De prime abord, le N-Gage ne ressemble pas vraiment à un téléphone avec ses formes toutes en largeur. En effet, on sent bien quand on voit la machine qu'avant d'être un téléphone, le N-Gage est bel et bien une console de jeux. Disponible en deux coloris, argent et gris-vert, le N-Gage adopte un profil effilé et se présente comme un bel objet surtout dans sa version argentée. Plus petite qu'une GBA normale mais moins pratique à glisser dans une poche qu'une GBA SP, le N-Gage adopte malgré tout des proportions respectables (69.7 x 133.7 x 20.2) compte tenu de sa nature hybride. En somme, la taille du N-Gage est plus que raisonnable en tant que console. Son poids est aussi un atout de taille avec seulement 137 grammes contre 144 pour la GBA SP et 223 pour la GP 32.

Une fois acquis la bête, vous trouverez dans la boîte, en sus du N-Gage, un kit oreillette synonyme d'écouteurs se branchant sur l'une des deux prises mini-jack qui se trouvent sur le devant de la console. Nous avons ensuite un câble USB pour relier la N-Gage à un PC, celui d'alimentation, une prise ADA-2 permettant d'utiliser son propre kit oreillette avec la console et un câble audio ADE-2 qui permet de relier la console à une chaîne stéréo, un lecteur audio portable, etc. Enfin, vous trouverez également un CD avec des informations techniques et quelques logiciels à installer sur votre ordinateur pour profiter des nombreuses fonctionnalités de la console.

Venons-en à l'ergonomie du produit. Au premier coup d'oeil et après avoir un peu navigué dans le menu, le confort d'utilisation n'est pas si mal que cela hormis pour le bouton ON/OFF qui se trouve sur le côté droit de l'appareil et qui se révèle petit et trop plat. Il est aussi étrange que nous ne puissions valider un choix dans les menus par une pression sur la touche "5" ou "7" d'autant que ces dernières sont surélevées pour une meilleure utilisation dans les jeux. En effet, il vous faudra obligatoirement appuyer sur le centre de la croix de direction pour lesdites validations, ceci n'étant guère pratique. Il est clair que Nokia a davantage pensé son produit en tant que console. Une fois les mains positionnées en "mode joueur", l'ergonomie est bonne même s'il faut un petit temps d'adaptation pour s'habituer à la croix directionnelle, cette dernière étant peu pratique pour ce qui est des diagonales. J'émettrai juste un petit bémol. Malheureusement, si on doit appuyer trop longtemps sur une direction, on a rapidement mal au pouce, ceci étant dû une fois de plus à la dureté de la croix directionnelle. Pour finir, signalons l'option Bluetooth qui vous offrira la possibilité de jouer à plusieurs et ce sans câble de connexion. En fait, une fois opté pour le mode multijoueur, votre console cherchera d'autres N-Gage à proximité, les affichera via une liste et vous pourrez alors débuter une partie multi.

On notera ensuite l'impossibilité de régler le volume sonore autrement qu'en passant par un menu. A ce sujet, privilégiez le casque pour jouer, le son étant de bien meilleure qualité. Pour finir sur ce point, je signale que le N-Gage dispose de deux hauts-parleurs, celui du haut, à droite, servant pour les conversations téléphoniques tandis que celui se situant en bas à gauche sert pour la musique et les jeux. Pour ce qui est de l'écran, Nokia a choisi de privilégier la hauteur avec des dimensions de 34 x 41.5. Pourquoi pas mais si cette résolution est profitable à un jeu comme Tomb Raider, elle l'est moins pour un titre comme Sonic et son scrolling horizontal. Il est tout de même possible pour ce dernier d'agrandir l'écran de jeu. Ceci dit, l'écran rétro-éclairé est de très bonne facture et la qualité d'image est supérieure à celle de la GBA SP. Toutefois, le N-Gage est un peu à la traîne par rapport à la console de Nintendo puisque la machine de Nokia ne peut afficher que 4096 couleurs simultanément contre 32 000 pour le bébé de Big N.

Le packaging des boîtes est bien pensé. Ces dernières sont de taille raisonnable, solides et plutôt esthétiques. Quand on les ouvre, on trouve à l'intérieur le jeu sous forme de carte MMC (Multimedia Card) retenue par deux ergots et bien enfoncée dans un renfoncement où il est difficile de l'en retirer. Une fois attrapée ladite carte, il vous faudra tout d'abord retirer la coque arrière de la console. Ensuite, vous devrez retirer la batterie et enfin vous pourrez insérer la carte de jeu. Après quoi, on remet la batterie et la façade arrière en place. Après quoi, on devra allumer sa console, passer par le menu général et enfin lancer le jeu. Toutes ces manipulations s'avèrent fastidieuses et on se demandera même si sur le long terme les cartes de jeux ainsi que le téléphone n'en pâtiront pas. Notons aussi l'autonomie plutôt réduite qui est seulement de 6 heures contre 12 pour la GP 32 et 10 pour la GBA SP en mode rétro-éclairage.

N'oublions pas la chose la plus importante consistant à avoir une carte SIM pour faire fonctionner le N-Gage. Déstabilisant vu que Nokia insiste sur le fait que son produit est avant tout une console de jeux. Il y a donc un vrai paradoxe entre la communication de la firme et le fait de devoir posséder une carte SIM et un abonnement téléphonique qui s'ajoute au prix de la machine.