Moins de jeux, plus de temps passé sur chacun d’eux

Début janvier, je me lançais dans le périlleux art de la prédiction en évoquant l’énorme potentiel de 2018. Force est de constater que, sans vouloir me jeter des fleurs, j’ai plutôt eu le nez creux au regard des excellents titres que nous avons pu essayer au cours des derniers mois. Si mon début d’année a été marqué par le rattrapage de mon retard sur quelques jeux de l’an dernier (mention spéciale à l'oppressant mais néanmoins fabuleux Hellblade : Senua's Sacrifice) et la découverte extrêmement tardive d’une licence dont je vous parle dans mon coup de coeur plus bas, la suite fut largement au dessus de mes attentes. Sur mobiles, mon côté fleur bleue fut émerveillé par le subtil, touchant mais bien trop court Florence. Sur PC, c’est le lifting réussi de Football Manager via son opus 2019 et la première extension de Civilization VI qui m’ont rogné une bonne partie de mon temps libre. Ma bonne surprise de l’année n’est autre qu’Assassin’s Creed Odyssey, que je n’attendais pas d’une aussi grande qualité et qui m’a prouvé que la série était encore capable de se renouveler malgré des dates de sortie rapprochées entre épisodes. Il me tarde déjà d’être en 2020 pour savoir si ma théorie sur un prochain épisode chez les Vikings se confirme.

N’étant pas un grand fan de la série, je n’attendais God of War qu’avec un enthousiasme modéré. Il est pourtant devenu mon coup de coeur absolu de l’année : derrière une construction classique reprenant une formule proche de celle des reboots de Tomb Raider, le blockbuster de Santa Monica avait bien trop d’atouts pour ne pas réussir à me convaincre. Une première heure exceptionnelle, un choix de plan-séquence audacieux et brillant, couplé à une histoire plaisante aux personnages attachants à la conclusion étonnante et alléchante. Mon seul véritable regret de l’année, c’est finalement de ne pas avoir dégagé assez de temps pour lancer pêle-mêle, Return of the Obra Dinn, Hitman 2, Frostpunk, Life is Strange 2 et surtout Red Dead Redemption II, que j’ambitionne de commencer pendant les fêtes de fin d’année. Moins de jeux, mais plus de temps passé sur chacun d’entre eux, c’est un bon résumé de mon année 2018 qui m’a encore une fois rappelé l’amour que je porte à ce média. Et en plus, on est champions du monde. Que demande le peuple ?

Mon top 5 de 2018

1. == God of War ==
2. == Assassin’s Creed Odyssey ==
3. == Football Manager 2019 ==
4. == Civilization VI : Rise & Fall ==
5. == Florence ==

Mon coup de coeur : Civilization, découverte tardive

Depuis déjà quelques temps, j’ai pris l’habitude d’essayer chaque année au moins un titre d’un genre dont je ne suis pas spécialement friand à la base. La série des Civilization me faisait de l’oeil depuis longtemps, mais je n’osais pas m’y lancer par peur de ne pas trouver le temps d’en profiter pleinement ou de trouver le concept finalement plus intéressant que la pratique. Un premier galop d’essai d’une centaine d’heures sur Civilization V, suivi d’une découverte en accéléré du sixième opus m’ont finalement suffi pour devenir un vrai mordu de la licence dont j’ai pris le temps d’appréhender le premier DLC avec appétit. Il me tarde maintenant d’essayer la prochaine extension : Gathering Storm. Le retour du congrès mondial et de la victoire diplomatique, couplé à une importante présence de la gestion sur le plan écologique m’attirent tout particulièrement. Reste à voir qui des Maori ou du Canada auront ma faveur pour le lancement.

Mon coup de gueule : Telltale, clap de fin

Fruit d’une gestion ratée qui a progressivement menée le studio dans le mur après des années de difficulté de gestion de sa trésorerie, la fermeture de Telltale fut un véritable crève-coeur à mes yeux. Une déception accentuée par les anecdotes honteuses déjà révélées par les développeurs licenciés, évoquant un environnement de travail toxique. Catastrophe humaine avec la disparition de nombreux emplois, la fin de Telltale est aussi une mauvaise nouvelle pour les amoureux des jeux narratifs épisodiques dont je fais partie. Nombre de productions du studio californien manquaient d’idées novatrices et auraient parfois mérité un moteur de jeu plus moderne, mais j’ai toujours apprécié de retrouver certains de mes univers sous la forme de titres courts, accessibles et plaisants, susceptibles de m’occuper le temps d’une soirée en profitant d’un scénario agréable. Ce temps est pour l’instant révolu, espérons donc que d’autres sauront reprendre le flambeau d’une part et que Skybound achèvera la saison finale de Walking Dead en beauté d’autre part.