Au sortir de nos quelques sessions d'approche de FreeSync 2 et G-Sync HDR, il convient sans doute de faire la part des choses, et de bien séparer les technologies de FRV et le support HDR. S'agissant de la synchronisation entre GPU et moniteur, les choses sont plutôt très positives, puisque dans leurs formes respectives actuelles, FreeSync et G-Sync fonctionnent à merveille. Certes, G-Sync reste dans sa mise en oeuvre légèrement plus aboutie que FreeSync, mais il est très important de noter que cette différence est le résultat de politiques commerciales très différentes. En effet, G-Sync s'intègre dans le cadre d'un partenariat très précis entre NVIDIA et les fabricants d'écrans, ce qui permet de garantir un fonctionnement de la FRV jusqu'à 30 Hz et un support d'une technologie de compensation sous cette limite. Mais ce cadre et le fait que la technologie G-Sync soit sous licence NVIDIA font que les moniteurs G-Sync sont rarement bon marché. Faites un tour sur des enseignes françaises comme LDLC.com ou Materiel.net, vous y trouverez rarement des écrans de ce type sous la barre des 500€. De son côté, FreeSync 2, comme FreeSync en son temps, est plus permissif, et autorise un support de la FRV jusqu'à 30 Hz, mais aussi 40 Hz, ou 48 Hz. En contrepartie, cette souplesse d'intégration et le fait qu'elle repose sur une technologie ouverte rendent cette dernière beaucoup plus accessible.
Pour ce qui est du support HDR, en revanche, les choses sont plus tendues. Une nouvelle fois, et dans l'esprit que ce que nous venons de présenter, NVIDIA et AMD ont opté pour deux stratégies très différentes : l'un vise l'expérience haut de gamme et sans concession, tandis que l'autre aspire à une forme de démocratisation, même si cela doit conduire à des expériences plus ou moins qualitatives. Toutefois, avant même de savoir quelle approche sera la bonne, il faudrait déjà que tous les acteurs qui vont définir la qualité de la prise en charge du HDR soient au même niveau de développement, car c'est tout le problème de la HDR par rapport à la FRV : tandis que cette dernière ne dépendait que d'un "simple" partenariat entre les fabricants de cartes graphiques et d'écran, le rendu HDR va dépendre de l'OS, des développeurs de jeux, du fabricant d'écrans, et du fabricant de GPU. Ça fait beaucoup, et l'on perçoit déjà la complexité qu'il va y avoir à mettre tout le monde d'accord. Dès lors, y a-t-il un intérêt aujourd'hui à investir aujourd'hui dans un moniteur HDR ? Pour G-Sync HDR, et dans l'hypothèse où les écrans seraient disponibles bientôt (dans 3 à 6 mois), la réponse serait clairement non. Ce n'est pas forcément la faute de NVIDIA, mais à plus de 2000€ l'écran, il faudra attendre que le rendu HDR soit autrement mieux maitrisé pour justifier un tel achat.
Concernant FreeSync 2, le problème est différent : les moniteurs qui portent cette dénomination sont certes plus abordables, mais le support HDR reste largement perfectible. Par ailleurs, des rumeurs insistantes font déjà état d'évolution de FreeSync 2, qui devrait devenir FreeSync HDR, et qui se doterait de spécifications rehaussées. Preuve que la HDR sur PC se cherche encore. À partir de là, il reste imprudent selon nous d'en faire un déclencheur d'achat pour le moment. Les moniteurs G-Sync et FreeSync de première génération restent de toute façon toujours sur le marché, et si vous n'en profitez pas encore, le gain que vous en tirerez sera déjà particulièrement appréciable.