Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC (Windows) |
Transducteurs | 2x40 mm |
Réponse en fréquence | 15 Hz à 28 kHz |
Impédance | 50 ohms @1kHz |
Sensibilité | 116 dB SPL/mW |
Type microphone | Unidirectionnel cardioïde, rotatif |
Atténuation bruit micro | Oui |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | 7.1 Virtuel |
Poids | 250 à 265 g |
Connexions disponibles | USB / Mini-jack 4 pôles optionnel |
Dans la continuité de son renouvellement de gamme, Sennheiser nous propose ici une révision de son PC 363D. Et à l’image de la faible évolution de son nom, ce PC 373D n’apporte pas grand chose de nouveau. Pire, il en enlève même un petit peu. Alors avec un prix de lancement de près de 250€, ce modèle se place -t-il vraiment en référence?
Mettons directement les pieds dans le plat en abordant la question du prix et de ce que propose ce PC 373D. Tout comme le GSP350 de la marque, ce modèle est une évolution minime d’un casque certes plus ancien et probablement moins évolué mais qui, pour le même prix, avait l’avantage de proposer une double connectique USB et mini-jack. L’ancienne génération de casques Sennheiser était donc capable de fonctionner sur PC Windows, en analogique ou via la carte son dédiée, mais aussi sur un bon nombre de plateformes alternatives, entres consoles PS4, Xbox One, ordinateur Linux ou Mac, mais aussi smartphones et tablettes. Avec le PC 373D, c’est un peu la même chose, sauf qu'il faut repasser à la caisse pour acquérir le câble mini-jack optionnel, vendu 16€ tout de même, et dépendant évidemment d’un format propriétaire au niveau du casque pour s’assurer que vous ne trouverez pas d’équivalent dans votre tiroir à câbles. Et en absence de câble analogique, ce sera Windows en USB, point. Sur un produit présentant un rapport qualité prix plus raisonnable, il est évident que ce type de défaut aurait été considéré comme mineur. Mais le PC 373D n'est pas dans ce cas de figure, et à un tarif de lancement de 250€ (tombé à 230€ actuellement), il sera plus difficile de lui passer cet écart. Et si nous avons souhaité commencer par aborder cet exemple d'un contraste entre prix et fonctionnalité, c'est parce qu'il va être finalement assez représentatif du reste de notre test, fait de petits compromis qui n'avaient pas forcément lieu d'être sur un produit aussi onéreux.
Comme nous vous le disions, les différences avec un PC 363D sont donc minimes et même purement esthétiques vu de l’extérieur. On retrouve le même design d’arceau, d’oreillettes, ainsi qu’une philosophie propre aux modèles de chez Sennheiser, priorisant la simplicité et l’ergonomie en jeu. Sur le côté droit, un unique bouton, très large, permet de contrôler le volume. Il a l’avantage d’être facile à trouver et à manipuler même si, sur ce dernier point, nous avons préféré celui du GSP350, à la protubérance certes moins esthétique, mais finalement plus efficace. Sur le côté gauche vient se fixer la tige du micro, montée sur un axe servant autant au réglage de la hauteur qu’au mute lorsqu’il est en position haute, avec un clic assez sonore pour indiquer si le micro est allumé ou éteint. L'ensemble tige + micro se montre assez facile à positionner, avec un bon compromis entre fléxibilité et rigidité, malgré un léger effet de rebond.
L’arceau, classique et dénué de suspension, offre une belle plage de réglage permettant au casque de s’adapter à toutes les tailles de crânes. Des grosses têtes d’adultes au plus petit diamètres d’enfants, le PC 373D s’est systématiquement montré confortable et surtout très stable. La gêne trouvée auprès du GSP350 par excès de serrage n’est pas présente ici, ce qui permet à ce modèle de se faire oublier, même après de longues heures de jeu. Surtout que nous sommes ici en présence d’un modèle léger et au design ouvert, équipé de mousses d’oreillette en finition velour avec à la clé un excellent niveau d’absorption de la sueur. On regrettera simplement que la fixation de ces oreillettes soit moins bien pensée que celle du GSP350, et ne permette pas de ranger le casque à plat, que ce soit autour du cou ou sur le bureau. Néanmoins, il n’y a rien à redire sur la qualité des plastiques, ni même sur la finition globale du casque qui se place assez facilement sur la première marche de ce comparatif.
Au niveau sonore, il faut l’avouer, nous nous attendions à mieux. A mieux déjà que le GSP350, vendu 100€ moins cher, mais aussi en comparaison de modèles plus proches en prix. Ainsi, même si la signature sonore est globalement équilibrée avec un beau rendu pour chaque gamme de fréquences, on note d’une part un déficit de présence du côté des basses, et d’autre part une certaine faiblesse sur la précision des aigus. La comparaison en stéréo avec un SoundblasterX H7 ou unLogitech G633 permet de faire ressortir un certain manque de rondeur, lequel peut certes présenter un avantage face à la fatigue auditive, mais reste un peu moins immersif et chaleureux, particulièrement dans le cas d’écoute musicale ou de visionnage d’un film.
Du côté du 7.1, on retrouve exactement les mêmes caractéristiques que pour le GSP350, à savoir un rendu très honnête, légèrement chargé de réverbération, mais qui se veut assez précis dans la directivité des différents sons en jeu. La carte son intégrée au câble, et qui ne présente qu’un seul bouton pour activer ou non le surround, prend bien en charge les 8 canaux nécessaires pour un véritable rendu dynamique. Attention néanmoins à bien sélectionner la sortie “Sennheiser Main Audio” dans les paramètres audio de Windows, pour ne pas se retrouver avec un son nasillard basé uniquement sur du stéréo. Le micro, enfin, se montre toujours aussi efficace avec un vrai respect du timbre de la voix et une absence totale de souffle. On apprécie aussi sa dynamique, capable de retranscrire les nuances de la voix sans saturer, et la qualité de son atténuation des bruits ambiants, que l’option soit activée ou non dans les paramètres du driver.
La partie logicielle est, là encore, identique à celle du GSP350. On retrouve donc cette petite fenêtre, certes discrète et facile à manipuler, mais manquant cruellement d’options pour les amateurs de réglages. L’égaliseur par exemple, ne propose que quatre presets, le neutre étant au final le seul présentant un intérêt. Malheureusement, point de réglage fin par fréquence, ce qui aurait pourtant permis de corriger les quelques défauts cités au dessus. On note d’ailleurs que les réglages sont identiques à ceux du GSP350 et n’ont donc pas été créés ou même adaptés pour le PC 373D. Les deux autres options du logiciel sont une activation ou non de l’atténuation des bruits ambiants et un réglage à 4 paliers du retour micro dans les oreilles. C’est peu, trop peu même, surtout quand on compare à ce que proposent désormais Corsair, Logitech ou Razer.
Alors oui, le PC 373D est un excellent micro-casque pour jouer. Il est confortable, sonne plutôt bien au niveau de l’écoute comme du micro, et bénéficie d’une belle fabrication. Reste que son écart de prix avec la plupart des références de ce comparatif se justifie difficilement, au regard surtout de son manque de polyvalence et de fonctions. Pour qu’il se classe parmi les modèles que nous conseillons, il aurait fallu qu’il propose un véritable support logiciel, une compatibilité multi-plateformes de série, une signature sonore un peu moins froide, et probablement un prix un peu moins prohibitif. En clair, le compte n’y est pas et c’est bien dommage.
Points forts
- Une sonorité équilibrée et efficace en jeu
- Le réglage du volume est bien pensé
- Une finition plastique exemplaire
- Très confortable avec une bonne aération
- Un micro dynamique et respectueux du timbre
Points faibles
- Trop cher pour le niveau de prestation
- Ca manque un peu de rondeur à l’écoute
- Trop peu de possibilités côté logiciel
- Le câble mini-jack en option
Le PC 373D aurait pu prendre la note de 17 ou 18 s'il s'était présenté à nous avec des ambitions tarifaires moindres. Il n'héritera finalement que d'un 15 : certes, nous avons là un excellent micro-casque pour jouer, confortable, qui sonne bien, et qui fait montre d'une belle qualité de réalisation. Il reste cependant quelques errances à corriger, sur la compatibilité multi-plateformes, ou sur le support logiciel. Des errances qui nous font préférer des modèles tout aussi qualitatifs, mais plus abordables.