Avant de vous livrer nos conclusions, une précision : AMD destinait visiblement cette Radeon VII autant aux joueurs qu’aux créateurs de contenus, ces derniers ayant de gros besoins en mémoire vidéo dans le cadre de projet de rendu 3D ou de montage vidéo. Nous n’avons pas pu nous pencher sur ce dernier aspect, par manque de temps et par méconnaissance de ces domaines d’activités particuliers. Aussi notez bien que nos conclusions se bornent au domaine du jeu vidéo, et dans ce contexte, on ne peut pas dire que la Radeon VII soit une réussite.
Certes, le nouveau fer-de-lance d’AMD propose une belle hausse de performances par rapport à sa grande sœur, la Radeon 64, et qui plus est, sans faire exploser la facture énergétique comme nous le craignions. Cela propulse la Radeon VII dans un intervalle entre une RTX 2070 overclockée et une RTX 2080 de référence, selon les jeux. Problème : ces performances s’accompagnent d’une gestion des constantes environnementales, et notamment des nuisances sonores, indignes d’une carte de ce niveau. Aujourd’hui, difficile de savoir s’il s’agit là d’une conséquence liée au GPU ou à un manque d’efficacité du système de refroidissement, mais cette piètre prestation coute cher à AMD : la Radeon VII étant annoncée à un tarif de 739€, elle va se retrouver soit en face des RTX 2080 les moins onéreuses, soit en face des modèles de RTX 2070 les mieux côtés, et dans un cas comme dans l’autre, la bataille est perdue d’avance : les modèles NVIDIA RTX vont proposer plus de perspectives technologiques (RTX, DLSS), une meilleure efficacité énergétique, des services logiciels plus complets, et surtout, des performances en refroidissement nettement plus rationnelles.
On peut toutefois remarquer que les gains liés à la gravure 7 nm restent impressionnants. Il ne manque sans doute maintenant à AMD qu’une nouvelle architecture pour l’exploiter. Ce sera tout le défi de Navi, qui devrait être déployée cette année. En attendant, sur une plage tarifaire autour des 750€, c’est toujours NVIDIA qui domine, même si l’on aimerait voir les technologies DLSS et ray tracing sur autre chose que des démonstrations 3D Mark.