notable. En effet, il n'est pas rare de croiser sur sa route un spectateur téméraire, désireux de profiter de la moindre occasion de saisir un instant de tension à l'aide de son appareil photo. Tout au long des chemins sablonneux, des groupes de personnes modélisées en 3D sont présents pour encourager les courageux pilotes. Pour l'instant encore un peu raides et peu étoffés, ces admirateurs accentuent encore davantage l'effet de réel s'exhalant de ce circuit. A noter que bien que plus conformes à des sensations de glisse communes aux titres classiques de rallye, il demeure toujours certaines lacunes qui seront peut-être réglées dans la version finale.

Le Fuji Speedway, quant à lui possède une ambiance envoûtante de par la proximité de la chaîne brumeuse attenant au majestueux Mont Fuji. Comme son nom l'indique toujours, il s'agit d'une piste accentuée sur la notion de vitesse, avec de grandes lignes droites découvrant un ciel à la réalisation travaillée de façon mirifique. Un circuit relativement technique qui ne se découvre vraiment que lors du mode "Permis", mettant en exergue ses courbes.

Enfin, Citta Di Aria, s'impose comme le tracé le plus nerveux et le plus immersif. Arpenter les rues étroites d'une cité typiquement moyenâgeuse, sombre et aux dénivelés plus que conséquents, à des vitesses comprises entre 110 et 150 Km/h procure des sensations comme rarement une simulation n'en a dispensées. Ce que l'on croyait réservé à l'arcade pure opère ici une approche convaincante et allègrement addictive. Jouant sur les dégradés et les textures de vieilles pierres, cette étape se place comme le miroir technique du soft.