Quand on lance Pawarumi pour la première fois, difficile de ne pas être surpris par sa direction artistique. Lorsqu’on lit que les développeurs borderlais de Manufacture 43 décrivent son univers comme un « mélange rétro-futuriste entre culture précolombienne et science-fiction », on s’attend forcément à quelque chose d’unique. Dans les faits, avec ses décors antiques mâtinés de technologie conçus grâce au moteur de jeu Unity, Pawarumi est loin de mettre une claque graphique, mais qu'importe : là où il tire son épingle du jeu, c’est sur la profondeur de son gameplay, basé sur un système de "trinité" façon Fire Emblem, mais ici adapté aux subtilités d’un shoot’em up.
L'héritage Ikaruga
Contrairement à d’autres représentants du genre, il n’y a aucun boost d’arme ou bonus à récupérer. Seul compte l’habilité du joueur à jongler judicieusement entre les différentes couleurs d’armes qui composent l’arsenal du vaisseau : la mitrailleuse verte du serpent, le laser bleu du condor et les missiles à tête chercheuse rouges du jaguar. Trois armes pour trois types d’effets différents selon la couleur de l’ennemi visé, comme le veut la règle ancestrale du pierre-papier-ciseaux. Il est ainsi possible de recharger sa jauge d’attaque spéciale, redoutable pour nettoyer l’écran de toute présence menaçante, d’infliger tout simplement un maximum de dégâts ou bien de recharger le bouclier du vaisseau qui fond comme neige au soleil. Une pratique indispensable en cas de pépin puisqu’il n’y a ni crédits ni vies supplémentaires pour protéger le joueur face à l’écran de game over.
Un côté stratégique pour une bonne dose de difficulté : manette en main (c’est vivement conseillé), on passe plus de temps à se concentrer sur l’arme à utiliser plutôt qu’à esquiver les tirs ennemis, qui manquent parfois de lisiblité, la faute notamment à une absence de bruitages pour notifier l’apparition des vaisseaux ennemis qui se mettent parfois à inonder l’écran. Pawarumi ne joue toutefois pas dans la cour des "bullet hell", mais la mise en scène reste tout de même dynamique, avec des effets de transition au sein d’un même niveau et des combats de boss intéressants, sans être imbattables.
Les débutants, qui peuvent se faire la main en suivant le didacticiel et en entraînement, trouveront aussi bien leur compte que les maniaques du shoot’em up, qui auront un vrai défi à relever pour exploser les high score et atteindre les premières places du classement en ligne. Avec ses cinq niveaux jouables dans trois modes de difficulté, Pawarumi réunit en tous cas les ingrédients pour satisfaire les nostalgiques de l'époque Dreamcast.
Genre | Shoot'em up |
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Date de sortie | 30/01/2018 |
Plateformes | Windows, Mac et Linux (Steam) |
Prix | 16,99€ |
Pourquoi y jouer | Pour retrouver les sensations d'un bon shoot'em up 3D époque Dreamcast |
Le trailer de Pawarumi