Note de la rédaction
Compatibilité : Xbox One, Windows (Xinput) / Joystick : JLF-TP-8YT / Type de boutons d’action : Sanwa OBSF-30 / Nombre de boutons d’action : 8 / Connexion : USB sur connecteur à vis / Mode Turbo : Non / Mécanisme d'ouverture : Oui / Poids : 3,5 kg / Dimensions : 38 x 26 x 7,4 cm (sans stick et boutons) / Prix moyen constaté (11/2018) : 240€
Rien de tout cela n’était prévu. Quand nous avons décidé de tester l’Atrox Xbox One, pour compléter notre comparatif avec ce modèle emblématique de la gamme de Razer, nous nous attendions à recevoir une version sobre, sombre et légèrement teintée de vert, aux stick et boutons d’un noir profond, du genre à se fondre en douceur dans n’importe quel intérieur cosy. Nous vous laissons imaginer notre surprise au déballage de cette édition DragonBall FighterZ, légèrement plus voyante que l’originale.
Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. N’empêche que pour le coup, Razer est allé assez loin avec cette édition spéciale. On profite en effet d’un châssis orange vif et de 8 boutons d’action tout aussi colorés, avec 7 d’entre eux ornés d’un sticker pour chaque boule de cristal, le tout agrémenté d’un design de plateau représentant quelques personnages emblématiques de la série en plein échange de politesses. Les fans apprécieront… ou pas. En effet, on est un peu déçu du rendu général. D’une part parce que les couleurs du plateau paraissent bien fadasses à côté de celles des plastiques, loin des photos visibles sur le site du constructeur, et d’autre part parce que les stickers sur les boutons manquent d’élégance, surtout que ceux de notre modèle ne sont pas parfaitement centrés. On aurait clairement préféré une impression directe sur le plastique, pour peu que ce soit possible.
Mais que les déçus du design se rassurent car toute édition spéciale qu’il soit, ce stick Atrox reste, comme la version originale, de belle facture et très facilement personnalisable. C’est même un modèle en la matière puisqu’il suffit d’actionner le gros bouton central pour ouvrir le plateau sur vérin et accéder à l’intérieur de la bête. On y découvre alors un espace organisé qui, à l’instar de celui du Razer Panthera, laisse libre cours à l’imagination. Le remplacement des boutons se fait sans outil, celui du stick ne nécessite qu’un tournevis fourni, de même avec le simple changement de la boule du stick ou du design du plateau qui ne demandent que quelques minutes de travail.
L’Atrox fait même partie de ces rares modèles qui invitent et incitent à la personnalisation. Pour preuve, au côté des espaces de rangement du câble et de boutons de rechange, on trouve une plaque en nid d’abeille recouvrant tout le fond du châssis, prête à accueillir les vis de fixation de cartes additionnelles. On regrettera simplement que, contrairement au Panthera ou au Daija de Nacon, l’Atrox ne soit pas livré avec un bat top, une tête de stick en forme de poire. Une petite attention qui aurait fait plaisir, cet élément ne coûtant pas plus de 5 euros chez les revendeurs spécialisés.
Avec 3,5 kg sur la balance, l’Atrox rejoint le Daija et le MadCatz TE2+ dans la catégorie poids lourd. Un poids qui, couplé à des dimensions plutôt larges, lui offre une excellente stabilité sur table comme sur les genoux. Surtout que Razer a équipé son stick d’une surface antidérapante recouvrant l’intégralité du châssis pour éviter tout risque de glisse. On pointera tout de même la souplesse du plateau, légèrement plus importante que celle du Daija et qui, si elle a peu de chance d’être ressentie en jeu, laisse une impression assez négative. A noter aussi que la finition du stick, et particulièrement de ses arêtes, reste un cran en dessous du modèle de Nacon.
Au contraire, on apprécie fortement de trouver un câble épais et tressé de 3 mètres, sur connecteur mini-Din 5 broches à vis, avec un rupteur côté USB pour éviter l’arrachage. Juste dommage que la prise côté stick ne soit pas mieux protégée, surtout que ni le câble ni l’embase ne semblent disponibles dans le magasin de pièces détachées de la marque. On note au passage que cette édition de l’Atrox hérite toujours de l’émetteur/récepteur compatible avec Kinect pour Xbox One, alors même que cet élément n’est plus obligatoire sur les accessoires depuis quelque temps. On ne profite pas non plus de mise à jour au niveau de la gestion du son puisque l’Atrox reste dénué de port pour casque filaire.
Côté joystick, Razer a fait le choix du très classique JLF-TP-8YT de Sanwa. Un modèle qui a notre confiance et procure de bonnes sensations. Avec un angle modéré, des directions marquées sans excès et un retour au centre rapide, il s’agit là d’un joystick polyvalent et efficace dans tous types de jeux. Au niveau des boutons d’action, on a droit à des Sanwa OBSF-30 organisés selon un schéma Vewlix-8 boutons. 2 x 3 boutons en ligne et la colonne de gauche vers le bas, avec ici un très léger angle vers la droite, de telle sorte que la ligne des touches alignées ne soit pas parfaitement parallèle avec le bord du plateau. Cette configuration reste un véritable exemple de polyvalence, capable de s’adapter aussi bien aux jeux en 2 x 3, qu’à ceux en 1 x 4 comme SoulCalibur 6 ou Dragon Ball FighterZ.
Pour les fonctions additionnelles, l’Atrox se la joue pur tournoi. A droite, les boutons View et Menu se montrent accessibles et facilement identifiables (déjà parce qu’ils ne sont que deux dans cette zone), quand sur le dessus, derrière le joystick, on trouve le bouton Xbox et un interrupteur pour basculer en mode Tournament. Avec ce dernier, les boutons du côté sont désactivés, éliminant tout risque d’appui inopiné. Sur ce point, l’Atrox se montre bien plus adapté à la compétition que le Nacon Daija.
Accessoire officiel Xbox One, l’Atrox est totalement plug’n play sur la console de Microsoft. Il n’est cependant pas équipé d’un sélecteur de mode pour le joystick qui reste affecté au remplacement du D-Pad et ne peut donc se substituer au stick analogique gauche d’une manette, ce qui le rendrait potentiellement incompatible avec certains jeux. Par contre, on s’étonne que la compatibilité PC soit aussi faible. Alors que le Panthera pour PS4 profite d’un driver dédié pour la gestion du Xinput, l’Atrox compte lui sur un driver Microsoft pour fonctionner avec … les jeux Microsoft. Sur Killer Instinct, on peut effectivement profiter de son Joystick sans difficulté, le jeu ayant récemment intégré la compatibilité avec ce stick arcade, mais toute la bibliothèque Steam reste désespérément sourde à nos appuis répétés. Il reste alors la solution d’installer un ancien driver pour manette Xbox One, non recommandé par Razer, et qui ne donne accès qu’à 6 des 8 boutons du stick … avec obligation de remapper en hardware pour que cette limitation n’impacte pas trop le confort de jeu. Pas très élégant, surtout en comparaison avec la solution d’interrupteur dédié au choix de plateforme choisi par de nombreux concurrents..
Etrange que Razer n’ait pas profité de cette édition spéciale pour mettre un peu à jour la gestion logicielle du produit. Si la qualité des matériaux, les éléments de jeu, les possibilités de personnalisation et l’ergonomie sont de vrais points forts, on peste d’avoir sous les yeux un vieux capteur Kinect et un plateau qui reste un peu souple, et pas de port audio, ni de mode Xinput à même de nous faire profiter du monde du PC. Pour le coup, à moins d’être un joueur exclusivement Xbox One, plateforme sur laquelle l’Atrox n’a pas de concurrent aussi personnalisable, difficile de vous conseiller ce modèle face à un Hori Real Arcade Pro 5 par exemple, moins cher mais tout aussi performant, et surtout beaucoup plus polyvalent.
Points forts
- Stable sur table comme sur les genoux
- La position confortable avec beaucoup de place
- Un joystick précis et résistant
- Des boutons Sanwa très efficaces
- Simplicité de la personnalisation et de l’entretien
- Nid d’abeilles pour l’ajout de cartes additionnelles
- Câble tressé et équipé d’un rupteur
Points faibles
- Compatibilité PC très incomplète
- Pas de port audio
- Le plateau un peu souple
- L’embase du câble mal protégée
- La tête en poire qui n’est pas fournie
- La finition de cette édition spéciale, un peu décevante