Le mélange des genres est un pari risqué, c'est ce que l'on se dit le plus souvent lorsqu'il s'agit d'un jeu. Et pourtant, c'est ce que les studios Mediamobsters ont choisi de privilégier dans leur premier titre Gangland qui comprend des éléments provenant des jeux de rôle, de stratégie, mais surtout d'action. Pour réussir un tel mélange, le dosage se doit d'être optimal pour ne pas devenir indigeste. Dans ce jeu, vous devrez incarner l'un des quatre frères d'une famille sicilienne. Chacun a ses compétences spécifiques, ses aptitudes. Ici, il n'est cependant pas question de force, de dextérité, d'intelligence et autre constitution mais plutôt de combat (permettant d'augmenter la précision et la rapidité des mouvements), de business (c'est votre capacité à gagner de l'argent) et de leadership (primordial pour pouvoir contrôler plus de malfrats et s'entourer des meilleurs). Bref, des éléments en rapport avec le milieu. Une fois votre avatar sélectionné, il vous faudra peu à peu gravir les échelons de la mafia en remplissant différentes missions (certains événements étant aléatoires). Mais là non plus rien à voir avec les objectifs classiques des jeux de rôle heroic fantasy tels que trouver une hache magique ou résoudre un confit entre un nain et un elfe. Non, ici, il s'agira de procéder à des assassinats, de devenir un puissant proxénète, d'infiltrer une famille rivale... Rien de très moral. Chaque mission réussie vous permettra de gagner de l'argent et de l'expérience qui vous permettra d'augmenter vos capacités.
L'action se déroule dans une ville américaine imaginaire nommée Paradise City, et autant vous dire qu'avec vous comme truand, elle porte mal son nom ! Le jeu en solo comporte 26 missions, mais aussi des challenges qui sont des phases d'action pure permettant de gagner de l'argent et de débloquer de nouveaux personnages à recruter. Et justement, l'aspect recrutement est primordial pour développer votre emprise sur la ville. 20 classes différentes de malfrats sont disponibles au recrutement. Des unités d'élites pourront aussi vous rejoindre en remerciement de missions accomplies pour des gangs alliés. Elles aussi gagnent de l'expérience et peuvent devenir de redoutables businessmen, voleurs, snipers, gardes du corps... Dans Gangland tout se paye et en cash de préférence. C'est fou tout l'argent qu'il faut pour devenir le maître ! A vous de trouver de juteuses sources de revenus : trafic de diamants, distilleries de liqueurs, armureries... A propos, vous aurez le choix entre 25 sortes d'armes ça va des simples pistolets en passant par les bazookas, les explosifs... Et oui, vous pouvez tout faire péter : les bâtiments vont souffrir avec vous ! L'interaction avec les décors est totale : vous pouvez braquer les banques et marchands de votre choix, entrer dans tous les immeubles, voler puis conduire différents véhicules (de la simple berline au camion à la Viper)... Très important aussi : savoir bien s'informer. Soit, vous pouvez engager des espions et des infiltrateurs, mais il coûte moins cher de faire parler des PNJ.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'amour existe aussi dans ce monde de brute. Les femmes ne manquent pas, surtout une fois que vous êtes devenu riche et puissant (c'est comme dans la vraie vie en somme...). Vous pourrez donc choisir l'élue de votre coeur et ainsi avoir jusqu'à 3 enfants, qui une fois adultes pourront efficacement vous seconder et agrandir votre gang en recrutant de nouveaux malfrats. Il existe trois types d'enfants : une fille qui deviendra par la suite une femme séductrice très persuasive, et deux garçons : un businessman et un homme d'action. Quant au multijoueur, il permet de jouer jusqu'à 8 et propose différents modes : combat, business, leadership. Vous devrez comme dans la campagne solo imposer la suprématie de votre gang, un serveur internet centralisera les meilleurs scores. Un éditeur de cartes est aussi présent pour que vous laissiez libre cours à votre imagination. Bref, tout en s'inspirant des films tels que Le Parrain et Scarface, Gangland semble avoir une identité propre et un gameplay qui n'appartient qu'à lui. Début des hostilités en février 2004.
