Avant de vous livrer nos conclusions que vous devez déjà entrevoir si vous avez parcouru avec attention les pages précédentes, rappelons que nous ne livrons ici un avis que sur les fonctionnalités Gaming de la mise à jour Creator de Windows 10. Cette dernière intègre bien d’autres fonctionnalités applicables à d’autres domaines, et qui justifieront sans doute son installation. Il faut l’espérer en tout cas, puisque côté Gaming, c’est plutôt la soupe à la grimace.
Il y a tout d’abord ce mode gaming, dont le fonctionnement exact reste un mystère, et qui ne nous a rien apporté de plus en pratique : avec ou sans, sur quelques jeux, et sur une machine de test qui aurait pourtant bien eu besoin d’une utilisation optimale de ses ressources, les gains ont été nuls, que ce soit en matière de fluidité, ou de confort général. Un résultat qui ne nous a toutefois guère étonnés : cela fait maintenant des années que d’autres développeurs de logiciels se sont frottés à la question de l’optimisation de ressources matérielles appliquées dans un cadre gaming, et les résultats n’ont jamais été fulgurants. Il faut dire que le fait de soulager la mémoire RAM de quelques dizaines de Mo de charge parait bien futile, lorsque l’on constate que certains process de jeux récents consomment entre 6 et 10 Go.
L’autre argument de cette mise à jour pour séduire les joueurs consistait en l’intégration de la plateforme Beam.pro à Windows 10. Mais là encore, nos essais n’ont pas été très concluants : entre l’instabilité de la fonction Game Bar, le faible niveau de réglage disponible, et la qualité médiocre du flux vidéo envoyé, ce service reste loin de ce qui est proposé actuellement en matière de streaming clé en main (on pense notamment à NVIDIA et son Shadow Play). Il reste maintenant à espérer que les choses s’améliorent au fur et à mesure des correctifs. En effet, si l’intérêt limité du mode jeu restera sans grande conséquence, il n’en est pas de même pour le service de streaming intégré, Microsoft comptant sans doute sur le grand nombre d’utilisateurs de son OS pour faire gonfler la base d’utilisateur de Beam.pro.