Voilà une nouvelle preuve qu'en 2018, les termes "accès anticipé" ne servent plus qu'à caractériser des produits baclés vendus prématurément aux joueurs. En l'état, Slay the Spire propose non seulement un concept aussi rodé qu'addictif, entre dungeon-crawler, rogue-like et jeu de cartes au tour par tour, mais il est en plus déjà généreux en contenu.
Sans se prendre la tête avec des dialogues ou un quelconque scénario, il nous plonge directement dans son concept, très simple : venir à bout de donjons composés de succession de salles, renfermant monstres, trésors, feux de camps ou évènements aléatoires. Dans la plus pure lignée des Rogue-like, la mort est synonyme de retour à la case départ, mais aussi de progression puisqu'il s'agit du moment où l'expérience accumulée permet de débloquer de nouvelles cartes.
Pioche infinie
Celles-ci sont au cœur du gameplay : on démarre avec un deck préconstruit d'une dizaine de cartes, auquel on en ajoute une supplémentaire, à choisir parmi deux autres, après chaque combat remporté. Avec plus de 200 cartes jouables, autant vous dire que les possibilités de combos sont nombreuses et variées.
L'Ironclad, l'un des deux personnages proposés, affiche un bon équilibre entre force de frappe et capacité à se donner de l'armure pour encaisser les attaques. La Silent démarre quant à elle avec 10 points de vie en moins, une perte compensée par ses cartes capables de lui donner de l'énergie supplémentaire ou d'infliger des malus, et sa possibilité de piocher deux cartes en plus à chaque début de combat. Un bonus particulièrement intéressant, puisqu'il n'y a pas à se soucier d'un deck vide : à la fin d'un tour, on se défausse des cartes non-jouées, que l'on récupère ensuite une fois la pioche épuisée.
Chaque partie diffère donc de la précédente, l'aléatoire orientant notre style de jeu. Par le biais des cartes, mais aussi des reliques qui octroient divers bonus passifs (regain de vie après un combat, gain de force en jouant trois cartes lors d'un tour...). La clé du succès : la capacité à s'adapter à ce que le sort nous réserve. Dans tous les cas, la clarté du concept et la simplicité de prise en main permettent de rapidement prendre du plaisir. Les parties peuvent s'étaler sur plusieurs heures, mais l'envie de recommencer après un échec pour essayer d'aller le plus loin possible est quasi systématique.
Déjà traduit en grande partie en Français, Slay the Spire affiche un niveau de finition déjà suffisant, un équilibrage correct et trois donjons renfermant chacun un boss final à parcourir pour au minimum une bonne dizaine d'heures de jeu, bien plus pour débloquer l'intégralité du contenu. Reste à voir les atouts que les développeurs ont gardé dans leur manche pour la sortie finale. Un troisième personnage avec ses propres cartes est déjà prévu.
Genre | Jeu de cartes / Rogue-like |
---|---|
Date de sortie | 15/11/2017 en accès anticipé, sortie finale prévue d'ici juillet 2018 |
Plateformes | Windows et Mac (Steam) |
Prix | 15,99€ |
Pourquoi le surveiller | Parce qu'il offre déjà un concept addictif rodé et peu commun |
Le trailer de Slay the Spire