Réalité virtuelle & retour de AMD
« Alors Kracou : 2018 ? l’année de la VR ? » Cette question, légèrement ironique, c’est 87 qui me l’avait lancée en janvier dernier, alors que nous nous retrouvions après des fêtes de fin d’année aussi arrosées qu’enjouées… Eh bien non, mon cher 87… 2018 n’aura pas été l’année de la VR, pas plus que 2017. Et quoi qu’il ne faille jamais désespérer, force est de constater qu’il faudra encore du temps et sans doute beaucoup d’argent avant de voir réellement s’installer cette technologie dans notre quotidien de joueur. Par contre, 2018 a incontestablement été l’année d’AMD. Si la marque continue de peiner à concurrencer NVIDIA sur le front des cartes graphiques, elle opère depuis un an et demi une remontée spectaculaire dans le domaine des processeurs, face à un Intel devenu aussi difficile à faire bouger qu’une moule de bouchot collée à son rocher. Et quand on parle de spectaculaire, livrons quelques chiffres : en 2016, la part de marché d’AMD sur les CPU était tombée sous la barre des 20%. Deux ans plus tard, en septembre dernier, un gros distributeur allemand révélait qu’il vendait 2 puces AMD pour 1 puce Intel, et plusieurs analystes avançaient que la part globale d’AMD sur le marché des processeurs pourrait monter à 30% début 2019. En parallèle, signalons qu’Intel, c’est 63 milliards de dollars de CA en 2017 contre 5 milliards pour AMD… Les deux entreprises nous font le remake de David contre Goliath, pour le plus grand plaisir des consommateurs. Moi le premier d’ailleurs, puisque mon "main" (mon PC personnel principal) est maintenant propulsé par AMD. L’autre grande avancée technologique qui m’a marqué en 2018, c’est évidemment le passage à une nouvelle génération de processeur graphique chez NVIDIA. Un sujet qui sera d’ailleurs l’objet de mon coup de cœur, n’en déplaise à certains. À part ça, j’aimerais vous dire que 2018 a été l’année où j’ai pu me remettre à jouer sérieusement et régulièrement, mais je crains de devoir remettre ça à 2019. Je n’ai guère touché qu’à Subnautica, sur les excellents conseils de 87, encore lui.
Mon Top 5 (Hardware) de 2018
- == Les nouvelles cartes GeForce RTX (avec des morceaux de ray tracing à l’intérieur) ==
- == Les CPU Ryzen de seconde génération ==
- == Les claviers avec repose-poignets molletonnés ==
- == La fabrication de bornes d’arcade (c’est dans les vieux pots, tout ça) ==
- == Les premiers moniteurs PC HDR ==
Mon coup de cœur : NVIDIA, qui continue d’avancer et d’innover
Oui, je sais ce que vous allez dire : comment ça, NVIDIA en coup de cœur ? Et les prix des nouvelles RTX ? On en parle ? Eh bien oui, parlons-en. Déjà, NVIDIA ne fait pas à lui seul la pluie et le beau temps sur le marché des GPU, et les tarifs qui s’y pratiquent. Par ailleurs, si la génération RTX n’est pour le moment pas très abordable (mais rappelons que ce sont essentiellement les modèles haut de gamme qui ont été dévoilés), c’est aussi parce qu’elle porte un certain nombre d’innovations technologiques. Et c’est surtout cela que nous tenions à saluer. La firme de Jen-Hsun Huang domine le marché des GPU depuis plusieurs années maintenant. Pour autant, elle ne semble nullement se reposer sur ses lauriers, comme Intel l’a fait cette dernière décennie pour citer un exemple parlant. Elle tend plutôt à investir en R&D, et à profiter de son avance pour explorer de nouvelles voies : le ray tracing et l’utilisation des principes d’IA, notamment, que l’on a vu apparaître avec les nouvelles cartes RTX. Evidemment, il est encore un peu tôt pour dire si ces paris seront payants ou non, mais la démarche est encore une fois à saluer et à des lieues de la vision que l’on pourrait avoir des leaders industriels devenus passifs, parce que sans réelles concurrences sur leur marché de prédilection. Signalons d’ailleurs que l’on parle beaucoup du poids de NVIDIA sur le marché PC mais la marque a opéré un mouvement plutôt judicieux en s’alliant à Nintendo et à sa Switch. Il ne nous manque sans doute plus qu’une Shield TV 2 pour parfaire le tableau.
Mon coup de gueule : Les smartphones "gaming"
Ce n’est pas une nouveauté : le gaming fait vendre. C’est un des trop rares leviers de croissance du marché PC, et sans doute, les acteurs de la téléphonie se sont dit que si ça marchait pour les ordinateurs, ça marcherait aussi pour leurs propres produits. Emballé, c’est pesé… Sauf que pour l’instant, l’intérêt de ces smartphones "gaming" nous laisse au mieux perplexe. Le Honor Play est ainsi un excellent téléphone, mais il n’est en rien plus "gaming" que n’importe quel autre produit dans la même catégorie de prix. Quant au ROG Phone d’Asus, il a le mérite d’ouvrir un certain nombre de voies, avec un large choix d’accessoires, et quelques fonctionnalités uniques, mais l’ensemble paraît pour l’instant très onéreux, sachant que lesdites fonctionnalités restent ignorées de la très grande majorité des développeurs. Entre l’argument purement marketing, et l’offre technologique réelle mais assez inutile, on vous conseillera clairement d’attendre que ce marché s’étoffe, ou au moins, de ne pas faire de l’aspect "gaming" un véritable critère de choix.