2018, le début d’une nouvelle ère
Les journées raccourcissent, les AAA sont de sortie, et mon manager m’enjoint de liquider mes RTT, la fin de l’année est arrivée ! 2018 aura été une excellente cuvée pour le jeu vidéo, qu’on se le dise. Pas seulement du point de vue des sorties, mais également de l’évolution de l’industrie toute entière. Jeux, hardware, le temps semble au beau fixe. Par où commencer ce bilan de l’année écoulée ? Sans doute par les excellentes productions qui ont émaillé 2018. Une variété bienvenue pour les joueurs de tout poil. Sans compter les jeux qui continuent leur bonhomme de chemin et proposent encore aujourd’hui du contenu supplémentaire. Tom Clancy's Rainbow Six Siege en est un parfait exemple du haut de ces déjà 3 ans. Le Game As A Service a du bon.
Difficile aussi de ne pas parler du tsunami Battle Royale (oui je vous entends râler au fond). Que l’on aime ou pas le genre, force est de constater qu’après le MOBA, c’est bien le Battle Royal qui est le roi de la colline. On en entend parler même sur les médias généralistes et les audiences des plus gros streams peuvent désormais tutoyer une émission télé en prime time. Félicitons-nous de la popularisation du jeu vidéo, et que le succès de Fortnite fasse bouger les lignes concernant le cross-play. On ne peut également que se réjouir de la concurrence du côté des constructeurs. PlayStation nous a gratifié d’excellents titres, comme God of War et Marvel's Spider-Man, tandis que la Nintendo Switch est parvenue à s’imposer avec son étrange concept. J’étais le premier à me moquer de l’annonce de la machine avec ses joyeux trentenaires de Manhattan CSP++, force est de constater que je me suis planté, et c’est tant mieux. Microsoft n’est pas en reste avec une proposition très intéressante de son abonnement Xbox Game Pass, sorte de Netflix du jeu vidéo. Les prémices d’un avenir tout en dématérialisé et en services ? Pourquoi pas. Le PC Master Race que je suis ne peut évidemment pas passer sous silence l’excellent retour d’AMD dans la course face à Intel, qui augure lui aussi d’une saine compétition qui profitera aux joueurs.
Mon Top 5 de 2018
- == Assassin’c Creed Odyssey ==
- == Civilization VI Rise & Fall ==
- == Return of the Obra Dinn ==
- == GRIS ==
- == Bacon - The Game ==
Assassin's Creed Odyssey : L'avis de la rédaction
Mon coup de cœur : Le roi Steam est mort, vive le roi !
On va encore dire que je me moque. Mais je vois d’un très bon œil la concurrence grandissante face au mastodonte de chez Valve. Il faut dire qu’après avoir largement popularisé le jeu dématérialisé en ligne, l’utilisation de mods avec le Workshop, sans parler des soldes événements, le roi s’est beaucoup trop reposé sur ses lauriers. Interface complètement datée, des promos tout azimut qui ne sont plus si événementielles, une avalanche permanente de titres, et un système économique discutable à base de cartes à se revendre entre membres Steam. Un moyen de faire de l’argent facile diront les mauvaises langues. Bref, Steam ne me fait plus rêver comme au début et j’espère que des plateformes comme GOG.com ou la nouvelle Robot Cache sauront ramener un peu de dynamisme dans le monde de la distribution PC. Avoir des jeux chez différents revendeurs ne me gêne absolument pas, tout est à un clic de portée.
Mon coup de gueule : On fait ça pour la passion
Coup de gueule que je pourrais pousser chaque année sans doute pour dénoncer les conditions de travail de nombreux acteurs du jeu vidéo. Remise sur la table à l’occasion de la sortie de Red Dead Redemption II, la pratique systématique du crunch se retrouve à absolument tous les niveaux, de la petite structure start-up disruptive au géant qui emploie des milliers de personnes. Il est primordial que l’industrie vidéoludique mûrisse et affine son modèle managérial et ses pipelines de production pour devenir un secteur où il fait bon travailler. Les salariés semblent avoir bien peu de poids, comme en témoigne la grève de cette année chez Eugen Systems, dans un milieu ou les chômeurs sont légions et où des professionnels formés s’accommodent de peu au nom de la passion. Tâchons de prendre un peu plus soin des talents qui donnent vie à la première industrie culturelle mondiale. Une excellente année 2019 à eux.